Ernest Renan - Vie De Jésus

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Le centre d'action de Jésus, à cette époque de sa vie, fut la petite ville de Capharnahum, située sur le bord du lac de Génésareth. Le nom de Capharnahum, où entre le mot caphar , «village», semble désigner une bourgade à l'ancienne manière, par opposition aux grandes villes bâties selon la mode romaine, comme Tibériade [376]. Ce nom avait si peu de notoriété, que Josèphe, à un endroit de ses écrits [377], le prend pour le nom d'une fontaine, la fontaine ayant plus de célébrité que le village situé près d'elle. Comme Nazareth, Capharnahum était sans passé, et n'avait en rien participé au mouvement profane favorisé par les Hérodes. Jésus s'attacha beaucoup à cette ville et s'en fit comme une seconde patrie [378]. Peu après son retour, il avait dirigé sur Nazareth une tentative qui n'eut aucun succès [379]. Il n'y put faire aucun miracle, selon la naïve remarque d'un de ses biographes [380]. La connaissance qu'on avait de sa famille, laquelle était peu considérable, nuisait trop à son autorité. On ne pouvait regarder comme le fils de David celui dont on voyait tous les jours le frère, la sœur, le beau-frère. Il est remarquable, du reste, que sa famille lui fit une assez vive opposition, et refusa nettement de croire a sa mission [381]. Les Nazaréens, bien plus violents, voulurent, dit-on, le tuer en le précipitant d'un sommet escarpé [382]. Jésus remarqua avec esprit que cette aventure lui était commune avec tous les grands hommes, et il se fit l'application du proverbe: «Nul n'est prophète en son pays.»

Cet échec fut loin de le décourager. Il revint à Capharnahum [383], où il trouvait des dispositions beaucoup meilleures, et de là il organisa une série de missions sur les petites villes environnantes. Les populations de ce beau et fertile pays n'étaient guère réunies que le samedi. Ce fut le jour qu'il choisit pour ses enseignements. Chaque ville avait alors sa synagogue ou lieu de séance. C'était une salle rectangulaire, assez petite, avec un portique, que l'on décorait des ordres grecs. Les Juifs, n'ayant pas d'architecture propre, n'ont jamais tenu à donner à ces édifices un style original. Les restes de plusieurs anciennes synagogues existent encore en Galilée [384]. Elles sont toutes construites en grands et bons matériaux; mais leur style est assez mesquin par suite de cette profusion d'ornements végétaux, de rinceaux, de torsades, qui caractérise les monuments juifs [385]. A l'intérieur, il y avait des bancs, une chaire pour la lecture publique, une armoire pour renfermer les rouleaux sacrés [386]. Ces édifices, qui n'avaient rien du temple, étaient le centre de toute la vie juive. On s'y réunissait le jour du sabbat pour la prière et pour la lecture de la Loi et des Prophètes. Comme le judaïsme, hors de Jérusalem, n'avait pas de clergé proprement dit, le premier venu se levait, faisait les lectures du jour ( parascha et haphtara ), et y ajoutait un midrasch ou commentaire tout personnel, où il exposait ses propres idées [387]. C'était l'origine de «l'homélie,» dont nous trouvons le modèle accompli dans les petits traités de Philon. On avait le droit de faire des objections et des questions au lecteur; de la sorte, la réunion dégénérait vite en une sorte d'assemblée libre. Elle avait un président [388], des «anciens [389],» un hazzan , lecteur attitré ou appariteur [390], des «envoyés [391],» sortes de secrétaires ou de messagers qui faisaient la correspondance d'une synagogue à l'autre, un schammasch ou sacristain [392]. Les synagogues étaient ainsi de vraies petites républiques indépendantes; elles avaient une juridiction étendue. Comme toutes les corporations municipales jusqu'à une époque avancée de l'empire romain, elles faisaient des décrets honorifiques [393], votaient des résolutions ayant force de loi pour la communauté, prononçaient des peines corporelles dont l'exécuteur ordinaire était le hazzan [394] .

