Bernard Gausseron - La Vie en Famille - Comment Vivre à Deux?

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Gausseron - La Vie en Famille - Comment Vivre à Deux?» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: psy_sex_and_family, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux? — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Certes ce n'est pas nous qui trouverons mauvais que les maîtres rendent aux serviteurs la vie plus douce, en s'intéressant à eux et en leur accordant une affectueuse attention. Mais qu'ils prennent garde? La pente de la familiarité est facile, et s'ils s'y laissent une fois glisser, ils ne pourront plus retenir ni leurs domestiques ni eux:

«Dès que vous oubliez votre place vis-à-vis d'un domestique, vous l'autorisez à oublier la sienne vis-à-vis de vous», dit Ferrand, et il dit vrai.

C'est ainsi que le bonheur conjugal, comme toutes les choses précieuses et délicates, est entouré, assiégé par une foule d'ennemis avides. On croirait voir des guêpes attaquant un beau fruit, au moment où sa maturité parfaite le rend le plus délicieux.

Mais que de fois, sans compter les guêpes et autres insectes de l'extérieur, le fruit ne porte-t-il pas en lui son ver rongeur! «Le plus dangereux ennemi du bonheur des jeunes femmes, et par contre-coup du repos des maris, dit le Code conjugal , c'est l'imagination. Le jour où elles se croient opprimées, il n'est rien qu'elles ne soient capables d'entreprendre pour s'affranchir, ou du moins se venger; leur refuser une chose juste, c'est allumer en elles la volonté de l'obtenir et le désir d'en abuser.»

Rien n'est plus désolant que de voir des jeunes femmes, entourées de tout ce qui donne et assure le bonheur, devenir ainsi les victimes d'elles-mêmes, et empoisonner ceux qu'elles aiment le mieux du chagrin de leurs imaginaires griefs. Dans tous les cas, si la passion n'est pas portée au point que tout ce qui n'est pas elle soit indifférent, si l'on a encore quelque souci de l'opinion du monde, quelque respect de soi, quelque espoir ou quelque désir que les maux dont on souffre se guérissent un jour, ayons toujours présent à l'esprit ce conseil dont on sent de plus en plus la justesse à mesure que l'expérience nous instruit: «On agit sagement en cachant avec un soin égal les douceurs et les amertumes du mariage 7 7 H. Raisson: Code conjugal .

Pour clore ce chapitre, nous répéterons la prière facétieusement judicieuse que des préoccupations de même ordre inspiraient au vieux compilateur de proverbes G. Meurier:

De toute femme qui se farde,
De personne double et languarde,
De fille qui se recommande,
De vallet qui commande,
De chair sallé sans moutarde.
De petit disner qui trop tarde, —
De languards en nos maisons,
De fille oiseuse et menteuse…
De serviteur remply de paresse,
De chambrière mal soigneuse,
De bourse vuide et creuse, —
De maison envinée, —
De chausse déchirée,
De fiebvre aigue enracinée,
D'ennemy familier et privé,
D'amy simulé et réconcilié,
Et de choir en deptes toute cette année,
Libera nos, Domine!

CHAPITRE IV

MIEL ET FIEL

«Chez les anciens, les jeunes gens qui sacrifiaient à Junon nuptiale ôtaient le fiel de la victime immolée, et le jetaient au loin, pour témoigner leur résolution de bannir de leur union la colère et l'amertume 8 8 Horace Raisson, Code Conjugal .

L'auteur ne nous dit pas si le symbole était véridique ou menteur. Mais l'histoire des mœurs, qui domine l'histoire des gouvernements, le dit pour lui. Les plus anciens témoignages prouvent assez que les passions humaines ont, de tout temps et partout, fait à peu près la même somme de ravages, et que beaucoup de ceux qui avaient jeté au loin le fiel de la victime avaient conservé leur propre fiel en leurs flancs.

C'est cela qu'il faut arracher, dès le seuil du mariage, et jeter au vent pour qu'il le dessèche et l'emporte. On l'a proclamé bien des fois: le temps des symboles et des mythes est accompli; nous sommes arrivés à l'époque du fait. C'est à nous de faire passer cette image des rites antiques dans la réalité, et c'est à ce prix seul que la vie à deux donnera sa pleine source de joies individuelles et de forces actives contribuant au bien social.

