Anne Golon - Angélique et son amour Part 1

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Angélique et son amour Part 1: краткое содержание, описание и аннотация

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– Au fond, c'est beaucoup moins dangereux qu'un brasero ouvert. D'où peuvent venir d'aussi curieux poêles de terre ?

Angélique se rappela soudain la phrase de Nicolas Perrot :

« Quand nous serons dans la zone des glaces, on vous apportera de quoi vous chauffer. »

– Mais enfin, s'écria-t-elle, peut-il y avoir des glaces au large des Açores ? Une voix se rapprochant répondit moqueuse :

– Où voyez-vous des glaces, par ici, dame Angélique ?

Manigault accompagné de maître Berne et du papetier Mercelot s'approchaient d'elle. Les trois Huguenots étaient enveloppés dans leurs manteaux, le chapeau jusqu'aux yeux. De forte carrure, tous trois, on eût pu les confondre.

– Il fait frisquet, je vous l'accorde, mais l'hiver n'est pas loin et les tempêtes d'équinoxe rafraîchissent forcément les parages.

Le Gall grommela :

– N'empêche que les parages, comme vous dites, monsieur Manigault, ils ont une drôle d'allure.

– Tu crains une tempête ?

– Je crains tout !

Il ajouta avec effroi.

– Regardez... Mais regardez donc. C'est le pays de la fin du monde.

La houle vive était tombée soudain. Mais sous cette apparence calme, l'océan paraissait tavelé, agité comme d'un bouillonnement de marmite. Puis le soleil rouge perça le ciel tout blanc, répandant une lueur de cuivre fondu. L'astre du jour parut soudain énorme, écrasant la mer. Il disparut avec rapidité et presque aussitôt, pendant un court instant, tout devint vert, puis noir.

– La Mer des Ténèbres, soupira Le Gall. La vieille mer des anciens Vikings...

– Nous venons simplement d'assister à un beau coucher du soleil, dit Mercelot. Qu'y a-t-il là d'extraordinaire ?

Mais Angélique devina que lui-même était saisi par l'apparence anormale des choses. L'obscurité qui leur avait tout d'abord paru totale, au point qu'ils ne s'entrevoyaient plus, se dissolvait, faisant place à une pénombre crépusculaire. Tout, soudain, était redevenu visible, même l'horizon, mais ils baignaient dans un monde dénué de vie, où ni couleurs, ni chaleur ne pourraient renaître.

– C'est ce qu'on appelle la nuit polaire, dit Le Gall.

– Polaire ! Tu en as de bonnes ! s'exclama Manigault.

Son rire tonitruant éclata comme un sacrilège dans le silence. Il s'en rendit compte et s'interrompit. Pour se donner une contenance, il regarda les voiles qui retombaient, flasques.

– Qu'est-ce qu'ils f... les gars, sur ce bateau fantôme ?

Comme s'ils n'avaient attendu que cette réflexion, les hommes d'équipage jaillirent d'un peu partout.

Les gabiers escaladèrent les haubans et commencèrent à se déplacer le long des vergues. Mais ils faisaient peu de bruit à leur habitude et ces ombres mouvantes ajoutaient à l'atmosphère insolite.

« C'est ce soir, cette nuit, qu'il va se passer quelque chose », pensa Angélique. Et elle porta la main à son cœur comme si elle manquait de souffle. Maître Berne était près d'elle. Cependant elle n'était pas sûre qu'il pût lui venir en aide. La voix du capitaine Jason cria ses ordres en anglais du haut de la dunette. Manigault s'ébroua, soulagé.

– À propos, vous parliez des Açores, tout à l'heure. Toi, Le Gall, qui as plus navigué que moi, peux-tu dire quand nous allons y faire escale ? J'ai hâte de savoir si les correspondants portugais que j'ai là-bas ont bien reçu mes transferts de fonds de la Côte des Épices.

Il tapa les poches de son ample vareuse :

– Quand je me sentirai de nouveau en possession de mon argent, je pourrai enfin tenir tête à cet insolent chef de pirates. Pour l'instant, il nous traite comme de pauvres hères. Nous devrions lui baiser les mains ! Mais attendons que nous soyons dans les Caraïbes. Il n'est pas dit qu'il sera le plus fort.

