André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide: Oeuvres majeures: краткое содержание, описание и аннотация

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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Cependant le vieux Bocage autour de nous faisait du zèle ; il dirigeait, surveillait, conseillait ; on sentait à l’excès son besoin de se paraître indispensable. Pour ne pas le désobliger, il fallut examiner ses comptes, écouter tout au long ses explications infinies. Cela même ne lui suffit point ; je dus l’accompagner sur les terres. Sa sententieuse prud’homie, ses continuels discours, l’évidente satisfaction de lui-même, la montre qu’il faisait de son honnêteté, au bout de peu de temps m’exaspérèrent ; il devenait de plus en plus pressant, et tous moyens m’eussent parus bons, pour reconquérir mes aises — lorsqu’un événement inattendu vint donner à mes relations avec lui un caractère différent : Bocage, un certain soir, m’annonça qu’il attendait pour le lendemain son fils Charles.

Je dis : — ah ! presque indifférent, ne m’étant, jusqu’alors, pas beaucoup soucié des enfants que pouvait bien avoir Bocage ; puis, voyant que mon indifférence l’affectait, qu’il attendait de moi quelque marque d’intérêt et de surprise :

— Où donc était-il à présent ? demandai-je.

— Dans une ferme modèle, près d’Alençon, répondit Bocage.

— Il doit bien avoir à présent près de... continuai-je, supputant l’âge de ce fils dont j’avais ignoré jusqu’alors l’existence, et parlant assez lentement pour lui laisser le temps de m’interrompre...

— Dix-sept ans passés, reprit Bocage. Il n’avait pas beaucoup plus de quatre ans quand Madame votre mère est morte. Ah ! c’est un grand gars maintenant ; bientôt il en saura plus que son père... Et Bocage une fois lancé, rien ne pouvait plus l’arrêter, si visible que je fisse paraître ma lassitude.

Le lendemain je ne pensais plus à cela, quand Charles, vers la fin du jour, frais arrivé, vint présenter à Marceline et à moi ses respects. C’était un beau gaillard, si riche de santé, si souple, si bien fait, que les affreux habits de ville qu’il avait mis en notre honneur ne parvenaient pas à le rendre trop ridicule ; à peine sa timidité ajoutait-elle encore à sa belle rougeur naturelle. Il semblait n’avoir que quinze ans, tant la clarté de son regard était demeurée enfantine ; il s’exprimait bien clairement, sans fausse honte, et, contrairement à son père, ne parlait pas pour ne rien dire. Je ne sais plus quels propos nous échangeâmes ce premier soir ; occupé de le regarder, je ne trouvais rien à lui dire et laissais Marceline lui parler. Mais le jour suivant, pour la première fois, je n’attendis pas que le vieux Bocage vînt me prendre pour monter sur la ferme, où je savais qu’étaient commencés des travaux.

Il s’agissait de réparer une mare. Cette mare, grande comme un étang, fuyait ; on connaissait le lieu de cette fuite et l’on devait le cimenter. Il fallait pour cela commencer par vider la mare, ce qu’on n’avait pas fait depuis quinze ans. Carpes et tanches y abondaient, quelques-unes très grosses, qui ne quittaient plus les bas-fonds. J’étais désireux d’en acclimater dans les eaux des douves et d’en donner aux ouvriers, de sorte que la partie de plaisir d’une pêche s’ajoutait cette fois au travail, ainsi que l’annonçait l’extraordinaire animation de la ferme ; quelques enfants des environs étaient venus, s’étaient mêlés aux travailleurs. Marceline elle-même devait un peu plus tard nous rejoindre.

