Жюльетта Бенцони - Fiora et le Pape

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Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux « le Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis...

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Quand elle eut fini, Démétrios ne dit rien : il semblait changé en pierre et, tel qu’il était, assis très droit dans sa robe noire souillée de poussière, les jambes croisées, il ressemblait à ces vieux sages qui, accroupis sur la terre rouge des marchés d’Orient, chantent la gloire du Prophète, les hauts faits des califes ou de leurs cavaliers légendaires et font entendre parfois des paroles nées d’une antique sagesse ou d’une vision d’avenir. Il semblait si loin, tout à coup, que Fiora, inquiète, se pencha et, posant une main sur son épaule, le secoua doucement.

– Démétrios ! M’as-tu seulement entendue ?

Il ne bougea pas, et ses yeux demeurèrent fixés dans un lointain qui effaçait les murs brillants de Santa Maria del Fiore.

– Oui... Mais, Fiora... je ne crois pas que ton époux soit mort.

Le cœur de la jeune femme s’arrêta, tandis que sa gorge se serrait, que sa bouche devenait sèche :

– Qu’est-ce que tu dis ?

Il eut un long frisson qui le secoua tout entier et le tira de l’espèce de transe où il avait sombré. Il la regarda et eut un faible sourire :

– Tu me crois fou ?

– Non... Je connais ta clairvoyance, mais cette fois tu te trompes, Démétrios ! Philippe est monté sur l’échafaud aux yeux de toute une ville, ce même échafaud où sont morts mon père et ma mère. On n’en redescend jamais et Matthieu de Prame savait de quoi il parlait lorsqu’il m’a annoncé son exécution.

– Certes, j’ai vu le glaive levé... pourtant, je n’ai pas vu le sang.

Avec une profonde tristesse, Fiora pensa qu’en vérité Démétrios avait vraiment vieilli et que son esprit, si brillant naguère, s’usait en même temps que son corps. Tout était mort à présent de cet autrefois dangereux sans doute, haletant et passionné, mais qui avait son charme. Mort avec Philippe !

La voix de bronze de la Vacca tonnait toujours et, au-dehors, on entendait des cris, des galopades puis le grand vaisseau de Santa Maria del Fiora s’emplit du bruit si caractéristique d’une troupe en marche. Une voix retentit qui précipita Fiora et, plus lentement, Démétrios à la balustrade :

– Ouvre, Monseigneur ! C’est moi, Savaglio ! Tu n’as plus rien à craindre et la ville est à toi !

C’était, en effet, le capitaine des gardes de Lorenzo, à la tête d’une compagnie dont les armures se couvraient de cottes d’armes frappées du Lys rouge. Derrière eux, la foule revenait, rassurée pour une partie, repentante peut-être pour une autre.

La porte de bronze s’ouvrit. En voyant paraître la haute silhouette maigre et le sombre visage de ce maître qui avait toujours été son ami, le peuple poussa un hurlement de joie qui ébranla les lustres de cuivre et roula comme le tonnerre. Une brusque poussée, venue de ceux du parvis qui essayaient d’entrer, jeta en avant quelques gardes, et Savaglio dut faire intervenir les lances pour sauver son seigneur de la mort par étouffement :

– Reculez ! hurla-t-il. Reculez tous ou je vous charge ! Si vous n’obéissez pas, c’est qu’il y a encore des assassins parmi vous. Alors, gare !

La foule recula, ouvrant un passage dans lequel Lorenzo et ses amis s’avancèrent, salués par des vivats frénétiques auxquels le Magnifique répondit d’un geste de la main. Mais soudain, il s’arrêta :

– Giuliano ! s’écria-t-il. Qu’a-t-on fait de mon frère ?

– Le voici, Monseigneur ! fit Savaglio en montrant, de l’épée, un groupe d’hommes qui, à cet instant même, enlevaient sur leurs épaules un brancard recouvert d’une tenture de soie arrachée sans doute à une fenêtre de la place. Sous le cendal pourpre, la forme du corps se dessinait.

Rapidement, Lorenzo les rejoignit et, d’un geste brusque, rejeta l’étoffe à terre :

– Je veux que Florence voie, de ses yeux, ce qu’on a fait de lui ! Levez-le ! Levez aussi haut que vous le pourrez afin que sa mort crie vengeance jusqu’au ciel ! Et que justice soit faite !

