André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans
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Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
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Nous attendions ; et notre grand cœur désœuvré s'emplissait d'amertume.
Sera-ce ici que nous trouverons un lieu qui devant nous ne se dérobe, ou s'il demeure enfin ne nous attire coupablement ? Ou penchés sur le pont du navire, les regardant se dérouler, devrons-nous toujours errer devant les plages et les plages ?
Vers le milieu du jour nous sommes descendus près d'une ville ; elle était étroite et s'allongeait suivant la mer. La mer s'arrondissait en golfe et, devant la ville, découvrait à la marée basse un large îlot madréporique. Des barques de pêcheurs, chaque jour, y venaient chercher le corail, les éponges, et les coquilles perlières. Comme rien ne nous intéressait dans la ville, une des barques nous a menés vers cette île. Elle semblait surgie de la mer, aussitôt autour profonde et transparente ; sur le fond des polypiers pâles on voyait les huîtres bâiller ; des éponges poussaient le long des roches ; des crabes verts couraient, et dans les trous, dans les ombres, des pieuvres étaient cachées. Quand les plongeurs passaient près d'elles, des bras gluants tâchaient de les saisir ; mais les plongeurs, avec un couteau tout ouvert, coupaient les bras de la pieuvre, qui restaient collés à leurs membres encore lorsqu'ils remontaient. C'étaient des hommes à la peau safranée ; ils étaient nus, mais à leur cou un sac réticulé pendait qu'ils devaient remplir de coquilles. Ils les cueillaient avec leur grand couteau, puis, le sac plein, remontaient vite. Quand ils revenaient à l'air libre, leur poitrine se crispait un peu et un filet de sang, qui coulait de leur bouche, somptueux sur leur peau dorée, les faisait presque évanouir.
Nous avons jeté dans l'eau des monnaies neuves ; on voyait leur scintillement s'enfoncer ; et quand elles allaient disparaître, les hommes, sautant de la barque et plongeant, les happaient comme on souffle une flamme. Mais si ce n'eût été la joie de regarder le fond de la mer, et de voir le sang de ces hommes, ces jeux ne nous eussent pas divertis ; après quelque temps, nous avons regagné la ville.
Nous nous sommes baignés dans des piscines trop tièdes, où des enfants se poursuivaient en nageant. L'eau verte laissait voir au fond des mosaïques, et deux figures de marbre rose, symétriquement disposées, jetaient des parfums dans des vasques ; ils retombaient en cascades fines, avec des bruits légers, dans l'eau. Nous étant rapprochés des statues, nous tendîmes nos mains vers les vasques, et les parfums, coulant le long de nos bras, ruisselèrent sur nos hanches. L'eau, quand on y replongeait, faisait l'effet d'une brûlure. Au plafond translucide une buée odorante montait ; elle se figeait en rosée ; la lumière en était bleuie, et du plafond, dans l'eau, cette rosée tombait goutte à goutte.
Et comme une torpeur nous prenait, à respirer cette buée tiède, nous demeurâmes immobiles, flottants, abandonnés, vainement évanouis dans l'eau merveilleuse, verte et bleue, où ne glissait plus qu'un jour trouble, où les bras des grêles enfants se coloraient d'azur dans la lumière, et les gouttes tombant du plafond faisaient un clapotement monotone.
... Avec la nuit, la mer est devenue phosphorescente ; des flammes sur le bord, avec les vagues, se déchiraient. La nuit est devenue brûlante ; les matelots et les faux chevaliers sont allés retrouver des femmes, et la pensée de leurs embrassements nous a tourmentés cette nuit, car elle était vraiment trop amoureuse. Une lune énorme et rougie s'est levée de parmi les vagues, et a promené son reflet sur la mer déjà lumineuse. Dans le sillage de la lune des barques brunes ont passé, regagnant les côtes. L'on n'entendait que le bruit des vagues et des flammes dans la nuit frôlées.
Et venus des forêts, les vampires aux larges ailes, rôdant près des pêcheurs endormis, à leurs pieds nus, à leurs lèvres, suçaient la vie et les accablaient de sommeil au palpitement silencieux de leurs ailes.
VI
Morgain a la fièvre. Il nous a demandés pour mettre sur son front de la neige éternelle.
