Eugène Sue - Les Mystères De Paris Tome III

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Voici un roman mythique, presque à l'égal du Comte de Monte-Cristo ou des Trois mousquetaires, un grand roman d'aventures, foisonnant, qui nous décrit un Paris mystérieux et inconnu, dévoilé dans ses recoins les plus secrets, un Paris exotique où les apaches de Paris remplacent ceux de l'Amérique.
Errant dans les rues sombres et dangereuses de la Cité, déguisé en ouvrier, le prince Rodolphe de Gérolstein sauve une jeune prostituée, Fleur-de-Marie, dite la Goualeuse, des brutalités d'un ouvrier, le Chourineur. Sans rancune contre son vainqueur, le Chourineur entraîne Rodolphe et Fleur-de-Marie dans un tripot, Au Lapin Blanc. Là, le Chourineur et Fleur-de-Marie content leur triste histoire à Rodolphe. Tous deux, livrés dès l'enfance à l'abandon et à la misère la plus atroce, malgré de bons instincts, sont tombés dans la dégradation: le meurtre pour le Chourineur, dans un moment de violence incontrôlée, la prostitution pour Fleur-de-Marie. Rodolphe se fait leur protecteur et entreprend de les régénérer en les arrachant à l'enfer du vice et de la misère où ils sont plongés…

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Ainsi que le beau, que le bien, la poésie est souvent contagieuse. La Louve, cette nature brute et farouche, devait subir en tout l’influence de Fleur-de-Marie. Celle-ci reprit en souriant:

– Il ne faut pas croire que nous soyons seules à aimer la pluie d’été. Et les oiseaux donc! Comme ils sont contents, comme ils secouent leurs plumes, en gazouillant joyeusement… pas plus joyeusement pourtant que vos enfants… vos enfants libres, gais et légers comme eux. Voyez-vous, à la tombée du jour, les plus petits courir à travers bois au-devant de l’aîné, qui ramène deux génisses du pâturage? Ils ont bien vite reconnu le tintement lointain des clochettes, allez!…

– Dites donc, la Goualeuse, il me semble voir le plus petit et le plus hardi, qui s’est fait mettre, par son frère aîné qui le soutient, à califourchon sur le dos d’une des vaches…

– Et l’on dirait que la pauvre bête sait quel fardeau elle porte, tant elle marche avec précaution… Mais voilà l’heure du souper: votre aîné, tout en menant pâturer son bétail, s’est amusé à remplir pour vous un panier de belles fraises des bois, qu’il a rapportées au frais, sous une couche épaisse de violettes sauvages.

– Fraises et violettes… c’est ça qui doit être un baume! Mais mon Dieu! mon Dieu! où diable allez-vous donc chercher ces idées-là, la Goualeuse?

– Dans les bois où mûrissent les fraises, où fleurissent les violettes… il n’y a qu’à regarder et à ramasser, madame Martial… Mais parlons ménage… voici la nuit, il faut traire vos laitières, préparer le souper sous le berceau de vigne; car vous entendez aboyer les chiens de votre mari, et bientôt la voix de leur maître, qui, tout harassé qu’il est, rentre en chantant… Et comment n’avoir pas envie de chanter, quand, par une belle soirée d’été, le cœur satisfait, on regarde la maison où vous attendent une bonne femme et deux enfants? N’est-ce pas, madame Martial?

– C’est vrai, on ne peut faire autrement que de chanter, dit la Louve, devenant de plus en plus songeuse.

– À moins qu’on ne pleure d’attendrissement, reprit Fleur-de-Marie, émue elle-même. Et ces larmes-là sont aussi douces que des chansons… Et puis, quand la nuit est venue tout à fait, quel bonheur de rester sous la tonnelle à jouir de la sérénité d’une belle soirée… à respirer l’odeur de la forêt… à écouter babiller ses enfants… à regarder les étoiles… Alors le cœur est si plein, si plein… qu’il faut qu’il déborde par la prière… Comment ne pas remercier celui à qui l’on doit la fraîcheur du soir, la senteur des bois, la douce clarté du ciel étoilé?… Après ce remerciement ou cette prière, on va dormir paisiblement jusqu’au lendemain, et on remercie encore le Créateur… car cette vie pauvre, laborieuse, mais calme et honnête, est celle de tous les jours…

– De tous les jours!… répéta la Louve, la tête baissée sur sa poitrine, le regard fixe, le sein oppressé, car c’est vrai, le bon Dieu est bon de nous donner de quoi vivre si heureux avec si peu…

– Eh bien! dites maintenant, reprit doucement Fleur-de-Marie, dites, ne devrait-il pas être béni comme Dieu celui qui vous donnerait cette vie paisible et laborieuse, au lieu de la vie misérable que vous menez dans la boue des rues de Paris?

Ce mot de Paris rappela brusquement la Louve à la réalité.

Il venait de se passer dans l’âme de cette créature un phénomène étrange.

