Жорж Санд - Correspondance, 1812-1876 — Tome 5
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J'ai cette affirmation depuis si peu de temps, que je n'ai pu vous l'écrire. Elle était, d'ailleurs, assez inutile. Ce à quoi je tenais, c'est à vous dire qu'on avait tout fait sans me consulter et sans me mettre à même de vous dire mes regrets et mes remerciements. Mais vous n'avez pas douté de moi, j'espère, dans tout cela, et je compte bien que nous livrerons encore ensemble quelque sérieuse bataille. Merci de tout coeur pour la dernière, et, quand vous aurez une matinée à perdre, venez (en me prévenant toutefois un jour d'avance) me voir à Palaiseau. Vous me ferez un vrai plaisir.
A vous,
G. SAND.
DLXXIII
M. LUDRE-GABILLAUD, A LA CHÂTRE
Palaiseau, octobre 1864.
Cher ami, Je vous réponds tout de suite pour le conseil que Maurice vous demande. Du moment qu'ils ont franchi courageusement cette grande tristesse de revenir seuls à Nohant, ce qu'ils feront de mieux, ces chers enfants, c'est d'y vivre, tout en se réservant un pied-à-terre à Paris, où ils pourront aller de temps en temps se distraire. S'ils organisent bien leur petit système d'économie domestique, ils pourront aussi faire de petites excursions en Savoie, en Auvergne et même en Italie. Tout cela peut et doit faire une vie agréable; car j'irai les voir à Nohant, et il faut espérer qu'il y aura bientôt une chère compagnie: celle d'un nouvel enfant. Il n'en est pas question; mais, quand leurs esprits seront bien rassis, j'espère qu'on nous fera cette bonne surprise. Alors il y aura nécessairement deux ans à rester sédentaire pour la jeune femme; où sera-t-elle mieux qu'à Nohant pour élever son petit monde?
Je vois bien maintenant, d'après leur incertitude, leurs besoins de bien-être, leurs projets toujours inconciliables avec les nécessités et les dépenses de la vie actuelle, qu'ils ne sauront s'installer, comme il faut, nulle part. Ils peuvent être si bien chez nous, en réduisant la vie de Nohant à des proportions modérées et avec le surcroît de revenu que je leur laisse! Si mes arrangements avec les domestiques ne leur conviennent pas, ils seront libres, l'année prochaine, de m'en proposer d'autres et je voudrai ce qu'ils voudront. Qu'ils tâtent le terrain, et, à la prochaine Saint-Jean, ils sauront à quoi s'en tenir sur leur situation intérieure. Après moi, ils auront, non pas les ressources journalières que peut me créer mon travail quand je me porte bien, mais le produit de tous mes travaux; ce qui augmentera beaucoup leur aisance, et, comme ils n'ont pas à se préoccuper de l'avenir, ils peuvent dépenser leurs revenus sans inquiétude.
Je sais qu'il y a pour Maurice un grand chagrin de coeur et un grand mécompte d'habitudes à ne m'avoir pas toujours sous sa main pour songer à tout, à sa place. Mais il est temps pour lui de se charger de sa propre existence, et le devoir de sa femme est d'avoir, de la tête et de me remplacer. N'est-ce pas avec elle qu'il doit vieillir, et comptait-il, le pauvre enfant, que je durerais autant que lui?
Attirez leur attention et provoquez leur conviction sur cette idée, que, pour que je meure en paix, il faut que je les voie prendre les rênes et mener leur attelage. Ce qui était n'était pas bien, puisqu'ils n'en étaient pas contents et qu'ils m'en faisaient souvent l'observation. J'ai changé les choses autant que j'ai pu dans leur intérêt, et je suis toujours là, prête à modifier selon leur désir, mais à la condition que je n'aurai plus la responsabilité de ce qui ne réalisera pas un idéal qui n'est point de ce monde.
Je m'en remets à votre sagesse et aussi à votre adresse de coeur délicat pour calmer ces chers êtres, que vous aimez aussi paternellement, et pour les rassurer sur mes sentiments, qui sont toujours aussi tendres pour eux.
A vous de coeur, cher ami. Quand venez-vous à Paris? Prévenez-moi dès à présent, si vous pouvez; car, toutes affaires cessantes, je veux vous voir à Palaiseau et ne pas me croiser avec vous.
Tendresses à votre femme. Parlez-moi d'Antoine, que j'embrasse de tout mon coeur.
