Victor Hugo - Les Contemplations

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Les 11 000 vers des Contemplations furent écrits dès 1834, mais surtout pendant l'exil à Jersey, puis à Guernesey, en particulier à partir de 1853 alors que Hugo composait les Châtiments. Mettant fin au silence lyrique qu'il observait depuis les Rayons et les Ombres (1840), le recueil, sommet de sa production poétique, somme de sa vie, de sa sensibilité et de sa pensée, se présente comme «les Mémoires d'une âme» (Préface). Si «une destinée est écrite là jour à jour», le recueil s'érige aussi en expression d'une expérience, celle d'un homme qui se veut comme les autres: «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»

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Jersey, Marine-Terrace, 4 septembre 1852.

II. Au fils d’un poëte

Enfant, laisse aux mers inquiètes
Le naufragé, tribun ou roi;
Laisse s’en aller les poëtes!
La poésie est près de toi.

Elle t’échauffe, elle t’inspire,
Ô cher enfant, doux alcyon,
Car ta mère en est le sourire,
Et ton père en est le rayon.

Les yeux en pleurs, tu me demandes
Où je vais, et pourquoi je pars.
Je n’en sais rien; les mers sont grandes;
L’exil s’ouvre de toutes parts.

Ce que Dieu nous donne, il nous l’ôte.
Adieu, patrie! adieu, Sion!
Le proscrit n’est pas même un hôte,
Enfant, c’est une vision.

Il entre, il s’assied, puis se lève,
Reprend son bâton et s’en va.
Sa vie erre de grève en grève
Sous le souffle de Jéhovah.

Il fuit sur les vagues profondes,
Sans repos, toujours en avant.
Qu’importe ce qu’en font les ondes!
Qu’importe ce qu’en fait le vent!

Garde, enfant, dans ta jeune tête
Ce souvenir mystérieux,
Tu l’as vu dans une tempête
Passer comme l’éclair des cieux.

Son âme aux chocs habituée
Traversait l’orage et le bruit.
D’où sortait-il? De la nuée.
Où s’enfonçait-il? Dans la nuit.

Bruxelles, juillet 1852.

III. Écrit en 1846

«… Je vous ai vu enfant, monsieur, chez votre respectable mère, et nous sommes même un peu parents, je crois. J’ai applaudi à vos premières odes, la Vendée , Louis XVII… Dès 1827, dans votre ode dite À la colonne, vous désertiez les saines doctrines, vous abjuriez la légitimité; la faction libérale battait des mains à votre apostasie. J’en gémissais… Vous êtes aujourd’hui, monsieur, en démagogie pure, en plein jacobinisme. Votre discours d’anarchiste sur les affaires de Galicie est plus digne du tréteau d’une Convention que de la tribune d’une chambre des pairs. Vous en êtes à la carmagnole… Vous vous perdez, je vous le dis. Quelle est donc votre ambition? Depuis ces beaux jours de votre adolescence monarchique, qu’avez-vous fait? où allez-vous?…»

(Le marquis du C. d’E… – Lettre à Victor Hugo, Paris, 1846.)

I

Marquis, je m’en souviens, vous veniez chez ma mère.
Vous me faisiez parfois réciter ma grammaire;
Vous m’apportiez toujours quelque bonbon exquis;
Et nous étions cousins quand on était marquis.
Vous étiez vieux, j’étais enfant; contre vos jambes
Vous me preniez, et puis, entre deux dithyrambes
En l’honneur de Coblentz et des rois, vous contiez
Quelque histoire de loups, de peuples châtiés,
D’ogres, de jacobins, authentique et formelle,
Que j’avalais avec vos bonbons, pêle-mêle,
Et que je dévorais de fort bon appétit
Quand j’étais royaliste et quand j’étais petit.

J’étais un doux enfant, le grain d’honnête homme.
Quand, plein d’illusions, crédule, simple, en somme,
Droit et pur, mes deux yeux sur l’idéal ouverts,
Je bégayais, songeur naïf, mes premiers vers,
Marquis, vous leur trouviez un arrière-goût fauve,
Les Grâces vous ayant nourri dans leur alcôve;
Mais vous disiez: «Pas mal! bien! c’est quelqu’un qui naît!»
Et, souvenir sacré! ma mère rayonnait.

Je me rappelle encor de quel accent ma mère
Vous disait: «Bonjour.» Aube! avril! joie éphémère!
Où donc est ce sourire? où donc est cette voix?
Vous fuyez donc ainsi que les feuilles des bois,
Ô baisers d’une mère! aujourd’hui, mon front sombre,
Le même front, est là, pensif, avec de l’ombre,
Et les baisers de moins et les rides de plus!

