Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Quelques pas encore à nouveau, Napoléon ouvre et ferme la fenêtre. Le silence de la neige couvre la ville et la campagne.

Napoléon écrit une dernière phrase.

« Si tu as du sentiment, tu sentiras la terre s'entrouvrir. »

Deux jours plus tard, il est à Auxonne. Il montre à Louis les casernes du régiment de La Fère, où il doit se présenter au colonel M. de Lance, et le Pavillon de la ville, où ils habiteront. Il installera son frère dans un cabinet de domestique attenant à la chambre où lui-même logera.

Sur la place de l'église, alors qu'il indique à Louis la boutique du libraire, des officiers les entourent. Ils saluent Napoléon avec froideur. Durant ses dix-sept mois de congé, le royaume et l'armée du roi ont été soumis à rude épreuve. On dit que Buonaparte, en Corse, a pris parti contre la garnison royale et MM. de Barrin et La Férandière. Pourquoi Buonaparte n'a-t-il pas agi comme M. Massoni, qui a choisi le camp du roi ?

Napoléon se défend, mais la tension monte au cours de ce premier affrontement avec des officiers « aristocrates ».

Lorsqu'il présente au colonel les certificats établis par le district d'Ajaccio, Napoléon est nerveux. Ces documents n'attestent pas seulement qu'il a voulu rejoindre son régiment dès le mois d'octobre, mais aussi qu'il a été « animé du patriotisme le plus pur par les preuves indubitables qu'il a données de son attachement à la Constitution depuis le principe de la Révolution ».

Le colonel se montre compréhensif, et soutient la demande de Napoléon d'un rappel de solde du 15 octobre au 1 er février. Napoléon est rassuré, mais il attend avec impatience la décision ministérielle confirmant le versement de la somme. Il a besoin de ces deux cent trente-trois livres, six sols et huit deniers.

Ils sont deux désormais à vivre sur sa solde. Napoléon achète lui-même la viande et le lait, le pain, discute âprement le prix des denrées, des travaux de couture. Il brosse son uniforme. Il ne se plaint jamais auprès de ses camarades. Plus tard, il confiera pourtant : « Je me suis privé, pour l'éducation de mon frère, de tout et même du nécessaire. »

Mais il fréquente toujours la boutique du libraire. Il achète cahiers, livres et journaux.

Ces derniers sont attendus à Auxonne avec la même impatience qu'en Corse, et Napoléon fait la lecture publique des articles qui relatent les événements de Paris aux sous-officiers et aux soldats acquis aux idées révolutionnaires.

Mais la nuit, quand Louis dort, Napoléon continue de travailler avec une passion que les troubles politiques qu'il suit, commente, et auxquels il a été mêlé en France et en Corse, n'entament pas.

Il lit Machiavel, une histoire de la Sorbonne et une autre de la noblesse. Parfois, le lendemain, il montre à Louis les listes de mots qu'il a dressées pour compléter son vocabulaire. Il recopie les tournures de phrases, des expressions. Il veut posséder cette langue française qu'il écrit avec fièvre.

« Le sang méridional qui coule dans mes veines, note-t-il au bas d'une lettre à son ami Naudin, commissaire des Guerres à Auxonne, va avec la rapiditié du Rhône. Pardonnez donc si vous prenez de la peine à lire mon griffonnage. »

Il relit les œuvres de Rousseau. Il note en marge de certains passages : « Je ne crois pas cela. » Parfois il raye d'un geste nerveux des mots qu'il a tracés. Il n'est plus un simple élève qui prend des notes. Il forge ses idées en toute liberté, mais la passion est toujours présente. « Les seigneurs sont le fléau du peuple », écrit-il. Et encore : « Le pape n'est que le chef ministériel de l'Église. L'infaillibilité appartient à l'Église légitimement assemblée et non au pape. »

Il lui arrive de travailler quinze à seize heures par jour. Et, sa tâche personnelle accomplie, il se tourne vers Louis.

« Je le fais étudier à force », dit-il.

