Anne Golon - Angélique et son amour Part 1
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Le lendemain, meilleur accueil fut fait au quartier-maître qui les regarda manger leur ration d'un petit œil bleu, aux reflets glacés, qui dansait bizarrement dans sa face au teint de jambon cuit.
– De plus en plus, j'ai tendance à me croire lancé sur le fleuve des empires infernaux, fit remarquer Mercelot qui prenait les choses avec un humour de lettré. Regardez-moi cette créature vomie des enfers... On en voit certes de toutes sortes dans les ports, mais je n'ai jamais rencontré un tel ramassis d'inquiétante humanité rassemblée sur un même navire. Vous nous avez bien curieusement guidés, dame Angélique...
Angélique, assise sur le support d'un canon, s'efforçait de faire avaler quelques bribes de chou aigre à Honorine, ainsi qu'à quelques autres petits qu'elle avait réunis autour d'elle.
– Vous êtes des oiseaux dans leur nid. Ouvrez vos becs ! leur disait-elle.
Elle se sentait toujours un peu mise en cause et responsable lorsque des critiques s'élevaient contre le Gouldsboro, son maître et son équipage. Dieu sait pourtant qu'elle n'avait pas eu le choix.
Elle répondit :
– Bah ! croyez-vous que l'Arche de Noé offrait un spectacle beaucoup moins curieux que notre navire ? Dieu, pourtant, s'en est contenté...
– Sujet de méditation, en effet, dit avec componction le pasteur Beaucaire, en prenant son menton dans sa main. Si nous étions engloutis, eux et nous, mériterions-nous de recréer l'humanité et de renouveler l'Alliance ?
– Avec un gibier de cette espèce, cela ne me paraît guère possible, grommela Manigault. En les regardant de près, on s'aperçoit vite qu'ils ont tous encore la marque d'un fer aux pieds.
Angélique n'osa rien répondre car, au fond, elle partageait la même idée. Il était assez vraisemblable que l'ancien pirate de la Méditerranée eût recruté ses hommes les plus fidèles parmi les galériens évadés. Il y avait dans les yeux de tous ces matelots de races diverses et dont on entendait parfois les rires et les chants insolites s'échapper, le soir, du poste d'équipage, une expression générale qu'elle seule, peut-être, pouvait comprendre. Celle d'un être qui a pâti d'être enchaîné et pour qui, désormais, le monde n'est plus assez grand, ni la mer assez vaste. D'un être qui, pourtant, se glisse dans ce monde longtemps interdit, avec le sentiment peureux de n'y avoir pas droit et aussi la crainte de perdre à nouveau ce bien précieux reconquis : la liberté.
– Dites, bosco, demanda Le Gall, pourquoi venez-vous nous ennuyer avec votre chou allemand ? On devrait être à la hauteur des Açores ou par là, à l'heure qu'il est, et on y ferait provision d'oranges et de vivres frais !
L'autre lui jeta un coup d'œil en biais et haussa les épaules.
– Il n'a pas compris, dit Manigault.
– Il a fort bien compris, mais il ne veut pas répondre, renchérit Le Gall en suivant des yeux la forme trapue, chaussée de bottes d'ogre, qui sortait de l'entrepont derrière les marins porteurs de gamelles.
*****
Le surlendemain, Angélique, en faisant quelques pas sur le gaillard d'avant, aperçut Le Gall occupé à de mystérieux calculs pour la mesure desquels il se servait de sa montre et d'une boussole. À son approche, il sursauta et dissimula ces objets sous sa casaque de pêcheur, en toile huilée.
– Vous méfiez-vous de moi ? demanda Angélique. Pourtant, je serais bien incapable, même, de savoir ce que vous complotez là seul avec votre montre et votre boussole.
– Non, dame Angélique. J'ai cru seulement que c'était l'un des hommes d'équipage qui approchait. Vous avez un peu une façon, comme eux, de marcher sans bruit. On ne vous sent même pas venir. On vous voit là. Ça fait un peu peur. Mais, puisque c'est vous, il n'y a pas de mal.
