Edmond About - Le nez d’un notaire

Здесь есть возможность читать онлайн «Edmond About - Le nez d’un notaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le nez d’un notaire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

Le nez d’un notaire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le nez d’un notaire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Mr Bernier battit les cabarets et autres lieux de plaisir, tandis que son malade restait plongé dans la mélancolie.

Le 2 février, à dix heures du matin, le beau notaire se chauffait tristement les pieds et contemplait en louchant cette pivoine fleurie au milieu de son visage, lorsqu’un tumulte joyeux ébranla toute la maison. Les portes s’ouvrirent avec fracas, les valets crièrent de surprise, et l’on vit paraître le docteur, traînant Romagné par la main.

C’était le vrai Romagné, mais bien différent de lui-même! Sale, abruti, hideux, l’œil éteint, l’haleine fétide, puant le vin et le tabac, rouge de la tête aux pieds comme un homard cuit: c’était moins un homme qu’un érysipèle vivant.

– Monstre! lui dit Mr Bernier, tu devrais mourir de honte. Tu t’es ravalé au-dessous de la brute. Si tu as encore le visage d’un homme, tu n’en as déjà plus la couleur. À quoi as-tu employé la petite fortune que nous t’avions faite? Tu t’es roulé dans les bas-fonds de la débauche, et je t’ai trouvé au delà des fortifications de Paris, vautré comme un porc au seuil du plus immonde des cabarets!

L’Auvergnat leva ses gros yeux sur le docteur et lui dit avec son aimable accent, embelli d’une intonation faubourienne:

– Eh bien, quoi! J’ai fait la noche! Ch’est pas une raigeon pour me dire des chottiges.

– Qui est-ce qui te dit des sottises? On te reproche tes turpitudes, voilà tout. Pourquoi n’as-tu pas placé ton argent au lieu de le boire?

– Ch’est lui qui m’a dit de m’amuger.

– Drôle! s’écria le notaire, est-ce moi qui t’ai conseillé de te soûler à la barrière avec de l’eau-de-vie et du vin bleu?

– On ch’amuse comme on peut… je chuis été avec les camarades.

Le médecin bondit de colère…

– Ils sont jolis, tes camarades! Comment! je fais une cure merveilleuse qui répand ma gloire dans Paris, qui m’ouvrira un jour ou l’autre les portes de l’Institut, et tu vas, avec quelques ivrognes de ton espèce, gâter mon plus divin ouvrage! S’il ne s’agissait que de toi, parbleu! Nous te laisserions faire. C’est un suicide physique et moral; mais un Auvergnat de plus ou de moins n’importe guère à la société. Il s’agit d’un homme du monde, d’un riche, de ton bienfaiteur, de mon malade! Tu l’as compromis, défiguré, assassiné par ton inconduite. Regarde dans quel état lamentable tu as mis la figure de monsieur!

Le pauvre diable contempla le nez qu’il avait fourni, et se mit à fondre en larmes.

– Ch’est bien malheureux, mouchu Bernier; mais j’attechte le bon Dieu que ch’est pas ma faute. Le nez ch’est gâté tout cheul. Chaprichti! Je chuis un honnête homme, et je vous jure que je n’y ai pas cheulement touché!

– Imbécile! dit Mr L’Ambert, tu ne comprendras jamais… et, d’ailleurs, tu n’as pas besoin de comprendre! Il s’agit de nous dire sans détour si tu veux changer de conduite et renoncer à cette vie de débauche, qui me tue par contrecoup? Je te préviens que j’ai le bras long et que, si tu t’obstinais dans tes vices, je saurais te faire mettre en lieu sûr.

– En prigeon?

– En prison.

– En prigeon avec les schélérats? Grâche, mouchu L’Ambert! Cha cherait le déjonneur de ma famille!

– Boiras-tu encore, oui ou non?

– Eh! bon diou! Comment boire quand on n’a plus le chou? J’ai tout dépenché, mouchu L’Ambert. J’ai bu les deux mille francs, j’ai bu mon tonneau et tout le fonds de boutique, et personne ne veut plus me faire crédit chur la churfache de la terre!

– Tant mieux, drôle! c’est bien fait.

– Il faudra bien que je devienne chage! Voichi la migère qui vient, mouchu L’Ambert!

– À la bonne heure!

– Mouchu L’Ambert!

– Quoi?

