André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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§ L'âme.

La vertu de ce mot s'épuise à force de le répéter : il faudrait dire l'ange, – et malgré l'étymologie : qui la sait ?

§ Pour l'ange, le désir toujours plus grand de monter ; il lui faut un but. et qu'il y tende : c'est vers toi. Emmanuèle. idéalement supérieure. (Et là. tout le roman impossible.)

Pour la chair, il n'en est pas besoin : c'est la seule force de la pesanteur. Quod pulvis est , qui ravale l'essor de l'ange. – Mais il faut une progression.

La vérité voudrait, je crois, qu'il n'y ait pas de conclusion : elle doit ressortir du récit même, sans qu'il soit besoin d'une péripétie qui la fasse flagrante. Jamais les choses ne se concluent : c'est l'homme qui tire les conclusions des choses.

Lundi 8.

Hier j'ai marché. J'étais las de travail. L'âme s'affaissait sous le poids du corps.

Se col tuo grave corpo non s'accascia

J'ai marché la nuit pour que rien ne me distraie ; sur la route. Le ciel était sombre ; le vent soufflait de la rosée fraîchissante.

J'ai réfléchi, pour la première fois, que tu vivais encore : je n'en ai pas eu plus de joie ; – et qu'un autre te possédait : je n'en ai pas été jaloux. Jaloux de quoi ?

Et, comme toujours nos pensées, en même temps, avaient été les mêmes, je me demandais si les souvenirs de pensées seraient peut-être les mêmes aussi –

si tu te souvenais, Emmanuèle ?

Certes ce n'est pas en ce si peu de temps que ta pensée s'est pu déjà distraire du pli familier qui l'entraînait vers moi ! Quand tu n'y prends pas garde, les rêveries accoutumées reparaissent peut-être. Mon souvenir reste attaché à tant d'images fortuites, futiles pour les autres, pour toi seule évocatrices – évocatrices du passé.

Tout te parle de nous, sans trêve, et te rappelle ; un parfum, une fleur que je t'avais cueillie : un mot, une lecture ; un geste, une caresse. Oh ! tu te souviens, Emmanuèle ! tu te souviens et tu m'aimes. Une chose n'est pas bien morte, qui n'est pas encore oubliée ; tu ne peux pas oublier notre amour. Tu m'aimes encore, Emmanuèle – et malgré toi, car le devoir présent s'oppose aux souvenirs et la raison que tu voudrais qui te protège s'évertue à couvrir la plainte de tes tendresses violentées.

Si je savais ce que tu fais, j'imaginerais ce que tu penses.

Mardi soir.

Les ombres ont grandi et se sont étendues. Les grands rayons ont ébloui la plaine. Le soleil s'est couché – les chants du soir – comme autrefois. Autrefois... notre âme s'illuminait aux mutuels reflets de notre extase ; j'écoutais en toi l'écho de mes adorations silencieuses.

Puis la nuit est venue. – Je commençais :

« Entends, ma chère...

Et toi tu comprenais :

« Entends la douce nuit qui marche. »

– le refrain des littératures apprises, qui remonte du passé avec les souvenirs.

« Pâle Vesper, lumière dorée De la belle Vénus Cythérée... ... O claire image de la nuict brune ! »

C'était la nuit, une même nuit de printemps, que nous étions tous les deux dans ta chambre – je me souviens ; nous regardions la même étoile, tous les deux – et nos regards éperdument fixés se retrouvaient dans ce lointain mirage – l'immatériel baiser des âmes confondues.

Et d'autres nuits, après, bien qu'éloignées, regardant cette étoile, nos âmes contemplaient encore ; l'une pensant à l'autre, savait que l'autre regardait, avec une pareille pensée, et croyait la retrouver presque.

O le rendez-vous enfantin de ces deux anges crédules ! Croyez-vous ! dans un regard !

Eh bien ! je te regarde encore, claire image de la nuit brune.