Le cadavre apparut, exsangue dans ses vêtements de joie. Il ne restait plus du beau Giuliano qu’un corps sans vie, troué de trente coups de poignard tant les assassins s’étaient acharnés sur celui qui avait été l’heureux amant de Simonetta Vespucci, une pauvre dépouille sur la main pendante de laquelle Lorenzo, les larmes aux yeux, vint poser ses lèvres. Mais, comme le triste cortège allait s’ébranler, il l’arrêta une fois encore :

– Où est le cardinal Riario ? demanda-t-il. Savaglio fit un geste d’ignorance, mais un gamin qui portait le costume des chantres de l’église sortit de derrière un pilier et s’avança :

– Les chanoines du Duomo l’ont recueilli, illustrissime Seigneur. Ils l’ont trouvé à moitié mort de peur devant l’autel et l’ont emmené pour le réconforter. Il doit être dans la salle du chapitre.

– Qu’on aille le chercher !

– Que veux-tu en faire ? demanda Politien en se penchant sur l’épaule de son ami. Pourquoi ne pas l’abandonner à son destin ? Le peuple n’en fera qu’une bouchée...

– C’est ce que je veux éviter. La foule l’écharperait et en ferait un martyr que le pape se hâterait de canoniser. Et c’est un trop précieux otage que ce blanc-bec pour l’abandonner ainsi à la fureur d’une aveugle populace.

Comme il finissait de parler, un groupe lamentable et vaguement grotesque émergea de la droite du chœur. C’était, étayé par deux chanoines grassouillets qui roulaient des yeux effarés, le petit cardinal qui faisait une apparition sans gloire. Le malheureux croyait sans doute sa dernière heure venue. Mais quand il reconnut le Magnifique à la tête de cette troupe armée, il fit un visible effort pour retrouver un peu de dignité.

– J’ai... j’ai le cœur navré... de ce drame qui ensanglante le saint jour de la Résurrection et je ne veux pas... rester ici plus longtemps ! Je veux partir... tout de suite !

Lorenzo le toisa du haut de sa taille avec un dégoût teinté de pitié :

– Il ne saurait en être question. La présence de Ta Grandeur en ce jour terrible a montré à tous d’où vient le coup qui a frappé mon frère et qui a failli me tuer. Tu resteras ici, dans ma propre demeure, et pour aussi longtemps qu’il me plaira de t’y garder.

– C’est violer le droit de l’Eglise ! Je suis légat du Saint-Père et comme tel ne puis être retenu contre mon gré. Tu n’oseras pas, je pense, porter la main sur un prince de l’Eglise ?

– Moi ? Jamais... Après tout, tu es libre, comme tu le dis. Va ton chemin ! Voici les portes grandes ouvertes...

Le jeune prélat regarda tour à tour le visage sarcastique du Médicis, le corps hissé sur ses cariatides humaines, les masques figés des gardes vêtus de fer et, plus loin, la foule, la foule qui grondait et qui même, hors les murs de l’église, hurlait déjà sa condamnation : A mort les Pazzi ! A mort les Riario ! et même « A mort le pape ! »

Malgré la chaleur il frissonna sous sa pourpre, baissa la tête et murmura, vaincu sans avoir combattu :

– Je m’en remets à toi, seigneur Lorenzo !

Sans ajouter un mot, celui-ci lui fit signe de le suivre, tandis qu’il allait prendre place devant le cadavre et marchait vers la sortie. La foule se tut et s’ouvrit devant lui. Sous le porche, quand le corps de Giuliano apparut, le soleil fit étinceler l’or de ses vêtements et une fois encore ce fut le silence. Les cloches du campanile se mirent à tinter en glas et le battement funèbre tomba sur la ville qui semblait retenir sa respiration.

Soudain, d’un seul élan et comme si un mot d’ordre mystérieux avait couru ses rangs, la foule se déchaîna : un monstrueux hurlement monta à l’assaut du ciel. Une clameur immense qui semblait jaillir des entrailles mêmes de la terre. Le cortège funèbre fut enlevé, entraîné par un raz de marée qui l’emporta et qui, dans sa fureur, changea cette heure de deuil en une heure de triomphe, le mort en un vainqueur acclamé follement et le malheureux cardinal légat, toujours soutenu par ses chanoines, en un vaincu traîné au char glorieux et auquel manquaient seulement les chaînes et les fers.

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