Juliette Benzoni - Toi, Marianne

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Adorée naguère par l'Empereur, obligée de contracter un mariage de convenance avec un prince italien, Marianne sait désormais que son cœur et que son destin sont à jamais liés à Jason Beaufort, l'aventurier des quatre mers, l'homme qui risqua sa vie pour elle. Toujours pourchassée, dans des circonstances tragiques, Jason lui donne rendez-vous à Venise. Un voyage dont Marianne rêvait comme d'une envolée vers le bonheur. Mais une fois de plus, c'est Napoléon et ses sombres menées diplomatiques qu'elle rencontre sur sa route, qui la conduit jusqu'à Constantinople, après un passage par les îles grecques. C'est là, au large de Cythère, que son amour est sur le point de faire naufrage. Jason est-il bien le preux chevalier auquel elle a donné sa vie ? Ce bonheur espéré, y a-t-elle droit sur cette terre ?

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— Les goûts de Kouloughis sont connus de tout l’Archipel. Mais, vous avez raison quand vous dites qu’il tient beaucoup à cette petite ordure ! Aussi allons-nous procéder autrement...

Il se baissait déjà pour ramasser le corps inerte, quand un choc énorme se produisit. Le bateau trembla dans toutes ses membrures, tandis qu’avec un craquement sinistre, l’une des parois s’ouvrait.

— Nous avons touché ! gronda Théodoros. Ce doit être quelque récif. Profitons-en !

Un véritable tintamarre de hurlements éclata au-dessus de leurs têtes tandis que le bateau craquait de nouveau. Une voie d’eau apparut... D’une vigoureuse torsion de reins, Théodoros chargea Stephanos sur son épaule à la manière d’un sac de farine en faisant retomber sa tête sur sa poitrine, afin d’avoir le cou du garçon à portée de la lame courbe qu’il avait reprise. Visiblement, il pensait s’ouvrir un passage à travers les pirates en menaçant de tuer le grand amour de Nicolaos.

A sa suite, Marianne rampa le long de l’escalier, regarda au-dehors. Le pont était couvert de brume à travers laquelle les matelots s’agitaient comme des spectres en hurlant et en gesticulant, mais personne ne songeait à s’occuper d’eux.

Le vacarme était assourdissant. De la main qui tenait le poignard, Théodoros fit un signe de croix à l’envers, en bon orthodoxe :

— Varenta la madona ! souffla-t-il. Ce n’est pas un récif... C’est un vaisseau de haut bord !

En effet, contre le flanc droit de la polacre, une sorte de muraille hérissée de canons se dressait, éclairée par les lueurs fuligineuses des rares lanternes du pont grec.

Avec une exclamation de joie, Théodoros laissa tomber son fardeau à terre sans la moindre précaution.

— Nous sommes sauvés ! souffla-t-il à sa compagne. Nous allons grimper à bord...

Il s’élançait déjà, mais elle le retint, anxieuse :

— Vous êtes fou, Théodoros ! Vous ignorez à qui appartient ce vaisseau ! Si c’était un Turc ?

— Un Turc ? Avec trois rangées de sabords ? Allons donc, c’est un vaisseau occidental, princesse ! Il n’y a que les gens de vos régions pour bâtir ces espèces de forteresses flottantes. Je parie pour un vaisseau de ligne ou une grande frégate ! Avec ce brouillard on ne voit même pas ses vergues. Il est vrai qu’on les sent.

En effet, les gréements des deux navires avaient dû s’enchevêtrer plus ou moins malgré la différence de taille et de lourds débris de bois tombaient du ciel invisible.

— On va se faire assommer ! Allons-y !

Dans une atmosphère de fin du monde, Théodoros entraîna Marianne vers l’arrière. Les pirates, en effet, se massaient à l’endroit où la polacre avait abordé, c’est-à-dire sensiblement vers l’avant. Mais le Grec dut tout de même assommer deux ou trois matelots qui surgirent de la brume et prétendirent se mettre en travers de son chemin. Ses poings énormes frappaient comme des massues.

L’éclairage de ce côté était bien meilleur. On y voyait briller les fanaux du navire abordé et les fenêtres de son château qui mettaient un halo dans la nuit laiteuse.

— Voilà ce qu’il nous faut ! fit le Grec qui cherchait quelque chose. Grimpez sur mon dos, mettez vos jambes autour de ma taille et serrez bien vos bras autour de mon cou. Vous ne saurez jamais vous servir d’une corde comme d’un escalier.

