Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Le docteur Abel Lenoir était de ces privilégiés, bienfaiteurs des grands et des petits, partageant les heures de sa journée trop courte entre les palais et les masures, en passant par cette galerie de misère où il était dieu: l’hôpital. Sa réputation européenne n’avait point cette tache que les yeux jaloux découvrent dans le disque même du soleil. Avec son immense talent et sa clientèle immense, il restait riche des six mille francs de rentes que lui avait laissés son père.

Nous l’avons vu, dès les premières lignes de ce récit, au chevet de la malade indigente qui était la veuve du duc de Clare.

Nous le connaissons, et si notre histoire, en son chemin, ne l’a plus rencontré jamais, c’est qu’il marchait rarement dans nos sentiers de plaisirs ou d’affaires.

Nous le retrouvons ici parce qu’un homme était couché sur son lit de souffrance.

Ouvriers et domestiques disaient justement au rez-de-chaussée de l’hôtel:

– Si celui-là ne sauve pas M. le comte, c’est qu’il n’y a plus rien à faire!

Le docteur Abel Lenoir était en effet assis auprès de Chrétien Joulou du Bréhut et lui tâtait le pouls, les yeux fixés sur sa montre à secondes.

II Le docteur Abel Lenoir

C’était une chambre vaste et largement aérée. Deux grandes lampes placées sur la cheminée de manière à ne pas offenser la vue affaiblie du malade l’éclairaient. Le comte du Bréhut de Clare était couché dans un lit carré à colonnes qui tenait le centre d’un réduit trop grand pour porter le nom d’alcôve, et dont le sol, rehaussé d’une marche, était séparé de la chambre par une galerie à jour.

Auprès de lui et debout se tenait Mme la comtesse, en costume de ville, mais toute coiffée pour le bal et portant dans les belles masses de ses cheveux noirs des diamants montés sur vermillon, des rubis, du corail et des amarantes pour figurer la lave en fusion (vous savez qu’elle devait être en volcan). Son sourire affectueux et triste était parfaitement de circonstance, mais contrastait un peu avec sa bizarre coiffure.

Le docteur Abel Lenoir était assis comme nous l’avons dit, tenant d’une main le poignet du malade, de l’autre sa montre à secondes. Il avait peu changé pendant ces onze années. C’était bien toujours le même visage franc et grave, Seulement, quelques fils d’argent couraient parmi ses cheveux, et sous son paletot, qui n’avait point de décoration, on voyait à la boutonnière de sa redingote fermée la rosette de la Légion d’honneur.

Ses yeux intelligents et clairs allaient plus souvent au front dévasté du malade qu’aux aiguilles de sa montre.

Le malade était demi-relevé sur son séant. Il avait la tête inclinée à droite et les yeux fermés.

– Je vous en prie, Chrétien, dit la comtesse, donnez-moi la permission d’envoyer chez tous nos amis, et que cette fête n’ait point lieu ce soir!

– La fièvre est forte, murmura le docteur.

Les lèvres du malade s’entrouvrirent.

– La permission! répéta-t-il.

On n’aurait point su distinguer s’il y avait dans la répétition de ce mot l’effort d’un esprit affaibli qui cherche à comprendre, ou un reproche amer et douloureusement sarcastique.

Le docteur demanda:

– Sommes-nous au-dessus de l’orchestre?

– Non, répondit Marguerite, l’orchestre sera très loin: au centre de l’hôtel.

– Dansera-t-on dans la chambre au-dessous?

– Non, certes. On peut même la fermer.

Le docteur regardait toujours le malade dont les paupières ne se soulevaient point.

– Inutile, Madame, décida-t-il après réflexion. Cette fête ne peut empirer l’état de M. le comte, à moins…

Il s’arrêta.

– À moins, acheva-t-il, répondant au regard interrogateur de Marguerite, que cette fête ne le contrarie en quoi que ce soit.

Marguerite joignit ses belles mains.

– Seigneur Dieu! murmura-t-elle, contrarier mon pauvre mari!

