Louis Pauwels - L'homme éternel

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Tout ceci est mythe. Cependant, « qu'on veuille bien considérer le mythe, non comme une affabulation stupide de l'esprit humain aux prises avec les fameuses puissances trompeuses de Pascal, mais comme une technique opératoire de même valeur épistémologique que les mathématiques. On comprendra peut-être mieux les leçons de l'Histoire, car celle-ci est bourrée de mythes qui n'osent pas dire leur nom. On comprendra les Celtes et leur démarche intellectuelle » (Jean Markale). Et c'est à travers le mythe que nous allons essayer de pénétrer jusqu'à Numinor. La route est longue. Commençons par le commencement. On observe une chronologie précise et somme toute rationnelle dans la mythologie celtique, fondée sur deux principes inséparables : la vie et la mort, l'une et l'autre associées à la terre, mère nourricière. Il existe un parallélisme entre la terre et l'homme. Celui-ci traverse trois états : la naissance, la vie, la mort. Dans une médaille celtique, chaque état est représenté par une tête de coursier. Les trois têtes sont absolument identiques : il y a similitude et une sorte de fusion.

L'eau est étroitement liée au sol (et au sous-sol). C'est l'élément fluide mêlé à l'élément tellurique, et les caractères sacrés de ces éléments demeurent proches. (Il est curieux de noter que selon les Esquimaux Iglulick vivant au Canada, les hommes vivaient dans l'obscurité lors de leur arrivée sur terre ; aucune précision n'est fournie quant à leur origine.) Il n'y avait alors aucun animal et le sol fournissait une alimentation pauvre et rare. Mais un solitaire reçut la visite d'esprits venant d'ailleurs. Ils lui conseillèrent de descendre chez la mère des animaux marins. Il suivit leur avis et plongea. Il ramena (fait curieux) du gibier et non pas des poissons, et en même temps la joie pour tous ses semblables. Chez les Celtes on peut noter aussi que le maître de la nourriture Aryaman (étymologiquement le protecteur des Aryas ou Indo-Européens) joue un double rôle. En cela il se rapproche un peu de Janus. Il existe également dans le mazdéisme. Mais son ambiguïté – sa bienveillance qui s'oppose à la terreur qu'il inspire parfois, ne subsiste pas chez les Perses. Dans la religion de ces derniers, deux forces s'opposent : le génie du Bien Ahura Mazda et celui du Mal : Ahriman qui est aussi la puissance des Ténèbres. On retrouve aussi cette opposition dans leur art, particulièrement sur la façade des édifices où les architectes combinaient des effets de lumière et d'ombre, grâce à des reliefs et des creux. Plusieurs monuments achéménides en font foi. Il est loisible d'imaginer le même caractère aux édifices de Numinor.

Mais à l'eau et à la terre s'adjoint un autre élément. La lune dont le culte est attesté dans les plus anciennes légendes. Comme chez tous les peuples de l'Antiquité, on lui voue une adoration non pour elle-même, mais à cause de la part qu'elle prend à toutes les formes de la vie. Elle exerce d'abord un pouvoir sur la croissance des végétaux, ensuite sur la périodicité féminine et enfin sur les marées. Par ailleurs les phases de sa croissance et de sa décroissance permirent aux Celtes d'acquérir des notions de durée et de mesure précises.

Ainsi donc les premiers cultes s'exercent en faveur de notre planète et son satellite et on peut parler de la précellence accordée à l'eau. Car l'immersion dans celle-ci « symbolise le retour dans le préformel » et la sortie de l'eau : le geste cosmogénique de la création.