G. SAND.
DLXXIV
A MAURICE SAND, A NOHANT
Palaiseau, 24 octobre 1864.
Cher enfant, Voilà la pluie, et, si elle dure quelques jours, j'interromprai mes plantations et j'irai vous embrasser.
J'aurais mieux aimé les finir et rester plus longtemps avec vous.
Si tu as la tête cassée de chercher, je t'offre la pareille; car j'essaye de tirer une pièce, soit de Germandre pour le Vaudeville, soit de Mont-Revêche pour l'Odéon, et je vas de l'une à l'autre, écrivant, effaçant, sans savoir encore par laquelle je commencerai; et peut-être, en somme, ne ferai-je ni l'une ni l'autre. Ce sont des douleurs d'enfantement, et il faut-bien passer par là. Si on n'en sort pas vite, il faut se secouer, aller faire une bonne promenade, et, s'il pleut, lire un ouvrage de science qui vous arrache tout à fait à la fatigue du cerveau; car il ne faut pas commencer fatigué.
Voilà mon hygiène, et je sors de ces crises habituellement avec succès ou du moins avec plaisir. Quelquefois aussi, après plusieurs essais pour s'en distraire et s'y remettre, on reconnaît que le sujet ne vaut rien ou qu'on n'est pas propre à s'en servir. On y renonce. On a perdu du temps, c'est vrai; mais il n'est pas perdu, en ce sens qu'on a réguisé l'instrument cérébral qui sert à composer, et il fonctionne mieux ensuite pour un autre sujet. Rappelle-toi qu'avant de faire Raoul , tu voulais faire le Déluge . J'ai bien commencé cent romans que j'ai abandonnés; et ça ne doit pas décourager, à moins qu'on ne soit feignant ; mais il faut compter sur l'inspiration, qui ne se commande pas et qui n'est point une intervention miraculeuse de la muse , mais bien un état de notre être, un moment de bonne harmonie complète entre le physique et le moral. Ce moment n'arrive guère quand on le cherche avec trop d'effort, parce que le corps en souffre et refuse au cerveau ses forces vitales. C'est pourquoi je te dis de faire comme moi.
Ça ne va pas? Allons-nous promener, oublions, dormons; ça viendra demain au moment où je n'y penserai plus. J'ai quelquefois trouvé ce que je cherchais la veille, en cherchant autre chose le lendemain.
DLXXV
A M. EDOUARD, RODRIGUES, A PARIS
Palaiseau, vendredi soir, 29 octobre 1864.
Cher ami, Je ne sors pas de mon petit jardin, où je fais planter et déplanter, et je n'écris guère, c'est vrai! figurez-vous tous les préparatifs indispensables pour une installation d'hiver, et plus la maison est petite! plus il est difficile d'y être bien sans de grands soins. Nous arriverons à y avoir chaud; il est bien nécessaire de n'avoir pas les doigts engourdis pour griffonner. Je me plais on ne peut plus dans ce petit coin. Pourtant je, vais passer quinze jours auprès de mes pauvres enfants à Nohant. Ils ne s'y habituent guère sans moi, surtout sous le coup de ce chagrin encore si saignant de la perte du pauvre petit.
Comme vous me lisez souvent, cher ami! Je suis toute honteuse-et tout effrayée, moi qui ne me relis que contrainte et forcée! J'ai peur que vous ne vous dégoûtiez de cet écrivain trop, fécond! Il m'amuse si peu, que, ayant à faire une pièce qu'on me demande, avec Mont-Revêche, je n'ai pas le courage de relire le livre!
A vous.
G. SAND,
DLXXVI
A MADAME LINA SAND, A NOHANT
Palaiseau, novembre 1864.
Ma belle Cocote, Tu es bien gentille d'être sage et mieux portante. Si je t'ai donné du courage, c'est en ayant celui de ne pas te parler de mon propre chagrin. L'oublier et en prendre son parti est impossible; mais vivre quand même pour faire son devoir, pour consoler ceux qu'on aime et les aider à vivre, voilà ce qui est commandé par le coeur. La philosophie, la religion même sont par moments insuffisantes; mais, quand on aime, on doit avoir la douleur bonne, c'est-à-dire aimante. Aide donc ton Bouli à moins souffrir; et à se fortifier par le travail et l'espérance d'un meilleur avenir. Il peut être encore si beau pour vous deux, sous tous les rapports! Ne le gâtez pas parle découragement. La destinée et le monde abandonnent ceux, qui s'abandonnent eux-mêmes.
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