Et d'autres nuits, – te souviens-tu, sœurette ? il y a trois ans, au S***, après que, tout le jour, nous avions ri, au milieu de la gaîté des autres ; de bien bons rires pourtant, mais toujours le rire froisse quelque tendresse au fond de l'âme. – Le soir, rentrés chacun dans notre chambre, par je ne sais quel relent de tristesse, nous pleurions et priions bien avant dans la nuit, épouvantés de la joie précédente, songeant à Lucie, à tous les aimés en allés ; désolés comme l'Ecclésiaste que nous méditions longtemps, l'esprit exalté par des pensées trop hautes, désorientés par la vanité des désirs, et le cœur brisé d'un amour infini qui se répandait en larmes et en prières.

Je ne savais pas que tu priais, et tu ne savais pas que je pleurais, mais nous le sentions vaguement par une étrange intuition de l'âme. Et, le matin, sans nous rien dire, le regard plongé dans le regard, transparent, mais pour nous seuls, jusqu'à l'âme, nous lisions tous deux que dans une longue veille nous avions pleuré et prié.

Non, les corps ne sont pas d'indispensable interprètes ; il est des communions plus subtiles, des baisers qu'il ignore, et les plus suaves caresses s'échangent au delà des espaces, – quand ils reposent.

Ce soir, j'ai regardé l'étoile – et toi peut-être aussi, Emmanuèle ! te souvenant des soirs passés, tu rêves à des nuits nouvelles.

Pourquoi me plaindrais-je, et qu'ai-je perdu ?

Vendredi 11.

Fini la première partie du Monde et, à propos du second livre, relu en prenant des notes la Logique de Kant et le Traité du Syllogisme .

La logique ne doit pas être étudiée pour elle-même : c'est un jeu captivant où l'esprit prend des forces. Stuart Mill était excellent pour cela dans son Système, mais je ne l'ai pas ici.

« Ce qui connaît tout et n'est connu de personne, c'est le Sujet. Il est donc le support du monde »...

Quelles exaltations. Crier à pleine voix cette phrase et se plonger dans cette pensée orgueilleuse.

Au piano.

La nuit – très faiblement, une mélodie douce et comme ensommeillée berce la rêverie – se la figurer présente – oublier les choses – rêver.

Je suis resté longtemps dans cette sorte d'ivresse énervante. L'air était chaud pour la première fois, et les parfums de l'acacia m'arrivaient par la fenêtre ouverte.

12 juillet.

Le meilleur, c'est d'écrire au hasard – mais cela je ne sais plus le faire, car la vision de l'œuvre me poursuit : j'y subordonne toutes choses. Elle est déjà passée, l'heureuse époque où j'écrivais sans autre souci que d'écrire et parce que ma tête se fatiguait de contenir la pensée turbulente. –

Maintenant tout se coordonne, le but est précis : tout y converge... adieu les refrains jetés au vent et tant pis s'ils se perdent.

Pourtant il faudra voir ; le printemps naît à peine et déjà mon cœur frissonne comme sentant venir des extases inconnues ; – des chants nouveaux vont peut-être jaillir.

On sort sans autre but que de sortir. VERLAINE.

Une inquiétude de toute la chair, un énervement tel que je suis sorti – pour sortir ; errant de mon travail à la fenêtre, souhaitant des campagnes étendues au loin, des détours de vallée qui tentent, des pelouses qui convient.

Que vais-je devenir, mon Seigneur, si le printemps ainsi m'agite ? Je croyais être délivré... Certes la pureté est belle et sa splendeur me tente – ah ! fit du reste ! Mais si je brûle tout entier et si le rêve me consume...?

N'est-ce donc pas possible ce que vous demandez, Seigneur ? – Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu qui est fidèle vous enverra en même temps les forces pour la surmonter .

Dimanche.

La campagne est en fleurs.

Placatumque nitet diffuso lumine cœlum ...

Il faut faire une pièce – alexandrins – strophe de 5, rime f. rappelée au dernier vers de 8 syl. seulement :

« Assez d'amour, grand Dieu ! j'en ai l'âme obsédée ! »

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