Жорж Санд - Correspondance, 1812-1876 — Tome 5

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Correspondance, 1812-1876 — Tome 5» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Correspondance, 1812-1876 — Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Correspondance, 1812-1876 — Tome 5 — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Agréez tous mes sentiments affectueux et dévoués.

GEORGE SAND.

DLXXXI

A M. LADISLAS MICKIEWICZ, A PARIS

Paris, 11 janvier 1865.

Monsieur, J'ai reçu le bel ouvrage de M. Zaleski, et je vous prie de lui en témoigner ma gratitude et ma satisfaction. J'ai reçu aussi les ouvrages que vous avez publiés et que vous avez bien voulu m'envoyer. Je suis touchée de votre souvenir et je n'ai pas besoin de vous dire que je sais apprécier votre talent d'écrivain et l'ardeur de votre patriotisme. Je regrette de n'avoir, dans cette question palpitante, aucune lumière à laquelle j'ose me livrer entièrement. Je vois un conflit terrible entre des hommes qui ont tous combattu pour leur patrie, ou que le malheur a tous frappés, et qui se reprochent mutuellement ce commun désastre: c'est l'histoire de tous les désastres! En France, nous avons été divisés aussi par la défaite; et quelle force, quelle sagesse il faut avoir, dans ces moments-là, pour ne pas se maudire et s'accuser les uns les autres! Il faudrait, pour prononcer, être initié tout à coup aux clartés que l'histoire seule pourra tirer des faits divers mis en présence. Je ne me suis pas sentie autorisée à instruire, dans ma pensée et dans ma conviction, ces grands procès politiques, où tant de détails sont à contrôler, tant d'accusations à vérifier soi-même. Il y faudrait toute une vie exclusivement consacrée à l'enquête immense que l'avenir seul pourra mettre sous nos yeux. Vous êtes bien jeune pour ce travail d'exploration! et ne craignez-vous pas de vous tromper? Des appels à l'indignation publique contre telle ou telle figure historique n'ont-ils pas le danger de désaffectionner de l'oeuvre commune? Ils consternent un peu ma conscience, je vous le confesse, et je n'ose vous dire que vous faites bien de montrer les plaies de la Pologne avec cette absence de ménagement.

Je n'ose pas non plus vous dire que vous faites mal; car vous obéissez à l'emportement d'une passion vraie, et, comme tout ce qui arrive doit servir à tout ce qui doit arriver, peut-être faut-il que vous accomplissiez la rude tâche que vous vous imposez. La vérité ne se fait qu'avec ce qui la provoque; car, d'elle-même, elle est paresseuse à se montrer, et tant d'obstacles sont entre Dieu et nous!

Agréez, monsieur, l'expression de ma sollicitude quand même , et parce que .

GEORGE SAND.

DLXXXII

A M. NEPFTZER, DIRECTEUR DU TEMPS , A PARIS

Palaiseau, 12 janvier 1865.

Il est piquant sans doute de se réveiller en apprenant, par la voie des journaux, des nouvelles de soi-même, nouvelles que l'on ignorait complètement.

J'apprenais ainsi, il y a quelques jours, que j'avais acheté un terrain et que j'allais y faire bâtir un hôtel très curieux et très original. Cette fortune venue en rêve ne me fâchait pas; mais la construction de l'hôtel ainsi annoncée m'embarrassait beaucoup. Je ne suis pas architecte et je n'aime pas à bâtir. Aussi, en me frottant les yeux, me suis-je trouvée fort aise de n'avoir pas le moindre capital à placer et de ne pas être forcée de tenir les promesses du journal à ses abonnés.

Il a été annoncé aussi dans plusieurs journaux que je faisais pour l'Odéon une pièce tirée de mon roman de Valvèdre , chose à laquelle je n'ai jamais songé. Enfin voici le Temps qui va envoyer bien des visiteurs se casser le nez à ma porte, en annonçant mon arrivée à Paris.

Il paraît que le but de mon installation à Paris est d'assister aux répétitions d'une pièce que mon fils a présentée à l'Odéon. Comme toutes ces nouvelles n'ont rien de malveillant, j'espère que les rédacteurs voudront bien comprendre qu'elles peuvent mettre, dans la vie des gens quelconques, certains quiproquos embarrassants et leur faire écrire à leurs amis et connaissances mystifiés beaucoup de lettres inutiles. Je leur en demande donc la rectification bénévole. Je n'ai pas gagné à la loterie, je ne fais rien bâtir, je fais une pièce dont le titre n'est pas fixé et dont le sujet n'est pas tiré de Valvèdre . Mon fils n'a pas fait de pièce pour l'Odéon, et, quand il sera en répétition, il s'en occupera lui-même. Enfin, je ne suis pas à Paris, et il n'y a absolument rien, dans ma vie, qui offre le moindre intérêt de nouveauté et de curiosité au public parisien.