Nous avons relâché devant une île où se dressait une montagne très élevée. Nous sommes descendus ; Nathanaël, Ydier, Alain, Axel et moi, nous avons marché vers les neiges. Longtemps après, nous pensions encore à cette île, car elle était calme et charmante ; à cause des glaciers descendus jusqu'en la vallée, un air presque frais circulait. Nous marchions, joyeux de nous sentir si pacifiques.
Nous étions parvenus au pied du glacier translucide, une fontaine claire s'est montrée. Elle stillait doucement de sous la glace : un quartz poli, qu'elle avait creusé en calice, la recueillait. Nous en remplîmes notre fiole de cristal pour en rapporter à Morgain.
Eau de glace, qui pourra dire ta pureté ! Dans les gobelets où nous en bûmes elle était encore azurée. Elle était si limpide et si bleue qu'elle avait toujours l'air profonde. Elle restait fraîche toujours ainsi que les eaux hiémales. Elle était si pure, qu'elle grisait comme l'air très matinal des montagnes. Nous en bûmes, et une allégresse séraphique nous ravit ; nous y avons trempé nos mains ; nous en avons mouillé nos paupières ; elle a lavé la flétrissure des fièvres, et sa délicate vertu a glissé jusqu'à nos pensées, comme d'une eau lustrale. La campagne, après, nous a paru plus belle, et nous nous étonnions de toute chose.
Vers midi, nous avons retrouvé la mer et nous marchions suivant le rivage. Nous récoltions des cailloux d'or dans le sable, les coquilles rares que le flot avait laissées, et les buprestes couleur d'émeraude sur les tamaris de la plage.
Il poussait près de la mer une plante qui portait sur ses fleurs des papillons toujours posés. Les papillons étaient indistincts des pétales, la fleur en paraissait ailée. – Nous savions que les papillons de printemps, les premiers papillons de mai sont blancs et jaunes comme les primevères et les aubépines ; les papillons d'été diaprés comme toutes les fleurs, et les papillons de l'automne de la couleur des feuilles mortes ; mais ceux-ci, sur des fleurs rosées, avaient les ailes transparentes des papillons des hautes cimes, et les corolles des fleurs se voyaient à travers leurs ailes.
Nous avons rencontré, sur le bord de la mer, un enfant mystérieux qui songeait, assis sur le sable. Il avait de grands yeux, bleus comme une mer glaciale ; sa peau luisait comme les lys et ses cheveux étaient comme une nuée que le soleil à l'aube colore. Il cherchait à comprendre des mots qu'il avait tracés sur le sable. Il parla ; sa voix, de ses lèvres, jaillit, comme s'envole l'oiseau du matin en secouant la rosée ; nous lui eussions volontiers donné nos coquilles, nos insectes et nos pierres, volontiers tout ce que nous avions, tant sa voix charmante était douce. Il souriait avec une tristesse infinie. Nous voulions l'emmener jusqu'au navire, mais s'étant penché sur le sable il reprit sa méditation tranquille.
Nous partîmes. La promenade dans cette île nous avait donné de grandes forces, et quand l' Orion remit à la voile, en regardant la mer ouverte devant nous, nous sentions notre cœur tressaillir.
Nous ne nous baignâmes pas ce jour-là.
VII
Pour la septième fois s'arrêta le navire. Dans cette île où nous descendîmes pleins d'espoir et dont nous ne partîmes, longtemps après, que le cœur navré d'une horreur grandiose, pour beaucoup finit le voyage. Nous qui l'avons continué, laissant derrière nous tant de compagnons morts et d'espérances, nous n'avons plus jamais retrouvé les lumières splendides qui nous éveillaient jusqu'alors. Mais, errant sous un ciel morose, nous regrettions la ville, si belle malgré toutes ses voluptés, la ville royale, les palais d'Haïatalnefus aux terrasses qui nous faisaient craindre, lorsque nous nous y promenions, tant elles étaient belles, qu'elles fussent peu sûres. – Terrasses ! Miséricordieuses terrasses des Bactrianes, aux soleils levants ! jardins suspendus, jardins d'où l'on voit la mer ! palais que nous ne verrons plus, et que nous souhaitons encore ! – comme nous vous eussions aimés si ce n'eût été dans cette île !
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