Juliette Benzoni - Les lauriers de flammes (2ième partie)

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Les lauriers de flammes (2ième partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Les dés sont jetés. A la tête de la Grande Armée, inconscient des trahisons et des dangers qui menacent ses arrières, l'Empereur se dirige vers Moscou. Malgré ses rêves de bonheur et de liberté dans les bras de Jason retrouvé, Marianne ne peut rester inactive. Napoléon doit savoir ce qui l'attend à son retour. Pour Marianne aussi, la campagne de Russie a commencé. Devant elle, l'immensité de la steppe et des milliers de kilomètres à parcourir. Au bout de sa route, le Kremlin en flammes et son conquérant désemparé. Pour celle qui lui a toujours tout donné, est-ce le début d'une nouvelle vie ?

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Marianne haussa les épaules avec impatience :

— C’est de la folie. Comment espère-t-elle retrouver cet homme dans ce pays et dans ce peuple immense ?

— C’est peut-être moins compliqué qu’il n’y paraît. Le cosaque qui, entre parenthèses, s’appelle Nikita, est parti se battre contre les Français. Nous suivons la même route que lui et ça, elle le sait. N’ayez crainte, à chaque relais elle se renseigne sur le passage de la troupe. En outre, elle sait exactement ce que veut son Nikita.

— Et que veut-il ?

— Gagner le prix ! Devenir célèbre, riche, puissant, noble...

— Gracchus ! coupa Marianne impatientée. Si vous ne vous décidez pas à parler plus clairement, nous allons nous fâcher. Vous me débitez des sornettes.

Le jeune homme se lança alors dans une espèce de conte de fées. Il expliqua comment, peu de temps auparavant, une fabuleuse nouvelle avait parcouru la steppe et la forêt à la vitesse de la poudre enflammée : le comte Platov, l’ataman des cosaques du Don, quasi légendaire et que toutes les sotnias[7] d’autre provenance reconnaissaient désormais pour leur chef, avait promis, tout comme dans les contes chevaleresques d’autrefois, la main de sa fille à celui de ces cosaques, quel qu’il fût, qui lui apporterait la tête de Napoléon...

Alors, dans toutes les stanitzas[8], la fièvre s’était mise à monter et les hommes, non pourvus d’épouses, s’étaient levés, aussi bien pour répondre à l’appel du grand chef que dans l’espoir de remporter le fabuleux trophée. Ils avaient fourbi leurs armes, posé sur l’échine de leurs chevaux les hautes selles de bois garnies de peaux de mouton, chaussé leurs bottes. Quelques-uns même, avaient, dans leur folie, éliminé plus ou moins discrètement des épouses devenues soudain encombrantes.

— L’époux de Shankala est de ceux-là, conlut Gracchus. Il prétend être sûr de gagner la fille de l’ataman. Mais d’où il peut bien tirer cette certitude, ne me le demandez pas, Shankala elle-même l’ignore.

— D’une outrecuidance plus insensée encore que celle de ses confrères ! s’écria Marianne indignée. Ces sauvages ne doutent de rien. La tête de l’Empereur ! Je vous demande un peu ! Mais, Gracchus, ajouta-t-elle changeant soudain de ton, est-ce que cela veut dire que cette femme était innocente quand on a essayé de la noyer ? Personnellement, j’ai peine à le croire...

Visiblement, Gracchus aussi. Repoussant son bonnet en arrière, il se mit à fourrager dans sa tignasse rousse en se dandinant d’un pied sur l’autre puis, touchant sa joue où la trace des ongles de la tzigane se devinait encore légèrement :

— C’est un sujet que nous n’avons pas abordé, fit-il. On ne sait jamais comment ce genre de femelle peut réagir. Elle m’a seulement dit que Nikita, les premiers feux de la passion éteints, avait cessé de s’occuper d’elle et l’avait ravalée au rang de servante pour plaire à sa mère. Au fond, si c’est vrai et si elle l’a trompé, il n’a eu que ce qu’il méritait. Selon moi, ce type n’a pas grand-chose dans le ventre.

— Ah oui ? Eh bien, ce n’est pas une raison pour y aller voir ! Et, si tu veux que nous restions bons amis, Gracchus Hannibal Pioche, je te conseille d’éviter de te faire le chevalier servant et l’instrument de la vengeance de Shankala. En admettant que tu sortes vivant de l’aventure, je me demande comment ta grand-mère, la blanchisseuse de la route de la Révolte, recevrait une belle-fille de cet acabit ?

