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Simenon, Georges: L'écluse n°1

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Simenon, Georges L'écluse n°1

L'écluse n°1: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on observe des poissons à travers une couche d’eau qui interdit entre eux et nous tout contact, on les voit rester longtemps immobiles, sans raison, puis d’un frémissement de nageoires aller un peu plus loin pour n’y rien faire qu’attendre à nouveau. C’est dans le même calme, comme sans raison aussi, que le tramway 13, le dernier « Bastille-Créteil », traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette et le convoi fonça vers Charenton. Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fond de l’eau. A droite, des péniches flottaient sur le canal, avec de la lune tout autour. Un filet d’eau se faufilait par une vanne mal fermée de l’écluse, et c’était le seul bruit sous le ciel encore plus quiet et plus profond qu’un lac. [http://www.amazon.fr/LEcluse-numéro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154](http://www.amazon.fr/LEcluse-num%C3%A9ro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154)

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Deux de ceux qui soignaient le marinier se retournèrent, et quand ils virent la tache laiteuse dans l’eau noire ils eurent la même sensation de froid à la nuque.

— Dites donc, vous autres… Il y a…

Ils regardaient tous et ils en oubliaient le marinier affalé sur les pavés striés de rigoles d’eau.

— Apporte une gaffe !

Ce fut la jeune fille qui en saisit une, sur le pont de la péniche, et qui la leur tendit. Ils n’étaient plus les mêmes. Ni l’atmosphère. Ni même la température de la nuit ! Il faisait plus froid soudain, avec des bouffées tièdes.

— Tu le croches ?

Le fer de la gaffe se promenait dans l’eau et repoussait la masse informe en essayant de l’accrocher. Un homme à plat ventre sur la planche agitait la main pour atteindre un lambeau de vêtement.

Et sur les péniches, dans la nuit, on devinait des gens debout, qui attendaient sans rien dire.

— Je le tiens…

— Amène doucement…

Le vieux, sur le quai, perdait son eau comme une éponge tandis qu’on hissait un noyé plus gros, plus lourd, plus inerte. D’un remorqueur, très loin, une voix questionna simplement :

— Mort ?

Et la jeune fille en chemise regardait les gens qui étalaient le corps sur le quai, à un mètre de l’autre. Elle n’avait pas l’air de comprendre ; ses lèvres frémissaient comme si elle allait pleurer.

— Nom de Dieu… C’est Mimile !

— Ducrau !

Ils ne savaient plus où regarder, ces hommes debout autour des hommes couchés. Ils étaient empoignés par l’angoisse. Ils voulaient agir et ils avaient l’air d’avoir peur.

— Il faut tout de suite…

— Oui… J’y vais…

Quelqu’un courut vers l’écluse. On l’entendit qui frappait la porte de la maison à deux mains et qui criait :

— En vitesse ! Vos appareils ! C’est Émile Ducrau !

Émile Ducrau… Émile Ducrau… Mimile ?… Ducrau… Cela se disait, se répétait d’une péniche à l’autre, et les gens enjambaient des gouvernails et des passerelles, tandis que le patron du bistrot levait et abaissait les bras du noyé.

On oubliait le vieux. On ne s’apercevait même pas que, perdu parmi les jambes qui le frôlaient, il se soulevait, promenait autour de lui un regard hébété.

L’éclusier accourait. Un homme dégringolait l’escalier devant un agent.

Une fenêtre s’ouvrait au second étage de la maison haute et une femme se penchait, en rose dans la lumière rose d’un abat-jour de soie.

— Il est mort ? chuchotait-on.

On ne savait pas. On ne pouvait pas savoir. L’éclusier installait sa pompe respiratoire, et on entendait le bruit régulier de la mécanique.

Au milieu du désordre, des mots balbutiés, des ordres donnés à voix basse, des semelles qui écrasaient le gravier, le marinier se soulevait sur les mains, titubait, heurtait un voisin qui l’aidait à se lever.

C’était mou et vague, feutré, déformé comme une scène sous-marine.

Le vieux, qui tenait à peine debout, contemplait le deuxième corps comme dans un rêve et haletait, toujours ivre, l’haleine plus lourde d’alcool que jamais :

— Il m’a croché, là-dessous !

C’était aussi étrange de le voir debout et surtout de l’entendre que si c’eût été un revenant. Lui regardait le corps, la machine respiratoire, et l’eau, l’eau surtout, près de la passerelle.

— Il ne voulait pas me lâcher, le bougre !

