Juliette Benzoni - Les lauriers de flammes (2ième partie)

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Les lauriers de flammes (2ième partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Les dés sont jetés. A la tête de la Grande Armée, inconscient des trahisons et des dangers qui menacent ses arrières, l'Empereur se dirige vers Moscou. Malgré ses rêves de bonheur et de liberté dans les bras de Jason retrouvé, Marianne ne peut rester inactive. Napoléon doit savoir ce qui l'attend à son retour. Pour Marianne aussi, la campagne de Russie a commencé. Devant elle, l'immensité de la steppe et des milliers de kilomètres à parcourir. Au bout de sa route, le Kremlin en flammes et son conquérant désemparé. Pour celle qui lui a toujours tout donné, est-ce le début d'une nouvelle vie ?

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Parfois, un pope apparaissait, entouré d’un ou deux diacres, abritant sous un pan de sa robe noire quelque relique précieuse devant laquelle s’agenouillaient pieusement les paysannes et, aux portes des domaines, les karaoulny[10], vieux soldats aux cheveux blancs qui avaient perdu un bras ou une jambe dans les guerres de la Grande Catherine. Et, toujours de loin en loin, le canon, comme une menace ou comme un glas...

Personne ne s’occupait de cette voiture plus que sale qui s’obstinait à remonter le courant de l’exode. Parfois, sans s’arrêter, on lui jetait un regard indifférent, qui se détournait bien vite, chacun ayant visiblement assez de ses propres peines pour se montrer curieux.

Mais, quand on atteignit l’extrémité du village, Jason, qui avait pris les guides à la place de Gracchus, rangea sa voiture près de l’entrée magnifique d’un grand couvent aux harmonieuses coupoles bleues qui s’élevait auprès d’un antique palais de bois et arrêta ses chevaux.

— Aller plus avant est de la folie, déclara-t-il. Nous allons faire demi-tour afin de contourner largement la ville et rejoindre ensuite la route de Saint-Pétersbourg.

Marianne, qui somnolait contre l’épaule de Jolival, réagit instantanément :

— Pourquoi devons-nous contourner la ville ? Ce n’est pas facile d’avancer, j’en conviens, mais nous avançons tout de même. Il n’y a aucune raison pour changer notre route au risque de nous perdre.

— Je te dis que c’est de la folie ! répéta Jason. Ne vois-tu pas ce qui se passe, tous ces gens qui fuient ?

— Ce qu’ils fuient ne me fait pas peur. Si l’on entend le canon, c’est que les Français ne sont pas bien loin, à plus forte raison si l’exode de Moscou est commencé.

— Marianne ! fit-il d’un ton las, nous n’allons pas recommencer. Je t’ai dit et redit que je ne voulais pas rejoindre Napoléon. Nous étions convenus, il me semble, que si nous arrivions aux approches de l’armée d’invasion, Jolival se chargerait de ce mystérieux avertissement que tu veux remettre à « ton » Empereur et nous rejoindrait ensuite sur la route.

— Et tu as cru que j’accepterais cela ? s’écria Marianne, indignée. Tu parles d’envoyer Jolival vers Napoléon comme s’il s’agissait d’aller porter une lettre à la poste voisine. A mon tour je te dis : regarde ce qui nous entoure, vois ce peuple qui fuit. Il doit y en avoir comme cela dans toutes les directions et nous ignorons totalement où se trouve l’armée, ou les armées russes. Se séparer, c’est se perdre : jamais Jolival ne pourra nous rejoindre... et tu le sais.

Inquiet de la tournure violente que prenait la discussion, Arcadius voulut s’interposer, mais Marianne d’un geste impérieux lui imposa silence. Puis, comme Jason, tassé sur son siège, la tête dans les épaules, gardait un silence obstiné, elle saisit son sac et sauta vivement à bas de la voiture.

— Venez Arcadius ! ordonna-t-elle à son vieil ami. Le capitaine Beaufort préfère se séparer de nous, plutôt que se commettre, si peu que ce soit, avec les soldats d’un homme qu’il déteste. La France ne l’intéresse plus !

— Après ce que j’ai enduré chez elle, je n’ai aucune raison de m’y intéresser encore. C’est mon droit, il me semble, maugréa l’Américain.

— Tout à fait ! Eh bien, va donc rejoindre tes bons amis Russes, tes vieux amis Anglais... mais quand tout ceci aura pris fin, car il y a une fin à toutes les guerres, il vaudra mieux pour toi d’oublier définitivement les champagnes de Madame Veuve Clicquot-Ponsardin, de même que les chambertins ou les bordeaux, dont la contrebande te rapportait un si fructueux profit naguère. Et m’oublier, moi aussi, par la même occasion ! Tout ça, c’est la France !...

