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Simenon, Georges: L'écluse n°1

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Simenon, Georges L'écluse n°1

L'écluse n°1: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on observe des poissons à travers une couche d’eau qui interdit entre eux et nous tout contact, on les voit rester longtemps immobiles, sans raison, puis d’un frémissement de nageoires aller un peu plus loin pour n’y rien faire qu’attendre à nouveau. C’est dans le même calme, comme sans raison aussi, que le tramway 13, le dernier « Bastille-Créteil », traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette et le convoi fonça vers Charenton. Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fond de l’eau. A droite, des péniches flottaient sur le canal, avec de la lune tout autour. Un filet d’eau se faufilait par une vanne mal fermée de l’écluse, et c’était le seul bruit sous le ciel encore plus quiet et plus profond qu’un lac. [http://www.amazon.fr/LEcluse-numéro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154](http://www.amazon.fr/LEcluse-num%C3%A9ro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154)

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— Mais si, mais si ! Allons, je vais t’aider…

Elle se tenait droite près du fauteuil rouge où Ducrau s’enfonçait jusqu’à faire corps avec lui.

— C’est Berthe qui a commencé. Rappelle-toi. Elle a dit…

— Émile !

— Il n’y a pas d’Émile ! Elle a dit qu’elle craignait d’avoir un enfant et que, dans ce cas, Decharme ne pourrait pas rester à l’armée, car il gagne trop peu pour payer une nourrice et tout ce qu’il faut. Je lui ai conseillé de vendre des cacahuètes. Est-ce vrai ?

D’un pauvre sourire, elle essaya de l’excuser.

— Tu devrais te reposer.

— Et qu’est-ce qu’il a proposé, le nigaud ? Réponds ! Qu’est-ce qu’il a proposé ? De faire tout de suite le partage d’une partie de la fortune, puisqu’il faudra bien le faire un jour ! Avec sa part, Monsieur s’installerait en Provence, où le climat serait, paraît-il, excellent pour sa progéniture. Quant à nous, nous pourrions aller le voir pendant les vacances.

Il ne s’échauffait pas. Ce n’était pas une colère passagère. Au contraire ! Il envoyait les mots lentement, durement, les uns après les autres.

— Qu’a-t-il ajouté au moment où je mettais mon chapeau ? Je veux que tu le dises toi-même.

— Je ne sais plus.

Elle était prête à pleurer. Elle posa son verre pour ne pas le renverser.

— Dis-le !

— Il a dit que tu dépensais assez d’argent autrement…

— Il n’a pas dit « autrement ».

— Avec…

— Eh bien ?

— Avec les femmes.

— Et encore ?

— Avec celle d’en haut.

— Vous avez entendu, commissaire ? Vous n’avez rien d’autre à lui demander ? Je vous dis ça parce qu’elle va pleurer et que ce n’est pas drôle. Tu peux aller !

Il soupira encore, un long soupir qui ne pouvait jaillir que de son épaisse poitrine.

— Voilà déjà un échantillon ! Si cela vous amuse, vous n’avez qu’à continuer tout seul. Demain, je serai debout, quoi qu’en dise le médecin. Vous me verrez comme tous les matins, dès six heures, sur les chantiers. Encore un verre ? Vous avez oublié de prendre quelques cigares. Gassin vient encore de m’en passer cinq cents en fraude dans son bateau. Vous voyez que je ne vous cache rien.

Il se leva lourdement, en pesant sur les bras du fauteuil.

— Je vous remercie de vos indications, prononça Maigret, qui avait cherché la formule la plus banale.

Les yeux de Ducrau rirent. Ceux du commissaire aussi. Ils se regardaient ainsi avec la même gaieté assourdie, pleine de sous-entendus, peut-être de défi, peut-être aussi d’une curieuse attirance.

— J’appelle la bonne pour vous reconduire ?

— Merci. Je connais le chemin.

Ils ne se serrèrent pas la main, et ce fut aussi comme d’un commun accord. Ducrau resta près de la fenêtre ouverte, profilé en sombre sur la perspective de lumière. Il devait être plus fatigué qu’il ne voulait le paraître, car sa respiration était précipitée.

— Bonne chance ! Vous décrocherez peut-être les vingt mille francs !

En passant devant la porte de la cuisine, Maigret entendit qu’on y pleurait. Il gagna le palier, descendit quelques marches, s’arrêta dans le rayon de soleil, qui avait changé de place, pour consulter une pièce du dossier qu’il avait en poche. C’était le rapport du médecin qui disait entre autres : « L’hypothèse de tentative de suicide est à écarter, car il est impossible à un homme de se frapper avec un couteau à l’endroit de la blessure. »

Quelqu’un s’agita dans le clair-obscur de la loge, la concierge qui venait de rentrer. Et sur le trottoir, ce fut un bain de chaleur, de clarté, de bruit, de poussière colorée et de mouvement, le tramway 13 s’arrêta et repartit aussitôt. Le timbre du bistrot de droite résonna tandis que les cailloux dégringolaient dans le moulin du concasseur et qu’un petit remorqueur à triangle bleu sifflait tout ce qu’il pouvait, rageur, devant la porte de l’écluse qu’on lui fermait au nez.