GEORGE SAND

DLXXXIII

A M. ARMAND BARBES, A LA HAYE

Palaiseau, 15 janvier 1865.

Cher ami, Combien je suis touchée de tout ce que vous m'écrivez! Vos souffrances, votre courage invincible, votre affection pour moi, voilà bien des sujets de douleur et de joie. Vous vous êtes cramponné à l'exil, et il a bien fallu vous admirer, malgré les prières et les regrets.

Mais, si vous avez eu un moment de santé suffisante, comme Nadar me le disait, pourquoi n'en avoir pas profité pour chercher, ne fût-ce que momentanément, un climat meilleur pour vous? Vous parlez si peu de vous-même, vous faites si bon marché de votre mal, qu'on ne sait pas ce qui peut l'alléger.

Pour ma part, j'ai une foi, c'est qu'il n'y a pas de maladies incurables. La médecine avancée commence à le croire; moi, je l'ai toujours cru, et je me dis que c'est un devoir envers l'avenir, envers l'humanité, de vouloir guérir. J'ai eu, il y a quatre ans, une fièvre typhoïde: il m'est resté une maladie de l'estomac qui a duré trois ans et qui était qualifiée de chronique . M'en voilà guérie, mais aussi je l'ai voulu.

Et, pourtant, croyez bien que je pourrais dire avec vous: Ma vie a été triste! Elle a été, elle sera toujours pleine d'atroces déchirements, et mon fonds de gaieté intérieure ne me préserve pas des accablements complets. J'ai perdu, l'été dernier, mon petit Marc, l'enfant de Maurice et de sa gentille compagne, la fille de Calamatta. Le pauvre petit avait un an, il était né le 14 juillet; le jour de son premier anniversaire, son agonie a commencé. Il était joli et intelligent déjà. Quelle douleur! nous n'en sommes pas encore revenus; et, pourtant, je demande, je commande un autre enfant; car il faut aimer, il faut souffrir, il faut pleurer, espérer, créer, être ; il faut vouloir enfin, dans tous les sens, divin et naturel. Mes pauvres enfants ne me répondent encore que par des larmes; ils ont trop aimé ce premier enfant, ils craignent de ne pas aimer le second; ce qui prouve, hélas! qu'ils l'aimeront trop encore! mais peut-on se dire qu'on limitera les élans du coeur et des entrailles?

Vous me dites, ami, que vous me comparez quelquefois à la France; je sens du moins que je suis Française, à cette conviction souveraine, qu'il ne faut pas compter les chutes, les blessures, les vains espoirs, les cruels écrasements de la pensée, mais qu'il faut toujours se relever, ramasser, rassembler les lambeaux de son coeur accrochés à toutes les ronces du chemin, et aller toujours à Dieu avec ce sanglant trophée.

Me voilà loin de mon sermon sur la santé; pourtant, j'y reviens naturellement. Votre vie est précieuse, quelque brisée ou déchirée qu'elle soit. Faites donc tout au monde pour nous la garder.

Adieu, ami; je vous aime. Maurice aussi, lui!

GEORGE SAND.

DLXXXIV

A SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON (JEROME) A PARIS

Palaiseau, 7 février 1865.

Voilà votre victoire annoncée dans les journaux, mon grand ami! C'est un beau soleil d'Austerlitz que ce jour brumeux de février. Il ne fera pas brailler tant de trompettes, mais on en célébrera plus longtemps l'anniversaire. C'est votre oeuvre, on le saura et on s'en souviendra. Moi, je n'oublierai pas que vous avez passé avec nous, dans un petit coin, la soirée après ce beau combat, et, en vous écoutant, j'aurais oublié les heures; je crains que nous n'ayons abusé de votre bonté, nous qui n'avons rien de mieux à faire que de vous entendre, tandis que, vous, vous avez tant de grandes et bonnes choses à accomplir.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5»

Обсуждение, отзывы о книге «Correspondance, 1812-1876 — Tome 5» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x