Et Marianne, tremblante de colère, relevant son petit menton d’un geste plein de défi et de dédain, empoigna son sac et, tournant les talons, se mit en marche dans la poussière. Elle commença de suivre la route qui, à cet endroit, amorçait un tournant légèrement en pente sans plus s’occuper de personne. Après la bagarre de Kiev, elle s’était imaginé que Jason était enfin convaincu et, en le découvrant aussi fermement ancré dans sa rancune obstinée, elle se sentait bouillonnante d’indignation. Ce n’était qu’un hypocrite, un dissimulateur et un ingrat.

— Qu’il aille au diable ! marmotta-t-elle entre ses dents serrées.

Elle l’entendit, derrière elle, sacrer et jurer dans la meilleure tradition des charretiers dont il avait adopté le rôle. Mais il y eut aussi le grincement de la voiture qui se remettait en marche. Un instant, elle fut affreusement tentée de se retourner pour voir s’il faisait demi-tour, mais c’eût été un aveu de faiblesse, une espèce de démission, et elle s’obligea à ne même pas ralentir son allure. L’instant suivant, il l’avait rattrapée.

Jetant les rênes à Gracchus, il sauta à bas de la voiture et se lança à sa poursuite. L’empoignant par le bras, il l’obligea à s’arrêter et à lui faire face.

— Non seulement nous sommes dans un pétrin dont tu ne parais même pas avoir la moindre idée, s’écria-t-il, mais encore il faut subir tes caprices.

— Mes caprices ? s’insurgea la jeune femme. Qui donc en a sinon toi ? Qui ne veut rien entendre ? Qui refuse d’écouter ce qui n’est pas son égoïsme forcené ? Je refuse, tu entends... je refuse de laisser Arcadius se sacrifier. C’est clair ?

— Personne ne souhaite qu’il se sacrifie. Tu as le génie de tout déformer.

— Ah ! vraiment ? Eh bien, écoute ceci, Jason Beaufort : un soir, au palais d’Humayunabad, tu m’as dit, alors que je te reprochais de vouloir me quitter pour aller te battre chez toi : « Je suis de ce peuple libre et je dois lutter avec lui » ou quelque chose d’approchant... Alors, j’aimerais que tu te souviennes parfois que, moi je suis de ce peuple français qui a fait plus que quiconque pour la liberté, à commencer par celle d’autres que je connais bien.

— Ce n’est pas vrai. Tu es à moitié anglaise.

— Et ça a l’air de te faire plaisir ? Ce n’est pas possible : tu délires. A qui donc appartiennent les canons qui, à cette heure précise peut-être, envoient par le fond un ou plusieurs de ces navires qui ressemblent tant à ta Sorcière... au moins par le pavillon ?

Il la regarda comme s’il allait la battre. Puis brusquement, il haussa les épaules et se détourna, en essayant de dissimuler un sourire contrit :

— Touché ! grogna-t-il. Ça va ! Tu as gagné, on continue...

D’un seul coup, alors, elle oublia sa colère. Un élan de gamine la jeta au cou de l’Américain sans se soucier un instant de ce que pouvaient penser les fuyards en voyant cette femme, relativement élégante, en train d’embrasser avec ardeur un moujik barbu. Il répondit à son baiser et peut-être eussent-ils un instant oublié l’environnement, si la voix railleuse de Craig O’Flaherty ne les avait atteints :

— Venez voir ! s’écria-t-il. Cela vaut la peine !

Tous étaient descendus de la voiture et s’étaient approchés d’une sorte de balustrade qui terminait une terrasse. Se tenant par la main, Marianne et

Jason les rejoignirent. Ils virent alors que Moscou était à leurs pieds.

Le spectacle qui s’offrait à leurs yeux était à la fois grandiose, romantique, avec quelque chose de fascinant. La vue s’étendait sur tout l’ensemble de la grande cité, enfermée dans ses enceintes de murailles rouges, longues de douze lieues. A leurs pieds, la Moskova se tordait comme un serpent enserrant dans ses anneaux des îles qui étaient des palais et des jardins. La plupart des maisons étaient bâties en bois recrépies de plâtre. Il n’y avait que les édifices publics et les vastes résidences de la noblesse qui fussent construits en briques, dont la teinte profonde avait la douceur d’un velours. On y voyait de nombreux parcs et jardins, dont les masses de verdure se mêlaient harmonieusement aux constructions.

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