Жюльетта Бенцони - Fiora et le Pape

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Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux « le Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis...

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Au bas des marches, un homme tout vêtu de noir, sans chaperon et les mains nues, la regardait sans dire un mot et cet homme était Lorenzo...

Jamais elle ne lui avait vu ce visage ravagé, raviné, creusé par les larmes et la souffrance, ni ce regard ardent qui suppliait et exigeait tout à la fois. Dans l’ombre du vestibule, derrière lui, la robe sombre de Démétrios glissa sans bruit sur les dalles de marbre et disparut.

D’un pas lent, comme s’il craignait qu’un mouvement brusque fît s’évanouir l’apparition ou ne l’effrayât, Lorenzo monta vers Fiora. Le cœur de la jeune femme s’était mis à battre sur un rythme inhabituel qui emplissait sa poitrine, mais sans qu’aucune angoisse vînt la troubler. Ce qu’elle éprouvait ressemblait davantage à de la joie car elle sut, tout à coup, que ce qui allait suivre était inscrit au livre de sa vie depuis toujours et que, peut-être, sans même en avoir eu conscience, elle l’avait désiré.

Doucement, elle posa le chandelier sur la rampe de l’escalier. Lorenzo montait toujours. A présent elle pouvait entendre son souffle, elle pouvait voir, sous le pourpoint noir et la chemise ouverte laissant apparaître la blancheur d’un pansement, se soulever sa poitrine maigre.

Quand il fut devant elle, la dominant de sa haute taille, elle ne fit pas un geste, ne dit pas un mot, mais leva la tête vers lui, offrant seulement ses lèvres entrouvertes sur lesquelles, doucement, en fermant les yeux comme l’on fait pour mieux savourer un plaisir rare et longtemps attendu, il posa les siennes sans la toucher autrement. Ce fut un baiser long mais léger, délicat, presque timide, comme s’il buvait au calice d’une fleur...

Puis Fiora sentit les mains de Lorenzo sur ses épaules, et ces mains tremblaient. Alors, elle le repoussa avec douceur, mais lui sourit tendrement en voyant son visage se crisper de douleur. Elle prit l’une de ses mains, enleva le chandelier de la rampe et marcha vers la porte de sa chambre.

– Viens ! dit-elle seulement.

Tandis que d’un geste machinal, il fermait le vantail, Fiora alla placer la lumière sur un coffre et, l’une après l’autre, elle souffla les bougies. La chambre ne fut plus éclairée que par la lueur de la veilleuse qui dorait à peine l’intérieur des courtines blanches. Immobile, Lorenzo suivait des yeux chacun des gestes de la jeune femme. Alors, elle laissa tomber à terre le manteau sans manches, délia le ruban de sa chemise qui glissa jusqu’à ses chevilles. L’instant d’après, elle était dans ses bras et il l’emportait sur le lit où il se laissa tomber avec elle...

Ils firent l’amour en silence parce qu’ils n’avaient pas besoin de mots. Le vocabulaire de la passion n’avait rien à faire ici, ils savaient tous deux que leur union prenait racine dans un passé de longue admiration mutuelle, sans doute, mais aussi dans une sorte d’instinct qui les avait poussés à se joindre. Lorenzo était venu vers Fiora comme le voyageur perdu qui découvre soudain une étoile dans son ciel noir et Fiora l’accueillait parce qu’elle avait senti en le voyant que le don d’elle-même était le seul apaisement qu’elle pût offrir à ce désespoir mêlé de colère qui empoisonnait son âme. En outre, affublée du nom exécré des Pazzi, elle éprouvait une délectation secrète à donner au Magnifique cette nuit de noces qu’elle n’eût jamais accepté de subir.

Rapprochés dans de telles conditions et sans le secours d’un véritable amour, Lorenzo et Fiora auraient pu connaître un échec, ou tout du moins une déception, mais ils découvrirent avec émerveillement que leurs corps unis vibraient à l’unisson, réalisaient l’accord parfait si rare entre les amants. Chacun savait d’instinct ce qui pouvait combler l’autre et c’est ensemble qu’ils atteignirent à la volupté suprême, à un plaisir d’une telle intensité qu’en s’apaisant, il les rejeta pantelants dans la soie froissée des draps. Après quoi, ensemble toujours, mais dans les bras l’un de l’autre, ils sombrèrent dans ce sommeil dont ils avaient tant besoin et qu’ils n’avaient pas réussi à trouver dans leur solitude.

