Anne Golon - Angélique et son amour Part 1
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C'était Abdullah, le Maure, qui le lui avait amené. Une petite voix claire criait « Mon père ! Mon père ! ». Joffrey de Peyrac croyait rêver. Ce petit garçon, dans les bras du grand Abdullah, ne paraissait éprouver aucune peur, ni de la mort à laquelle il venait d'échapper, ni des visages sombres qui l'entouraient, des djellabas blanches et des grands cimeterres courbes. De ses yeux verts comme la source, il regardait la face masquée de noir d'un grand diable de pirate auquel on l'amenait, et il lui disait « Mon père », comme si cela avait été la chose la plus naturelle du monde, la plus attendue de lui.
Comment ne pas répondre à cet appel ?
– Mon fils !...
Petit compagnon peu gênant que ce paisible Cantor, ravi de l'existence qu'il menait sur les mers, à l'ombre du père qu'il admirait. Il ne semblait pas garder de regrets de sa vie passée. Joffrey de Peyrac s'était aperçu très vite que l'enfant aimable était très secret. Lui-même n'aurait pas voulu l'interroger le premier. Une crainte le retenait. Quelle crainte ? Crainte d'en savoir trop long et de toucher maladroitement à des plaies mal fermées. En effet, la première fois que Cantor fit allusion à sa famille demeurée au royaume de France, ce ce fut pour déclarer non sans fierté :
– Ma mère est la maîtresse du roi de France. Et si elle ne l'est pas encore, elle le sera bientôt. Il avait ajouté naïvement :
– C'est normal. C'est la plus belle dame du royaume.
Le coup de Jarnac reçu, Joffrey de Peyrac avait préféré laisser l'enfant évoquer ses souvenirs à son gré, sans les provoquer.
Les bribes qu'il recueillait ainsi composaient de curieux tableaux où passaient Angélique dans des atours somptueux, Florimond, le héros, le maréchal du Plessis-Bellière, froid et courtisan, et pour lequel Cantor avait de l'affection, le Roi, la Reine, et le Dauphin, qui lui inspiraient tous trois, fait étrange, des sentiments protecteurs et quelque peu apitoyés. Cantor se souvenait de toutes les robes qu'avait portées sa mère et les décrivait minutieusement, ainsi que ses bijoux.
Aux récits du petit page, se mêlaient de ténébreuses histoires d'empoisonnement, d'adultères, de crimes perpétrés dans l'ombre d'un couloir, de perversions et d'intrigues sordides qui ne semblaient pas l'avoir ému le moins du monde. Les pages de la Cour apprenaient la vie derrière la queue des robes qu'ils devaient soutenir. On ne se méfiait pas plus d'eux que des petits chiens.
Cantor avouait cependant qu'il s'amusait bien plus en mer qu'à Versailles. C'était même pour cette raison qu'il avait décidé de rejoindre son père. Florimond aussi viendrait, mais plus tard !
Il ne semblait pas envisager qu'Angélique pourrait se joindre à eux. Ainsi se dessinait aux yeux de Joffrey de Peyrac l'image d'une mère frivole et indifférente à ses fils. Un soir, il s'était décidé à poser une question.
Durant la journée, au cours d'un engagement avec une fuste algéroise, envoyée par Mezzo Morte, l'un de ses pires ennemis, Cantor avait reçu un éclat de mitraille dans la jambe, et à son chevet le Rescator s'adressait des reproches, bien que le garçonnet éclatât de fierté car il avait, comme tout bon gentilhomme, l'amour de la guerre dans le sang. L'enfant n'était-il pas bien jeune pour connaître une vie d'aventures barbares, parmi la rudesse des hommes ?
– Ta mère ne te manque-t-elle pas, mon petit ?
Cantor l'avait regardé avec une sorte d'étonnement. Puis son visage s'était assombri et il avait parlé de ce qu'il appelait, sans que le comte de Peyrac arrivât à démêler pourquoi : « le temps du chocolat ».
– « Au temps du chocolat », dit-il, maman nous prenait sur ses genoux. Elle nous apportait des beignets. On faisait des crêpes... Le gâte-sauce David Chaillou me hissait sur ses épaules et nous allions à Suresnes boire du petit vin blanc le dimanche... Pas nous, parce que nous étions trop petits, mais maître Bourjus et ma mère en buvaient...
