Paul Féval - Les Habits Noirs Tome V – Maman Léo
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– Tu vas te taire! répéta Échalot, qui ne se ressemblait plus à lui-même et dont l’humble regard avait pris une expression d’autorité. Le petit se mourait de besoin, c’est elle qui lui a remplacé la Providence. Tant pis pour toi si tu n’as pas de cœur: Un mot de plus et on s’aligne!
Similor haussa les épaules, mais il se tut.
En ce moment, M meSamayoux disait, en se parlant à elle-même plutôt que pour poser une objection:
– Qu’un homme soit frappé, ça se comprend, mais pour empoisonner quelqu’un…
– Il faut qu’il boive! s’écria Gondrequin. Ra, fla, droite, alignement! Je n’en avais jamais tant su à l’égard de cette aventure; mais le bon sens le dit: pour empoisonner quelqu’un, faut que ce quelqu’un-là boive!
– Et le juge, dit Échalot, qui revenait de son expédition, n’était pas venu là pour se rafraîchir, peut-être!
Il y avait de la reconnaissance dans le regard mouillé que M meSamayoux tourna vers lui.
Échalot recula sous ce regard et appuya sa main contre son cœur. Dans l’auditoire, quelques voix dirent:
– Le fait est que le juge et les deux amoureux n’étaient pas vis-à-vis les uns des autres dans la position où l’on se dit entre amis: «Voulez-vous prendre quelque chose?» C’est louche.
– Avec ça, s’écria M. Baruque, qu’un homme qui trouve sa fiancée dans une pareille situation n’est pas dans le cas de tomber évanoui les quatre fers en l’air, s’il a de la délicatesse!
– Ça, c’est vrai, fit Gondrequin, mais après?
– Après?… avec ça que quand ils sont deux autour d’un quelqu’un qui ne peut pas se défendre, c’est bien malin de lui ouvrir le bec et de lui entonner ce qu’on veut! Et d’ailleurs est-ce qu’il n’y a pas toujours des manigances qu’on ne comprend pas dans les causes célèbres? c’est ce qui en fait le charme, et sans ça il n’y aurait pas besoin d’audience.
– Parbleu! approuva-t-on à la ronde.
Gondrequin lui-même parut ébranlé par ce raisonnement si clair.
– Et à la fin des fins, acheva M. Baruque, j’ai été interrogé, j’ai répondu: Tout ça m’est bien égal à moi. Je ne m’occupe pas du comment ni du pourquoi, je dis: Pour être empoisonné, il faut boire, donc il a bu puisqu’il est mort empoisonné. Faut-il reprendre l’ouvrage?
Un instant la dompteuse fixa sur lui ses yeux où il y avait de l’égarement.
Puis, au lieu de répondre, elle appuya ses deux coudes sur la table et cacha sa tête entre ses mains.
VI La chevalerie d’Échalot
Nous n’avons jamais nourri l’espoir de reculer les frontières connues de la poésie en abordant le portrait de M meveuve Samayoux, première dompteuse française et étrangère; mais nous n’avons pas eu non plus la crainte, en faisant ce portrait ressemblant, d’exclure toute poésie.
La poésie est partout, l’élément populaire en regorge, et on la retrouve encore, réduite, il est vrai, à sa plus humble expression, jusque dans les bas-fonds fréquentés par ces vivantes chinoiseries, qui ne sont plus le peuple et qui servent de bouffons au peuple.
Le peuple entretient des bouffons, en sa qualité de dernier roi. Il n’y a plus guère que lui pour mettre la main à la poche quand Triboulet et sa femelle se ruinent en frais de lazzi et de cabrioles.
Mais le fou du prince avait quelque chose de terrible en ses gaietés, et nous ne pouvons plus le voir qu’à travers la terrible ironie de Victor Hugo. C’était un esclave qui riait aux larmes et dont les larmes étaient rouges.
Les fous du peuple sont libres, plus que vous et plus que moi, libres au milieu de nos contraintes comme les sauvages de la forêt américaine, libres au milieu de nos décences hypocrites et de nos puériles convenances, comme les oiseaux effrontés du ciel.
