Эжен Сю - Mathilde
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J'allais lui répondre, lorsque Blondeau entra brusquement.
Madame de Richeville baissa son voile.
– Mademoiselle, – me dit Blondeau, – mademoiselle de Maran vous prie de descendre chez elle.
Madame de Richeville me fit une modeste révérence et sortit.
Maintenant je sais, à n'en pas douter, que madame de Richeville n'était pas guidée par une odieuse arrière-pensée en me parlant ainsi. Elle ressentait véritablement pour moi une affectueuse compassion. Sa reconnaissance envers M. de Mortagne, l'intérêt qu'inspirait ma position, avaient été les seuls mobiles de sa démarche.
Maintenant je sais que cette femme réunit en elle les plus étranges contrastes. Elle passe la moitié de sa vie à pleurer amèrement les fautes qu'elle a commises, et cela du fond de l'âme, et cela sans hypocrisie. Sa position, son caractère altier, lui rendent toute dissimulation aussi inutile qu'impossible.
Non, c'est une de ces créatures à part, puissantes pour le mal comme pour le bien: elle est sortie des mains de Dieu pure, noble et grande; l'éducation, le monde, la vie qu'on lui a faite, bien plus encore que ses mauvais penchants, l'ont rendue coupable. Mais il y a en elle de si vaillantes qualités, son esprit est si juste, son jugement si supérieur, son cœur est resté si bon, son âme si généreuse, que, s'élevant parfois dans un milieu de ressouvenirs désolés et de repentir fervent, elle jette vers le ciel un regard suppliant et désespéré, et vers la terre un sourire d'amertume et de dédain.
Plus tard, je raconterai quelques traits admirables de cette femme, qui eut des torts sans doute, mais qui fut toujours si indignement calomniée; je vous dirai son épouvantable mariage, qui seul peut-être l'a jetée dans l'abîme, dont elle sort parfois épurée par une expiation douloureuse.
Qu'on juge maintenant des remords qui m'accablent au souvenir de la dureté méprisante avec laquelle j'accueillis sa démarche, dictée par le plus touchant intérêt: je n'ose dire encore par la plus funeste prévision…
A peine madame de Richeville fut-elle sortie, que j'allai chez ma tante. La première personne que j'aperçus auprès d'elle fut Gontran.
CHAPITRE XIV.
LA JUSTIFICATION
En voyant M. de Lancry, je ne pus m'empêcher de rougir encore d'indignation en songeant aux calomnies dont je le croyais la victime.
– Je vous fais descendre, Mathilde, – me dit ma tante, parce que voilà Gontran qui m'obsède de questions à propos de la corbeille. Il me demande quel est votre goût, quelles sont les parures que vous désirez. Il vaut beaucoup mieux que vous lui disiez cela que moi… Arrangez-vous ensemble… faites ce beau travail. Voilà de quoi écrire.
Et elle me montra son bureau, car nous étions dans sa bibliothèque.
Servien entra au même instant, et dit à sa maîtresse: – Mademoiselle, M. Bisson est dans le salon.
– Et vous le laissez seul! il va tout briser! – s'écria mademoiselle de Maran en sortant précipitamment pour s'opposer aux nouveaux méfaits du savant, qui, après quelque temps d'exil, était rentré en grâce auprès d'elle.
Je me trouvai seule avec Gontran. Hésitant à lui raconter la visite de madame de Richeville, je gardais le silence.
Gontran me dit: – Je suis très-content du départ de mademoiselle de Maran, car j'ai à vous parler bien sérieusement.
– De la corbeille? – lui dis-je en souriant.
