Michel Houellebecq - Le sens du combat

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« Ce n'est pas cela, (…) Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette année, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fumé huit mille cigarettes. (…) Il doit pourtant y avoir une façon de vivre ; quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. (…) Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. »Dans ce « monde confus, homogène », Michel Houellebecq entame « un dialogue de haine ». Il narre l'humanité compromise, la communication atrophiée, la vanité ravageuse des échanges libéraux – et témoigne d'une abjecte impossibilité à vivre.Sa poésie, implacable, consigne méticuleusement les stigmates de la la souffrance humaine. Avec une amère violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, étrangement fertiles, l'ultime justesse et la générosité d'une sensibilité singulière.

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Il est depuis quelques semaines évident pour moi que les expériences n'enrichissent pas l'être humain, mais qu'elles l'amoindrissent; plus exactement, elles le détruisent. Les gens réfléchissent, ils font la moyenne; naturellement ça se rapproche de zéro, et même assez vite. Finalement, le plus grand succès de mon parcours terrestre aura été de ne rien pouvoir apprendre, en aucun cas, de la vie.

La face de l'homme se détachait avec une éprouvante netteté sur le fond de branchages (humains, nous flairons les humains; nous les délimitons au milieu d'un espace touffu).

Si nous reconnaissons la Gestalt de l'humain
Dans un environnement franchement défavorable,
Si nous délimitons ses contours de nos mains
Afin que le semblable soit connu du semblable,

Pourquoi la solitude? Pourquoi l'écrasement?
Pourquoi dans la poitrine le reptile de l'angoisse?
Au milieu de la nuit, la langue entre les dents,
Je sens dans mes organes les bactéries qui croissent.

Semblables et différents, nos corps sont envahis par des germes. Différents et semblables, ces germes contiennent le pourrissement, impliquent le désespoir. Ils constituent, cependant, l'essence de la réalité.

Je n'ai jamais pu supporter les trop longs moments
d'union avec la nature,
Il y a trop de fouillis et d'animaux qui glissent
J'aime les citadelles qu'on bâtit dans l'azur
Je veux l'éternité, ou au moins ses prémisses.

L'examen attentif du sol d'une pinède fait apparaître une profonde dysharmonie entre ses brindilles. Cette dysharmonie se révèle créatrice d'un monde, et d'un destin pour les insectes. Ils se croisent, chacun préoccupé d'une survie aléatoire. Leur vie sociale paraît limitée.

Je n'ai jamais réussi à accepter les cantates de Jean-Sébastien Bach,
La répartition y est trop parfaite entre le silence et le bruit
J'ai besoin de hurlements, d'un magma corrosif, d'une atmosphère d'attaque
Qui puisse écarteler le silence de la nuit.

Notre génération semble avoir redécouvert le secret d'une musique parfaitement rythmée, et donc parfaitement ennuyeuse. Entre la musique et la vie, il n'y a qu'un pas. Payé par personne, au service de l'humanité, je continue à frotter une par une mes allumettes lyriques. Heureusement, le SIDA veille.

Parlons de foin et de foetus:
Les vaches, parfois, sont nerveuses
Et sous les abris d'autobus
Leur regard douloureux se creuse.

J'admire énormément les vaches
Mais les pouliches, le soir, j'y pense.
J'aurais aimé être un Apache,
Mais je travaille à la Défense.

Si vous connaissez la tour GAN,
Vous connaissez mon existence;
Regardez la forme de mon crâne,
Imaginez des expériences.

J'aurais aimé une prairie
Immense et grise sous le vent
J'aurais aimé une patrie,
Quelque chose de fort et de grand.

Les pouliches avancent et reculent,
Leur comportement est prudent
Les commerciaux sont des crapules,
Mais ils sourient à pleines dents.

Quand elle m'apercevait, elle tendait son bassin
Et elle ironisait: «C'est gentil d'être venu…»
J'observais vaguement la courbe de ses seins
Et puis je m'en allais. Mon bureau était nu.