On l’écoutait sans y croire. La jeune fille en blanc voulait lui mettre une écharpe autour du cou mais il la repoussait, il restait campé à la même place, songeur, méfiant, comme s’il se fût heurté à un problème surhumain.

— C’est venu du fond, grommelait-il pour lui-même. Quelque chose qui m’a pris dans les jambes. J’y ai donné des coups de talon, mais plus que je frappais, plus que ça s’entortillait…

Une marinière apporta une bouteille d’eau-de-vie et en tendit un verre au vieux, qui en renversa plus de la moitié, car il ne quittait pas le corps des yeux et il réfléchissait toujours.

— Que s’est-il passé au juste ? questionnait le sergent de ville.

Mais le bonhomme se contenta de hausser les épaules et continua son obsédant monologue, plus bas, dans la broussaille de ses poils.

À part ceux qui manœuvraient la pompe, les gens, par groupes, flottaient sur le quai. On attendait le médecin.

— Va te coucher, disait quelqu’un à sa femme.

— Tu viendras me dire…

On n’avait pas remarqué que le vieux chipait la bouteille posée sur une pierre de taille, et maintenant il était assis tout seul, le dos au mur du quai, à boire au goulot et à réfléchir si âprement qu’il en avait les traits crispés.

De sa place, il pouvait voir le noyé, et c’est à lui que ses grognements s’adressaient. Car il lui faisait des reproches. Il l’engueulait. Il l’accusait de sombres machinations et même, par moments, il le défiait de revenir à lui.

La jeune fille en chemise essaya de lui reprendre la bouteille, mais il se contenta de lui dire :

— Toi, va te coucher !

Il l’écartait, car elle l’empêchait de voir son compagnon. Ils n’étaient pas plus grands l’un que l’autre, mais le second était plus large, plus épais, avec un cou massif, une tête carrée couverte de cheveux drus.

On écoutait le grondement d’une auto. On suivait des yeux les silhouettes qui en sortaient, là-haut, et qui s’engageaient dans l’escalier. Il y avait des agents et un médecin. Les agents, tout de suite, sans même savoir, écartaient les curieux. Le médecin posait sa trousse sur un bloc de béton.

Un inspecteur en civil, qui venait de parler aux gens, se tournait vers le vieux qu’on lui désignait. Mais il était trop tard pour le questionner. Il avait à moitié vidé la bouteille d’eau-de-vie et il regardait chacun de son œil soupçonneux.

— C’est votre père ? demanda l’inspecteur à la jeune fille en chemise de nuit.

Elle ne parut pas comprendre. Or, il se passait trop de choses à la fois. Le patron du bistrot s’approcha pour déclarer :

— Gassin était déjà mûr. Il aura glissé sur la passerelle.

— Et celui-ci ?

Le docteur déshabillait l’autre.

— Émile Ducrau, celui des remorqueurs et des carrières, il habite là.

C’était la maison haute, avec les persiennes du premier qui perdaient toujours des filets de lumière, et les fenêtres roses du second.

— Au deuxième ?

Les gens hésitaient à expliquer.

— Au premier, disait l’un.

Et un autre ajoutait, mystérieux :

— Et au second aussi ! Enfin, il a quelqu’un au second.

— Comme qui dirait un autre ménage !

La fenêtre se refermait, là-haut, sur la chambre rose, et le store se baissait.

— On a prévenu la famille ?

— Non. On attendait de savoir.

— Va mettre des bas, disait un marinier à sa femme. Apporte-moi ma casquette.

Et c’est ainsi que de temps en temps une silhouette passait d’un bateau à l’autre. Par les écoutilles et les hublots, on apercevait des lampes à pétrole, parfois des lits défaits, des photographies sur les cloisons de pitchpin.

Tout bas, le médecin disait à l’inspecteur :

— Vous devriez avertir le commissaire. Cet homme a reçu un coup de couteau avant d’être jeté à l’eau.

— Il est mort ?

On eût dit que le noyé n’attendait que cela pour ouvrir les yeux en même temps que, dans un soupir, il rendait l’eau. Il voyait tout de travers, car il était couché par terre, et son horizon était le ciel criblé d’étoiles. Pour lui, les gens se dressaient gigantesques, dans l’infini. Les jambes étaient comme d’interminables colonnes. Il ne disait rien. Il ne pensait peut-être pas encore. Il regardait lentement, sévèrement, et peu à peu ses prunelles devenaient moins fixes.

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