Anne Golon - Angélique à Québec 3

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Angélique à Québec 3: краткое содержание, описание и аннотация

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Mais aussi un avertissement. Et la preuve qu'il ne se déplaçait que dans un réseau de méfiance et de pièges, qui l'obligeait aux combinaisons les plus hasardeuses afin de l'atteindre et de lui faire entendre son avis.

Or, son avis c'était... qu'il y avait danger pour elle à revenir.

Dans l'autre lettre, il s'empressait, se félicitait que Madame de Peyrac fût bientôt de retour.

Dans ce billet, il lui rappelait qu'elle pourrait bien finir ses jours dans la Seine... Façon de dire que sa vie était menacée.

Cependant il comprenait sa tentation.

« Tu y voyais briller des fleurs et des jardins... Et tu oubliais... combien noire et malodorante... Est la vase des rivières... »

Un avertissement ! À elle d'en tenir compte. Elle pouvait revenir, mais à ses risques et périls.

Il ne lui disait pas : « Méfie-toi ! » Mais « Connais-toi ! »

Il voulait dire :

« Si tu es de force, si peu t'importe de replonger dans les noires et glaciales vilenies. Si ton armure est aujourd'hui d'un métal si bien trempé qu'aucun des coups qu'on te portera ne pourra plus t'atteindre, ni te pousser au désespoir et au dégoût, comme en ce jour-là où tu étais prête à te jeter dans la Seine pour en finir avec la vie. Si, au sein des jardins et des fleurs qui cachent tant d'intrigues et de dangers, tu te sens faite pour vivre la gloire qui t'attend, n'ayant rien d'autre à perdre que ta vie et prête à cela pour te trouver au sommet dans le rayonnement du Roi, alors reviens ! Mais sache que tu seras seule, car, moi, Desgrez, je ne serai pas toujours là... »

Il voulait qu'elle comprenne qu'il n'était lui-même qu'un policier avançant dans les souterrains fangeux du crime où sa vie et ses plans étaient sans cesse remis en question, qu'il était menacé aussi bien par les rapières des truands qu'il pourchassait, que par le poison des sorcières qu'il débusquait, et dans la meilleure perspective, par la disgrâce et l'éloignement obtenus à force d'intrigues des grands qu'il commençait à inquiéter.

En somme, il voulait lui faire entendre qu'il pourrait encore moins la défendre qu'autrefois. Il était dans une position trop fragile. Trop surveillé et trop fort et trop redouté. Et pourrait-il se permettre seulement devant le Roi ce clin d'œil de l'amitié ancienne ? Ou une brève rencontre au coin d'une rue obscure, le manteau couleur de muraille sur le visage, elle masquée, pour se dire :

– Salut, Marquise des Anges !...

– Salut, grimaud du diable...

Fini tout cela... Il approchait des « intouchables ». Il allait prendre dans ses rets la déesse de l'Olympe, Athénaïs...

Quant à Angélique, elle ne se faisait pas d'illusions. Le Roi ne renoncerait pas à sa conquête. Les premières joies et griseries du retour passées, les escarmouches recommenceraient. Le Roi saurait vite qu'il n'était pas aimé comme il rêvait de l'être. La souffrance l'aigrirait. La jalousie, l'envie envers son rival, toujours détesté : Joffrey de Peyrac.

Et tout recommencerait.

Et il serait trop tard pour courir vers les rivages et tendre les bras vers la mer en suppliant tout bas :

« Emmène-moi ! Emmène-moi ! »

Ce n'était pas la peine d'avoir tant souffert pour gagner la liberté.

Quand elle cessa de dialoguer en pensée avec le policier Desgrez et que, relevant les yeux, elle s'évada en même temps de la maison du pont Notre-Dame et des ruelles ténébreuses de Paris où résonnaient l'écho des lames entrechoquées et les cris d'agonie ; quand elle cessa de voir couler la Seine « verte et murmurante » et de respirer les émanations de sa vase nauséabonde, à l'odeur du péché des hommes, elle vit que l'intendant Molines était parti. Il avait annoncé qu'il allait visiter le Gouverneur.

*****

La tablée de midi semblait nombreuse et animée. À part les enfants, elle ne remarqua personne de ceux qui y avaient pris place.

