Жорж Санд - Correspondance, 1812-1876 — Tome 5

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Correspondance, 1812-1876 — Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

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A M. LOUIS RATISBONNE, A PARIS

Palaiseau, 30 mars 1865.

Votre bienveillante sympathie pour moi m'enhardit à vous demander, monsieur, votre appui pour mon fils. Son livre1, très enjoué à la surface, a, je crois, beaucoup de fond, car il fait revivre une figure de fantaisie que l'on peut croire historique, puisqu'elle résume une phase de l'état humain , si je puis dire ainsi. L'étude de cet être évanoui, l'homme d'il y a cinq cents ans, avec toutes ses erreurs, tous ses déportements, ses notions fausses, ses qualités natives, sa rudesse, son aveuglement et sa bonté, offre, je crois, quelque chose de plus sérieux que le récit des aventures arrangées pour le plaisir du lecteur; et, comme les aventures ne manquent pourtant pas dans ce roman et sont amusantes quand même, je crois, sans trop de prévention, maternelle, qu'il mérite quelque attention et l'encouragement de la critique sérieuse.

Me pardonnerez-vous de vous demander la vôtre pour qui n'oserait pas vous la demander lui-même, en vous promettant que nous en serons tous deux très flattés et très reconnaissants?

Agréez, monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

GEORGE SAND.

DLXXXVIII

A M. LEBLOIS, PASTEUR, A STRASBOURG

Palaiseau, 17 mai 1865.

J'apprends, monsieur, de quelle mortelle douleur vous avez été frappé. Ce n'est pas à vous, âme profondément religieuse, qu'il faut parler de courage et de foi. Vous en avez pour nous tous, pour vous-même par conséquent. Mais le courage et la foi n'empêchent pas la douleur d'être vive et cruelle, et vos amis, en respectant votre vraie piété, n'en plaignent pas moins votre infortune. Que leur affection et leur sollicitude adoucissent, autant que possible, le déchirement de votre âme, et veuillez me compter, monsieur, parmi ceux qui vous portent le plus sincère et le plus fervent intérêt.

GEORGE SAND.

DLXXXIX

A SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON.(JÉROME). A PARIS

Palaiseau, 1er juin 1865.

Cher grand ami, Maurice m'envoie pour vous un mot du coeur que je vous transmets.

Si vous étiez un ambitieux, je vous dirais que ce qui arrive est bien heureux pour vous et vous place bien haut! Mais vous aimez le progrès pour lui-même et vous souffrez quand il s'arrête, même à votre profit. Et puis vous êtes loyal et votre âme souffre d'être méconnue. Je sens tout cela et je suis indignée de voir l'esprit du passé souffler sur toutes les idées vraies.

Quelle triste situation que celle d'un homme qui rêve le pouvoir absolu, et qui croit l'atteindre en étouffant la vérité! tout cela, voyez-vous, c'est la faute à César. On rêve de résumer, en soi une sagesse providentielle, et on oublie que les hommes d'aujourd'hui ont tous reçu de la Providence , c'est-à-dire de la loi qui préside à leur émancipation, une dose de sagesse qu'il faut connaître et consulter avant d'oser dire: «Il n'y a qu'un maître et c'est moi!» Comme c'est vieux, cette doctrine de l'autorité d'un seul, et comme c'est vide au temps où nous vivons! comme le genre humain tout entier proteste, sciemment ou non, contre cette chimère! C'est le fatal chemin de l'éternel désastre.

Dormez tranquille, votre conscience est en paix. Vous pouvez rire de ceux qui disent: «Il veut le bien, donc il a de mauvais desseins.»

Plaignez ceux qui pensent ainsi et comptez que la France n'est pas avec eux et vous rend justice. Quel beau et noble talent vous avez! On ne pourra jamais vous empêcher d'être ce que vous êtes. Il n'est pas adroit, si l'on s'en inquiète, de le manifester publiquement.

