Elle pouvait sentir son regard alors qu’il l’escortait vers l’extérieur, mais elle préféra garder les yeux baissés. Elle avait besoin de temps pour se remettre les idées en place et savoir quoi lui dire ensuite. Les mots étaient la seule chose qu’elle pouvait lui offrir pour l’instant.
Levant les yeux, elle marcha vers la balustrade en cèdre et admira la vue. La forêt les cernait de toute part, riche verdoyante et si attrayante pour sa louve. Le terrain s’inclinait en pente douce d’un côté de la maison et se transformait d’un coup en ravin abrupt pour révéler des montagnes d’une beauté à couper le souffle.
« Nous sommes sur la Blue Ridge Parkway, » expliqua Lucas en posant un coude sur la balustrade à côté d’elle et en lui jetant un regard attentif. Prenant sa mesure, essayant peut-être de voir si elle allait essayer de s’enfuir.
Aurélia n’avait pas prévu de s’échapper, pas d’un endroit comme celui-ci. Et même si ç’avait été le cas, elle n’avait nulle part où aller.
« C’est magnifique, » commenta-t-elle, gardant les yeux sur le paysage. Elle n’était pas encore prête à regarder Lucas, l’homme qui avait fait tout ça pour elle. Celui qui l’avait sauvée d’un destin terrible pour la plonger dans un rêve.
« Je pensais que ce serait une toile de fond adaptée à une femme aussi belle que toi, » dit-il.
Se mordant la lèvre, Aurélia s’autorisa enfin à le regarder. Grand, musclé mais sans excès, sa peau bronzée témoignait de ses fréquentes sorties à l’extérieur. Il avait de très beaux cheveux blonds bouclés, barrés d’une mèche claire, des yeux argentés et des lèvres plus qu’appétissantes. Son sourire, qui s’élargissait sous son regard admiratif, était démoniaque et lui fit battre le cœur un petit peu plus vite.
« Je vais t’embrasser, » la prévint-il en s’approchant, plus près.
Aurélia se gela sur place, les lèvres ouvertes, cherchant désespérément la réponse appropriée à lui fournir. Un instant plus tard, ça n’avait plus d’importance. Une explosion de chaleur fit fondre sa réticence, la sensation submergea tout son corps alors qu’il lui soulevait le menton de sa grande main. Utilisant son pouce, Lucas lui orienta la tête parfaitement pour venir poser légèrement ses lèvres sur les siennes. Un autre contact et elle laissa échapper un petit gémissement.
Lucas baissa ses mains sur sa taille et la plaqua contre son corps tendu.
« Embrasse-moi, » demanda-t-il.
Levant les yeux vers lui, elle prit une décision. Elle leva les bras, glissa les mains sur ses épaules et entrecroisa ses doigts derrière sa nuque. Laissant tomber la tête en arrière, elle lui offrit sa bouche.
Les mains serrées sur ses hanches, il trouva sa bouche de la sienne une fois de plus. Cette fois, le baiser fut plus ferme, plus insistant. La louve d’Aurélia pouvait sentir le loup de Lucas, son désir de la dominer qu’il réussissait pour l’instant à maîtriser. Elle frissonna, anticipant la suite avec impatience.
Elle sentait Lucas si chaud et si dur collé contre elle, ses baisers se faisant de plus en plus insistants. Il la mordillait, la léchait, lui faisant peu à peu ouvrir la bouche et causant un afflux de chaleur dans le bas de son corps, une sensation d’une intensité à laquelle elle ne s’attendait pas. Ses mains agrippées à ses hanches, glissèrent pour lui empoigner les fesses.
Il la souleva et l’adossa contre la rude balustrade en cèdre, la manipulant comme si elle ne pesait rien. Ses yeux se baisèrent et elle soupira contre lui. Il se positionna différemment contre elle, ses caresses devenant de plus en plus assurées. Il rompit le baiser, se recula, parcourut son corps des yeux et s’arrêta sur ses seins qui tendaient l’encolure de sa robe.
