Жюльетта Бенцони - Fiora et le Pape

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Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux « le Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis...

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– L’archevêque Salviati ! murmura Démétrios. Vont-ils donc, lui aussi, l’égorger sans jugement ?

Mais il n’était plus question de poignard. Les trois condamnés – les deux autres étaient le frère de l’archevêque et un certain Bracciolini – furent pendus par les pieds au balcon de fer. C’était alors un mode d’exécution fort prisé à Florence, parce qu’il permettait au peuple de jouir d’une longue agonie. Et la foule hurla de joie en voyant la robe du prélat se retourner jusqu’aux cuisses et envelopper le reste du corps. Mais comme, justement, elle cachait le visage, il y eut une poussée en avant pour mieux voir, en même temps que certains réclamaient que l’on remontât Salviati pour le pendre à nouveau par le cou... Esteban décida de profiter de ce que lui et ses compagnons se trouvaient moins serrés. Il empoigna Fiora par le bras et l’entraîna à sa suite. Démétrios fermait la marche. Dans sa hâte de soustraire Fiora à la dangereuse cohue, Esteban s’en alla heurter violemment un homme d’une quarantaine d’années qui, avec sa taille courte et épaisse, sa grosse tête couverte de cheveux noirs courts et frisés, avait tout l’air d’un paysan. Mais il possédait un haut front intelligent, des yeux sombres particulièrement perçants et ses habits, bien qu’émaillés de nombreuses taches, étaient faits de beau tissu. Les bras croisés, il regardait le spectacle avec une parfaite impassibilité quand Esteban manqua le jeter à terre et reçut, en échange, un coup de poing asséné avec une rapidité fulgurante.

– De tous les ruffians malappris ! commença-t-il, prêt à poursuivre le combat, quand Démétrios le reconnut :

– Excuse mon serviteur, ser Andrea ! S’il t’a bousculé c’est parce que nous avons hâte de quitter cet endroit.

– Pourquoi ? Trouverais-tu par hasard, médecin, que le traitement est trop rude pour ces assassins ? Pour ma part...

Il n’acheva pas sa phrase. Son regard venait de s’arrêter sur Fiora et se chargea d’une douceur inattendue. La jeune femme, elle, aussi l’avait reconnu. C’était le Verrocchio, le sculpteur le plus célèbre de Florence, un peintre de talent aussi et un fervent ami des Médicis. Il n’avait pas changé depuis la fameuse « giostra » du 23 janvier 1475 dont il avait été le génial maître d’œuvre... et où, pour la première fois, elle avait aperçu Philippe de Selongey.

– Ce jour devrait te réjouir, Fiora Beltrami, car ce sont les ennemis de ton père que l’on exécute. Pourtant je te trouve bien pâle ?

– Je viens d’arriver, ser Andrea, et je ne m’attendais guère à tomber dans un bain de sang...

– Celui de Giuliano ne se paiera jamais assez cher ! Tiens, regarde ! C’est le tour de Francesco Pazzi. On l’a pris en chemise, sur le lit d’une femme...

C’était lui, en effet. Sous les cordes qui le liaient et les traces de sang qui avait coulé de ses blessures, il était nu, mais il n’avait rien perdu de sa hargne. Les huées de la foule couvraient les imprécations dont il abreuvait ses bourreaux. Le peuple, exaspéré, sachant qu’il avait lui-même frappé Giuliano, réclamait qu’il lui soit livré. Un instant plus tard, lié par les chevilles, il se balançait à côté de Salviati, trop haut pour être atteint par autre chose que des projectiles. Les pierres alors se mirent à pleuvoir sur lui...

Cette fois, Fiora ne détourna pas les yeux. Le sort de cet homme dont la main, quelques jours plus tôt, touchait la sienne pour la mener à la chambre nuptiale, lui était indifférent. En le regardant subir son supplice, elle n’avait qu’une pensée : où donc pouvait être Hieronyma ?

Elle entendit, derrière elle, Démétrios demander au sculpteur ce qu’était devenu le vieux Jacopo, le patriarche des Pazzi, et s’il avait été pris, lui aussi.