– Dans les Caraïbes, les flibustiers sont maîtres, dit Berne du bout des lèvres.

– Mais non, mon cher. Ce sont les négriers ! Et moi, je suis déjà bien en place là-bas. Mais une fois que j'y aurai mis la main moi-même, je compte bien obtenir le monopole des esclaves. Que vaut un navire qui transporte simplement tabac et sucre à l'aller, en Europe, et qui ne revient pas bourré de Nègres au retour d'Afrique ? Or, ce bateau-là, sur lequel nous sommes, n'est pas un bateau-négrier. Il serait équipé autrement. Et puis j'ai trouvé ceci en feignant de chercher mon chemin dans les cales.

Il ouvrit la main pour montrer sur sa paume deux pièces d'or frappées à l'effigie du Soleil.

– Ce sont des traces des trésors des Incas ! Les mêmes que ramènent parfois les Espagnols. Et, surtout, j'ai remarqué que les autres cales étaient remplies d'appareillages curieux pour plongées profondes, des grappins spéciaux, des échelles, que sais-je ? Par contre la place nécessaire au fret pondéral est par trop réduite pour un honnête bateau marchand.

– Que supposez-vous donc ?

– Rien. Tout ce que je peux dire c'est que ce pirate vit en piratant. De quelle façon ? C'est son affaire. Je préfère cela à me trouver devant un concurrent possible. Peuh ! Ces gens-là sont courageux, mais guère au courant des combinaisons marchandes. Ce n'est pas eux qui peuvent régner pour de bon sur les mers. C'est nous autres, marchands de métier, qui allons les remplacer peu à peu. C'est pourquoi cela me plairait assez de pouvoir m'entretenir face à face avec lui. Il aurait bien pu, pour le moins, m'inviter à souper.

– On dit que son appartement, dans le château-arrière, est luxueux et rempli de pièces de prix, émit le papetier.

Ils guettaient l'opinion d'Angélique, mais celle-ci, comme chaque fois qu'il était question du Rescator, se sentait emplie de malaise et elle ne dit mot. Le regard de maître Berne guettait le sien.

*****

Pourquoi l'obscurité, au lieu de s'accentuer, se dissipait-elle au contraire ? On aurait dit qu'une nouvelle aurore était proche.

La couleur de l'eau changeait à nouveau. D'un noir d'encre, elle paraissait au loin coupée en deux par une zone d'un blanc verdâtre d'absinthe. Lorsque le Gouldsboro pénétra dans cette zone, ses flancs frémirent comme ceux d'un cheval à l'approche du danger. De la dunette partaient des ordres.

Berne comprit soudain ce que le matelot de vigie dans le minier venait de hurler, là-haut, en anglais.

– Glace immergée à tribord, répéta-t-il.

Ils se tournèrent d'un même mouvement.

Une masse immense, fantomale, se dressait au delà du navire. Immédiatement, les matelots garnirent la rambarde de ce côté, armés de gaffes et de boudins de cordages pour tenter d'éviter une collision mortelle du brick avec la montagne dont s'exhalait un souffle glacial. Heureusement, conduit de main de maître, le bâtiment passa fort au large du dangereux obstacle. Derrière l'iceberg, le ciel s'était éclairci encore et, cette fois, la grisaille crépusculaire paraissait s'imprégner de rose.

Les passagers, qui demeuraient muets de stupeur et de crainte, doutant de leur vision, distinguèrent nettement trois points noirs posés sur l'iceberg qui s'en détachèrent lourdement, grossirent, et se transformèrent en s'approchant du navire en de curieuses formes blanches emplumées.

– Des anges ! dit Le Gall dans un souffle... C'est la mort.

Gabriel Berne conservait son sang-froid. Il avait passé un bras autour des épaules d'Angélique et elle ne s'en était même pas aperçue.

Il rectifia sèchement :

– Des albatros, Le Gall... tout simplement, des albatros polaires.

Les trois énormes oiseaux continuaient à suivre le sillage du navire, tantôt volant en larges cercles, tantôt se posant sur l'eau sombre et clapotante.

– Signe de malheur, dit Le Gall. Qu'une tempête nous prenne et nous sommes perdus.

Brusquement, Manigault éclata en imprécations :

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