Avec l'extrême activité d'esprit qui a toujours caractérisé les Juifs, une telle institution, malgré les rigueurs arbitraires qu'elle comportait, ne pouvait manquer de donner lieu à des discussions très-animées. Grâce aux synagogues, le judaïsme put traverser intact dix-huit siècles de persécution. C'étaient comme autant de petits mondes à part, où l'esprit national se conservait, et qui offraient aux luttes intestines des champs tout préparés. Il s'y dépensait une somme énorme de passion. Les querelles de préséance y étaient vives. Avoir un fauteuil d'honneur au premier rang était la récompense d'une haute piété, ou le privilège de la richesse qu'on enviait le plus [395]. D'un autre côté, la liberté, laissée à qui la voulait prendre, de s'instituer lecteur et commentateur du texte sacré donnait des facilités merveilleuses pour la propagation des nouveautés. Ce fut là une des grandes forces de Jésus et le moyen le plus habituel qu'il employa pour fonder son enseignement doctrinal [396]. Il entrait dans la synagogue, se levait pour lire; le hazzan lui tendait le livre, il le déroulait, et lisant la parascha ou la haphtara du jour, il tirait de cette lecture quelque développement conforme à ses idées [397]. Comme il y avait peu de pharisiens en Galilée, la discussion contre lui ne prenait pas ce degré de vivacité et ce ton d'acrimonie qui, à Jérusalem, l'eussent arrêté court dès ses premiers pas. Ces bons Galiléens n'avaient jamais entendu une parole aussi accommodée à leur imagination riante [398]. On l'admirait, on le choyait, on trouvait qu'il parlait bien et que ses raisons étaient convaincantes. Les objections les plus difficiles, il les résolvait avec assurance; le charme de sa parole et de sa personne captivait ces populations encore jeunes, que le pédantisme des docteurs n'avait pas desséchées.

L'autorité du jeune maître allait ainsi tous les jours grandissant, et, naturellement, plus on croyait en lui, plus il croyait en lui-même. Son action était fort restreinte. Elle était toute bornée au bassin du lac de Tibériade, et même dans ce bassin elle avait une région préférée. Le lac a cinq ou six lieues de long sur trois ou quatre de large; quoique offrant l'apparence d'un ovale assez régulier, il forme, à partir de Tibériade jusqu'à l'entrée du Jourdain, une sorte de golfe, dont la courbe mesure environ trois lieues. Voilà le champ où la semence de Jésus trouva enfin la terre bien préparée. Parcourons-le pas à pas, en essayant de soulever le manteau de sécheresse et de deuil dont l'a couvert le démon de l'islam.

En sortant de Tibériade, ce sont d'abord des rochers escarpés, une montagne qui semble s'écrouler dans la mer. Puis les montagnes s'écartent; une plaine ( El-Ghoueir ) s'ouvre presque au niveau du lac. C'est un délicieux bosquet de haute verdure, sillonné par d'abondantes eaux qui sortent en partie d'un grand bassin rond, de construction antique ( Aïn-Medawara ). A l'entrée de cette plaine, qui est le pays de Génésareth proprement dit, se trouve le misérable village de Medjdel . A l'autre extrémité de la plaine (toujours en suivant la mer), on rencontre un emplacement de ville ( Khan-Minyeh ), de très-belles eaux ( Aïn-et-Tin ), un joli chemin, étroit et profond, taillé dans le roc, que certainement Jésus a souvent suivi, et qui sert de passage entre la plaine de Génésareth et le talus septentrional du lac. A un quart d'heure de là, on traverse une petite rivière d'eau salée ( Aïn-Tabiga ), sortant de terre par plusieurs larges sources à quelques pas du lac, et s'y jetant au milieu d'un épais fourré de verdure. Enfin, à quarante minutes plus loin, sur la pente aride qui s'étend d'Aïn-Tabiga à l'embouchure du Jourdain, on trouve quelques huttes et un ensemble de ruines assez monumentales, nommés Tell-Hum .

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