André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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Plonge mon âme désireuse. –

Mais toujours plus avant se recule ton âme

Derrière tes prunelles.

« Bien aimée, ah ! détourne, ah ! détourne de moi Tes yeux, car ils me troublent. »

(Alternative : SCHUMANN. )

Ne me regarde pas – parle plutôt – j'écoute.

Oh ! parle et je te rêverai

Semblable à l'inflexion de ta voix douce.

Qu'importent les mots – parle sans suite,

Parle lentement, songe à l'harmonie

Qui me révélera ton âme.

*

Je m'endormirais au bercement de tes paroles.

Penser parfois que c'est une duperie, cette poursuite de l'âme insaisissable, et qu'elle n'est rien autre chose qu'une manifestation plus déliée de l'esprit, d'où la raison conseille de se réjouir. – (Puis, après, viennent des subtilités précieuses) :

... « Cet effort que tente l'âme pour arriver jusqu'à la tienne, il le faudrait instinctif, spontané, – qu'il s'ignore et que l'âme s'oublie, car sinon..., en se regardant elle-même. »

Subtilités encore.

§ « A s'appeler et se contempler, elles ne se mêleront pas : en admettant que du corps elles s'échappent et bondissent l'une vers l'autre dans un mutuel élan de désir, elles se heurtent ou se croisent, mais n'ont pas de lieu où se reposer. »

§ Donc, qu'elles se rencontrent en une adoration pareille et se mêlent sur la chose admirée : elles s'oublieront elles-mêmes ainsi et ne s'inquiéteront dans le regard qui leurre, et ne s'épuiseront dans leur effort pour s'appeler.

Ainsi j'ai senti parfois leur fusion quand nous lisions et que nous admirions ensemble – quand nous avons tous deux l'un pour l'autre prié dans la chambre en deuil de Lucie, quand enfin, dans la nuit de mai si fleurie, nous regardions la même étoile, laissant sur nos joues approchées nos larmes se mêler et nous abandonnant notre âme l'une à l'autre.

Subtilités encore – pièges de l'esprit moqueur.

§ « La communion n'est pas encore parfaite.

Je sens la confusion de nos âmes ; je ne sens pas nos âmes se confondre.

Pour que la mienne se mêle à la tienne, il faut que je perde la notion de sa vie résistante, la conscience d'elle-même : L'âme devient passive alors.

Ainsi le Nirvâna n'est un bien qu'avec la saveur du néant goûtée dans le non vivre même. Il y a négation.

La communion ne sera jamais parfaite ; ou. parfaite, elle ne se sentira pas. »

L'harmonie plutôt – la musique ! La musique propage l'ondulation de l'âme jusqu'à l'autre âme.

Les corps me gênaient : ils me cachaient les âmes. La chair ne sert de rien : ce serait l'immatérielle étreinte.

La possession ; – alternative pour Allain, – et pour moi ; il faudrait s'en convaincre.

*

La nuit, bis quand le corps s'abandonne, l'âme s'échappe. C'est le sommeil. – Elle s'envole hâtive vers ses lointaines amours et les possède immatériellement : le corps rêve.

Le matin vient ; c'est le réveil ; le corps se lève : – il ressaisit la petite âme encagée de nouveau. L'on se souvient lointainement et l'on regrette – les chères amours qu'on croit seulement rêvées... car ils sont habitués à ce que le corps t'accompagne, petite âme ! – Ils n'imaginent pas sans lui de caresses... – Ah ! s'ils savaient ! mais ils sont tous aveugles !

Et chaque soir mon âme vite s'envole pres de toi, près de toi qu'aime mon âme Comme un oiseau leger. mon âme s'est posée sur tes lèvres, et. dans un doux frémissement, tes lèvres se sont mises a sourire

Avec un cri plein de désir sehnsuchtsvoll . mon âme a appelé la tienne. Comme deux flammes se mêlent, nos deux âmes ainsi se sont confondues, puis profondément elancees dans l'espace qui s'enharmonise au palpitement de leurs ailes