Vous aviez de l’esprit, marquis. Flux et reflux,
Heur, malheur, vous avaient laissé l’âme assez nette;
Riche, pauvre, écuyer de Marie-Antoinette,
Émigré, vous aviez, dans ce temps incertain,
Bien supporté le chaud et le froid du destin.
Vous haïssiez Rousseau, mais vous aimiez Voltaire.
Pigault-Lebrun allait à votre goût austère,
Mais Diderot était digne du pilori.
Vous détestiez, c’est vrai, madame Dubarry,
Tout en divinisant Gabrielle d’Estrée.
Pas plus que Sévigné, la marquise lettrée,
Ne s’étonnait de voir, douce femme rêvant,
Blêmir au clair de lune et trembler dans le vent,
Aux arbres du chemin, parmi les feuilles jaunes,
Les paysans pendus par ce bon duc de Chaulnes,
Vous ne preniez souci des manants qu’on abat
Par la force, et du pauvre écrasé sous le bât.
Avant quatre-vingt-neuf, galant incendiaire,
Vous portiez votre épée en quart de civadière;
La poudre blanchissait votre dos de velours;
Vous marchiez sur le peuple à pas légers – et lourds.

Quoique les vieux abus n’eussent rien qui vous blesse,
Jeune, vous aviez eu, vous, toute la noblesse,
Montmorency, Choiseul, Noaille, esprits charmants,
Avec la royauté des querelles d’amants;
Brouilles, roucoulements; Bérénice avec Tite.
La Révolution vous plut toute petite;
Vous emboîtiez le pas derrière Talleyrand;
Le monstre vous sembla d’abord fort transparent,
Et vous l’aviez tenu sur les fonts de baptême.
Joyeux, vous aviez dit au nouveau-né: Je t’aime!
Ligue ou Fronde, remède au déficit, protêt,
Vous ne saviez pas trop au fond ce que c’était;
Mais vous battiez des mains gaîment, quand Lafayette
Fit à Léviathan sa première layette.
Plus tard, la peur vous prit quand surgit le flambeau.
Vous vîtes la beauté du tigre Mirabeau.
Vous nous disiez, le soir, près du feu qui pétille,
Paris de sa poitrine arrachant la Bastille,
Le faubourg Saint-Antoine accourant en sabots,
Et ce grand peuple, ainsi qu’un spectre des tombeaux,
Sortant, tout effaré, de son antique opprobre,
Et le vingt juin, le dix août, le six octobre,
Et vous nous récitiez les quatrains que Boufflers
Mêlait en souriant à ces blêmes éclairs.

Car vous étiez de ceux qui, d’abord, ne comprirent
Ni le flot, ni la nuit, ni la France, et qui rirent;
Qui prenaient tout cela pour des jeux innocents;
Qui, dans l’amas plaintif des siècles rugissants
Et des hommes hagards, ne voyaient qu’une meute;
Qui, légers, à la foule, à la faim, à l’émeute,
Donnaient à deviner l’énigme du salon;
Et qui, quand le ciel noir s’emplissait d’aquilon,
Quand, accroupie au seuil du mystère insondable,
La Révolution se dressait formidable,
Sceptiques, sans voir l’ongle et l’œil fauve qui luit,
Distinguant mal sa face étrange dans la nuit,
Presque prêts à railler l’obscurité difforme,
Jouaient à la charade avec le sphinx énorme.

Vous nous disiez: «Quel deuil! les gueux, les mécontents,
«Ont fait rage; on n’a pas su s’arrêter à temps.
«Une transaction eût tout sauvé peut-être.
«Ne peut-on être libre et le roi rester maître?
«Le peuple conservant le trône eût été grand.»
Puis vous deveniez triste et morne; et, murmurant:
«Les plus sages n’ont pu sauver ce bon vieux trône.
«Tout est mort; ces grands rois, ce Paris Babylone,
«Montespan et Marly, Maintenon et Saint-Cyr!»
Vous pleuriez. – Et, grand Dieu! pouvaient-ils réussir,
Ces hommes qui voulaient, combinant vingt régimes,
La loi qui nous froissa, l’abus dont nous rougîmes,
Vieux codes, vieilles mœurs, droit divin, nation,
Chausser de royauté la Révolution?
La patte du lion creva cette pantoufle!

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