Pierre Corneille - Le Cid

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" Le Cid " de Pierre Corneille est une pièce de théâtre tragi-comique en vers. Don Diègue et le comte de Gomès projettent d'unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux Don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant une gifle. Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel.
La pièce remporte un énorme succès : on en donne trois représentations à la cour, deux à l'hôtel Richelieu et une traduction anglaise paraît à Londres avant la fin de l'année 1637. Richelieu protège Corneille, et le fait anoblir par le roi en 1637.

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LéonorMadame, après cela je n'ai rien à vous dire, Sinon que de vos maux avec vous je soupire ; Je vous blâmais tantôt, je vous plains à présent. Mais puisque dans un mal si doux et si cuisant Votre vertu combat et son charme et sa force, En repousse l'assaut, en rejette l'amorce, Elle rendra le calme à vos esprits flottants. Espérez donc tout d'elle, et du secours du temps, Espérez tout du ciel, il a trop de justice Pour laisser la vertu dans un si long supplice.

L'InfanteMa plus douce espérance est de perdre l'espoir.

Le pagePar vos commandements Chimène vous vient voir.

L'Infante, à Léonor . Allez l'entretenir en cette galerie.

LéonorVoulez-vous demeurer dedans la rêverie ?

L'InfanteNon, je veux seulement, malgré mon déplaisir, Remettre mon visage un peu plus à loisir. Je vous suis. Juste ciel, d'où j'attends mon remède, Mets enfin quelque borne au mal qui me possède, Assure mon repos, assure mon honneur. Dans le bonheur d'autrui je cherche mon bonheur, Cet hyménée à trois également importe ; Rends son effet plus prompt, ou mon âme plus forte. D'un lien conjugal joindre ces deux amants, C'est briser tous mes fers et finir mes tourments. Mais je tarde un peu trop, allons trouver Chimène, Et par son entretien soulager notre peine.

Scène 3

Le Comte, Don Diègue

Le ComteEnfin vous l'emportez, et la faveur du roi Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi, Il vous fait gouverneur du prince de Castille.

Don DiègueCette marque d'honneur qu'il met dans ma famille Montre à tous qu'il est juste, et fait connaître assez Qu'il sait récompenser les services passés.

Le ComtePour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.

Don DiègueNe parlons plus d'un choix dont votre esprit s'irrite ; La faveur l'a pu faire autant que le mérite, Mais on doit ce respect au pouvoir absolu, De n'examiner rien quand un roi l'a voulu. À l'honneur qu'il m'a fait ajoutez-en un autre ; Joignons d'un sacré nœud ma maison à la vôtre : Vous n'avez qu'une fille, et moi je n'ai qu'un fils ; Leur hymen nous peut rendre à jamais plus qu'amis : Faites-nous cette grâce, et l'acceptez pour gendre.

Le ComteÀ des partis plus hauts ce beau fils doit prétendre ; Et le nouvel éclat de votre dignité Lui doit enfler le cœur d'une autre vanité. Exercez-la, monsieur, et gouvernez le prince ; Montrez-lui comme il faut régir une province, Faire trembler partout les peuples sous la loi, Remplir les bons d'amour et les méchants d'effroi ; Joignez à ces vertus celles d'un capitaine : Montrez-lui comme il faut s'endurcir à la peine, Dans le métier de Mars se rendre sans égal, Passer les jours entiers et les nuits à cheval, Reposer tout armé, forcer une muraille, Et ne devoir qu'à soi le gain d'une bataille. Instruisez-le d'exemple, et rendez-le parfait, Expliquant à ses yeux vos leçons par l'effet.

Don DièguePour s'instruire d'exemple, en dépit de l'envie, Il lira seulement l'histoire de ma vie. Là, dans un long tissu de belles actions, Il verra comme il faut dompter des nations, Attaquer une place, ordonner une armée, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée.

Le ComteLes exemples vivants sont d'un autre pouvoir ; Un prince dans un livre apprend mal son devoir. Et qu'a fait après tout ce grand nombre d'années, Que ne puisse égaler une de mes journées ? Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd'hui, Et ce bras du royaume est le plus ferme appui. Grenade et l'Aragon tremblent quand ce fer brille ; Mon nom sert de rempart à toute la Castille : Sans moi, vous passeriez bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos ennemis pour rois. Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire, Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire : Le prince à mes côtés ferait dans les combats L'essai de son courage à l'ombre de mon bras ; Il apprendrait à vaincre en me regardant faire ; Et pour répondre en hâte à son grand caractère, Il verrait...

Don DiègueJe le sais, vous servez bien le roi, Je vous ai vu combattre et commander sous moi : Quand l'âge dans mes nerfs a fait couler sa glace, Votre rare valeur a bien rempli ma place ; Enfin, pour épargner les discours superflus, Vous êtes aujourd'hui ce qu'autrefois je fus. Vous voyez toutefois qu'en cette concurrence Un monarque entre nous met quelque différence.

Le ComteCe que je méritais, vous l'avez emporté.

Don DiègueQui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.

Le ComteQui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.

Don DiègueEn être refusé n'en est pas un bon signe.

Le ComteVous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.

Don DiègueL'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.

Le ComteParlons-en mieux, le roi fait honneur à votre âge.

Don DiègueLe roi, quand il en fait, le mesure au courage.

Le ComteEt par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.

Don DiègueQui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.

Le ComteNe le méritait pas ! moi ?

Don Diègue

Vous.

Le ComteTon impudence, Téméraire vieillard, aura sa récompense. (Il lui donne un soufflet.)

Don Diègue, mettant l'épée à la main . Achève, et prends ma vie après un tel affront, Le premier dont ma race ait vu rougir son front.

Le ComteEt que penses-tu faire avec tant de faiblesse ?

Don DiègueÔ Dieu ! ma force usée en ce besoin me laisse !

Le ComteTon épée est à moi, mais tu serais trop vain, Si ce honteux trophée avait chargé ma main. Adieu. Fais lire au prince, en dépit de l'envie, Pour son instruction, l'histoire de ta vie ; D'un insolent discours ce juste châtiment Ne lui servira pas d'un petit ornement.

Scène 4

Don DiègueÔ rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade, et non pas de défense, Va, quitte désormais le dernier des humains, Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

Scène 5

Don Diègue, Don Rodrigue

Don DiègueRodrigue, as-tu du cœur ?

Don RodrigueTout autre que mon père L'éprouverait sur l'heure.

Don DiègueAgréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ; Viens me venger.

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