Ernest Renan - Vie De Jésus

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Une maison surtout, à Capharnahum, lui offrit un asile agréable et des disciples dévoués. C'était celle de deux frères, tous deux fils d'un certain Jonas, qui probablement était mort à l'époque où Jésus vint se fixer sur les bords du lac. Ces deux frères étaient Simon, surnommé Céphas ou Pierre , et André. Nés à Bethsaïde [421], ils se trouvaient établis à Capharnahum quand Jésus commença sa vie publique. Pierre était marié et avait des enfants; sa belle-mère demeurait chez lui [422]. Jésus aimait cette maison et y demeurait habituellement [423]. André paraît avoir été disciple de Jean-Baptiste, et Jésus l'avait peut-être connu sur les bords du Jourdain [424]. Les deux frères continuèrent toujours, même à l'époque où il semble qu'ils devaient être le plus occupés de leur maître, à exercer le métier de pêcheurs [425]. Jésus, qui aimait à jouer sur les mots, disait parfois qu'il ferait d'eux des pêcheurs d'hommes [426]. En effet, parmi tous ses disciples, il n'en eut pas de plus fidèlement attachés.

Une autre famille, celle de Zabdia ou Zébédée, pêcheur aisé et patron de plusieurs barques [427], offrit à Jésus un accueil empressé. Zébédée avait deux fils, Jacques qui était l'aîné, et un jeune fils, Jean, qui plus tard fut appelé à jouer un rôle si décisif dans l'histoire du christianisme naissant. Tous deux étaient disciples zélés. Salomé, femme de Zébédée, fut aussi fort attachée à Jésus et l'accompagna jusqu'à la mort [428].

Les femmes, en effet, l'accueillaient avec empressement. Il avait avec elles ces manières réservées qui rendent possible une fort douce union d'idées entre les deux sexes. La séparation des hommes et des femmes, qui a empêché chez les peuples sémitiques tout développement délicat, était sans doute, alors comme de nos jours, beaucoup moins rigoureuse dans les campagnes et les villages que dans les grandes villes. Trois ou quatre galiléennes dévouées accompagnaient toujours le jeune maître et se disputaient le plaisir de l'écouter et de le soigner tour à tour [429]. Elles apportaient dans la secte nouvelle un élément d'enthousiasme et de merveilleux, dont on saisit déjà l'importance. L'une d'elles, Marie de Magdala, qui a rendu si célèbre dans le monde le nom de sa pauvre bourgade, paraît avoir été une personne fort exaltée. Selon le langage du temps, elle avait été possédée de sept démons [430], c'est-à-dire qu'elle avait été affectée de maladies nerveuses et en apparence inexplicables. Jésus, par sa beauté pure et douce, calma cette organisation troublée. La Magdaléenne lui fut fidèle jusqu'au Golgotha, et joua le surlendemain de sa mort un rôle de premier ordre; car elle fut l'organe principal par lequel s'établit la foi à la résurrection, ainsi que nous le verrons plus tard. Jeanne, femme de Khouza, l'un des intendants d'Antipas, Susanne et d'autres restées inconnues le suivaient sans cesse et le servaient [431]. Quelques-unes étaient riches, et mettaient par leur fortune le jeune prophète en position de vivre sans exercer le métier qu'il avait professé jusqu'alors [432].

Plusieurs encore le suivaient habituellement et le reconnaissaient pour leur maître: un certain Philippe de Bethsaïde, Nathanaël, fils de Tolmaï ou Ptolémée, de Cana, peut-être disciple de la première époque [433]; Matthieu, probablement celui-là même qui fut le Xénophon du christianisme naissant. Il avait été publicain, et comme tel il maniait sans doute le kalam plus facilement que les autres. Peut-être songeait-il dès lors à écrire ces Logia [434], qui sont la base de ce que nous savons des enseignements de Jésus. On nomme aussi parmi les disciples Thomas, ou Didyme [435], qui douta quelquefois, mais qui paraît avoir été un homme de cœur et de généreux entraînements [436]; un Lebbée ou Taddée; un Simon le Zélote [437], peut-être disciple de Juda le Gaulonite, appartenant à ce parti des Kenaïm , dès lors existant, et qui devait bientôt jouer un si grand rôle dans les mouvements du peuple juif; enfin Judas fils de Simon, de la ville de Kerioth, qui fit exception dans l'essaim fidèle et s'attira un si épouvantable renom. C'était le seul qui ne fût pas Galiléen; Kerioth était une ville de l'extrême sud de la tribu de Juda [438], à une journée au delà d'Hébron.