– Non, – reprit-il d'un air grave, presque triste, qui me serra le cœur. – Hier, je vous ai parlé de l'avenir, de mes projets, de mes sentiments… Vous m'avez cru, vous avez bien voulu me confier le soin de votre bonheur, vous m'avez généreusement donné votre parole. Hier, tout au ravissement que me causait ce succès inespéré, je n'avais pas songé à vous parler du passé… et toujours le passé… est une bonne ou mauvaise garantie pour l'avenir. Tout à l'heure un scrupule m'est venu. Vous êtes orpheline; votre tante est amie intime de mon oncle M. de Versac; elle est remplie des préventions les plus favorables à mon égard. Si j'avais quelques défauts, quelques vices, ce n'est pas elle, ce n'est pas M. de Versac qui vous en avertiraient, n'est-ce pas? Vous vous êtes montrée envers moi si loyale, si confiante… que la noblesse de votre conduite m'impose des devoirs… Vous êtes seule… vous êtes entourée de personnes qui m'aiment, qui m'ont sans doute présenté à vos yeux sous le jour le plus avantageux possible. C'est donc à moi de vous éclairer avec franchise sur mes défauts, sur ce qu'il peut y avoir eu de blâmable, de coupable même dans ma vie passée. Je le ferai sans exagérer le mal, mais avec une sévère sincérité… Après cela vous jugerez si je suis toujours digne de vous… Au moins, si le malheur veut que ces révélations me soient défavorables… si je perds le plus cher espoir de ma vie… j'aurai la consolation d'avoir agi en honnête homme.
A mesure que M. de Lancry parlait, je me sentais émue de surprise et d'attendrissement. Gontran, par un hasard presque prodigieux, venait au-devant des pensées que l'entretien de madame de Richeville avait soulevées en moi.
L'instinct de son cœur le poussait à se justifier, comme s'il avait pu prévoir qu'on l'avait attaqué.
Sa franchise me charmait; j'attendais ses aveux avec plus de curiosité que d'inquiétude.
Je me sentais si complétement rassurée, que je lui dis en souriant:
– Je vous écoute: mais si c'est une confession, prenez garde, je ne puis pas tout entendre.
– Je vous jure que rien n'est plus sérieux, – reprit Gontran. – Maintenant que je jette un regard sur le passé, maintenant que je vous ai vue, maintenant surtout que j'ai pu comparer mes impressions d'autrefois et mes impressions d'aujourd'hui, ma vie m'apparaît sous un tout autre jour; oui, certaines pensées jusqu'ici confuses s'expliquent très-clairement à cette heure. Je comprends l'espèce de malaise, d'impatience chagrine qui venait toujours flétrir ou briser ces liaisons passagères qui me paraissaient d'abord si séduisantes…
Plus j'avançais dans la vie, plus je reconnaissais le néant, l'amertume de ces affections. Je cherchais le bonheur, le calme, le repos du cœur, je ne trouvais qu'agitations douloureuses. Les femmes qui m'avaient sacrifié leurs devoirs, après une longue lutte, éprouvaient des remords qui me faisaient souvent maudire mon bonheur… tandis que je me révoltais bientôt de l'assurance de celles qui ne rougissaient plus… Et pourtant; me disais-je, il y a d'autres félicités que celles-ci. Dans mon désespoir d'atteindre le but impérieux vers lequel tendaient toutes les facultés de mon âme, je brisais bientôt l'idole que j'avais encensée; j'éprouvais une sorte de joie méchante à lui faire partager l'amertume dont mon âme était abreuvée; je poussais ce sentiment jusqu'à la cruauté peut-être; faut-il m'accuser? je ne sais… Il faudrait peut-être plutôt accuser l'idéal que je rêvais. Oui… car c'était lui qui me rendait si injuste, si sévère pour tout ce qui ne lui ressemblait pas. Si vous interrogiez le monde sur moi, Mathilde, il vous dirait que dans quelques ruptures, je me suis montré égoïste, dédaigneux et dur… Cela est encore vrai… J'étais mécontent de moi; j'étais impatient d'échapper aux liens d'un faux bonheur; je cherchais une félicité qui me fuyait toujours… Les idées les plus simples sont celles qui ne nous viennent jamais à la pensée: j'étais bien loin de songer que ce but inconnu que je poursuivais avec une si ardente inquiétude était l'amour dans le mariage . On m'eût alors expliqué ainsi ces aspirations qui m'entraînaient à mon insu, que j'aurais souri d'un air de doute… Lorsque je vous ai vue, Mathilde, un bandeau est tombé de mes yeux; oui, le présent m'a révélé le passé, lorsque je vous ai vue enfin… ce que j'avais vaguement désiré m'a distinctement apparu! en dédaignant tant de sentiments coupables, je rendais pour ainsi dire hommage au sentiment pur et sacré que mon cœur appelait de tous mes instincts et que vous seule deviez me faire connaître…
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