Il baissa la voix :
– Il y a bien le gars à son poste, dans la hune, qui m'observe du haut du grand mât, mais ça ne fait rien. Il ne peut pas comprendre mon manège. Et tous les autres sont à la soupe, sauf l'homme de barre. La mer est belle, ce soir, peut-être pas pour longtemps, mais le navire va tout seul. J'en ai donc profité pour essayer de nous repérer enfin.
– Sommes-nous si loin des Açores ?
Il la fixa d'un œil goguenard :
– Justement !... Je ne sais pas si vous avez remarqué que, l'autre soir, le bosco n'a rien voulu répondre quand je lui ai posé la question pour les Açores. C'est pourtant exactement sur la route si l'on va aux Iles d'Amérique. Même que nous pas serions par l'Ascension, ce qui indiquerait pour nous un cap plein sud, que cela ne m'étonnerait pas. Mais naviguer comme nous le faisons, plein ouest, voilà qui est une bien étrange route pour joindre les grandes Antilles ou autres îles de la zone tropicale !...
Angélique lui demanda comment il avait pu déterminer cela, privé de tables de longitudes et de celles de la connaissance du temps, comme de sextant et de montre précise.
– J'ai simplement guetté la sonnerie du quart de midi à bord. C'est alors le midi astronomique, car quand j'étais sur la dunette, j'ai jeté un coup d'œil dans le poste de direction, en passant. Il a de beaux instruments, le patron ! Tout ce qu'il faut ! Quand on sonne, je suis sûr que c'est juste. C'est pas des gars à se tromper de cap. Je compare avec ma montre qui est encore à l'heure de La Rochelle. Avec ça, ma boussole, et la position du soleil, quand il passe au zénith, et quand il va pour se coucher cela me suffit pour être certain que nous suivons « La route du Nord » : celle des morutiers et des baleiniers. Je ne l'ai jamais faite, mais je la reconnais. Regardez-moi seulement la mer, comme elle est différente.
Angélique n'était pas convaincue. Les méthodes empiriques du brave homme ne lui semblaient pas d'une certitude scientifique à toute épreuve. Quant à la mer, elle était certes différente de la Méditerranée, mais c'était l'Océan, et elle avait entendu bien des fois les matelots parler des tempêtes qui les assaillaient pas plus loin que le golfe de Gascogne. Et l'on disait qu'en certaines saisons, on pouvait avoir très froid, même au large des Açores...
– Regardez-moi cette couleur laiteuse, dame Angélique, insistait le Breton. Et avez-vous remarqué au matin le ciel de nacre : c'est le ciel du Nord. Ça, je m'en porte garant ! Et ce brouillard, donc ! Il est lourd comme de la neige. Route dangereuse à l'extrême aux tempêtes d'équinoxe. Jamais les morutiers ne la passent en cette saison. Et voilà que nous nous y trouvons ! Dieu nous garde !...
La voix de Le Gall s'était faite lugubre. Angélique avait beau écarquiller les yeux : elle n'apercevait aucun brouillard : seulement un ciel blanc se confondant vers le Nord-Ouest avec la mer dont le séparait une minuscule strie rougeâtre, l'horizon.
– Donc tempête et brouillard pour la nuit... ou pour demain, continua sombrement Le Gall.
Décidément il voulait voir les choses en sombre. Pour un ancien marin, il se laissait bien facilement impressionner par la solitude de cette mer déserte où ils n'avaient rencontré aucun navire depuis leur départ. Pas une voile en vue ! Les passagers trouvaient cela monotone. Angélique s'en réjouissait. Les rencontres en mer, elle avait appris à les redouter. La vue de l'Océan avec ses hautes et longues lames de fond ne la lassait jamais. Elle n'avait pas eu à souffrir du mal de mer comme la plupart de ses compagnes, au début. Maintenant celles-ci se cantonnaient dans l'entrepont à cause du froid. Depuis deux jours les matelots y avaient apporté des pots en terre, couverts de dessins barbares, à demi ouverts dans le haut et sur le côté, qu'on remplissait de charbons ardents. Ces sortes de braseros ou de poêles primitifs suffisaient à maintenir une chaleur et une sécheresse relatives, que complétait, le soir venu, l'apport des grosses chandelles de suif. Il n'aurait pas fallu être rochelais pour ne pas s'intéresser à ce singulier système de chauffage à bord d'un navire, et tous ces messieurs avaient donné leur avis.
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