Simenon, Georges - Maigret a peur

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***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

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Les jardins, petit à petit, devenaient plus envahissants, les vides plus larges entre les murs, la Vendée se rapprochait de la route, charriant les branches arrachées par les dernières bourrasques.

Maigret, qui avait refusé de se laisser conduire en voiture, commençait à le regretter, car il n’avait pas pensé que le chemin était aussi long, et le soleil était déjà chaud sur sa nuque. Il mit près d’une demi-heure à atteindre le carrefour du Gros-Noyer, après lequel il ne semblait y avoir que des prés.

Trois jeunes gens, vêtus de bleu marine, les cheveux cosmétiqués, qui se tenaient adossés à la porte d’une auberge et ne devaient pas savoir qui il était, le regardaient avec l’ironie agressive des paysans pour l’homme de la ville égaré chez eux.

— La maison de Mme Page ? leur demanda-t-il.

— Vous voulez dire Léontine ?

— Je ne connais pas son prénom.

Cela suffit à les faire rire. Ils trouvaient drôle qu’on ne connût pas le prénom de Léontine.

— Si c’est elle, allez voir à cette porte-là.

La maison qu’ils lui désignaient ne comportait qu’un rez-de-chaussée, si bas que Maigret pouvait toucher le toit de la main. La porte, peinte en vert, était en deux parties, comme certaines portes d’étable, la partie supérieure ouverte, la partie inférieure fermée.

D’abord, il ne vit personne dans la cuisine qui était très propre, avec un poêle de faïence blanche, une table ronde couverte d’une toile cirée à carreaux, des lilas dans un vase bariolé sans doute gagné à la foire ; la cheminée était envahie par des bibelots et des photographies.

Il agita une petite sonnette pendue à une ficelle.

— Qu’est-ce que c’est ?

Maigret la vit sortir de la chambre dont la porte s’ouvrait sur la gauche : c’étaient les seules pièces de la maison. La femme pouvait avoir aussi bien cinquante ans que soixante-cinq. Sèche et dure comme l’était déjà la femme de chambre de l’hôtel, elle l’examinait avec une méfiance paysanne, sans s’approcher de la porte.

— Qu’est-ce que vous voulez ?

Puis, tout de suite :

— Ce n’est pas vous dont ils ont mis la photo dans le journal ?

Maigret entendit remuer dans la chambre. Une voix d’homme s’informa : — Qui est-ce, Léontine ?

— Le commissaire de Paris.

— Le commissaire Maigret ?

— Je crois que c’est comme ça qu’il s’appelle.

— Fais-le entrer.

Sans bouger, elle répéta :

— Entrez.

Il tira lui-même le loquet pour ouvrir la partie inférieure de la porte. Léontine ne l’invitait pas à s’asseoir, ne lui disait rien.

— Vous étiez la femme de ménage de Robert de Courçon, n’est-ce pas ?

— Pendant quinze ans. La police et les journalistes m’ont déjà posé toutes les questions. Je ne sais rien.

D’où il était, le commissaire percevait maintenant une chambre blanche aux murs ornés de chromos, le pied d’un haut lit de noyer avec un édredon rouge dessus, et de la fumée de pipe lui venait jusqu’aux narines. L’homme bougeait toujours.

— Je veux voir comme il est… murmurait-il.

Et elle, à Maigret, sans aménité :

— Vous entendez ce que dit mon mari ? Avancez. Il ne peut pas quitter son lit.

L’homme qui y était assis avait le visage envahi de barbe ; des journaux et des romans populaires étaient étalés autour de lui. Il fumait une pipe en écume à long tuyau et, sur la table de nuit, à portée de sa main, il y avait un litre de vin blanc et un verre.

— Ce sont ses jambes, expliqua Léontine. Depuis qu’il a été coincé entre les tampons de deux wagons. Il travaillait au chemin de fer. Cela s’est mis dans les os.