Nous avons vu que la famille de Jésus était en général peu portée vers lui [439]. Cependant Jacques et Jude, ses cousins par Marie Cléophas, faisaient dès lors partie des disciples, et Marie Cléophas elle-même fut du nombre des compagnes qui le suivirent au Calvaire [440]. A cette époque, on ne voit pas auprès de lui sa mère. C'est seulement après la mort de Jésus que Marie acquiert une grande considération [441]et que les disciples cherchent à se l'attacher [442]. C'est alors aussi que les membres de la famille du fondateur, sous le titre de «frères du Seigneur», forment un groupe influent, qui fut longtemps à la tête de l'église de Jérusalem [443], et qui après le sac de la ville se réfugia en Batanée [444]. Le seul fait de l'avoir approché devenait un avantage décisif, de la même manière qu'après la mort de Mahomet, les femmes et les filles du prophète, qui n'avaient pas eu d'importance de son vivant, furent de grandes autorités.

Dans cette foule amie, Jésus avait évidemment des préférences et en quelque sorte un cercle plus étroit. Les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, paraissent en avoir fait partie en première ligne. Ils étaient pleins de feu et de passion. Jésus les avait surnommés avec esprit «Fils du tonnerre,» à cause de leur zèle excessif, qui, s'il eût disposé de la foudre, en eût trop souvent fait usage [445]. Jean, surtout, paraît avoir été avec Jésus sur le pied d'une certaine familiarité. Peut-être ce disciple, qui devait plus tard écrire ses souvenirs d'une façon où l'intérêt personnel ne se dissimule pas assez, a-t-il exagéré l'affection de cœur que son maître lui aurait portée [446]. Ce qui est plus significatif, c'est que, dans les évangiles synoptiques, Simon Barjona ou Pierre, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, forment une sorte de comité intime que Jésus appelle à certains moments où il se défie de la foi et de l'intelligence des autres [447]. Il semble d'ailleurs qu'ils étaient tous les trois associés dans leurs pêcheries [448]. L'affection de Jésus pour Pierre était profonde. Le caractère de ce dernier, droit, sincère, plein de premier mouvement, plaisait à Jésus, qui parfois se laissait aller à sourire de ses façons décidées. Pierre, peu mystique, communiquait au maître ses doutes naïfs, ses répugnances, ses faiblesses tout humaines [449], avec une franchise honnête qui rappelle celle de Joinville près de saint Louis. Jésus le reprenait d'une façon amicale, pleine de confiance et d'estime. Quant à Jean, sa jeunesse [450], son exquise tendresse de cœur [451]et son imagination vive [452]devaient avoir beaucoup de charme. La personnalité de cet homme extraordinaire, qui a imprimé un détour si vigoureux au christianisme naissant, ne se développa que plus tard. Vieux, il écrivit sur son maître cet évangile bizarre [453]qui renferme de si précieux renseignements, mais où, selon nous, le caractère de Jésus est faussé sur beaucoup de points. La nature de Jean était trop puissante et trop profonde pour qu'il pût se plier au ton impersonnel des premiers évangélistes. Il fut le biographe de Jésus comme Platon l'a été de Socrate. Habitué à remuer ses souvenirs avec l'inquiétude fébrile d'une âme exaltée, il transforma son maître en voulant le peindre, et parfois il laisse soupçonner (à moins que d'autres mains n'aient altéré son œuvre) qu'une parfaite bonne foi ne fut pas toujours dans la composition de cet écrit singulier sa règle et sa loi.

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