La colère souvent le saisit. Il gifle son frère. Des voisins s'indignent. « Vilain marabout », lui crie-t-on. Mais quand Louis réussit un exercice de mathématiques ou de français, Napoléon se détend. Il sourit. Il flatte son jeune frère.

« Ce sera le meilleur d'entre nous », dit-il à Joseph. « Toutes les femmes de ce pays-ci en sont amoureuses », précise-t-il.

Il écoute avec ravissement le garçon de treize ans s'exprimer. Il le regarde s'avancer dans les salons, désinvolte et élégant. « Il a pris un petit ton français propre, leste, écrit-il encore à Joseph. Il entre dans une société, salue avec grâce, fait les questions d'usage avec un sérieux et une dignité de trente ans. »

Napoléon a pour son cadet une attention de tous les instants. Il se sent responsable, il lui enseigne tout ce qu'il sait. Et, satisfait, ajoute : « Aucun de nous n'aura eu une si jolie éducation. »

« Allons », dit Napoléon. C'est ainsi qu'on forme un jeune frère.

Il est trois heures trente du matin. Louis claque des dents. Il s'habille en hâte. Un morceau de pain, et en avant, par les chemins de campagne, dans la nuit glaciale, et parfois il vente.

Napoléon prend la direction de Dole. Là, au 17 de la rue de Besançon, habite l'imprimeur Joly. L'artisan a accepté d'imprimer la Lettre à Buttafoco . Cela vaut bien quatre lieues de marche aller, et autant au retour1. Et il faut parcourir ce trajet plusieurs jours de suite.

Un matin, Napoléon a revêtu l'habit sans-culotte, carmagnole et pantalon de toile blanche rayée. À l'imprimeur qui s'étonne, Napoléon répond de sa voix brève et saccadée qu'il est aux côtés de ceux qui défendent la liberté, que c'est là la seule cause.

Il ne s'attarde jamais à Dole. Il invite Louis à se remettre en route. Il faut être à Auxonne avant midi.

Le soleil s'est levé, Napoléon profite de cette marche pour faire à Louis une leçon de géographie et lui répéter que jamais on ne doit laisser le temps s'écouler, vide.

Alors qu'ils arrivent au bord de la Saône, non loin des casernes d'Auxonne, deux officiers du régiment de La Fère l'abordent.

Voilà donc ce lieutenant Bonaparte !

La discussion est vive. Les officiers lui reprochent d'avoir lu aux soldats des articles de journaux favorables aux décrets de l'Assemblée. Il a même déclamé l'adresse que le club patriotique d'Ajaccio a envoyée aux Constituants, précisant qu'elle avait été écrite par son frère aîné Joseph.

Le ton monte. Les deux officiers prétendent que tout noble est tenu d'émigrer, que c'est là la seule manière de rester fidèle au roi.

« Vive la nation ! » répond Napoléon. La patrie est au-dessus du roi.

Les deux officiers le bousculent, menacent de le précipiter dans la Saône. Il se défend. Et bientôt des soldats sortent des casernes. La discussion cesse.

Si Napoléon ne peut faire triompher les idées révolutionnaires dans le corps des officiers, les soldats et les sergents les approuvent. Et le maréchal du camp, le baron du Teil, nommé inspecteur général de l'artillerie en 1791, écrit que, si la troupe continue de faire bonne figure sous les armes, « les soldats et les sous-officiers ont contracté un air de scélératesse, un air d'insubordination qui se laisse percevoir dans tous les points ». Ils tournent la tête pour ne pas avoir à saluer les officiers, mais ils fraternisent avec les citoyens de la garde nationale et présentent les armes aux officiers de la milice.

Un soir, alors que Napoléon s'est rendu à une invitation à dîner, à Nuits, afin de saluer l'un de ses camarades, officier du régiment, qui vient de se marier, il devine dès qu'il entre dans le salon qu'il est tombé dans un piège. Toute la « gentilhommerie » des environs a été conviée au repas.

On ricane. C'est donc là ce lieutenant à la langue alerte qui défend les idées des brigands, favorise l'indiscipline des soldats ? On l'entoure. On l'interpelle. Que pense-t-il des actes d'insubordination ? Est-ce là un état d'esprit qui peut satisfaire un officier ?

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