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Simenon, Georges: L'écluse n°1

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Simenon, Georges L'écluse n°1

L'écluse n°1: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand on observe des poissons à travers une couche d’eau qui interdit entre eux et nous tout contact, on les voit rester longtemps immobiles, sans raison, puis d’un frémissement de nageoires aller un peu plus loin pour n’y rien faire qu’attendre à nouveau. C’est dans le même calme, comme sans raison aussi, que le tramway 13, le dernier « Bastille-Créteil », traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette et le convoi fonça vers Charenton. Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fond de l’eau. A droite, des péniches flottaient sur le canal, avec de la lune tout autour. Un filet d’eau se faufilait par une vanne mal fermée de l’écluse, et c’était le seul bruit sous le ciel encore plus quiet et plus profond qu’un lac. [http://www.amazon.fr/LEcluse-numéro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154](http://www.amazon.fr/LEcluse-num%C3%A9ro-1-Georges-Simenon/dp/2253143154)

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— Ma fille et son mari ont dîné ici. Son mari est capitaine d’infanterie à Versailles. Ils viennent tous les mercredis.

— Vous avez un fils aussi ?

— Oui. Il est à l’École des chartes, mais on le voit rarement à la maison, car je lui ai donné une chambre au cinquième.

— Donc, vous ne l’avez pas vu ce soir-là ?

Ducrau ne se pressait pas de répondre. Il ne quittait plus Maigret des yeux, et, tandis qu’il tirait de lentes bouffées de son cigare, il pesait chaque question qu’on lui posait, chaque mot qu’il prononçait.

— Écoutez, commissaire. Je vais vous dire quelque chose d’important et je vous conseille de le retenir, si vous voulez que nous nous entendions. On n’a jamais joué au plus malin avec Mimile ! Mimile, c’est moi. On m’appelait ainsi quand je n’avais encore que mon premier remorqueur, et il y a encore des éclusiers, en Haute-Marne, qui ne me connaissent pas autrement. Vous me comprenez ? Je ne suis pas plus bête que vous. Dans cette histoire, c’est moi qui paie ! C’est moi qui ai été attaqué ! C’est moi qui vous ai fait venir !

Maigret ne sourcillait pas, mais pour la première fois depuis longtemps il jubilait devant un personnage qui valait vraiment la peine d’être connu.

— Buvez votre verre. Prenez un cigare. Mettez-en quelques-uns en poche. Mais si ! Faites votre métier, mais pas de finasseries ! Quand le Parquet est venu me voir, hier, il y avait un pète-sec de juge d’instruction qui s’est promené ici avec ses gants beurre frais comme s’il avait peur de se salir. Eh bien ! je lui ai demandé de retirer son chapeau et de cesser de fumer, pendant que je lui lançais ma fumée au nez. Vous saisissez ? À présent, je vous écoute.

— Une question, à mon tour. Maintenez-vous votre plainte ? Oui ? Et tenez-vous vraiment à ce que je découvre le coupable ?

Il y eut, sur les lèvres de Ducrau, une ombre de sourire. Au lieu de répondre, il murmura :

— Ensuite ?

— C’est tout ! Il est encore temps.

— Vous n’avez rien d’autre à me dire ?

— Rien !

Et Maigret se leva, se campa, les pupilles contractées par le soleil, devant la fenêtre ouverte.

— Mathilde ! Mathilde !… cria le bonhomme. D’abord, vous essaierez de venir dès que je vous appelle. Ensuite vous mettrez un tablier propre. Maintenant, allez me chercher une bouteille de champagne. Une des huit bouteilles du fond à gauche.

— Je ne bois pas de champagne, dit Maigret quand la bonne fut partie.

— Vous boirez de celui-là. C’est du brut nature 1897 que le patron de la plus grande maison de Reims m’a envoyé.

Il était adouci. Il y avait même en lui l’ombre d’une émotion, mais c’était à peine sensible.

— Qu’est-ce que vous regardez ?

— Le bateau de Gassin.

— Vous savez que Gassin est un vieux camarade, le seul qui me tutoie encore ! Nous avons fait nos premiers voyages ensemble. Je lui ai confié un de mes bateaux qui fait surtout la Belgique.

— Il a une jolie fille.

C’était plutôt une impression car, dans l’éloignement, Maigret ne voyait guère qu’une silhouette. Et cependant celle-ci donnait la certitude que la fille était belle. Une silhouette simple, pourtant ! Une robe noire et un tablier blanc, des pieds nus dans des sabots.

