Juliette Benzoni - Le réfugié

Здесь есть возможность читать онлайн «Juliette Benzoni - Le réfugié» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 0101, Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le réfugié: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le réfugié»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes. Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation ! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

Le réfugié — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le réfugié», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Vous êtes déjà de retour ! fit-elle sèchement.

Refusant d’entrer dans son jeu, il s’efforça de prendre les choses avec bonne humeur :

— Déjà ? C’est un reproche, non ? On dirait que je ne vous ai guère manqué ?

— Si ! lança-t-elle avec une violence mal contenue. Vous me manquez toujours lorsque vous vous absentez. Si je ne dis rien ce n’est pas indifférence mais raison. Je sais que vous vous devez à vos affaires et que vous n’êtes pas homme à tourner en rond entre cette maison et l’écurie. Mais que vous ayez choisi de vous montrer à cette fête misérable !…

— Misérable ? Comme vous y allez ! Une messe en plein air et même en plein vent dite sur l’autel de la Patrie en présence de tout le pays ? Je ne vois là rien de misérable…

— Moi si ! Je n’ai jamais connu d’autels que ceux de Dieu et cette Patrie qui tente de supplanter le Roi ne me dit rien qui vaille. Nous ne sommes, que je sache, ni Grecs ni Romains et surtout pas en République encore que ces assemblées qui poussent un peu partout comme de la mauvaise herbe cachent mal leur désir de l’instaurer… Je gage qu’aucun des nôtres n’était présent ?

— Qu’appelez-vous les nôtres ?

— Les gens de noblesse, bien entendu !

Guillaume exhala un soupir. Depuis que la Révolution était en marche, la nervosité de sa femme s’accroissait en même temps que se réveillait en elle une sorte d’orgueil de caste, le besoin étrange d’affirmer sa naissance aristocratique :

— Dont je ne fais pas partie. Donc, à vous entendre je ne suis pas des vôtres. Les enfants non plus d’ailleurs !

— Ne soyez pas stupide, Guillaume ! Vous n’êtes peut-être pas « né » mais vous êtes mon époux. Quant aux enfants, la question ne se pose même pas. Je suis d’une famille dont le ventre anoblit et ils auront parfaitement le droit d’ajouter mon nom au vôtre !

Un éclair dangereux brilla dans les yeux de Guillaume. Aussi doucement qu’il put car elle le tenait bien, il détacha les bras de sa fille, mit un gros baiser sur sa joue, alla jusqu’à la porte, appela Béline qui patrouillait dans le couloir et lui confia la petite en dépit de ses protestations :

— Nous irons nous promener tous les deux tout à l’heure ! promit-il pour ramener le calme. Pour l’instant, nous avons à parler ta maman et moi.

Quand il rentra dans la chambre, le claquement de la porte traduisit sa colère et fit sursauter Agnès qui, se croyant maîtresse du champ de bataille, s’était remise à feuilleter le livre de M. Perrault. La figure de Guillaume lui laissa entrevoir que les choses n’allaient pas se passer aussi simplement. Elle n’eut d’ailleurs pas le temps d’ouvrir la bouche. Il attaqua dès le battant refermé :

— Entendons-nous bien, Madame Tremaine, et surtout entendons-nous une fois pour toutes ! Mes enfants portent mon nom et je ne tolérerai jamais qu’on lui en adjoigne un autre !

— C’est ridicule ! Vous ne voyez peut-être dans une particule qu’un hochet de vanité mais si cela peut les aider à avancer dans le monde…

— Le monde ? clama Guillaume avec un rire féroce. Et lequel s’il vous plaît ? Celui de vos ancêtres ? Cette vieille société lézardée en train de s’écrouler ? Au pas où vont les choses, il se pourrait qu’elle se révèle un jour plus encombrante que flatteuse votre particule !

— Parce que vous vous imaginez que l’agitation de quelques croquants pourra durer éternellement ?

— Sûrement pas. Reste à savoir néanmoins ce qu’elle laissera derrière elle. En attendant, daignerez-vous me confier quel nom vous souhaiteriez accoler à celui de mon père ? Tout de même pas Nerville, je pense ?

— Pourquoi pas ? C’est l’un des plus anciens du pays et, après tout, c’est le mien.