Je trouve, dans les écrits d'une Anglaise, Mrs. Chapone, que j'ai déjà eu l'occasion de citer, une page qui développe avec une calme élévation et un rare bon sens la pensée que je viens d'indiquer. Se reportant aux conditions qui s'imposent aux mariés, vis-à-vis de leur famille respective, Mrs. Chapone demande à la jeune femme: «Si c'est un devoir important d'éviter toute discussion et tous désagréments avec ceux qui sont de la proche parenté de votre mari, de quelle conséquence n'est-il pas d'éviter toutes les occasions d'avoir du ressentiment l'un contre l'autre!»

Elle poursuit: «Quoi qu'on puisse dire des querelles d'amoureux , croyez-moi, celles des gens mariés ont toujours d'épouvantables conséquences, pour peu qu'elles aient quelque durée ou quelque gravité. Si on les laisse amener des expressions d'amertume ou de mépris, ou trahir chez l'un des époux un sentiment habituel d'aversion ou de répugnance pour quelque particularité physique ou morale de l'autre, ce sont là des blessures qui ne se guérissent presque jamais complètement… Le souvenir douloureux de ce qui s'est passé surviendra souvent aux heures les plus tendres, et la moindre bagatelle le réveillera et le renouvellera. Il faut, dès le début, être particulièrement en garde contre cette source de malheur. De nouveaux mariés, dans l'excès même de leur amour, se laissent parfois aller à de petites scènes de jalousie et à des querelles puériles, qui, tout d'abord, aboutissent peut-être à un redoublement de tendresse, mais qui, souvent répétées, perdent leurs agréables effets, et ne tardent pas à en produire d'autres d'une nature tout opposée. La dispute devient chaque fois plus sérieuse; la jalousie et la défiance poussent des racines; le caractère se gâte des deux côtés; les habitudes d'aigreur, de contradiction, d'interprétation méchante prennent le dessus et finissent par dominer toute autre affection qui leur a donné naissance. Ne perdez jamais de vue que le bonheur du mariage repose tout entier sur une solide et permanente amitié, – à quoi rien n'est plus opposé que la jalousie et la défiance. Ces défauts ne sont pas moins contraires aux vrais intérêts de la passion. Vous ne gagnerez jamais rien à exiger de l'affection de votre mari plus qu'elle ne peut naturellement vous donner; la peur d'alarmer votre jalousie et d'amener une querelle pourra bien le forcer à feindre une tendresse plus vive que celle qu'il ressent; mais cet effort, cette contrainte même diminue et par degrés éteint réellement cette tendresse. Si donc il paraissait moins affectueux et moins attentif que vous ne le désirez, il faut ou réveiller sa passion en déployant quelque grâce nouvelle, quelque charme irrésistible de douceur et de sensibilité, ou bien vous conformer, du moins en apparence, au degré d'affection que son exemple prescrit; car c'est votre rôle de suivre modestement sa direction, plutôt que de lui faire sentir le désagrément de ne pas être capable de marcher du même pas que lui. La vérité est que c'est l'orgueil, plutôt que la tendresse, qui d'ordinaire dicte à une personne susceptible ses déraisonnables exigences; et cet orgueil est récompensé, comme il le mérite, par des mortifications et le froid éloignement de ceux qui en souffrent.»

Ce qu'il y a de particulier dans cet état, et ce que Mrs. Chapone fait bien ressortir, c'est que l'amour travaille ici contre lui-même. Or l'amour étant aveugle, comme chacun sait, ni l'un ni l'autre des époux ne s'aperçoivent du dommage causé, de la sape de plus en plus profonde qui se creuse et fera crouler l'édifice. Au contraire, il arrive qu'ils prennent goût à ces reproches et à ces querelles, sachant quels rapprochements, quels élans de passion les suivent. Comme ces gourmands au palais blasé qui ont besoin de tous les feux du poivre, du piment et du curry pour goûter la saveur d'un mets, les caresses de l'amour leur semblent fades s'ils ne les font précéder de l'orage des paroles injurieuses ou amères, et parfois – je le dis quoi qu'il m'en coûte – de la grêle des coups.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?»

Обсуждение, отзывы о книге «La Vie en Famille: Comment Vivre à Deux?» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x