Ils n’ont point de gêne pour gâter leur pauvre plaisir, et quand ils rient c’est à gorge déployée. Ils n’ont point d’étiquette, quoiqu’ils aient beaucoup de fierté; leur orgueil, naïf entre tous les orgueils, se contente d’un mot et d’une apparence; ils sont artistes, puisqu’ils se croient artistes, et cela suffit pour transformer en joyeux carnaval les douze mois de leur perpétuel carême.
Ils vivent et meurent enfants, ces amuseurs naïfs, de la naïveté populaire. À cause de cela, Dieu, qui aime les enfants, met de la joie jusque dans leur misère.
La dompteuse s’était affaissée sur sa table de sapin dans une pose qui manquait un peu de noblesse; elle tenait sa tête à deux mains et respirait fortement comme ceux qui veulent s’empêcher de pleurer.
Autour d’elle, saltimbanques et barbouilleurs restèrent un instant silencieux; il y avait une nuance de respect dans l’immobilité qu’ils gardaient.
Au bout d’une minute, cependant, M. Baruque fit un signe qui était un ordre, et les peintres reprirent leur échelle. En même temps, M lleColombe emmena sa petite sœur dans son coin pour lui retourner les jarrets sens devant derrière, et Similor offrit la main aux deux rougeaudes en leur disant:
– Amours, nous allons étudier la danse des salons pour si votre étoile vous conduisait par hasard dans ceux du faubourg Saint-Germain.
Échalot revint près de son lion, perclus, et donna le biberon à Saladin. Il avait l’air tout rêveur.
Ce fut avec une émotion profonde qu’il dit à l’enfant, comme si ce dernier eût pu le comprendre:
– Ça doit te servir de leçon et d’exemple, ma petite vieille; tout un chacun de nous n’est pas ici-bas sur la terre pour grignoter des alouettes toutes rôties. Faut souffrir, vois-tu, vilain môme, et puisque des personnes établies dans la position sociale de M meSamayoux peuvent avoir de si grandes contrariétés, qu’est-ce que ce sera donc de nous qui ne possédons aucune économie!
En parlant, il fixait son regard tendre et doux sur la dompteuse, qui ne bougeait pas, mais dont la respiration devenait à la fois plus régulière et plus bruyante.
Les personnes un peu trop chargées d’embonpoint ont souvent la faculté de ronfler tout éveillées; M meSamayoux ronflait.
Et le troupeau des vieux espiègles commençait à rire en l’écoutant.
On travaillait encore un peu, mais pour la forme seulement.
– La patronne avait entonné le petit banc dès ce matin, dit Gondrequin-Militaire en donnant quelques coups de balai savants au rideau; elle avait déjà «son filleul» quand nous sommes entrés, et de pleurnicher, ça vous achève. Droite, gauche! pas dangereux! Si on plantait un soleil au milieu du rideau, eh! monsieur Baruque?
M. Baruque répondit:
– Ça veut tout savoir, et c’est incapable de supporter l’énoncé des événements. Pour une brave personne, maman Léo en mérite le titre, mais elle pourrait être la mère de Maurice, et c’est drôle que la passion a survécu chez elle à la maturité.
Il ajouta en bâillant:
– Le voilà, ce poignard!… Mettez le soleil si vous voulez, militaire, et même la lune avec les étoiles; je n’ai pas bonne idée de l’entreprise maintenant. Cette femme-là a du cœur pour trois, elle est capable d’abandonner les soins de son état, rapport au désespoir qu’elle éprouve.
La porte extérieure s’entrebâilla doucement pour donner passage au jongleur indien et à l’hercule du Nord, qui se glissaient dehors sans rien dire.
– Dans la rue Beaubourg, dit Similor à ses élèves, il y a un endroit où l’on sert le noir avec le petit verre pour trois sous. Si vous aviez seulement à vous deux cinquante centimes, on pourrait se procurer une soirée agréable.
La porte s’ouvrit encore. Jupiter dit Fleur-de-Lys et le rapin peluche disparurent tout doucement.
M. Baruque mit par-dessus sa blouse un vieux paletot mastic qu’il avait acheté d’occasion et dont il releva le collet avec soin.
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