Ducrau ne répondait pas, et, après quelques instants de silence, il articula, comme à bout de patience :

— Continuez ! la dame d’en haut, la bonniche, et le reste ! Je vous attends…

La porte de la cuisine s’entrouvrit. Mme Ducrau, du seuil, risqua après avoir toussé :

— Faut-il faire prendre de la glace ?

Et lui, rageur :

— Pourquoi pas faire chercher le champagne à Reims ?

Elle disparut sans répondre, et la porte resta entrebâillée tandis que Ducrau reprenait :

— Donc, j’ai installé au deuxième étage, juste au-dessus de cette pièce, une personne qui s’appelle Rose et qui était entraîneuse au Maxim…

Il ne baissait pas la voix, au contraire. Sa femme devait l’entendre. Des verres tintaient dans la cuisine. La bonne entra avec un tablier propre et un plateau.

— Si vous voulez d’autres détails, je lui donne deux mille francs par mois et ses robes, mais elle les fait presque toutes elle-même. Ça va, vous ! Posez tout ici et filez ! Vous ne voulez pas déboucher la bouteille, commissaire ?

L’habitude était prise. Maigret n’entendait plus le vacarme du concasseur, ni la rumeur de la rue qui se confondait avec le bourdonnement de deux grosses mouches dans la pièce.

— Nous parlions d’avant-hier. Ma fille et son idiot de mari ont dîné ici et, comme toujours, je suis parti après le dessert. Je n’aime pas les emmerdeurs, et mon gendre est un emmerdeur. À votre santé.

Il fit claquer la langue et poussa un soupir.

— C’est tout. Il était peut-être dix heures. J’ai suivi le trottoir. J’ai bu un verre avec Catherine, qui tient le bal un peu plus loin. Puis j’ai continué et je suis arrivé au coin de la petite rue, là-bas, où il y a une lanterne. J’aime encore mieux boire des demis avec les filles qu’avec mon gendre.

— Quand vous êtes sorti de cette maison, vous n’avez pas remarqué qu’on vous suivait ?

— Je n’ai rien remarqué du tout.

— De quel côté vous êtes-vous dirigé ?

— Je n’en sais rien.

C’était net. La voix était à nouveau agressive. Ducrau s’enroua en avalant une trop grande gorgée de champagne, toussa, cracha sur le tapis déteint.

Le rapport du médecin disait que la blessure au dos était superficielle, et que l’armateur avait passé de trois à quatre minutes dans l’eau, en émergeant peut-être une ou deux fois.

— Naturellement, vous ne soupçonnez personne ?

— Je soupçonne tout le monde !

Il avait une physionomie étrange, une tête large, charnue, aux traits épais, et pourtant on sentait que c’était dur, d’une solidité exceptionnelle. Son regard, quand il guettait un réflexe de Maigret, rappelait celui des vieux paysans qui font un marché à la foire, mais, la seconde d’après, les yeux bleus révélaient une naïveté déroutante.

Tantôt il menaçait, criait, jurait, défiait, et tantôt on se demandait s’il ne faisait pas tout cela pour s’amuser.

— Voilà ce que je tenais à vous dire ! Car, moi, j’ai le droit de soupçonner tout le monde : ma femme, mon fils, ma fille, son mari, la Rose, la servante, Gassin…

— … Sa fille…

— Aline aussi, si vous voulez.

Il y avait pourtant une nuance.

— Et je vais ajouter quelque chose. Tous ces gens-là, qui m’appartiennent, je vous donne le droit de les embêter autant qu’il vous plaira. Je connais la police. Je sais qu’elle va renifler jusque dans leurs poubelles. Nous pouvons même commencer tout de suite. Jeanne !… Jeanne !…

Sa femme parut, étonnée, peureuse.

— Entre, sacrebleu ! Ce n’est pas la peine de te présenter aux gens avec des airs de domestique. Prends un verre. Mais si ! Trinque avec le commissaire. Dis donc, devine ce qu’il veut savoir, le commissaire ?

Elle était pâle et neutre, mal habillée, mal coiffée, mal vieillie comme les meubles du salon. Le soleil lui blessait les yeux, et après vingt-cinq ans de mariage elle sursautait encore à chaque éclat de voix de son mari.

— Il voudrait savoir de quoi on a parlé pendant tout le dîner avec Berthe et son mari.

Elle essaya de sourire. Sa main, qui tenait la coupe de champagne, tremblait, et Maigret regardait les doigts tout plissés par les travaux de cuisine.

— Réponds. Bois d’abord.

— On a parlé de tout.

— Ce n’est pas vrai.

— Excusez-moi, monsieur le commissaire. Je ne vois pas ce que mon mari veut dire…

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