Malgré les instances de Suzanne, elle ne put avaler une bouchée, ce qui lui prouva qu'elle avait profondément changé, car autrefois les émotions lui donnaient faim. Elle monta jusqu'à sa chambre, s'assit devant sa petite table et écrivit.

Mon amour, il faut que je vous parle, il faut que je vous voie. Je ne sais plus que faire. Où vous irez, j'irai. Où vous demeurerez, je demeurerai. Vous êtes mon seul amour...

Puis elle déchira la missive en craignant que Joffrey ne la jugeât aussi folle que sibylline. Elle griffonna un autre mot à son adresse : « Pouvez-vous me recevoir dans l'après-midi ? » qu'elle fit porter au château de Montigny.

Peu après Kouassi-Bâ se présenta avec un pli cacheté contenant la réponse du comte où celui-ci, en termes volontairement solennels, avertissait la comtesse de Peyrac qu'il la recevrait volontiers en son manoir de Montigny en fin d'après-midi, entre la fin des vêpres et le début du salut, soit de 5 heures à 6 heures.

Il affectait de répondre sur le même ton gourmé qu'elle avait adopté.

« Il plaisante, se dit-elle en froissant le papier. S'il savait à quel point tout cela est grave... Je ne vois pas d'issue. »

Reprenant le message, elle y posa ses lèvres.

« Je l'adore ! »

Elle n'aurait pas voulu peser sur sa vie, ni se montrer désemparée au moment où, fort et vainqueur après une lutte tenace et longue, il touchait enfin au but. Elle aurait voulu se taire, revenir aux premières illusions de la veille. Mais la visite de Molines l'obligeait à regarder en face la réalité d'un avenir qu'elle ne percevait que trop clairement entre les chausse-trappes de l'acceptation et les conséquences désastreuses du refus.

Un bruit ténu au-dehors lui fit lever les yeux. Il pleuvait malgré le soleil et, à travers la dentelle verte des feuillages, les jeux du prisme étaient de nacre et de perles.

Angélique attendit l'heure du rendez-vous en retournant entre ses doigts une monnaie d'or très ancienne du règne de Bêla III de Hongrie qu'elle avait retrouvée au tond de la cassette aux trésors. La pièce lui avait été donnée par le prince rebelle Ragosci, celui qui un jour lui avait dit :

« Vous avez la tête de l'archange vengeur incorruptible, celui qui tient le glaive de la justice et tranche les liens visqueux des compromissions. Votre regard transperce. Les êtres se sentent nus devant vous. Il n'y aura pas de prison trop profonde pour éteindre cette lumière-là. Prenez garde ! »

On frappa à la porte et c'était Bérengère, sanglotante.

– Ne ruinez pas nos vies !

– Mais... l'idée ne m'en a jamais effleurée.

– Vous le pouvez maintenant. Le comte de Peyrac et vous avez tous pouvoirs désormais.

– Qui vous l'a dit ?

– Le bruit s'en répand.

– On exagère. Il s'affirme seulement que la politique de Monsieur de Frontenac a été approuvée par le Roi et qu'il désire nous voir à Versailles.

– On raconte beaucoup plus que cela, murmura Bérengère.

Elle secoua la tête, répondant à des réflexions personnelles qu'elle avait dû ressasser dans l'amertume.

– J'avais raison de savoir que cet homme triompherait, le comte de Peyrac. J'ai l'intuition de ces choses-là Ah, que je le déteste !

– Pourquoi ?

– Il m'a dédaignée.

– Ce n'est pas faute pourtant d'avoir ménagé vos efforts.

– Il m'a fait vraiment souffrir par son indifférence.

– Vous ne voudriez pas que je vous en plaigne ?

– Vous seule comptiez pour lui.

– Devrais-je le regretter ?

Percevant enfin la nuance ironique, Bérengère leva les yeux au-dessus de son mouchoir.

– C'est étrange ! fit-elle. Mais vous êtes tous deux si remarquables qu'on éprouve de la difficulté à vous considérer comme mari et femme... Vous êtes liés, mais par d'autres liens que celui du contrat conjugal. On vous sent complices, amis, amants. C'est différent. C'est autre chose. Sans cesse, j'oubliais qu'il était votre époux.

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