Tous les vendredis soir je jetais des dossiers
Pour retrouver lundi un bureau identique
Et je l'aimais beaucoup. Elle était pathétique,
C'était une secrétaire à la viande avariée.

Elle vivait vaguement tout près de Cheptainville
Avec un enfant roux, des cassettes vidéo
Elle ne connaissait pas les rumeurs de la ville
Et le samedi soir elle louait des films porno.

Elle tapait du courrier et j'aimais son visage,
Tant elle s'efforçait d'être une obéissante
Elle avait trente-cinq ans ou peut-être cinquante,
Elle allait vers la mort et elle n'avait plus d'âge.

MIDI

La rue Surcouf s'étend, pluvieuse;
Au loin, un charcutier-traiteur.
Une Américaine amoureuse
Écrit à l'élu de son cœur.

La vie s'écoule à petits coups;
Les humains sous leur parapluie
Cherchent une porte de sortie
Entre la panique et l'ennui
(Mégots écrasés dans la boue).

Existence à basse altitude,
Mouvements lents d'un bulldozer;
J'ai vécu un bref interlude
Dans le café soudain désert.

L'INSUPPORTABLE RETOUR DES MINIJUPES

Dans le métro, les jeunes femmes
Circulent dans une ambiance de drame
Au mois de mai, si désirables;
Je suis sorti sans mon cartable.

Occasions d'«aventures sexuelles»?
Jeux savants de la séduction?
Mes journées sont nettement réelles,
J'accède à la stupéfaction.

L'infini des wagons plombés
Sur la ligne 8 (Balard-Créteil);
Le lendemain je suis tombé,
C'était une journée de soleil.

On inaugurait le printemps
À coups de jupettes affolantes,
Je n'avais plus beaucoup de temps
(Et je sentais ma chair vivante).

L'Éternité en pension complète,
Découverte individuelle du pays
Soirée disco où les corps s'achètent,
Mais pas d'assurance pour la nuit.

Je suis en système libéral
Comme un loup dans un terrain vague,
Je m'adapte relativement mal
J'essaie de ne pas faire de vagues.

Certains soirs, je nourris l'idée
Que j'ai des amis quelque part
C'est difficile de décider
Que pour la vie, il est trop tard.

Je suis au milieu des vacances
Comme un acteur sans scénario,
Mais je sais que les autres dansent
Et qu'ils se filment en vidéo.

Les êtres établissent une distance
Qui est prétexte à la franchir;
Ainsi, dans la soirée, ils dansent;
Transpiration et repentir.

Je me sens cloué sur ma chaise
Comme un ver blanc trop bien nourri;
Pourtant les femmes sentent la fraise
Le réséda, le patchouli.

Je me tortille et je me voûte,
J'attends la gifle du destin;
Comme un chien qui cherche sa croûte,
Je flaire les parfums féminins.

La soirée se prolonge et crève,
Je vais reprendre un Mogadon
Pour aller au pays des rêves:
La nuit, je quitte ma prison.

SÉJOUR-CLUB

Le poète est celui qui se recouvre d'huile
Avant d'avoir usé les masques de survie
Hier après-midi le monde était docile,
Une brise soufflait sur les palmiers ravis

Et j'étais à la fois ailleurs et dans l'espace,
Je connaissais le Sud et les trois directions
Dans le ciel appauvri se dessinaient des traces,
J'imaginais les cadres assis dans leurs avions

Et les poils de leurs jambes, très similaires aux miens
Et leurs valeurs morales, et leurs maîtresses hindoues
Le poète est celui, presque semblable à nous,
Qui frétille de la queue en compagnie des chiens.

J'aurai passé trois ans au bord de la piscine
Sans vraiment distinguer le corps des estivants,
L'agitation des corps traverse ma rétine
Sans éveiller en moi aucun désir vivant.

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