Juliette Benzoni - Toi, Marianne

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Adorée naguère par l'Empereur, obligée de contracter un mariage de convenance avec un prince italien, Marianne sait désormais que son cœur et que son destin sont à jamais liés à Jason Beaufort, l'aventurier des quatre mers, l'homme qui risqua sa vie pour elle. Toujours pourchassée, dans des circonstances tragiques, Jason lui donne rendez-vous à Venise. Un voyage dont Marianne rêvait comme d'une envolée vers le bonheur. Mais une fois de plus, c'est Napoléon et ses sombres menées diplomatiques qu'elle rencontre sur sa route, qui la conduit jusqu'à Constantinople, après un passage par les îles grecques. C'est là, au large de Cythère, que son amour est sur le point de faire naufrage. Jason est-il bien le preux chevalier auquel elle a donné sa vie ? Ce bonheur espéré, y a-t-elle droit sur cette terre ?

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Soulagée, Marianne revint vers son lit et s’y laissa tomber sans avoir même le courage d’ouvrir les draps, sans penser à souffler la lanterne. Elle avait droit à un peu de repos sans arrière-pensée.

Au-dehors, le vacarme allait décroissant. Avec des gaffes, les marins de la frégate avaient réussi à repousser la polacre qui s’engloutissait lentement tandis que les hommes de Kouloughis s’entassaient sur les trois chaloupes de secours pour tenter de gagner des eaux plus hospitalières.

La voix du commodore King, traduite par un interprète, leur avait signifié d’avoir à s’éloigner au plus tôt s’ils ne voulaient pas être envoyés par le fond et aucun d’entre eux n’aurait eu l’idée de renouveler l’exploit de Théodoros et d’escalader la forteresse flottante.

Mais tous ces bruits ne pénétraient plus que noyés de brume dans l’esprit de Marianne qui s’enfonçait bienheureusement dans le sommeil...

Quand la frégate nommée « Jason » reprit sa route, elle voguait elle-même depuis longtemps à bord d’un navire de rêve, aussi blanc qu’une mouette et aussi rapide, qui l’emportait vers un but inconnu plein de douceur et de joie, mais qui, cependant, avait le visage tragique de son amant quand elle l’avait vu pour la dernière fois. Et, à mesure qu’avançait le bateau blanc, le visage reculait et s’abîmait dans les flots en poussant une clameur désespérée. Puis il renaissait pour s’éloigner encore et disparaître à nouveau dès que les bras de Marianne se tendaient vers lui...

Combien de temps dura ce rêve, reflet fidèle de la pensée inconsciente de Marianne où alternaient dramatiquement, depuis tant de jours, l’espoir et la désespérance, le regret, l’amour et la rancune ! Mais quand la jeune femme ouvrit de nouveau les yeux sur un monde réel débarrassé de toutes les brumes, de tous les renégats du monde, et empli de soleil, l’impression en demeura fichée en elle comme une flèche empoisonnée.

En retrouvant un cadre plus conforme à celui des jours enfuis, Marianne qui, dans les dangers, n’avait plus guère songé qu’à sauvegarder sa vie et sa liberté, découvrait maintenant les regrets amers dans cette cabine de bateau qui lui en rappelait une autre où, cependant, elle avait souffert une agonie, mais qu’au prix d’autres tortures elle aurait retrouvé avec joie.

En se réveillant seule dans cet espace clos, elle eut une conscience plus aiguë de ce que, justement, elle était seule avec ses rêves meurtris dans le monde impitoyable des hommes, s’efforçant encore, comme une mouette blessée, d’atteindre enfin le port où elle pourrait se cacher dans quelque trou, panser ses blessures et reprendre souffle.

Dire qu’il y avait, un peu partout sur cette planète folle qui la ballottait comme une bouteille jetée à la mer, des femmes qui avaient le droit de ne vivre que pour leur maison, leurs enfants et l’homme qui leur avait donné tout cela ! Elles s’éveillaient le matin et s’endormaient le soir dans la chaleur rassurante du compagnon choisi ; elles mettaient leurs enfants au monde dans la joie et la sérénité ! Et, ces enfants, elles les avaient voulus, désirés, non subis comme une malédiction. Elles étaient des femmes, enfin, pas des pièces d’échecs ou des enjeux ! Elles avaient des vies normales, pas des destins aberrants réglés par quelque démiurge fou, qui semblait prendre un malin plaisir à tout défigurer !