Lucas leva la main pour lui caresser la poitrine et elle manqua une respiration. Il ne s’arrêta pas et mis sa main sur son sein pour caresser son téton soudainement sensible, elle laissa échapper un léger grognement. Il remonta ses mains jusqu’à ses clavicules et caressa son cou. Elle laissa aller sa tête en arrière, savourant ses caresses. Sa main s’attarda sur sa nuque, la faisant frissonner, puis il enfouit ses doigts dans sa chevelure épaisse.
Il écarta les jambes et enroula son bras libre autour de son cou, l’enfermant contre lui. La dominant, donnant les rênes à son loup.
« Regarde-moi, » ordonna-t-il. Aurélia leva les yeux vers lui, les lèvres ouvertes par un soupir.
Lucas regarda au fond de ses yeux pendant un long moment, à la recherche de quelque chose. Soudain, un sourire diabolique retroussa ses lèvres et ses doigts se raidirent dans ses cheveux. Pas suffisamment fort pour être douloureux, mais suffisamment pour la faire se pencher en arrière contre la balustrade s’il tirait. Il arqua son corps et lui tourna la tête pour exposer sa gorge.
En grognant, il s’approcha d’elle et posa son nez sur sa gorge. Il inhala fortement, puis grogna à nouveau.
« Gentille fille, » murmura-t-il.
Aurélia était estomaquée. Elle était dans les bras d’un loup étrange, et carrément sexy, et elle le laissait prendre l’initiative dès le premier jour de leur rencontre. Elle ressentit une bouffée d’angoisse, mais au même moment, réalisa qu’elle mouillait déjà terriblement. Elle essaya de se redresser, de reculer pour qu’il desserre un peu son emprise sur son corps.
« Aurélia, » dit Lucas en lui tirant de nouveau sur les cheveux. Plus fort cette fois, assez pour la faire crier. Ses bras, passés autour de son corps la serraient fort, lui rappelant qu’il était aux commandes.
« Lucas, je ne peux- commença-t-elle, mais il secoua la tête.
— Il va falloir que tu apprennes à me faire confiance, » dit-il sur un ton calme. Comme s’il n’était pas excité, comme si sa queue bandée, n’était pas déjà en train de s’appuyer fermement sur son ventre.
« Confiance, » répéta-t-elle, prononçant le mot comme une insulte. Elle ne faisait confiance à personne.
« Oui, confiance, confirma-t-il. Quand tu auras signé ce contrat, tu seras mienne. Je prendrais soin de toi, je te protégerai, je te baiserai. »
Il se frotta contre elle, sur ce dernier mot, pour appuyer son propos.
Des éclairs de désir parcouraient ses veines et sa louve tentait désespérément de refaire surface pour finaliser leur union. Plus il tirait fort, plus les flammes du désir grandissaient en elle.
« Arrête de penser, lui dit Lucas sur un ton doux. Tout est en ordre. Soumets-toi à moi, comme je sais que tu en as envie. »
Se mordant la lèvre, Aurélia trouva la force de se débattre.
Dégageant ses doigts de ses cheveux, Lucas baissa la main sur sa cuisse et commença à remonter l’ourlet de sa robe. Elle se débattit plus fort, mais quelques instants plus tard, les doigts de Lucas atteignirent sa peau.
Ignorant ses miaulements de protestation, il parcourut sa cuisse pour se diriger vers sa hanche. Il la caressa à cet endroit un moment, serrant gentiment.
« Tu es vraiment parfaite ici, » dit-il. Il prononça ces mots avec gravité, aucun doute n’était permis sur leur sincérité.
« Ni trop, ni trop peu, continua-t-il en caressant la courbe de sa hanche.
— Laisse-moi ! » insista Aurélia, levant les bras pour le repousser.
Il lui fit signe de se taire et secoua la tête. Il rapprocha à nouveau sa bouche et la colla contre son oreille. Ses doigts trouvèrent la fine dentelle blanche de sa culotte, une ce celles qu’il avait personnellement sélectionné pour sa nouvelle garde-robe.
Repensant au moment où il l’avait choisie, désirant la voir la porter, puis pouvoir la lui enlever…
Le cœur d’Aurélia battait à toute allure, sa poitrine tressautait et la caresse de ses doigts sur son pubis l’enflamma.
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