Il se penchait déjà pour charger la jeune femme. Devant eux, un filin pendait, à portée de main, mais dont l’extrémité semblait se perdre dans le ciel même.

— J’ai su autrefois, fit Marianne, mais maintenant...

— Justement. Nous n’avons pas le temps de faire des expériences : grimpez et cramponnez-vous !

Elle obéit tandis qu’il empoignait le filin. Aussi aisément que si son fardeau n’eût rien pesé, il s’éleva le long du cordage avec une incroyable aisance.

Sur le navire de Kouloughis, la panique était à son comble. Le bordage avait dû subir une grave avarie et le bateau visiblement s’enfonçait déjà. Les hurlements des matelots occupés à mettre les chaloupes à la mer étaient dominés par les cris féroces de Kouloughis qui appelait avec angoisse :

— Stephanos ! Stephanos !...

— Il n’a qu’à regarder par terre, grogna Théodoros. Il le trouvera son Stephanos !

Sur le grand vaisseau, cependant, on s’agitait aussi, mais beaucoup plus calmement. Le pont résonnait du claquement précipité des pieds nus des matelots mais, à l’exception d’une voix qui parlementait avec les gens de la polacre dans un romaïque teinté d’un curieux accent, aucun autre bruit ne se faisait entendre, sinon un murmure discret de conversation.

Soudain, amplifié par le porte-voix, un ordre partit de la dunette inconnue. C’était un ordre sans aucune importance pour Marianne. Pourtant, l’entendre lui causa un choc si violent que, de saisissement, elle faillit bien lâcher son compagnon.

— Théodoros ! souffla-t-elle. Ce navire... est anglais !

Lui aussi accusa le coup. Ce n’était pas une bonne nouvelle. La chaleur des récentes relations entre l’Angleterre et la Porte en faisait l’ennemie naturelle des Grecs révoltés. S’il était découvert, Théodoros serait livré au Sultan aussi simplement que par Kouloughis. La seule différence serait que l’opération ne coûterait pas un dinar au souverain qui réaliserait ainsi une sérieuse économie.

La coupée vers laquelle ils grimpaient n’était plus loin. Théodoros, un instant, arrêta son ascension :

— Vous êtes française, souffla-t-il. S’ils apprennent qui vous êtes, que se passera-t-il ?

— Je serai arrêtée, emprisonnée... Déjà, voici quelques semaines, une escadre anglaise a attaqué le navire qui me portait pour s’emparer de moi !

— Alors, il ne faut pas qu’ils le sachent. Il y a au moins quelqu’un qui parle grec, sur ce navire : je dirai que nous ayons été razziés par Kouloughis, que nous réclamons asile, que vous êtes ma sœur... et que vous êtes sourde et muette ! De toute façon, nous n’avons pas le choix : quand on s’échappe de l’enfer, princesse, qu’importe si c’est sur le dos d’un cheval emballé !...

Et il reprit son ascension. Quelques instants plus tard, tous deux s’écroulaient sur le pont de l’Anglais, aux pieds d’un officier qui se promenait en compagnie d’un homme vêtu d’un impeccable costume de toile blanche, aussi tranquillement que si le navire eut poursuivi, en mer, une paisible et agréable croisière.

L’intrusion de ces deux étrangers sales et assez loqueteux ne parut pas les surprendre outre mesure, mais plutôt les choquer comme une incongruité :

— Who are you [12] ? demanda l’officier d’une voix sévère. What are you doing here [13] ?

Théodoros se lança dans une longue et volubile explication, tandis que Marianne, oubliant soudain le danger qu’elle courait, regardait autour d’elle avec étonnement. Elle éprouvait tout à coup un sentiment indéfinissable : c’était comme si l’Angleterre de son enfance lui avait sauté au visage et elle en respirait le parfum avec une joie parfaitement inattendue. Cela tenait sans doute à ces deux hommes tirés à quatre épingles, au pont superbement briqué, aux cuivres étincelants de ce navire. Tout cela lui semblait extraordinairement familier. Il n’était jusqu’au visage de l’officier, qui d’ailleurs, au vu de ses insignes, devait être le commandant, dont les traits encadrés de favoris grisonnants, mais à demi dissimulés sous l’ombre du grand bicorne noir, ne lui parût bizarrement coutumier.

L’homme au costume blanc discutait maintenant avec Théodoros aussi âprement que lui, mais le commandant ne disait rien. Il devait regarder Marianne que l’un des fanaux éclairait, car elle sentait ses yeux attentifs sur elle aussi nettement que s’il avait posé une main sur son épaule.

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