Maintenant qu’elle se savait en route vers Constantinople, où cependant elle avait tant rêvé d’aller, Marianne découvrait qu’elle n’en avait plus envie ! Elle n’avait plus envie de plonger encore dans un monde inconnu, peuplé de visages inconnus, de voix inconnues et d’y plonger seule, terriblement, désespérément seule ! Et par-dessus le marché, le navire qui l’y conduisait portait, par une de ces grimaces ironiques auxquelles le Destin se complaisait, le nom de l’homme qu’elle aimait et qu’elle croyait bien perdu pour elle !

« C’est ma faute, songea-t-elle amèrement, je n’ai que ce que je mérite ! J’ai voulu forcer le sort, j’ai voulu contraindre Jason à capituler et j’ai manqué de confiance en son amour ! Si c’était à refaire, je lui dirais tout, tout de suite et sans hésiter, puis, s’il voulait encore de moi, je partirais avec lui où il voudrait et le plus loin serait le mieux !... »

Seulement, il était beaucoup trop tard maintenant et le sentiment d’impuissance qui l’envahit fut si violent qu’elle éclata en sanglots et se mit à pleurer bruyamment, la tête dans ses bras repliés et posés sur ses genoux. C’est ainsi que la trouva Théodoros quand, attiré par le bruit de sanglots, il passa la tête par l’entrebâillement de la porte.

Elle était tellement plongée dans son désespoir qu’elle ne l’entendit pas entrer. Un moment il la contempla, ne sachant que faire, emprunté comme l’est un homme devant un chagrin de femme dont il ne connaît pas la cause. Mais, constatant bientôt que cette crise de larmes amorçait une crise de nerfs, que la jeune femme tremblait comme une feuille, qu’elle poussait des gémissements inarticulés et semblait sur le point de suffoquer, il lui releva la tête et, posément, méthodiquement, la gifla.

Les sanglots s’arrêtèrent net. La respiration aussi et une seconde Théodoros se demanda s’il n’avait pas frappé trop fort. Marianne le regardait avec des yeux dilatés qui, cependant, n’avaient pas l’air de voir. Elle semblait changée en statue et il s’apprêtait à la secouer pour la réveiller de cette bizarre torpeur, quand d’une voix parfaitement calme elle dit soudain :

— Merci ! Cela va mieux !...

— Vous m’avez fait peur, fit-il enfin avec un soupir de soulagement. Je ne comprenais pas ce qui vous arrivait. Vous avez bien dormi, pourtant. Je le sais, je suis venu plusieurs fois !

— Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai fait des rêves bizarres et puis, en me réveillant, j’ai pensé à bien des choses... des choses que j’ai perdues !

— C’est de ce bateau que vous avez rêvé. Je vous ai entendue... vous prononciez son nom !

— Non, pas du bateau... mais d’un homme qui porte le même nom !

— Un homme... que vous aimez ?

— Oui... et que je ne reverrai jamais !...

— Pourquoi ? Il est mort ?

— Peut-être... Je ne sais pas !

— Alors, fit-il revenant au tutoiement qui lui était presque instinctif, pourquoi dis-tu que tu ne le reverras pas ? L’avenir est dans la main de Dieu et tant que tu n’as pas vu le cadavre de ton amant ou son tombeau tu ne peux dire qu’il est mort ! Tu es bien une femme pour user de tes forces en larmes et en regrets quand nous sommes encore en danger. Que vas-tu dire au maître de ce bateau ? Y as-tu pensé ?

— Oui. Je vais dire que j’allais à Constantinople rejoindre un parent éloigné. Il sait que je n’ai plus de famille : il me croira...

— Alors, dépêche-toi de préparer ton histoire parce qu’il viendra te voir dans une heure. L’homme habillé de blanc me l’a dit. Il m’a donné aussi ces étoffes pour toi, pour que tu essaies de t’habiller un peu avec. Ils n’ont pas de robes de femme à bord de ce bateau. Je dois aussi aller te chercher à manger...

— Je ne veux pas que vous vous donniez tant de peine pour moi ! Un homme tel que vous !

Il eut un sourire rapide qui éclaira brièvement son visage rude :

— Je suis ton serviteur dévoué, princesse. Il faut bien que je joue mon rôle. Les gens d’ici ont l’air de trouver ça tout naturel ! Et puis tu dois avoir faim...

En effet, la seule évocation de la nourriture rappela à Marianne qu’elle mourait de faim. Elle dévora ce qu’on lui apporta, puis se lava, se drapa à la manière antique dans une pièce de soie qui avait dû être achetée par sir James comme souvenir de voyage... et se sentit mieux !

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