Paul Féval - Les Habits Noirs Tome V – Maman Léo

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Suite de «L'arme invisible».

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– Commence donc par le commencement, reprit la dompteuse en s’adressant toujours à M. Baruque; les noms!

Gondrequin-Militaire, qui était une bonne âme, lui prit la main, qu’il serra à tour de bras.

– C’est l’instant, c’est le moment, dit-il tout bas, fixe! et tenez-vous ferme dans les rangs, maman; je n’ignorais de rien, mais le cœur m’a manqué, quoi! et j’aime mieux que la commotion vous vienne de Rudaupoil.

– On n’a jamais imprimé les noms tout au long sur le journal, reprit M. Baruque, qui bourrait sa pipe avec tranquillité. Dieu merci! on prend des gants dans cette affaire-là, parce que ça touche à des familles huppées. Le feu juge lui-même est ordinairement couché dans les feuilles publiques en abrégé. La demoiselle a nom Valentine de V…, connaissez-vous ça?

– Oui et non, répondit Léocadie; je n’ai jamais su le nom, mais la personne…

Sa voix tremblait. Gondrequin lui serra la main en répétant:

– Fixe! et du courage!

– Pour le jeune homme, continua M. Baruque en s’asseyant sur la table, on met Maurice P…

– Bien! dit M meSamayoux, qui se tenait immobile et droite; merci, monsieur Baruque!

– Vous êtes une fière femme! murmura Gondrequin.

– Et ici, poursuivit encore Baruque, ce n’est pas bien malin de compléter le nom, puisque les journaux l’avaient imprimé tout entier à l’occasion du premier meurtre.

Cette fois M meSamayoux chancela sur son siège.

– Le premier meurtre!… balbutia-t-elle.

Il y eut un mouvement dans l’auditoire, où quelques-uns crurent que l’ignorance de la dompteuse était jouée.

– Le premier meurtre! dit-elle encore d’une voix où il y avait des larmes; mes enfants, je vous ai menés à la baguette quelquefois, c’est vrai, mais le métier veut cela, vous savez bien. Ne vous vengez pas, je suis trop malheureuse!

Elle fut interrompue par un sanglot qui souleva brusquement sa poitrine.

Les yeux de Gondrequin battaient par l’effort qu’il faisait pour ne point pleurer. Échalot, le pauvre diable, passait tour à tour ses deux manches sur ses yeux baignés de larmes.

Les autres étaient partagés entre l’émotion inattendue et la curiosité excitée violemment.

M meSamayoux avait croisé ses deux mains sur ses genoux; elle parlait désormais pour elle-même et peut-être n’avait-elle plus conscience des phrases entrecoupées qui tombaient de ses lèvres.

– Ça semble cocasse, disait-elle de sa pauvre voix brisée, mais c’est comme ça, que voulez-vous? Je ne lisais plus le journal depuis que le journal ne pouvait plus me parler de lui. Ah! du temps qu’il était dans l’Algérie, le journal apportait tous les jours quelque chose de bon; il aurait fait un héros, ce cher enfant-là, sans l’amour qui le tenait. Alors, comme le journal était muet, car toutes les autres choses et rien c’est tout de même pour moi, j’avais défendu de l’acheter… C’est de l’eau que je voudrais: une goutte d’eau.

Mais c’était l’eau qui manquait dans la baraque. Une des jeunes filles alla en chercher un verre à la fontaine de la rue St-Denis. M meSamayoux poursuivait:

– Vous me direz qu’on n’a pas besoin des journaux pour apprendre; on cause avec celui-ci ou avec celle-là, n’est-ce pas? eh bien! moi, je ne causais plus. Ça me faisait mal de causer. Rien que de voir les gens gais, j’étais plus triste… et voilà comme ça s’est passé, tenez, je veux vous le dire: il était revenu, je lui avais cuit son souper en riant et en pleurant…

– Le fricandeau! murmura Similor, dont les narines s’enflèrent.

Échalot ajouta:

– Le petit Saladin avait grand-soif ce soir-là; c’est elle qui nous donna de quoi remplir la bouteille.