III

Au milieu de l’enseigne d’un bleu ardent, un bateau à vapeur était surmonté d’un vol de mouettes, et on lisait au-dessous : Au Rendez-Vous des Aigles. Pilotage de la Marne et de la Haute-Seine.

C’était le débit de droite. Maigret en poussa la porte et s’assit dans un coin, cependant que le silence se faisait autour de lui. Ils n’étaient que cinq hommes à une table, jambes croisées, la chaise renversée en arrière, la casquette penchée sur le front à cause du soleil. Quatre portaient un tricot bleu montant jusqu’au cou, et tous avaient la même peau finement cuite, aux craquelures à peine visibles, et les cheveux qui déteignaient vers la nuque et les tempes.

Celui qui se leva et se dirigea vers Maigret était le patron.

— Qu’est-ce que vous prenez ?

Le café était propre. Il y avait de la sciure de bois par terre, le zinc luisait et il régnait une odeur sucrée et amère qui disait l’heure de l’apéritif.

— … Ouais !… soupira un des hommes en rallumant son bout de cigarette.

Ce « ouais » devait se rapporter à Maigret, qui avait commandé un demi et qui tassait tout doucement le tabac dans sa pipe. Juste en face de lui, dans le groupe, un petit vieux à barbe jaune vida son verre d’un trait et grommela en s’essuyant les moustaches :

— Remets ça, Fernand !

Son bras droit, entouré d’un pansement, achevait de révéler que c’était le vieux Gassin. Les autres commençaient d’ailleurs à se faire des signes d’intelligence en se montrant le marinier qui fixait Maigret avec tant de passion qu’il en plissait la peau velue de son visage.

Il avait déjà bu, cela se voyait à la molle maladresse de ses gestes. Il avait flairé en Maigret quelqu’un de la police, et ses camarades s’amusaient de son émoi.

— Beau temps, Gassin !

Il devenait déjà rageur.

— On dirait que tu as quelque chose à dire, à raconter à Monsieur !

Et l’un des hommes, simplement, adressa à Maigret une œillade qui signifiait : « Ne faites pas attention ! Vous voyez dans quel état il est. »

Peut-être le patron, seul, était-il un peu inquiet, mais les clients s’amusaient franchement et il y avait dans l’air une candeur cordiale. Par la fenêtre, on ne voyait guère que le parapet du quai, le mât et le gouvernail des péniches, le toit de la maison de l’éclusier.

— Quand c’est que tu lèves l’ancre, Gassin ?

Et un autre, tout bas :

— Parlez-y !

On put croire que le conseil serait suivi. Le vieux se leva et, avec une fausse désinvolture d’ivrogne, marcha vers le comptoir.

— Encore un, Fernand !

Il regardait toujours Maigret, et c’était quelque chose de très complexe que son regard, car il contenait de l’effronterie, certes, mais aussi comme un sourd désespoir.

Le commissaire frappa la table avec une pièce de monnaie pour appeler le patron.

— Combien ?

Et Fernand, penché sur la table, d’ajouter, après avoir dit un chiffre, mais plus bas :

— Ne l’excitez pas. Il n’a pas dessoûlé depuis deux jours.

C’était à peine murmuré, et pourtant le vieux gronda de sa place :

— Qu’est-ce que tu dis ?

Maigret s’était levé. Il ne cherchait pas d’histoires. Il avait son air le plus bonasse et il se dirigea vers la porte. Quand il eut traversé la rue, il se retourna et vit Gassin qui s’était approché de la fenêtre, son verre à la main, et qui le suivait des yeux.

L’air était plus chaud, d’un or sombre. Un clochard dormait, étendu de tout son long sur les pierres du quai, un journal déployé sur la tête.

Des autos passaient, des camions, des tramways, mais maintenant Maigret avait compris que c’était sans importance. Dans la rue, ce qui défilait de la sorte était étranger au paysage. Paris passait par là pour gagner les bords de la Marne, mais ce n’était qu’un vrombissement, et ce qui comptait, c’était l’écluse, le sifflet des remorqueurs, le concasseur de cailloux, les péniches et les grues, les deux bistrots de pilotes et surtout la haute maison où l’on voyait le fauteuil rouge de Ducrau dans le cadre d’une fenêtre.

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