Эжен Сю - Mathilde

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Je restai stupéfaite d'admiration en entendant Gontran m'expliquer ainsi le passé.

Par une coïncidence singulière, il se défendait à l'aide des mêmes sophismes que j'avais opposés aux dénonciations de madame de Richeville.

Les raisonnements de Gontran devaient m'impressionner profondément. Quelle femme aimant déjà avec passion ne croirait pas aveuglément l'homme qui lui dit: «Je vous aime, je vous aimerai d'autant plus que j'ai dédaigné, que j'ai outragé davantage tout ce qui n'était pas vous?» Dites, mon ami, est-il un paradoxe plus dangereux? N'est-ce pas avec une fatale adresse, ou plutôt avec une profonde connaissance du cœur humain, faire une sorte de piédestal de toutes les trahisons dont on s'est rendu coupable, pour y placer la nouvelle divinité qu'on adore?

Le paradoxe enfin n'est-il pas plus dangereux encore lorsque la femme qu'on exalte ainsi a la conscience de ne ressembler en rien aux femmes qu'on lui a sacrifiées? N'étais-je pas dans cette position à l'égard de Gontran?

Hélas! était-ce un si méchant orgueil que de croire mon dévouement, mon amour pour lui, supérieurs à tous les autres amours, à tous les dévouements qu'il avait rencontrés?

Gontran me paraissait si complétement disculpé des accusations de madame de Richeville, que je ne crus pas devoir parler de mon entrevue avec la duchesse. Je pensai qu'elle pouvait d'ailleurs être venue à moi guidée par un véritable intérêt; elle était l'amie de M. de Mortagne; cette dernière raison seule eût suffi pour m'engager à garder le silence.

Gontran me regardait d'un air inquiet, ne sachant pas l'effet que ses paroles avaient produit sur moi.

Je lui tendis la main en souriant: – Parlons maintenant de nos projets d'avenir.

Il secoua tristement la tête et me dit: – Que vous êtes généreuse et bonne! – Mais je ne puis encore dire nous , en parlant de vous et de moi; il me reste d'autres aveux à vous faire.

– Eh bien!.. vite, avouez-moi tout… Voyons, de quoi s'agit-il? Vous avez été joueur, prodigue, votre fortune est obérée? Sont-ce bien là les terribles aveux que vous avez à me faire? – Puis j'ajoutai en souriant: – Voyez si je ne vous parle pas comme un grand parent indulgent?

– De grâce, ne plaisantez pas, Mathilde, – répondit Gontran. – Eh bien, oui! j'ai joué!.. j'ai joué pendant quelque temps avec fureur; oui!.. là j'ai cherché des émotions que je ne trouvais plus ailleurs… Indigné de l'effronterie de certains amours, effrayé des remords dont j'étais cause… n'ayant rien qui m'attachât à la vie… n'ayant d'autre avenir que le lendemain, sentant mon cœur engourdi, rougissant de moi et des autres, désespérant de jamais rencontrer le bonheur que je rêvais, n'aimant rien, ne regrettant rien, je me jetai dans le gouffre du hasard… Mais les agitations stériles du jeu, ses angoisses et ses espérances sordides me lassèrent bientôt… Jouant pour m'étourdir, et non pas pour gagner, je perdis beaucoup… et ma fortune s'en ressentit… elle était déjà obérée par d'assez grandes dépenses que j'avais été obligé de faire pour tenir dignement mon rang à l'ambassade où j'avais été attaché; néanmoins je possède encore à cette heure…

– Ah! pas un mot de plus! – m'écriai-je d'un ton de reproche. – Pouvez-vous parler ainsi? Croyez-vous que je me sois un instant préoccupée de ce que vous pouviez on non posséder? Vous-même, avez-vous un instant pensé que la donation que je voulais faire à ma cousine, et que son sacrifice rend maintenant inutile, réduisait ma fortune de moitié?

– Mais enfin, Mathilde…

– Parlons de la corbeille, – dis-je en souriant, – ou plutôt de choses plus graves; parlons de nos projets d'avenir. En sortant de chez ma tante, où irons-nous? Voyons, monsieur, avez-vous seulement songé à me demander le quartier que je voudrais habiter? à vous informer de mon goût pour l'arrangement de notre demeure?