— C’était le vôtre ! Encore que, si j’ai bien compris certaine révélation dont vous m’honorâtes lors de vos noces avec l’admirable M. d’Oisecour, vous n’y ayez même pas droit. De toute façon vous avez une fière audace d’oser prétendre faire cohabiter un nom roturier peut-être mais sans tache avec celui d’un abominable assassin, d’un misérable comme cette terre n’en pas connu beaucoup, Dieu merci ! Quant à vous…

En trois enjambées, il eut traversé la chambre et, saisissant sa femme par le poignet, il l’obligea à se lever.

Guillaume ! s’écria-t-elle effrayée par la curieuse teinte de bronze grisâtre répandue sur le visage de son mari et par ses narines pincées. Vous me faites mal !

— Voilà qui m’est égal ! Retenez ceci, Agnès, je vous ferai plus mal encore au cas où vous permettriez de vous faire appeler Tremaine de Nerville ! Ça, je vous l’interdis !

En dépit de la peur qu’il lui inspirait à cet instant, elle eut un rire strident qui le défiait :

— Vous me tueriez peut-être ?

— Ne me confondez pas avec votre prétendu père !

— Alors ? Vous me battriez ?

— Comme plâtre ! Je vous jure que vous en auriez pour des semaines à effacer vos bleus ! Ensuite, j’attendrais patiemment que ces croquants, comme vous dites, aient accouché d’une loi à laquelle j’entends dire qu’ils commencent à songer.

— Laquelle ?

— Celle du divorce ! Si vous ne savez pas ce que c’est, je vais vous l’apprendre : c’est un vieux mot latin qui veut dire séparation. Le « divortium » s’accomplissait, chez les anciens Romains, par consentement mutuel ! Il se peut que nos énergumènes l’améliorent !

Ce fut au tour d’Agnès de pâlir :

— Quelle horreur ! Oubliez-vous que votre mariage a été béni par l’Église et que je suis votre femme devant Dieu autant que devant les hommes ?

— Je n’oublie rien mais, vous, tâchez donc de vous en souvenir un peu plus et d’agir en conséquence afin de m’éviter une trop forte tentation !

Il sortit sur cette flèche du Parthe sans attendre une réponse qui en vérité ne l’intéressait guère parce qu’il se sentait déçu, frustré. Que sa femme, celle qu’il avait choisie, voulue à cause de sa fierté, de sa façon de se battre contre l’adversité, en vînt pour de pareilles vétilles à vouloir se parer encore d’un nom honni dans tout le pays, c’était ce qu’il ne pouvait supporter ! En arriverait-il un jour à regretter un mariage qui, cependant, lui avait donné beaucoup de bonheur ?… Une voix intérieure lui souffla que si Marie-Douce n’était réapparue dans sa vie, il eût montré peut-être plus d’indulgence pour Agnès mais, cette voix, il la fit taire. Rien ni personne, pas même sa conscience, ne l’obligerait à renoncer à sa bien-aimée. Même si leur amour ne recevait jamais la sanction des hommes, elle serait sa femme devant le ciel, les nuages, la forêt, la mer, les plantes, toute la Nature qu’ils aimaient et qui, dès leur naissance, leur avait offert l’un de ses cadres les plus grandioses : un promontoire rocheux cerné de bois immenses et enfoncé dans les eaux sauvages du majestueux Saint-Laurent.

Un moment plus tard, la petite Élisabeth installée devant lui et bien calée contre sa poitrine, il trottait allègrement sur le chemin vert creusé d’ornières mais tapissé d’herbe odorante qui descendait vers le Val de Saire. Un chapeau de paille planté à la diable sur sa toison rousse, l’enfant riait de toutes ses dents blanches, heureuse d’avoir son père pour elle seule et de se voir juchée sur l’encolure du magnifique Ali. Un véritable honneur et même une récompense qu’elle n’était pas certaine d’avoir méritée. D’ordinaire le grand étalon noir l’effrayait et, quand il la promenait, Guillaume cédant aux adjurations d’Agnès, choisissait une monture plus paisible. Monter Ali, cet après-midi, était une façon comme une autre d’affirmer sa volonté même si Guillaume admettait volontiers que c’était peut-être puéril.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le réfugié»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le réfugié» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Juliette Benzoni - A templomosok kincse
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Az átok
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le Couteau De Ravaillac
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le voyageur
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Princesses des Vandales
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Haute-Savane
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Jean de la nuit
Juliette Benzoni
libcat.ru: книга без обложки
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - El Prisionero Enmascarado
Juliette Benzoni
Отзывы о книге «Le réfugié»

Обсуждение, отзывы о книге «Le réfugié» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x