– Chi ch’était un effet de votre bonté de me racheter un tonneau pour gagner ma pauvre vie, je vous jure que je redeviendrais un bon chujet!

– Allons donc! Tu le vendrais pour boire.

– Non, mouchu L’Ambert, foi d’honnête garchon!

– Serment d’ivrogne!

– Mais vous voulez donc que je meure de faim et de choif! Une chentaine de francs, mon bon mouchu L’Ambert!

– Pas un centime! C’est la Providence qui t’a mis sur la paille pour me rendre ma figure naturelle. Bois de l’eau, mange du pain sec, prive-toi du nécessaire, meurs de faim si tu peux: c’est à ce prix que je recouvrerai mes avantages et que je redeviendrai moi-même!

Romagné courba la tête et se retira, traînant le pied et saluant la compagnie.

Le notaire était dans la joie et le médecin dans la gloire.

– Je ne veux pas faire mon éloge, disait modestement Mr Bernier, mais Leverrier trouvant une planète par la force du calcul n’a pas fait un plus grand miracle que moi. Deviner, à l’aspect de votre nez, qu’un Auvergnat absent et perdu dans Paris se livre à la débauche, c’est remonter de l’effet à la cause par des chemins que l’audace humaine n’avait pas encore tentés. Quant au traitement de votre mal, il est indiqué par la circonstance. La diète appliquée à Romagné est le seul remède qui vous puisse guérir. Le hasard nous sert à merveille, puisque cet animal a mangé son dernier sou. Vous avez bien fait de lui refuser le secours qu’il demandait: tous les efforts de l’art seront vains tant que cet homme aura de quoi boire.

– Mais, docteur, interrompit Mr L’Ambert, si mon mal ne venait point de là? Si vous étiez le jouet d’une coïncidence fortuite? Ne m’avez-vous pas dit vous-même que la théorie…?

– J’ai dit et je maintiens que, dans l’état actuel de nos connaissances, votre cas n’admet aucune explication logique. C’est un fait dont la loi reste à trouver. Le rapport que nous observons aujourd’hui entre la santé de votre nez et la conduite de cet Auvergnat nous ouvre une perspective peut-être trompeuse, mais à coup sûr immense. Attendons quelques jours: si votre nez guérit à mesure que Romagné se range, ma théorie recevra le renfort d’une nouvelle probabilité. Je ne réponds de rien; mais je pressens une loi physiologique, inconnue jusqu’à nous, et que je serais heureux de formuler. Le monde de la science est plein de phénomènes visibles produits par des causes inconnues. Pourquoi madame de L…, que vous connaissez comme moi, porte-t-elle une cerise admirablement peinte sur l’épaule gauche? Est-ce, comme on le dit, parce que sa mère, étant grosse, a convoité violemment un panier de cerises à l’étalage de Chevet? Quel artiste invisible a dessiné ce fruit sur le corps d’un fœtus de six semaines, gros comme une crevette de moyenne taille? Comment expliquer cette action spéciale du moral sur le physique? Et pourquoi la cerise de madame de L… devient-elle sensible et douloureuse au mois d’avril de chaque année, lorsque les cerisiers sont en fleur? Voilà des faits certains, évidents, palpables, et tout aussi inexpliqués que l’enflure et la rougeur de votre nez. Mais patience!

Deux jours après, le nez de Mr L’Ambert désenfla d’une façon visible, mais la couleur rouge tenait bon. Vers la fin de la semaine, son volume était réduit d’un bon tiers. Au bout de quinze jours, il pela horriblement, fit peau neuve et reprit sa forme et sa couleur primitives.

Le docteur triomphait.

– Mon seul regret, disait-il, c’est que nous n’ayons point gardé le Romagné dans une cage pour observer sur lui comme sur vous les effets du traitement. Je suis sûr que, durant sept ou huit jours, il a été couvert d’écailles comme une couleuvre.

– Qu’il aille au diable! ajouta chrétiennement Mr L’Ambert.

Dès ce jour, il reprit ses habitudes: sortit en voiture, à cheval, à pied; dansa dans les bals du faubourg et embellit de sa présence le foyer de l’Opéra. Toutes les femmes lui firent bon accueil dans le monde et hors du monde. Une de celles qui le félicitèrent le plus tendrement de sa guérison fut la sœur aînée de l’ami Steimbourg.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le nez d’un notaire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le nez d’un notaire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le nez d’un notaire»

Обсуждение, отзывы о книге «Le nez d’un notaire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x