– Mathilde, je voudrais vous voir plus sérieuse pour les affaires d'intérêt.

– Vous voulez me voir sérieuse! Eh bien! – lui dis-je avec l'expression de la touchante gratitude que je ressentais, – eh bien! laissez-moi vous dire combien j'ai été sérieusement heureuse, en voyant hier, chez moi, cette corbeille de jasmins et d'héliotropes… Oh! tenez, cela est plus sérieux, croyez-moi, que les affaires d'intérêt… il y a là plus que des chiffres… il y a là un sentiment, un présage, que dis-je, un présage? une certitude de bonheur pour l'avenir… Oui… le cœur se révèle dans les plus petites choses… et l'homme qui a montré tant de prévenances, tant de délicatesse dans une occasion, ne saurait jamais se démentir… Ces fleurs, qui ont été la première marque de vos sentiments, resteront toujours pour moi le symbole de mon bonheur. Oh! d'abord, je serai très-exigeante! Chaque matin je veux avoir une corbeille de ces fleurs; mais je vous préviens que mon cœur s'éveille de très-bonne heure, et qu'une pensée pour vous aura déjà prévenu l'arrivée de ce beau bouquet!

– C'est à genoux, à genoux qu'il faut vous adorer… Mathilde. Comment ne pas vouer sa vie entière à votre bonheur? Il faudrait être le plus misérable des hommes pour ne pas répondre devant Dieu de vous rendre la plus heureuse des femmes.

– Oh! je vous crois, Gontran! J'ai trop de confiance dans mon amour pour ne pas avoir une croyance aveugle dans le vôtre.

Pourquoi me tromperiez-vous? Doué comme vous l'êtes, ne trouveriez-vous pas mille autres jeunes filles qui ne vous aimeraient pas mieux que moi sans doute… je les en défierais… mais qui, plus que moi, auraient de quoi vous charmer? Je crois donc ce que vous me dites, Gontran, parce que je vous sais loyal et généreux. Tout ce que vous venez de m'apprendre de votre vie passée, au risque de me déplaire, de me perdre peut-être, m'est une preuve de plus de votre sincérité.

Le reste de notre conversation avec M. de Lancry fut employé à faire des projets charmants. Notre mariage devait être célébré aussitôt que les formalités nécessaires seraient remplies. Le roi devait y signer. Gontran devait prendre les ordres de Sa Majesté à ce sujet.

Nous causâmes avec un plaisir extrême de nos arrangements futurs, de notre maison, des saisons que nous passerions à Paris, en voyage ou dans nos terres. Gontran me parla pour notre établissement d'un charmant hôtel situé dans le faubourg Saint Honoré, et donnant sur les Champs-Élysées. Nous convînmes de l'aller voir avec mademoiselle de Maran.

Il me pria aussi d'apprendre à monter à cheval, afin que nous pussions plus tard faire de longues promenades à la campagne, et que je fusse en état de l'accompagner à la chasse, qu'il aimait passionnément. Nous réglâmes approximativement nos dépenses. Gontran, qui avait toujours été prodigue, me parla très-sérieusement d'une économie raisonnable. Tant qu'il avait été garçon, jamais ces idées d'ordre ne lui étaient venues; mais maintenant il en comprenait, disait-il, toute la nécessité. Il n'y avait rien de plus charmant que ces projets, que ces pensées d'avenir à la fois riantes et sérieuses. Ma première jeunesse s'était si tristement écoulée chez mademoiselle de Maran, j'avais vécu jusqu'alors tellement en petite fille, que je ne pouvais croire au bonheur qui m'attendait.

Deux ou trois jours après cet entretien, Gontran vint un matin nous chercher, mademoiselle de Maran et moi, afin de nous faire voir l'hôtel du faubourg Saint-Honoré dont il nous avait parlé.

Après quelques moments de conversation, mademoiselle de Maran dit en parlant de la maison dont M. de Lancry avait envie:

– Mais attendez donc, est-ce que ce ne serait pas l'hôtel de Rochegune dont il serait question?

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