Jean Giraudoux - La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean Giraudoux - La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Драматургия, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La ville de Troie est menacée par la guerre suite à l'enlèvement de la reine grecque Hélène par un jeune troyen. À Troie, les partisans de la guerre attisent les passions nationalistes tandis que les pacifiques veulent éviter la guerre. Mais elle aura bien lieu. Dans cette pièce, le sujet homérique n'est que le prétexte à commenter l'inquiétante montée de l'hitlerisme.

La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

LE MESSAGER. – Ils ont parlé eux-mêmes. La foudre est tombée sur le temple, et les entrailles des victimes sont contre le renvoi d’Hélène.

HECTOR. – Je donnerais beaucoup pour consulter aussi les entrailles des prêtres… Je te suis.

Le guerrier sort.

HECTOR. – Ainsi, vous êtes d’accord, Hélène?

HÉLÈNE. – Oui.

HECTOR. – Vous direz désormais ce que je vous dirai de dire? Vous ferez ce que je vous dirai de faire?

HÉLÈNE. – Oui.

HECTOR. – Devant Ulysse, vous ne me contredirez pas, vous abonderez dans mon sens?

HÉLÈNE. – Oui.

HECTOR. – Écoute-là, Cassandre, Écoute ce bloc de négation qui dit oui! Tous m’ont cédé. Pâris m’a cédé, Priam m’a cédé, Hélène me cède. Et je sens qu’au contraire dans chacune de ces victoires apparentes, j’ai perdu. On croit lutter contre des géants, on va les vaincre, et il se trouve qu’on lutte contre quelque chose d’inflexible qui est un reflet sur la rétine d’une femme. Tu as beau me dire oui, Hélène, tu es comble d’une obstination qui me nargue!

HÉLÈNE. – C’est possible. Mais je n’y peux rien. Ce n’est pas la mienne.

HECTOR. – Par quelle divagation le monde a-t-il été placer son miroir dans cette tête obtuse!

HÉLÈNE. – C’est regrettable, évidemment. Mais vous voyez un moyen de vaincre l’obstination des miroirs?

HECTOR. – Oui. C’est à cela que je songe depuis un moment.

HÉLÈNE. – Si on les brise, ce qu’ils reflétaient n’en demeure peut-être pas moins?

HECTOR. – C’est là toute la question.

AUTRE MESSAGER. – Hector, hâte-toi. La plage est en révolte. Les navires des Grecs sont en vue, et ils ont hissé leur pavillon non au ramat mais à l’écoutière. L’honneur de notre marine est en jeu. Priam craint que l’envoyé ne soit massacré à son débarquement.

HECTOR. – Je te confie Hélène, Cassandre. J’enverrai mes ordres.

SCÈNE DIXIÈME

HÉLÈNE, CASSANDRE

CASSANDRE. – Moi je ne vois rien, coloré ou terne. Mais chaque être pèse sur moi par son approche même. À l’angoisse de mes veines, je sens son destin.

HÉLÈNE. – Moi, dans mes scènes colorées, je vois quelquefois un détail plus étincelant encore que les autres. Je ne l’ai pas dit à Hector. Mais le cou de son fils est illuminé, la place du cou où bat l’artère…

CASSANDRE. – Moi, je suis comme un aveugle qui va à tâtons. Mais c’est au milieu de la vérité que je suis aveugle. Eux tous voient, et ils voient le mensonge. Je tâte la vérité.

HÉLÈNE. – Notre avantage, c’est que nos visions se confondent avec nos souvenirs, l’avenir avec le passé! On devient moins sensible… C’est vrai que vous êtes sorcière, que vous pouvez évoquer la paix?

CASSANDRE. – La paix? Très facile. Elle écoute en mendiante derrière chaque porte… La voilà.

La paix apparaît.

HÉLÈNE. – Comme elle est jolie!

LA PAIX. – Au secours, Hélène, aide-moi!

HÉLÈNE. – Mais comme elle est pâle.

LA PAIX. – Je suis pâle? Comment, pâle! Tu ne vois pas cet or dans mes cheveux?

HÉLÈNE. – Tiens, de l’or gris? C’est une nouveauté…

LA PAIX. – De l’or gris! Mon or est gris?

La paix disparaît.

HÉLÈNE. – Elle a disparu?

CASSANDRE. – Je pense qu’elle se met un peu de rouge.

La paix reparaît, outrageusement fardée.

LA PAIX. – Et comme cela?

HÉLÈNE. – Je la vois de moins en moins.

LA PAIX. – Et comme cela?

CASSANDRE. – Hélène ne te voit pas davantage.

LA PAIX. – Tu me vois, toi, puisque tu me parles!

CASSANDRE. – C’est ma spécialité de parler à l’invisible.

LA PAIX. – Que se passe-t-il donc? pourquoi les hommes dans la ville et sur la plage poussent-ils ces cris?

