Anne Golon - Angélique à Québec 3

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Angélique à Québec 3: краткое содержание, описание и аннотация

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« Mais nous discuterons à loisir de ces détails et de vos projets. Voici les parchemins qui vous font comte de Peyrac de Morrens d'Irristru et d'autres lieux. Dès demain, par l'office de Monsieur le Gouverneur qui représente Sa Majesté, ces décisions seront entérinées et vous entrerez légalement en possession de vos titres.

Le discours de Peyrac que le comte avait développé avec intention avait permis à l'adolescent de se ressaisir, puis de prendre conscience de ce que lui annonçait son père et peu à peu de tout le changement de vie qui allait en découler pour lui. Il frémissait comme un navire dont le vent va gonfler les voiles et qui tire sur son ancre. Il comprenait qu'il allait rentrer au royaume de France, jeune gentilhomme plein de gloire, qu'il allait retrouver la Cour dont il connaissait les rouages et les ressources et dont l'existence brillante lui plaisait et qu'il allait pouvoir s'avancer parmi ses pairs sans craindre le mépris et le doute.

La joie illuminait ses traits.

Il mit un genou en terre pour prendre le parchemin qu'on lui tendait et il dit avec ferveur :

– Merci, mon père ! Vous me donnez la vie une seconde fois. Je ne décevrai pas vos espérances.

Puis comme il se relevait, son regard se dirigea vers sa mère. Il lui sourit avec cette spontanéité enfantine qui est encore celle des très jeunes gens pour qui le visage de la mère reste nimbé d'une lumière à jamais différente. Mais presque aussitôt il s'assombrit et son expression radieuse fut remplacée par une autre plus réfléchie et grave.

Après avoir reposé les documents sur la table et médité un peu, il revint vers le comte.

– Parlons franc ! Vous me donnez la vie, mon père. Mais peut-être aussi m'envoyez-vous à la mort. Le Roi que nous servons est un roi intraitable. Or, ce n'est pas moi qu'il attend. Il peut, s'apprêtant à voir venir vers lui le comte et la comtesse de Peyrac, s'estimer grugé par la substitution et se dédire de ses promesses.

– Il ne se dédira pas, affirma Peyrac. Il ne se dédira pas et surtout envers vous, un nouveau féal. Ce qu'il serait peut-être prêt à reprendre à moi, au moindre sujet de mécontentement que je lui donnerais, à vous vassal docile et subjugué, il le laissera. Le Roi ne me revoyait pas avec plaisir. Je lui rappelais des gestes d'autorité excessive dont il se garderait aujourd'hui, si c'était à recommencer. Il n'éprouve plus le besoin de se comporter comme il le fit au début de son règne, alors qu'il se sentait faible et qu'il craignait la puissance des grands. Or, l'on n'aime jamais à voir surgir le fantôme de ce qui vous apparaît avec le recul du temps et l'aplanissement des embûches, comme une erreur ou une injustice qu'on a commise, voire une mauvaise action. Le nouveau comte de Peyrac lui permettra d'être en accord avec sa générosité.

– Et s'il me faisait arrêter ?

Florimond se voyait déjà à la Bastille.

– Non, le rassura Peyrac, le Roi ne peut plus se permettre de ces impulsivités. Un peuple entier le regarde... Que crains-tu, coureur de bois ? Tu te feras annoncer, tu t'avanceras au milieu de la Cour, beau et magnifique, suivi de ton frère et des jeunes gens de ta maison, tous magnifiquement vêtus et l'épée au côté et de quelques-uns des gentilshommes cadets de famille dont tu te seras assuré les services et qui porteront les couleurs de ta livrée. Sur ton passage un murmure d'admiration et de flatteries s'élèvera et tu ne seras pas arrivé devant Sa Majesté que déjà la plupart des personnes présentes se féliciteront de ta venue à la Cour. Tu t'inclineras devant le Roi, et tu lui remettras cette missive qui lui porte ma réponse. En voici à peu près la teneur dans une forme brève :

Sire, pénétré des effets de votre bonté, j'ai cru ne pouvoir faire mieux pour vous prouver ma reconnaissance que de vous envoyer mon fils. En lui je vous envoie la jeunesse, Sire, en place d'un homme qui jadis aurait volontiers dépensé ses forces à votre service, mais qui fut contraint de les disperser sur les chemins de l'adversité en des tâches qui le rendent peu apte aujourd'hui à remplir près de votre généreuse Majesté les devoirs d'un homme de Cour. En revanche, un sang neuf coule dans les veines du comte Florimond de Peyrac. Celui-ci a déjà appris en votre Cour à connaître, aimer et admirer son souverain. Il se considère comme le plus humble et le plus redevable de vos sujets et vous aurez en lui à vos côtés un gentilhomme de bonne race, soucieux de vous plaire, heureux de vivre dans votre rayonnement et propre à vous servir avec dévouement, habileté et promptitude...