A l’aube, Lorenzo se leva. Fiora dormait de si bon cœur qu’il hésita à la réveiller, mais, avant de replonger dans l’enfer qui l’attendait, il lui fallait puiser dans ses yeux et sur ses lèvres une force nouvelle. Alors, il l’a reprit dans ses bras et baisa son visage jusqu’à ce qu’elle relève enfin des paupières qui s’ouvraient avec peine.

– Je ne voulais pas partir comme un voleur, murmura-t-il contre sa bouche. Et puis... veux-tu me permettre de revenir... la nuit prochaine ?

Elle lui sourit, s’étirant avec une délicieuse sensation de bien-être :

– Tu as besoin d’une permission ?

– Oui... Ce que tu m’as donné était si beau que j’ose à peine y croire encore.

Cette fois, elle se mit à rire :

– Auprès de toi, saint Thomas était un croyant aveugle. Ou alors dis-moi pourquoi nous nous retrouvons tous deux, nus, et dans le même lit ?

– Peut-être parce que c’était comme dans un rêve et que je veux rêver encore ? J’ai besoin de t’aimer, Fiora, de prendre ta chaleur et de te donner la mienne. Tu es comme une source longtemps espérée et qu’un miracle a fait jaillir du rocher le plus noir et le plus aride. Ne plus y boire serait pour moi une cruelle souffrance. Veux-tu encore de moi ?

Elle s’agenouilla sur le lit pour prendre entre ses mains cette tête rude, ce visage si laid et si attirant :

– Oui, je te veux ! dit-elle d’une voix basse et un peu rauque qui le fit frissonner. Reviens ! Je t’attendrai.

Elle l’embrassa longuement puis, glissant prestement entre les mains avides qui tentaient de la saisir, elle s’enroula dans les draps et mit un oreiller entre ses bras...

– Mais, à présent, il faut que tu me laisses dormir !

Quand Fiora se réveilla de nouveau, le ciel était gris et la pluie, qui avait fait trêve deux jours, recommençait de plus belle. Le jardin était noyé sous un brouillard liquide qui détrempait les allées et dégouttait des statues, mais la jeune femme n’accorda au paysage brouillé qu’un soupir agacé et un haussement d’épaules. Après tant d’épreuves, la nuit qu’elle venait de vivre lui faisait l’effet d’un bain de jouvence. Lorenzo était un amant comme chaque femme rêve d’en rencontrer et ses caresses avaient lavé son corps de toutes les concupiscences et de toutes les douleurs qu’il avait dû supporter. Et la jeune femme ne s’interrogea même pas sur les sentiments qu’il pouvait lui inspirer : elle était bien avec lui et, pour l’instant, c’était tout ce qui comptait. Néanmoins, ce fut avec une sorte de colère qu’elle repoussa l’unique pensée qui la gênât : même si les meubles avaient changé, cette chambre était tout de même celle où Philippe avait fait d’elle une femme.

– C’est ta faute ! cria-t-elle à cette ombre qui revenait inopportunément s’imposer à son souvenir. Il ne fallait pas me laisser partir pour aller jouer les preux chevaliers auprès de ta princesse ! C’est toi qui as fait s’installer entre nous l’irréparable. Et moi je n’ai que vingt ans ! J’ai le droit de vivre !

Elle avait complètement oublié qu’elle avait, bien peu de temps auparavant, souhaité mourir, tant les charmes de l’amour peuvent avoir d’emprise sur un être jeune. De toutes ses forces, elle voulait rejeter les contraintes et l’austérité. Elle avait vécu captive durant des mois, et voilà que sa prison venait de s’ouvrir sur quelque chose qui ressemblait au bonheur, même si ce n’était qu’une apparence... Ce fut d’un œil plein de défi qu’après le repas servi dans sa chambre par Samia, elle alla affronter le regard de Démétrios lorsqu’elle le rejoignit dans l’ancien studiolo de son père.

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