Le docteur s’inclina froidement. Le comte prononça avec fatigue:

– Non, non, cette fête ne me contrarie pas; au contraire.

Il y avait de l’hésitation dans le regard du docteur.

– Madame, dit-il, ce qu’il faut pour écrire, je vous prie. Je vais formuler une ordonnance.

Le bureau du comte était à l’autre extrémité de la chambre. La comtesse fit signe au docteur de s’en approcher.

– Que pensez-vous? demanda-t-elle à voix basse, pendant qu’elle ouvrait le tiroir où était le papier.

– Maladie du cœur, répondit le docteur Lenoir, état nerveux, spasmodique, grand abattement moral… qui doit avoir une cause, Madame.

Ses yeux, à leur tour, interrogeaient.

Le regard de Marguerite, ouvert et ingénu, n’exprimait qu’une chose: sa profonde douleur.

– Je ne lui sais point de peine, murmura-t-elle. J’ai beau chercher.

– Bien, Madame, l’interrompit le docteur. C’est, alors, qu’il n’en a pas.

Il s’assit devant le bureau.

– Docteur, poursuivit Marguerite timidement, nous sommes riches à celui qui sauverait mon pauvre mari je donnerais la moitié de ma fortune.

La plume du docteur Lenoir, qui déjà courait sur le papier, s’arrêta. Il releva la tête et Marguerite baissa les yeux devant son bon et sincère sourire.

– Madame, dit-il, ce serait accomplir un devoir. Mais, nous autres médecins, nous faisons de notre mieux, sans avoir besoin de pareilles récompenses.

– Est-il en grand danger? balbutia Marguerite qui pleurait de vraies larmes.

– Oui, Madame.

– Se pourrait-il que, cette nuit même…?

Mme la comtesse ne termina point sa phrase. Le docteur se remit à écrire et répondit, ce faisant, d’un ton lent et froid:

– Non, Madame… à moins que…

C’était la seconde fois qu’il s’arrêtait sur ce mot.

Mais la première, il avait achevé sans qu’on l’interrogeât.

– À moins que?… répéta Marguerite avec anxiété.

– Madame, dit le docteur, voici l’ordonnance. Qu’elle soit suivie de point en point. Je reviendrai demain à midi.

– Si tard! s’écria la comtesse. La nuit entière sans vos conseils!

Puis, tout son visage brillant d’espoir:

– Mais, poursuivit-elle, vous ne voyez donc pas notre cher malade du même œil que vos confrères?

– Si fait, Madame, prononça tout bas M. Lenoir: de deux choses l’une, ou ceci arrêtera le mal – il pointait l’ordonnance – ou les choses iront très vite, désormais. C’est pair ou non.

Un large soupir souleva le sein de la comtesse. Le docteur prit ses gants et son chapeau pour se retirer.

– Ne vous en allez pas encore, docteur, dit le comte d’une voix si faible qu’on avait peine à l’entendre.

Marguerite précéda le docteur, qui se rapprocha du lit aussitôt.

– Que voulez-vous, Chrétien? demanda Marguerite.

– Je veux parler en particulier à M. Lenoir, répondit le comte.

Elle se pencha sur lui. Pendant qu’elle était ainsi, la lumière oblique des lampes caressait les belles lignes de son profil perdu. Le docteur la regardait et songeait.

Il n’entendit pas ce qu’elle murmura à l’oreille du malade; mais celui-ci prononça distinctement:

– Je veux te voir avec ce costume. Je ne t’ai jamais tant aimée!

Vous eussiez dit que le docteur ne s’attendait pas à entendre ici des paroles d’amour. Son visage exprima une profonde surprise, où il y avait de la pitié. Marguerite parla encore, puis le malade murmura:

– Ne crains rien de moi; je mourrai comme j’ai vécu: ton esclave!

– Et mon maître, à ce qu’il paraît? fit la comtesse qui se releva en riant. Docteur, se reprit-elle, je lui proposais de passer la nuit près de lui. Il ne veut pas. Je vous laisse ensemble.

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