Elles ont pris leur essor dans l'espace. – c'est la nuit, et la lune est belle. Des grands bois endormis, les brumes montent. L'un dans l'autre enlacés, nous fuyons vers les cieux plus doux, vers les brises plus tièdes dont notre âme souhaitait les caresses – Par les sapins où le vent chante, – dans la forêt transie aux rosées ruisselantes, sous les rameaux penchés qui sur nous pleurent, – sur les blés à perte de vue qui s'étendent dans l'horizon vide et s'inclinent à notre passage comme les houles des flots sous les souffles, – au penchant des humides prairies, où les corolles des fleurs pensives, enfin désaltérées, répandent en parfums, vers les étoiles lointaines, leurs rêveries extasiées. – Dans le silence de la nuit, nos âmes fuient – d'un vol doux et rapide.

La mort viendra qui ne séparera pas nos âmes.

Par-delà le tombeau, elles s'élanceront pour s'unir encore.

Car les corps séparés ne font pas les âmes solitaires.

Le monde ne peut séparer que les corps.

L'âme aimante n'a rien qui l'arrête ; car l'amour a vaincu toutes choses.

L'amour est plus fort que la mort.

La Raison ! disent-ils, – je les trouve superbes ! Mais qu'a-t-elle fait, leur Raison ?

Elle s'oppose toujours à l'âme ; quand le cœur s'élance, elle l'enfrène.

Aussi tous les dévouements la repoussent ; le sublime est insensé toujours : folles, les hardiesses, les poésies, ce qui vaut la peine qu'on vive. La raison voudrait qu'on se conserve ; elle est utilitaire, mais elle fait la vie insupportable à l'âme.

Aussi les grands amours la méprisent, car celui qui aime ne vit plus pour soi-même : sa vie n'est qu'un moyen d'aimer ; s'il en trouve un meilleur et qui fasse l'union plus intime, il négligera pour celui-là sa vie même, il la rejette peut-être, il l'oublie.

Je n'ai jamais eu de bonheur que ma raison ne désapprouve.

(Août 88.)

« Il était tard déjà ; les autres, fatigués, s'assirent pour nous attendre.

L'autre versant de la colline, péniblement gravie, dévalait en pentes douces. Le soleil inondait la plaine de rayons dorés, pacifiques. Dans un repli de rivière, un château couvert d'ardoises ; autour, les toits plus bas des fermes blanches ; sous des impondérables brumes, la lande rose, et. surplombant, une crête de roches grises.

Les feuillages de deux châtaigniers se mêlaient au-dessus de nos têtes. Sur les pentes de la prairie, des femmes élevaient en meules les foins séchés ; l'air frissonnait d'un bruissement d'amour ; et. planant, enveloppant tout, une sérénité radieuse, une tendresse pénétrante, semblait émaner des choses avec l'odeur des foins qui s'élève quand vient le soir. Notre âme en était altérée.

« Seigneur, m'écriai-je, – il est bon que nous restions ici ! si tu voulais ? – faisons-y notre tente ! » Alors toi tu souris, mais ton sourire avait tant de tristesse que j'y sentais ton âme abandonnée ; la mienne un instant en frémit... ; tu le compris trop, et craintive, vite te détournant, tu t'arrachas douloureusement au charme. Ta main repoussa ma main qui la serrait. – « Allons ! dis-tu. ils nous attendent. Il faut quitter tout cela... »

Emmanuèle et moi la priâmes de chanter. Nous étions seuls ; V*** se mit au piano et commença la Sorcière de Schumann, en s'accompagnant elle-même. Sa voix n'était plus qu'un souffle, vase fragile de l'émotion – c'était l'émotion pure, – sans même rien qui la contienne, et qui s'échappait immatérielle : l'âme y transparaissait : il semblait que l'âme même chantât, et fît la voix inutile. – Dans la plaine ensorceleuse, sur les notes frêles suraiguës : « Es ist schon spät ; es ist schon kalt », elle tremblait, frémissant comme une chose brisée.

Ton émotion fut trop forte ; les larmes jaillirent de tes yeux ; puis, honteuse de ce trouble, inquiète de te sentir l'âme aussi vibrante malgré toi, tu t'enfuis brusquement. Je te suivis ; tu courais à ta chambre. – « Ah ! dis-tu, laisse-moi, je te prie ! »

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