Peinture naïve d’une condition humble et rude, ce simple récit, tour à tour éclairé des douces lueurs du foyer domestique, doré par quelques joyeux rayons de soleil, rafraîchi par la brise des grands bois ou parfumé de la senteur des fleurs sauvages, ce récit avait fait sur la Louve une impression plus profonde, plus saisissante que ne l’aurait fait une exhortation d’une moralité transcendante.

Oui, à mesure que parlait Fleur-de-Marie, la Louve avait désiré d’être ménagère infatigable, vaillante épouse, mère pieuse et dévouée.

Inspirer, même pendant un moment, à une femme violente, immorale, avilie, l’amour de la famille, le respect du devoir, le goût du travail, la reconnaissance envers le Créateur, et cela seulement en lui promettant ce que Dieu donne à tous, le soleil du ciel et l’ombre des forêts… ce que l’homme doit à qui travaille, un toit et du pain, n’était-ce pas un beau triomphe pour Fleur-de-Marie!

Le moraliste le plus sévère, le prédicateur le plus fulminant, auraient-ils obtenu davantage en faisant gronder dans leurs prédictions menaçantes toutes les vengeances humaines, toutes les foudres divines?

La colère douloureuse dont se sentit transportée la Louve en revenant à la réalité, après s’être laissé charmer par la rêverie nouvelle et salutaire où, pour la première fois, l’avait plongée Fleur-de-Marie, prouvait l’influence des paroles de cette dernière sur sa malheureuse compagne.

Plus les regrets de la Louve étaient amers en retombant de ce consolant mirage dans l’horreur de sa position, plus le triomphe de la Goualeuse était manifeste.

Après un moment de silence et de réflexion, la Louve redressa brusquement la tête, passa la main sur son front, et se levant menaçante, courroucée:

– Vois-tu… vois-tu que j’avais raison de me défier de toi et de ne pas vouloir t’écouter… parce que ça tournerait mal pour moi! Pourquoi m’as-tu parlé ainsi? Pour te moquer de moi? Pour me tourmenter? Et cela, parce que j’ai été assez bête pour te dire que j’aurais aimé à vivre au fond des bois avec mon homme!… Mais qui es-tu donc?… Pourquoi me bouleverser ainsi?… Tu ne sais pas ce que tu as fait, malheureuse! Maintenant, malgré moi, je vais toujours penser à cette forêt, à cette maison, à ces enfants, à tout ce bonheur que je n’aurai jamais… jamais!… Et si je ne peux pas oublier ce que tu viens de dire, moi, ma vie va donc être un supplice, un enfer… et cela, par ta faute… oui, par ta faute!…

– Tant mieux! oh! tant mieux! dit Fleur-de-Marie.

– Tu dis tant mieux? s’écria la Louve, les yeux menaçants.

– Oui, tant mieux; car si votre misérable vie d’à présent vous paraît un enfer, vous préférerez celle dont je vous ai parlé.

– Et à quoi bon la préférer, puisqu’elle n’est pas faite pour moi? À quoi bon regretter d’être une fille des rues, puisque je dois mourir fille des rues? s’écria la Louve de plus en plus irritée, en saisissant dans sa forte main le petit poignet de Fleur-de-Marie. Réponds… réponds! Pourquoi es-tu venue me faire désirer ce que je ne peux pas avoir?

– Désirer une vie honnête et laborieuse, c’est être digne de cette vie, je vous l’ai dit, reprit Fleur-de-Marie, sans chercher à dégager sa main.

– Eh bien! après, quand j’en serais digne? Qu’est-ce que cela prouve? À quoi ça m’avancera-t-il?

– À voir se réaliser ce que vous regardez comme un rêve, dit Fleur-de-Marie, d’un ton si sérieux, si convaincu, que la Louve, dominée de nouveau, abandonna la main de la Goualeuse et resta frappée d’étonnement.

– Écoutez-moi, la Louve, reprit Fleur-de-Marie d’une voix pleine de compassion, me croyez-vous assez méchante pour éveiller chez vous ces pensées, ces espérances, si je n’étais pas sûre, en vous faisant rougir de votre condition présente, de vous donner les moyens d’en sortir?

– Vous? Vous pourriez cela?

– Moi?… non; mais quelqu’un qui est bon, grand, puissant comme Dieu…

– Puissant comme Dieu?…

– Écoutez encore, la Louve… Il y a trois mois, comme vous j’étais une pauvre créature perdue… abandonnée. Un jour, celui dont je vous parle avec des larmes de reconnaissance – et Fleur-de-Marie essuya ses yeux – un jour celui-là est venu à moi; il n’a pas craint, tout avilie, toute méprisée que j’étais, de me dire de consolantes paroles… les premières que j’aie entendues!… Je lui avais raconté mes souffrances, mes misères, ma honte, sans lui rien cacher, ainsi que vous m’avez tout à l’heure raconté votre vie, la Louve… Après m’avoir écoutée avec bonté, il ne m’a pas blâmée, il m’a plainte; il ne m’a pas reproché mon abjection, il m’a vanté la vie calme et pure que l’on menait aux champs.

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