– J’eus toute une bonne soirée, continua M meSamayoux, je pense bien que ce sera ma dernière bonne soirée. On bavarda. Ah! si vous saviez comme il l’aime! J’avais des pressentiments, c’est vrai, je lui dis: Petit, prends garde! Mais il était fou de joie parce qu’il allait la revoir, et le nom de Remy d’Arx…

Elle s’arrêta comme effrayée.

– Quand il fut parti, reprit-elle, la maison me sembla vide. Ils devaient venir tous les deux le lendemain… et un autre encore, mais personne ne vint et j’en fus presque contente. Le jour d’après, je devais partir pour les Loges; au lieu de retarder le déménagement, je le pressai: j’avais besoin de fuir; il me semblait que, loin d’eux, je serais plus tranquille. J’avais peur, ah! c’est bien vrai ce que je vous dis là, j’avais peur d’entendre parler d’eux, et pourtant je cherchais à me rappeler mes prières que je disais du temps où j’étais jeune fille au pays de Saint-Brieuc, et ce que j’en pouvais rattraper dans ma mémoire, je le récitais à mains jointes pour leur bonheur!…

Elle trempa ses lèvres dans le verre d’eau qu’on lui apportait.

– Voilà pourquoi je ne sais rien, mes pauvres enfants, acheva-t-elle, voilà comment j’ai besoin qu’on me dise tout. Ce qu’il y a de plus impossible au monde, voyez-vous, c’est que Maurice soit coupable.

Elle s’arrêta encore, parce qu’un mouvement d’incrédulité avait agité l’auditoire.

Ses yeux firent le tour du cercle, où tous les regards étaient baissés.

– Vous ne croyez pas cela, vous, reprit-elle sans colère; les juges feront peut-être comme vous, et je suis une bien pauvre femme pour aller contre l’idée de tout le monde. Mais c’est égal, contre l’idée de tout le monde j’irai!… Parlez maintenant, monsieur Baruque, si c’est un effet de votre complaisance, et ne craignez pas de me faire du mal; rien ne peut me tuer, désormais, puisque j’ai entendu ce que vous avez dit sans mourir.

V Triomphe de M. Baruque

Il ne s’agissait plus de travailler. L’atelier Cœur d’Acier était célèbre, non seulement par le bon teint de l’élégance de ses produits, mais encore pour son insatiable appétit de flânerie. Ceux qui le composaient avaient deux fois le droit de rester enfants toute leur vie, puisqu’ils appartenaient en même temps à ces deux confréries joyeuses des peintres barbouilleurs et des artistes en foire.

La trêve de la besogne étant offerte et acceptée, chacun se mettait à son aise: on avait couché la grande échelle, qui faisait l’office d’un énorme divan; d’autres avaient apporté des tréteaux, d’autres enfin restaient accroupis commodément dans la poussière.

C’était une halte de bohémiens de Paris. Tout le monde savourait le bienfait de ces vacances inespérées. On était là un peu comme au spectacle, et Similor pelait des pommes aux rougeaudes en disant:

– Ça fait pitié de voir les occasions tomber à celui qui n’est pas capable d’en profiter avec éclat. Si aussi bien on m’avait demandé la chose, au lieu de s’adresser au fabricant de croûtes et teinturier en guenilles, on aurait vu comment je sais charmer une assemblée par l’élocution de ma parole!

Échalot le regardait peler ses pommes et pensait:

– C’est à ces bagatelles qu’il enfouit ses ressources pécuniaires. Faut-il qu’il voltige sans cesse comme un papillon, et ce défaut-là lui coupe son sentiment paternel.

M. Baruque, cependant, n’était pas fâché d’être en lumière; il gardait cet air impassible qui va si bien aux petits hommes grisonnants, pourvus d’une voix de basse-taille.

Similor, ici, était injuste comme tous les envieux. M. Baruque ne resta point au-dessous du rôle brillant qui lui était confié par sa bonne chance; il raconta couramment et dans tous ses détails l’histoire du premier meurtre: le meurtre accompli au numéro 6 de la rue de l’Oratoire, aux Champs-Elysées.

Son récit n’aurait point satisfait nos lecteurs, qui connaissent d’avance l’envers de cette sanglante comédie, mais il était positivement exact au point de vue de ce que les journaux avaient porté à la connaissance du public.

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