Des rideaux de guipure tamisaient la lumière et deux pots de géraniums égayaient l’appui de la fenêtre.

— J’ai lu toutes les histoires qu’on raconte sur vous, Monsieur Maigret. Je lis toute la journée. Avant je ne lisais jamais. Apporte un verre, Léontine.

Maigret ne pouvait refuser. Il trinqua. Puis, profitant de ce que la femme restait dans la pièce, il tira de sa poche le morceau de tuyau de plomb qu’il s’était fait confier.

— Vous connaissez ça ?

Elle ne se troubla pas. Elle dit :

— Bien sûr.

— Où l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

— Sur la grande table du salon.

— Chez Robert de Courçon ?

— Chez Monsieur, oui. Cela provient de la remise, où on a dû changer une partie de la tuyauterie, l’hiver dernier, parce que la gelée avait crevé les conduites d’eau.

— Il gardait ce bout de tuyau sur sa table ?

— Il y avait de tout. On appelait ça le salon, mais c’était la pièce où il vivait tout le temps et où il travaillait.

— Vous faisiez son ménage ?

— Ce qu’il me permettait de faire, balayer par terre, prendre les poussières – et encore, sans déranger aucun objet ! – et laver la vaisselle.

— Il était maniaque ?

— Je n’ai pas dit ça.

— Tu peux le dire au commissaire, lui soufflait son mari.

— Je n’ai pas à me plaindre de lui.

— Sauf qu’il y a des mois que tu n’as pas été payée.

— Ce n’est pas sa faute. Si les autres, en face, lui avaient donné l’argent qu’ils lui devaient…

— Vous n’avez pas été tentée de jeter ce tuyau ?

— J’ai essayé. Il m’a commandé de le laisser là. Ça lui servait de presse-papier. Je me souviens qu’il a ajouté que cela pourrait être utile si les cambrioleurs essayaient de pénétrer chez lui. C’est une drôle d’idée, car il y avait plein de fusils aux murs. Il les collectionnait.

— C’est vrai, monsieur le commissaire, que son neveu s’est tué ?

— C’est vrai.

— Vous pensez que c’est lui ? Encore un coup de blanc ? Moi, voyez-vous, comme je le disais à ma femme, les gens riches, je n’essaie pas de les comprendre. Ça ne pense pas, ça ne sent pas comme nous.

— Vous connaissiez les Vernoux ?

— Comme tout le monde, pour les avoir rencontrés dans la rue. J’ai entendu raconter qu’ils n’avaient plus d’argent, qu’ils en avaient même emprunté à leurs domestiques, et cela doit être vrai puisque le patron de Léontine ne recevait plus sa pension et qu’il ne pouvait pas la payer.

Sa femme lui faisait signe de moins parler. Il n’avait d’ailleurs pas grand-chose à dire mais il était heureux d’avoir de la compagnie et de voir en chair et en os le commissaire Maigret.

Celui-ci les quitta avec, dans la bouche, le goût aigrelet du vin blanc. Sur le chemin du retour, il trouva un peu d’animation. Des jeunes gens et des jeunes filles à vélo s’en retournaient vers la campagne. Des familles se dirigeaient lentement vers la ville.

Ils devaient être toujours réunis, au Palais, dans le bureau du juge. Maigret avait refusé de se joindre à eux, car il ne voulait pas influencer la décision qu’ils allaient prendre.

Décideraient-ils de clore l’instruction en considérant le suicide du docteur comme un aveu ?

C’était probable et, dans ce cas, Chabot garderait un remords toute sa vie.

Quand il atteignit la rue Clemenceau et qu’il plongea le regard dans la perspective de la rue de la République, il y avait presque de la foule, des gens se promenaient sur les deux trottoirs, d’autres sortaient du cinéma, et, à la terrasse du Café de la Poste, toutes les chaises étaient occupées. Le soleil prenait déjà les tons rougeâtres du couchant.

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