L’eau baissait depuis longtemps déjà quand j’arrivai. Parfois un grand frémissement en ridait soudain la surface, et les dos bruns des poissons inquiets transparaissaient. Dans les flaques du bord, des enfants pataugeurs capturaient un fretin brillant qu’ils jetaient dans des seaux pleins d’eau claire. L’eau de la mare, que l’émoi des poissons achevait de troubler, était terreuse et devenait d’instants en instants plus opaque. Les poissons abondaient au delà de toute espérance ; quatre valets de ferme en ramenaient en plongeant la main au hasard. Je regrettais que Marceline se fît attendre et je me décidais à courir la chercher lorsque quelques cris annoncèrent les premières anguilles. On ne réussissait pas à les prendre ; elles glissaient entre les doigts. Charles, qui jusqu’alors était resté près de son père sur la rive, n’y tint plus ; il ôta brusquement ses souliers, ses chaussettes, mit bas sa veste et son gilet, puis, relevant très haut son pantalon et les manches de sa chemise, il entra dans la vase résolument. Tout aussitôt je l’imitai.

— Eh bien ! Charles ! criai-je, avez-vous bien fait de revenir hier ?

Il ne répondit rien, mais me regarda tout riant, déjà fort occupé à sa pêche. Je l’appelai bientôt pour m’aider à cerner une grosse anguille ; nous unissions nos mains pour la saisir... Puis, après celle-là, ce fut une autre ; la vase nous éclaboussait au visage ; parfois on enfonçait brusquement et l’eau nous montait jusqu’aux cuisses ; nous fûmes bientôt tout trempés. À peine dans l’ardeur du jeu échangions-nous quelques cris, quelques phrases ; mais, à la fin du jour, je m’aperçus que je tutoyais Charles, sans bien savoir quand j’avais commencé. Cette action commune nous en avait appris plus l’un sur l’autre que n’aurait pu le faire une longue conversation. Marceline n’était pas encore venue et ne vint pas, mais déjà je ne regrettais plus son absence ; il me semblait qu’elle eût un peu gêné notre joie.

Dès le lendemain je sortis retrouver Charles sur la ferme. Nous nous dirigeâmes tous deux vers les bois.

Moi qui connaissais mal mes terres et m’inquiétais peu de ne les pas connaître, je fus fort étonné de voir que Charles les connaissait fort bien, ainsi que les répartitions des fermages ; il m’apprit, ce dont je me doutais à peine, que j’avais six fermiers, que j’eusse pu toucher seize à dix-huit mille francs des fermages, et que si j’en touchais à grand’peine la moitié c’est que presque tout s’absorbait en réparations de toutes sortes et en paiement d’intermédiaires. Certains sourires qu’il avait en examinant les cultures me firent bientôt douter que l’exploitation de mes terres fût aussi excellente que j’avais pu le croire d’abord et que me le donnait à entendre Bocage ; je poussai Charles sur ce sujet, et cette intelligence toute pratique, qui m’exaspérait en Bocage, en cet enfant sut m’amuser. Nous reprîmes jour après jour nos promenades ; la propriété était vaste, et quand nous eûmes bien fouillé tous les coins nous recommençâmes avec plus de méthode. Charles ne me dissimulait point l’irritation que lui causait la vue de certains champs mal cultivés, d’espaces pris de genets, de chardons, d’herbes sures ; il sut me faire partager cette haine pour la jachère et rêver avec lui de cultures mieux ordonnées.

— Mais, lui disais-je d’abord, de ce médiocre entretien, qui en souffre ? Le fermier tout seul, n’est-ce pas ? Le rapport de sa ferme, s’il varie, ne fait pas varier le prix d’affermage.

Et Charles s’irritait un peu : — Vous n’y connaissez rien, se permettait-il de répondre — et je souriais aussitôt. — Ne considérant que le revenu, vous ne voulez pas remarquer que le capital se détériore. Vos terres, à être imparfaitement cultivées, perdent lentement leur valeur.

— Si elles pouvaient, mieux cultivées, rapporter plus, je doute que le fermier ne s’y attelle ; je le sais trop intéressé pour ne pas récolter tant qu’il peut.

— Vous comptez, continuait Charles, sans l’augmentation de main-d’œuvre. Ces terres sont parfois loin des fermes. À être cultivées elles ne rapporteraient rien ou presque, mais au moins ne s’abîmeraient pas...

Et la conversation continuait. Parfois pendant une heure et tout en arpentant les champs nous semblions ressasser les mêmes choses ; mais j’écoutais et, petit à petit, m’instruisais.

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