— Oh, moi je sais... Elle lui mettrait sous le nez deux doigts en forme de cornes, puis elle irait chercher le curé pour l’asperger d’eau bénite. Après quoi, elle nous mettrait tous les deux à la porte. N’ayez crainte, mademoiselle Marianne, je n’ai pas du tout envie de diminuer encore les quelques chances que nous avons de revoir un jour la rue Montorgueil et votre hôtel de la rue de Lille.

Touchant son bonnet, il allait s’éloigner pour aider le cocher à dételer, quand Marianne, frappée par le ton désabusé de ses dernières paroles, le rappela :

— Gracchus ! Est-ce que tu crois vraiment qu’en essayant de rejoindre l’Empereur, nous allons courir un grand danger ?

— C’est pas tant parce que nous allons essayer de le rejoindre, c’est parce que, quand il se bat, le Petit Tondu, il ne fait pas les choses à moitié et qu’on va, comme qui dirait, se trouver pris entre le marteau et l’enclume. Et les balles perdues ne le sont pas toujours pour tout le monde ! Mais on fera de son mieux, pas vrai ?

Et Gracchus, sifflant plus faux que jamais son chant de guerre favori :

On va leur percer le flanc... s’en alla vaquer tranquillement à son métier ordinaire de cocher, laissant Marianne à ses réflexions.

13

LE DUEL

On parvint, le 11 septembre, aux abords de Moscou. Il faisait une belle journée de fin d’été, toute brillante d’un chaud soleil qui se déversait généreusement sur la terre. Mais l’éclat de la lumière et la grâce du paysage vert ne pouvaient rien contre l’atmosphère de tragédie que l’on respirait.

La route traversait le village de Kolomenskoié, pittoresque et gai, avec ses vieilles petites maisons de bois peintes de couleurs vives, sa grande mare où s’ébattait une troupe de canards et ses bouquets d’arbres où les fûts clairs des bouleaux se mêlaient à la minceur odorante des pins et aux sorbiers exubérants sous leurs grappes de fruits vermillon...

Mais, vers l’ouest, le canon tonnait. Et il y avait aussi ce défilé incessant de véhicules de toutes sortes, équipages de maîtres ou chariots de marchands, menés par des automates aux visages figés, aux yeux de bêtes traquées. Dans l’épaisse poussière qu’ils soulevaient, se noyait la fraîcheur des choses et des plantes.

Dans cette foule effarée, la kibitka n’avançait plus qu’à grand-peine, comme un nageur qui s’efforce de remonter le courant puissant d’un grand fleuve. Depuis trois jours, il avait été impossible de relayer, faute de chevaux. Tous ceux que l’on pouvait trouver étaient déjà attelés. Les écuries étaient vides.

Aussi, malgré l’impatience coléreuse de Jason qui voulait marcher jour et nuit jusqu’à ce que l’on eût dépassé Moscou, fallut-il s’arrêter encore chaque soir pour faire reposer les bêtes que, d’ailleurs, les hommes se relayaient pour garder de peur qu’on ne les vole.

On n’avait plus de cocher. Le dernier, peu désireux de dépasser le relais de Toula, s’était enfui sous les coups de ceinturon de Jason, après avoir essayé de s’emparer des chevaux. Cette nuit-là, d’ailleurs, il avait fallu quitter en toute hâte la maison de poste et chercher refuge dans la forêt car l’homme, fort du secours qu’il était allé chercher sur le domaine du prince Volkhonsky[9], était revenu vers ses anciens employeurs avec une troupe armée de bâtons. Les armes à feu, emportées par le prudent Gracchus, étaient parvenues à tenir les furieux en respect le temps nécessaire pour prendre le large. Et le souper de cette fin de journée s’était composé uniquement de myrtilles et d’eau claire...

La foule qui passait était étrange, silencieuse et sans panique. Les coupés et calèches armoriés de la noblesse, construits à Londres ou à Paris, côtoyaient, sans chercher à les dépasser, tout l’assortiment des voitures russes, de la téléga de voyage au droschky citadin, mené par son cocher en robe longue, sa plaque de cuivre sur le dos, en passant par des kibitkas de toutes tailles et même de simples troncs d’arbres sur quatre roues.

Au milieu de tout cela des hommes âgés, des femmes et des enfants cheminaient dans la poussière, un ballot sur le dos, sans une plainte, sans un regard. Seul le bruit des pas et le grincement des roues se faisaient entendre et c’était ce silence qui était encore le plus impressionnant, car il était lourd d’une pesante résignation.

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