G. SAND.

DXC

A M

Palaiseau, 9 juin

Cher monsieur, J'ai lu votre livre. Il est savant, ingénieux, clair et intéressant au possible. Il me laisse toutefois au point où il m'a prise. Je savais bien que Jésus croyait à la résurrection des corps, et je suis d'autant plus persuadée que sa doctrine était la continuation de la vie humaine ou la réapparition personnelle dans la vie humaine, que vous établissez sans réplique la source de cette croyance, son histoire, sa raison d'être, son lien avec le passé, enfin tout ce qui constitue le fait historique, peu connu jusqu'ici dans ses détails. Mais votre conclusion ne me soumet pas. En croyant à l'immortalité du corps, Jésus et ses aïeux croyaient à celle des âmes, par la raison qu'il n'est pas de corps sans âme. Il était donc spiritualiste sans être exclusivement spiritualiste. Vous, vous êtes exclusivement spiritualiste; je ne peux pas comprendre cette doctrine, par la raison qu'il ne me semble pas possible d'affirmer des âmes sans corps.

Vous avez mille fois raison de placer Dieu et la forme de notre immortalité dans la région de l'impénétrable. Mais qui dit l'immortalité dit la vie . La vie est une loi que nous connaissons; elle ne se manifeste pas pour nous dans la séparation de l'âme et du corps, dans la pensée sans organes pour se manifester. Nous ne pouvons donc pas nous faire la moindre idée d'une vie spirituelle qui soit purement spirituelle; et je ne peux pas vous dire que je crois à une chose dont je n'ai pas la moindre idée.

Jésus se trompait sur les conditions de la résurrection, nous n'en doutons pas; mais il me semble que, quant au principe de la vie, il le comprenait bien, ou du moins aussi bien qu'il est donné à I'homme de le comprendre. Que l'âme se revête d'un corps de chair ou de fluide, il ne lui en faut pas moins quelque chose à animer, ou bien elle n'est plus une âme, elle n'est rien. Nous savons qu'il y a des planètes légères, relativement à nous, comme le liège, comme le bois, etc. Elles n'en sont pas moins des mondes, et leur existence est tout aussi matérielle que la nôtre.

Socrate n'est pas si clair qu'il vous paraît. Je pense qu'il croyait bien que son âme revêtirait un autre corps; quoiqu'il semble souvent dire le contraire par la bouche du divus Plato. Ailleurs, Platon voit les âmes faire elles-mêmes leur destinée, courir où leurs passions les emportent, et, là, il donne la main à Pythagore. Si les âmes ont des passions bonnes, ou mauvaises, elles sont organisées . — Autrement?

Enfin, vous aurez encore beaucoup à nous dire là-dessus; car votre hypothèse laisse une lacune philosophique des plus graves. Pardon de mes objections, cher monsieur. Vous êtes si sympathique et vous paraissez si bon, qu'on vous doit de dire ce qu'on pense.

G. SAND.

DXCI

A M. LOUIS ULBACH, A PARIS

Palaiseau, 27 juin 1865.

Cher monsieur, Combien je suis heureuse d'avoir à vous remercier! Quand votre loyale et forte main signe un brevet de talent, l'apprenti passe maître et prend son rang; Vous avez surtout senti ce qui ne pouvait échapper à un coup d'oeil comme le vôtre, mais ce qu'il était bien utile pour mon fils de dire au public vulgaire: c'est qu'il a une individualité qui est bien sienne et qu'aucune direction n'a pu lui donner. Tout mon rôle, à moi, était de ne pas la lui ôter et de comprendre sa réelle valeur. C'est à quoi je me suis attachée toute ma vie, et j'en suis récompensée, le jour où vous me prouvez, vous en qui je crois, que je ne me suis pas fait d'illusions maternelles sur cette valeur de talent.

Votre appréciation, si franche et si délicate, est une joie réelle pour moi, et je vous remercie du fond du coeur d'avoir lu le livre avec cette conscience et cet esprit de généreuse protection. J'envoie l'article à Maurice, qui est à Nohant avec sa femme. Tous deux seront bien heureux et bien reconnaissants.

Et votre livre, à vous, ce livre dont vous me parliez à l'Odéon, est-il publié? Je ne sais rien là où je suis, garde-malade affligée, et blessée par-dessus le marché, par suite d'une chute. Quand vous paraîtrez, ne m'oubliez pas. Je vous serre les mains, cher confrère, et suis, avec affection, tout à vous.

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