Grâce aux livres, nous voulions aussi mettre à la portée de tous un ensemble d’acquis anciens et nouveaux, garants du bien-être et de la santé. Edité pour la première fois en 1952, l’ouvrage « Le petit docteur » a prodigué ses bons services à plus de 2 millions de familles, en quarante ans d’existence. Il a été traduit en douze langues.
Le livre intitulé « Die Leber als Regulator der Gesundheit », nouvel-lement sorti sous le titre, « Die Leber reguliert die Gesundheit » (Le foie, régulateur de la santé), est également paru en anglais, en français, en hollandais, en suédois, en danois et en italien. Ainsi a-t-il déjà montré à des milliers de gens comment agir préventivement pour éviter tout risque de cancer. Cependant, comme la mortalité due au cancer augmente sans cesse, j’ai décidé de publier les éléments de ma propre expérience dans un livre intitulé « KREBS - Schicksal oder Zivilisationskrankheit » (Le cancer, fatalité ou maladie de notre civilisation, maintenant épuisé).
Par le biais d’un ouvrage maintenant épuisé, « Gesundheitsführer durch südliche Länder, Subtropen, Tropen und Wüstengebiete », j’ai réussi à prévenir des dizaines de milliers de personnes contre les dangers des tropiques. Les nombreuses lettres de remerciement que j’ai reçues m’ont montré que je n’avais pas accompli en vain cette tâche difficile. Les voyages et la vie sous les tropiques ne manquent pas de charmes, je le sais, mais ils comportent aussi bien des dangers. C’est par altruisme mais aussi poussé par le sens des responsabilités que j’ai écrit ce livre et j’ai appris depuis que j’avais ainsi évité à beaucoup de gens la maladie, la souffrance et même le pire.
Mon livre « Die Natur als biologischer Wegweiser » (La nature, un guide biologique - maintenant épuisé) pourrait être qualifié de « Petit Docteur n° 2 » car il contient d’autres acquis importants de la phytothérapie comme méthode curative naturelle. On y trouve par ailleurs de précieuses indications pour le jardinage biologique.
Par souci de vérité, je dois souligner que c’est au Créateur que nous devons toutes ces merveilleuses vertus curatives. Et tous ceux qu’il a gratifiés de l’amour des plantes ont reçu en même temps l’énergie et la patience nécessaires à l’étude de ces vertus curatives, afin qu’elles profitent aussi au bien-être de leur prochain. Celui qui sait tirer parti des plantes médicinales et des produits qui en résultent doit remercier le Créateur pour ces présents inestimables dont l’effet peut être miraculeux si on les utilise à bon escient.
Tant que les peuples primitifs ont pu utiliser leur expérience ancestrale des plantes, ils faisaient preuve d’une admirable dextérité non seulement dans l’usage des plantes fraîches mais aussi pour la fabrication de médicaments très efficaces, sans employer le moindre procédé technique. Songeons par exemple au curare, encore aujourd’hui le meilleur des anesthésiques, qui était surtout fabriqué très habilement par la tribu des Iquitos.
C’est en observant les êtres proches de la nature que j’ai acquis certaines convictions et beaucoup de bonnes idées. La demande toujours croissante de produits naturels, la tendance actuelle et l’intérêt grandissant de nombreuses personnes en quête d’un retour vers la nature exigeaient de moi une tâche trop importante, au-dessus de mes forces, ce qui eut souvent des répercussions négatives sur ma famille.
C’est pourquoi je regrette en fait que nos entreprises aient pris une telle ampleur, surtout à l’étranger. En effet, plus on a de biens, plus on a de soucis, comme le constatait à juste titre un sage de l’Antiquité. Mais la demande ne cessait d’augmenter dans les divers pays et je croyais qu’il était impossible de dire non. Ma chère épouse me disait souvent : « arrêtons-là pour garder le contrôle de la situation. » Mais le désir de mettre son talent et sa compétence au service d’autrui fait souvent oublier le surcroît d’efforts requis.
Si je pouvais remonter dans le temps, j’aborderais bien des situations de façon plus détendue pour préserver les bonnes réserves acquises. Il est difficile de dire non lorsque quelqu’un a besoin de vous et que vous pouvez lui éviter de souffrir grâce à votre expérience.
Je prie toutefois mes nombreux amis et connaissances vivant dans tous les pays que j’ai visités de ne pas être déçus si je ne réponds plus personnellement à toutes leurs lettres et aux questions que je reçois.
L’amour de la nature et des plantes, des animaux et des hommes, et surtout le respect et l’amour envers notre Créateur m’ont toujours incité à en faire plus que ma responsabilité ne pouvait assumer. Le secret de mes forces souvent inépuisables, c’était l’amour que je considère comme la plus grande force de l’univers.
Ceci a toujours été mon propos lors des conférences que j’ai tenues dans le monde entier et j’ose même affirmer que c’est précisément là que réside le secret de mon succès. J’avais déjà 81 ans lorsque j’ai fait une tournée de conférences sur la côte est des Etats-Unis, de Boston à Miami, donnant par ailleurs en une semaine 26 conférences radiotélévisées en anglais.
En découvrant l’emploi du temps que mes amis américains avaient préparé pour moi, j’ai été pris de panique. J’avais d’emblée l’impression que je ne tiendrais pas le coup. Mais les premiers succès me rendirent des forces car je découvris avec plaisir que même aux Etats-Unis, un revirement était en cours par rapport à la nature. Ce simple constat et la rencontre de personnes de valeur, surtout de médecins qui nous étaient reconnaissants de leur communiquer nos acquis en matière de diététique et de phytothérapie, m’ont donné la force d’aller jusqu’au bout.
Que ce soit sur le plan socio-professionnel ou en tant qu’auteur, je n’aurais jamais eu autant de succès sans l’active collaboration de ma femme, qui m’accompagna fidèlement à travers les hauts et les bas de l’existence. Grâce à ses talents de poète et d’esthète, elle donnait aussi le vernis final à toutes nos publications.
J’espère qu’il me sera permis de continuer à agir dans ce sens et je prie tous les jours le Seigneur de m’accorder la force et la grâce de pouvoir encore rendre service à mes amis et à tous les êtres qui souffrent.
Pour le livre « Le petit docteur », la demande est encore si forte qu’une nouvelle édition en allemand est prévue d’ici l’année prochaine. Cette nouvelle édition peut être considérée comme la preuve de l’intérêt croissant et de la confiance accordés à la médecine naturelle. Plus de deux millions de familles du monde entier ont accueilli « Le petit docteur » chez elles comme un conseiller utile et avisé. Au cours des dernières années, on en a étoffé le texte et augmenté le tirage. De nouveaux acquis et des connaissances scientifiques sont mis à la portée du lecteur pour lui venir en aide, qu’il soit malade ou bien-portant.
Nous espérons et nous souhaitons que cette édition parvienne à des milliers de foyers pour leur servir de guide compétent dans la vie quotidienne, avec tous ses problèmes de santé.
Par la même occasion, « Le petit docteur » ne voudrait pas manquer de remercier tous ceux qui ont contribué à sa diffusion par leur estime et leur soutien, et nous tenons nous aussi à nous associer à ses remerciements.
Feusisberg, été 1991
Alfred Vogel et sa famille
Il y a un petit docteur à la maison
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