En raison de cette immuable continuité, le Monde obscur souterrain qui inspire au départ une terreur compréhensible perd cet aspect par la suite : car le pays des morts est aussi le Mag Mell : la plaine heureuse des champs Élysées et Tir-na-n-og la terre des jeunes. Mais à partir d'un certain moment qu'on ne peut délimiter, les dieux souterrains et aquatiques sont remplacés par d'autres venus de l'espace. Il semblerait que cette substitution marque un bouleversement, une conquête. Les envahisseurs sont les fils de Mil qui vainquit les Tuatha Dê Danann. Ceux-ci ont joui durant trente siècles d'une très grande puissance. Or, pour rendre celle-ci crédible, il suffit de considérer sur les côtes de l'Irlande des forteresses ou des murs de granit qui ont été fondus sur une épaisseur de cinquante centimètres par une arme ressemblant singulièrement au laser ou à une fusion thermonucléaire. Et on leur attribue de plus l'érection des mégalithes.

Leur départ est lié à un crime, comme dans le mythe de la chute judéo-chrétienne (et peut-être aussi à celui de la disparition de Numinor). Ce crime aurait été commis par Morrigana (démon de la nuit), fille de Bû-an (l'éternel) ou Ernmas (le meurtre), appelé aussi Bodb (la corneille). Quoi qu'il en soit, les dieux solaires ont fait pencher la balance du côté du feu, par conséquent de la mort, considérée sous un autre angle.

En effet, si dans les grandes civilisations de l'Asie et de la Grèce, le soleil a surtout la précellence du créateur fertilisateur et symbolise la victoire de l'esprit sur la matière, son coucher s'apparente aussi au déclin, à la disparition – et s'il engendre l'homme, il le dévore également. Néanmoins Lug, le plus important dieu solaire, a surtout un rôle bénéfique et de grandes qualités. Il est maître incontesté des arts, tant de la paix que de la guerre. Il est qualifié de Sahildanach (littéralement : polytechnicien, forgeron, charpentier, poète, champion, historien, sorcier). Il cumule toutes les activités supérieures de la tribu. Il possède une lance magique, laquelle va d'elle-même férir l'ennemi qui menace le dieu. Son arc est l'arc-en-ciel et la Voie lactée en Irlande s'appelle « Caine de Lug ». Toutefois la radiance de son visage interdit qu'on le regarde en face, ce qui rappelle, cette fois, le phénomène que l'on nomme dans la Bible : la gloire du Seigneur et dans la science-fiction les grands galactiques. Il a aussi quelques traits de Mercure et, par ailleurs, qu'on n'oublie pas les effets désastreux de la clarté et de la chaleur dans certains mythes grecs, dont celui d'Icare, en Crète.

Dagda ne l'égale point. Mais dieu des musiciens, il charme s'il ne suscite pas une très grande vénération. Sur sa harpe magique, il joue tour à tour l'air du sommeil, du rire, de la tristesse et les auditeurs dorment, rient ou pleurent.

Ceci s'apparente quelque peu aux vertus de certains thèmes musicaux de l'Inde. Certains d'entre eux avaient même le pouvoir de tuer ceux qui les écoutaient si on les jouait hors de propos.

En Irlande, c'est sous ce même nom de Dagda qu'est vénéré le maître du Chaudron qui ailleurs s'appelle Teutatès. En tout cas, un culte du chaudron est attesté dans tous les pays celtiques.

Outre Lug et Dagda, on peut encore citer les enfants de Dôn. Pour les Gallois, la constellation de Cassiopée s'appelait le Lys Dôn (la cour de Dôn) et Caer Gwydon (le château de Gwydon) désignait la Voie lactée.

Au bout d'un certain temps, la prééminence tellurique s'affirme à nouveau. Bien que les fils de Mil aient transformé le feu destructeur en feu bénéfique, il semblerait qu'un pacte ait été conclu entre eux et les dieux souterrains. Ceux-ci se sont réfugiés dans les régions ténébreuses du centre de la planète mais les quittent périodiquement, reviennent à la surface et participent à la vie des hommes, visibles ou non, mais toujours tangibles.

Cependant les Celtes attendent toujours (sinon un rédempteur ou un Messie) un être prédestiné, Galaad, qui indiquera le sens exact de chaque action, afin que les fonctions soient régénérées. Car le monde du « sacré » est ambigu. Si une chose possède par définition une nature fixe, une force par contre engendre le bien ou le mal selon l'orientation qu'elle prend ou qu'on lui donne.

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