CASSANDRE. – Il paraît que leurs dieux entrent dans le jeu et aussi leur honneur.

LA PAIX. – Leurs dieux! Leur honneur!

CASSANDRE. – Oui… Tu es malade!

Le rideau tombe.

ACTE DEUXIÈME

Square clos de palais. À chaque angle, échappée sur la mer. Au centre un monument, les portes de la guerre. Elles sont grandes ouvertes.

SCÈNE PREMIÈRE

HÉLÈNE, LE JEUNE TROÏLUS

HÉLÈNE. – Hé, là-bas! Oui, c’est toi que j’appelle!… Approche!

TROÏLUS. – Non.

HÉLÈNE. – Comment t’appelles-tu?

TROÏLUS. – Troïlus.

HÉLÈNE. – Viens ici!

TROÏLUS. – Non.

HÉLÈNE. – Viens ici, Troïlus!… ( Troïlus approche.) Ah! te voilà! Tu obéis quand on t’appelle par ton nom: tu es encore très lévrier. C’est d’ailleurs gentil. Tu sais que tu m’obliges pour la première fois à crier, en parlant à un homme? Ils sont toujours tellement collés à moi que je n’ai qu’à bouger les lèvres. J’ai crié à des mouettes, à des biches, à l’écho, jamais à un homme. Tu me paieras cela… Qu’as-tu? Tu trembles?

TROÏLUS. – Je ne tremble pas.

HÉLÈNE. – Tu trembles, Troïlus.

TROÏLUS. – Oui, je tremble.

HÉLÈNE. – Pourquoi es-tu toujours derrière moi? Quand je vais dos au soleil et que je m’arrête, la tête de ton ombre butte toujours contre mes pieds. C’est tout juste si elle ne les dépasse pas. Dis-moi ce que tu veux…

TROÏLUS. – Je ne veux rien.

HÉLÈNE. – Dis-moi ce que tu veux, Troïlus!

TROÏLUS. – Tout! Je veux tout!

HÉLÈNE. – Tu veux tout. La lune?

TROÏLUS. – Tout! Plus que tout!

HÉLÈNE. – Tu parles déjà comme un vrai homme: tu veux m’embrasser, quoi!

TROÏLUS. – Non!

HÉLÈNE. – Tu veux m’embrasser, n’est-ce pas, mon petit Troïlus?

TROÏLUS. – Je me tuerais aussitôt après!

HÉLÈNE. – Approche… Quel âge as-tu?

TROÏLUS. – Quinze ans… Hélas!

HÉLÈNE. – Bravo pour «hélas!»… Tu as déjà embrassé des jeunes filles?

TROÏLUS. – Je les hais.

HÉLÈNE. – Tu en as déjà embrassé?

TROÏLUS. – On les embrasse toutes. Je donnerais ma vie pour n’en avoir embrassé aucune.

HÉLÈNE. – Tu me sembles disposer d’un nombre considérable d’existences. Pourquoi ne m’as-tu pas dit franchement: «Hélène, je veux vous embrasser!…» Je ne vois aucun mal à ce que tu m’embrasses… Embrasse-moi.

TROÏLUS. – Jamais.

HÉLÈNE. – À la fin du jour, quand je m’assieds aux créneaux pour voir le couchant sur les îles, tu serais arrivé doucement, tu aurais tourné ma tête vers toi doucement avec tes mains – de dorée, elle serait devenue sombre, tu l’aurais moins bien vue évidemment – et tu m’aurais embrassée, j’aurais été très contente… «Tiens, me serais-je dit, le petit Troïlus m’embrasse!…» Embrasse-moi.

TROÏLUS. – Jamais.

HÉLÈNE. – Je vois. Tu me haïrais si tu m’avais embrassée?

TROÏLUS. – Ah! Les hommes ont bien de la chance d’arriver à dire ce qu’ils veulent bien dire!

HÉLÈNE. – Toi, tu le dis assez bien.

SCÈNE DEUXIÈME

HÉLÈNE, PÂRIS, LE JEUNE TROÏLUS

PÂRIS. – Méfie-toi Hélène. Troïlus est un dangereux personnage.

HÉLÈNE. – Au contraire. Il veut m’embrasser.

PÂRIS. – Troïlus, tu sais que si tu embrasses Hélène, je te tue!

HÉLÈNE. – Cela lui est égal de mourir, même plusieurs fois.

PÂRIS. – Qu’est-ce qu’il a? Il prend son élan?… Il va bondir sur toi?… Il est trop gentil! Embrasse Hélène, Troïlus. Je te le permets.

HÉLÈNE. – Si tu l’y décides, tu es plus malin que moi.

Troïlus qui allait se précipiter sur Hélène s’écarte aussitôt.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu»

Обсуждение, отзывы о книге «La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x