– Le Roi sera-t-il dupe ?

– Le Roi n'est jamais dupe... Mais... Il est diplomate. Je garde ici, en Amérique, la possibilité de devenir un ennemi pour la Nouvelle-France, si l'on me considère comme tel, moi ou mes fils. Alors que dans le cas contraire je mets entre ses mains, par les tiennes, une province docile, le Languedoc, à son service une aide financière dans l'Ancien ou dans le Nouveau Monde. Il ne dira rien... Il reconnaîtra le geste... et pèsera l'avantage qu'il peut en retirer en tant que roi de France. À ta vue, il aura tôt fait de savoir qu'il préfère ce comte de Peyrac à l'autre.

– Soit ! concéda Florimond, je veux bien admettre que le Roi, le premier mouvement de surprise passé et ayant pris connaissance de votre lettre, se satisfera et même se réjouira de me trouver devant lui à votre place. En effet, le Roi ne m'inspire point de crainte. Lui et moi nous avons des souvenirs communs. Je fus page à sa Cour. Que de fêtes où je me trouvais à ses côtés, à le servir parfois presque uniquement, n'hésitant pas à lui jeter une réflexion qui l'amusait, car il aime être distrait et il apprécie la hardiesse des plus jeunes pages si elle s'allie au respect et à la célérité dans le service. Au camp de Tabaux, sous Dole, je fus son échanson et il l'avait souhaité et demandé expressément. Sa mémoire est surprenante. Il me reconnaîtra et je ne doute pas qu'il en soit touché. Pour moi d'abord car il est attaché à ceux qui gravitent autour de lui et il remarque jusqu'aux plus humbles de ceux qui le servent avec goût. Mais aussi il en sera touché parce qu'il sait de qui je suis le fils.

Florimond soupira profondément. Il se tourna de nouveau vers Angélique.

– ... Je n'étais qu'un enfant mais je savais bien vers qui se dirigeaient les regards du Roi. Et je ne crois pas me tromper en affirmant que c'est vous surtout, ma mère, qu'il a souhaité revoir. Et ne voyant pas venir celle qu'il attend, sa colère ne risque-t-elle pas d'être à la mesure de sa déception ?

– Sa colère n'éclatera pas devant la Cour, dit le comte. Ce n'est pas dans les façons du Roi. Or tu seras à genoux devant lui pour « l'aveu » et « l'hommage ». On ne frappe pas un homme à genoux. Tu prononceras ton serment de vassalité. Il recevra tes mains dans les siennes. Il te recevra toi, Florimond, comte de Peyrac. Et lorsqu'il t'aura reçu, tu pourras te relever. Le Roi est noble. Il aime le courage.

« Alors tu ne craindras pas de le regarder dans les yeux, si terrible que soit l'éclair que tu y découvriras, tu le regarderas sans insolence mais droit, avec franchise, avec intérêt pour sa personne et avec amitié, et non pas comme un monarque tout-puissant dont tu redoutes la colère, mais comme l'homme qu'il sera à cet instant, violemment ému d'une déception qu'il ne peut manifester aux mille yeux qui le guettent...

La voix de Peyrac baissait afin de ne se faire entendre que de son fils.

– ... Il faut avoir pitié des princes, Florimond, comme de tous les hommes, et tu ne dois jamais cesser de te sentir frère de leurs incertitudes. En te relevant, tu auras pris garde de ne pas te laisser écarter par les fâcheux afin de te trouver au plus près de lui et que les paroles que tu as encore à prononcer ne soient entendues que de lui seul et non pas de ces curieux qui se bousculent, avides, alentour, et tu lui glisseras à mi-voix d'un ton pressant : « Sire, pourrais-je rencontrer Votre Majesté en particulier ? Car j'ai à lui communiquer, dans le secret, des nouvelles de ma mère, la comtesse de Peyrac. »

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