« J'aimais bien ce temps-là. Mais après, quand nous étions à l'hôtel du Beautreillis, il fallait que ma mère se montre à la Cour et nous aussi... alors tant pis : on sacrifiait notre « temps du chocolat ».
Joffrey de Peyrac apprenait qu'Angélique avait habité l'hôtel du Beautreillis, qu'il avait fait construire pour elle. Comment avait-elle réussi à en reprendre possession ? Cantor, lui, l'ignorait.
Au demeurant, la vie actuelle de Cantor suffisait à l'occuper et il n'avait pas le goût des réminiscences.
Joffrey de Peyrac avait vite découvert avec émotion le don spontané de son fils pour le chant et la musique. Lui-même, Joffrey, dont la voix était morte, reprit alors goût à gratter les cordes de sa guitare. Il composait pour l'enfant des ballades et des sonnets, et l'initiait aux différentes variations instrumentales de l'Orient et de l'Occident. Il décida, peu à peu, de le confier plusieurs mois durant à une école italienne, à Venise, ou à Palerme en Sicile, dont la situation insulaire en faisait le port d'attache de tous les corsaires plus ou moins en rupture de nations.
Cantor était ignorant comme un ânon. Il savait à peine lire et écrire, très peu compter, et si la vie de cour, puis celle de corsaire, en faisaient un magnifique garçon, rompu aux exercices d'escrime, manœuvrant les voiles, et à l'occasion parfaitement policé et de manières courtoises, le savant qu'il avait pour père estimait cela lamentablement insuffisant. Cantor n'était pas paresseux. Il avait soif d'apprendre. Mais les maîtres qu'il avait eus jusqu'alors n'avaient pas su éveiller son intérêt pour l'étude, sans doute par un enseignement scolastique trop sec et abstrait. Il accepta, sans trop de déception, d'entrer comme pensionnaire à la maison des Jésuites de Palerme, dont ceux-ci avaient fait un centre de culture. Aux rives de cette île imprégnée de civilisation grecque, on retrouvait un peu de l'atmosphère des anciennes humanités qui, au XVIe siècle, avaient formé tant d'hommes dignes de ce nom.
Un autre motif poussait le Rescator à mettre son fils à l'abri et à le dissocier pendant quelque temps de son sort. Les dangers sans nombre qui l'entouraient risquaient un jour d'atteindre l'enfant. Il lui fallait réduire à merci ses principaux ennemis et pour cela entreprendre contre eux, aussi bien par la guerre que par des manœuvres diplomatiques, une des campagnes décisives. Alors qu'il relâchait à Tunis, Cantor n'avait-il pas déjà failli être enlevé par des envoyés de Mezzo Morte, l'amiral d'Alger, cet inverti sadique, à moitié fou par délire de grandeur, et qui ne lui pardonnait pas d'avoir diminué son influence en Méditerranée ?...
S'il avait réussi son attentat, le Rescator aurait dû passer par les fourches caudines. Que n'aurait-il accepté pour retrouver sain et sauf l'enfant qu'il s'était mis à aimer passionnément. Proche de lui par le goût de la musique, Cantor, par contre, le fascinait par tout ce qu'il avait d'étranger et qui lui rappelait irrésistiblement Angélique et son atavisme poitevin. Peu bavard, contrairement aux gens du Sud de la France, dont il était issu par son père, lucide et sachant faire le point, avec dans le regard ce reflet insondable des forêts druidiques, on ne pouvait guère se flatter de connaître ses pensées et de prévoir ses actes. Joffrey de Peyrac respectait particulièrement, en son second fils, un don fait de prescience et de double vue, qui lui permettait d'annoncer à l'avance certains événements bien avant qu'ils se produisent. Il le faisait alors avec tant de naturel qu'on le croyait prévenu. Cantor sans doute ne dissociait pas très bien le rêve de la réalité.
Les études allaient-elles détruire et banaliser les nuances de ce caractère original d'enfant ? La musique serait là pour le préserver et le climat exceptionnel qui régnait à Palerme. La mer bleue le bercerait encore et Joffrey de Peyrac laissait près de lui, pour le veiller jalousement, le fidèle Kouassi-Ba.
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