– Non. Il a réussi à s’enfuir avec quelques hommes, mais Petrucci a envoyé à sa poursuite. Eh bien, en voilà vingt-six d’expédiés, si j’ai bien compté ! Il est temps pour moi de regagner mon atelier.

– Ce qui m’étonne, fit Démétrios en riant, c’est que tu l’aies quitté ?

– Que faire d’autre ? Tous mes élèves se sont enfuis comme une volée de moineaux aux premiers tintements de la Vacca et je me suis retrouvé tout seul avec ma glaise et mes pinceaux. J’ai fait comme eux, mais à présent je retourne car j’ai à faire.

– Toujours la statue du Colleone ?

– Bien sûr. Je crois néanmoins tenir le sujet définitif mais, ajouta-t-il en se tournant vers Fiora, je crois que je trouverai du temps pour toi, belle Fiora. J’ai dans la tête un bronze représentant Artémis et aucun de mes modèles n’est digne de m’inspirer la déesse. Il faudra que j’en parle au seigneur Lorenzo.

Il s’éloigna, fendant la foule comme un petit bateau têtu qui a décidé de franchir une barre dangereuse. Les trois autres le suivirent des yeux, puis Démétrios glissa son bras sous celui de Fiora.

– Tu avais oublié, n’est-ce pas, ce qu’était Florence ? fit-il devinant ce qui se passait dans sa tête. Les pires scènes de massacre n’y empêcheront jamais un artiste de penser d’abord à son œuvre. Quant à toi, tu vois qu’en dépit de ce qui s’est passé, tu n’as jamais cessé de lui appartenir. Pour le Verrocchio, ces trois ans n’ont pas compté.

– Je crois que tu as raison. Il m’a parlé comme si nous nous étions rencontrés hier. Pourtant, au milieu de ce drame...

– Ceux d’ici aiment le drame, surtout quand ils peuvent y jouer un rôle. Mais le sang lavé, les corps dispersés, ils retourneront comme si de rien n’était à leur commerce, leurs amours, leurs livres, leurs collections et chanteront la douceur de vivre d’un cœur aussi sincère qu’ils ont mis d’ardeur à se changer en loups pour hurler à la mort...

– Cette fois, cela pourrait durer plus longtemps, dit Esteban. Ils auront du mal à oublier Giuliano.

– Sans doute, mais ils n’en aimeront Lorenzo que plus ardemment.

Un moment plus tard, cheminant vers Fiesole au pas paisible des mules que l’on avait retrouvées dans l’étroite écurie de la taverne des mariniers, Fiora pensait que Démétrios n’avait pas entièrement raison. Que les gens de Florence fussent versatiles, oublieux et vite emportés vers les excès de l’enthousiasme ou de la cruauté, elle le savait depuis longtemps, mais aujourd’hui, elle avait cherché vainement, au milieu de cette fureur dont elle avait failli être la victime jadis, le visage familier de la ville qu’elle aimait.

Peut-être l’avait-elle trop idéalisée au cours de ces longs regrets qu’elle lui avait donnés ? Peut-être aussi ces trois années, en la marquant de traces indélébiles, l’avaient-elles vieillie ? Ou bien était-ce simplement parce que, même si elle s’était toujours voulue florentine jusqu’au bout des ongles, elle ne l’était pas vraiment ?

Pourtant, une chose était certaine : tout le sang des Pazzi et de leurs alliés qu’elle avait vu couler ne lui suffisait pas parce qu’il en manquait un : celui de Hieronyma. Tant que ce monstre respirerait sous le même soleil qu’elle, Fiora savait qu’elle n’aurait ni trêve ni repos.

Alors ? N’était-il pas typiquement florentin, ce goût de la vengeance qu’elle avait toujours porté en elle ?

CHAPITRE XIII

LORENZO

Debout derrière la fenêtre de son ancienne chambre d’où elle avait tant de fois, jadis, admiré ses jardins en terrasses et, plus bas, le captivant panorama de sa ville qui ressemblait à un bouquet de toutes les roses ceinturé par le ruban d’argent de l’Arno, Fiora cherchait à retrouver son âme d’antan. D’ordinaire et quand arrivait la nuit, le bouquet devenait tapis en camaïeu de gris et de bleu, piqué ici et là d’une minuscule étoile, l’un des rares feux allumés dans les rues.

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