Anne Golon - Angélique à Québec 3

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Angélique à Québec 3: краткое содержание, описание и аннотация

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– C'est que je les possède toutes en une seule : VOUS !

Une délivrance... Oh ! Merveille ! Mais que pouvaient comprendre, seuls, lui et elle.

– Oh ! Joffrey, nous sommes fous. Nous rions et pourtant ne venons-nous pas de déchaîner sur nous la colère du ciel ?

– La colère de l'Olympe, voulez-vous dire, comme ces amants trop charnels et trop absorbés l'un par l'autre qui oublient, dans leur adoration mutuelle, celle qu'ils doivent aux dieux, délaissés là-haut dans leurs nuages, amants imprudents qui attirent sur eux les foudres vengeresses.

– Joffrey, j'ai peur. C'est vrai, je me sens éperdue de bonheur et comme grisée, mais je ne peux m'empêcher de mesurer les conséquences de notre geste. C'est facile de dire : Nous renonçons, nous ne reverrons pas le royaume de France, nous ne retournerons pas au pays de notre enfance et de notre jeunesse, nous ne rebâtirons pas nos demeures ruinées et nous serons heureux de notre bonheur à nous. Mais le Roi nous attend. Il nous a comblés de faveurs. Pouvons-nous, après avoir été l'objet d'une aussi éclatante réhabilitation, nous dérober ? Il ne met pas un instant en doute que nous n'accourrions à son appel, au moins pour le remercier et lui manifester notre reconnaissance. J'ai noté qu'aucune cérémonie de vassalité ne semble exigée de votre part... ni de la mienne, mais il attend que le comte de Peyrac vienne reprendre possession de ses biens et moi de mon douaire. Pour nous rétablir dans nos droits, quantité de pièces ont dû être exhumées, examinées, signées, contresignées, quantité de lois avancées, contournées, et elles le furent car le Roi l'exigeait. Comment va-t-il supporter notre désaffection ? Je retourne en vain ce dilemme dans ma tête, depuis ce matin. Plus encore peut-être que de ne pas nous voir nous présenter lui sera sensible l'affront que nous lui infligeons en faisant fi de ses bontés et de sa clémence. Et comment échapper, ne serait-ce que pour conserver viables ici, en Amérique, nos alliances, et le fruit de nos travaux, aux manifestations incalculables de sa rancœur ?

Cette fois, Joffrey ne semblait pas prendre ses remarques à la légère.

Il la laissa aller et elle prit place dans un des grands fauteuils, tandis qu'il réfléchissait tout en marchant de long en large.

– En effet ! acquiesça-t-il, on ne refuse pas le pardon d'un Roi, on ne fait pas fi de sa magnanimité, on ne considère pas comme négligeable le temps et les soins qu'il a apportés à l'examen de vos affaires, sans l'offenser gravement. J'y ai songé, moi aussi. Comment, me suis-je demandé, ne pas répondre à son invite, et ne point le blesser par le refus de ses faveurs, ajoutant à cela un débat inextricable, car en dédaignant ce qu'il nous rend, nous laisserons des biens à l'abandon, des charges non remplies, un désordre auquel on ne peut remédier rapidement et dont le Roi sera tenu responsable... Sa colère est inévitable... À moins que...

Il alla jusqu'à la fenêtre, se pencha comme s'il guettait quelqu'un. Puis revint.

– J'y ai songé et je crois avoir conçu un plan qui, tout en réservant notre liberté, ménagera son amour-propre de souverain, quelqu'un peut m'apporter la solution.

Retournant se pencher à la fenêtre, il eut une exclamation satisfaite.

– Le voici !

Chapitre 99

Peu d'instants plus tard, un pas vif fit sonner le dallage du vestibule. D'alertes jambes escaladèrent les marches de l'escalier, et la porte ouverte dans un élan, sur le seuil apparut Florimond.

– Vous m'avez fait demander, mon père ?

Joffrey de Peyrac lui sourit. Il marcha au-devant de son fils et se tint devant lui, examinant la physionomie franche et hardie du jeune homme qui, au cours des dernières années, l'avait assisté dans ses travaux et ses expéditions.

– Mon fils, voici que le Roi de France nous a rendu nos titres, terres et fortune. Je ne dirai pas la gloire, car notre gloire nous l'avons gagnée sur les routes du monde. Quant aux honneurs... Vous avouerai-je que les honneurs et les emplois qui m'attendent à Versailles ne me semblent guère convenir à un gentilhomme d'aventure, accoutumé à ne devoir qu'à lui-même sa fortune et à ne pas se connaître de maître. C'est l'homme que je suis devenu... La réussite de travaux de mon goût compense pour moi les plus flatteuses manifestations de déférence. J'aime tenir mon renom de ma valeur et non pas le devoir à la valeur de celui qui me protège. En revanche, je gage que le zèle et l'ardeur d'une vie commençante s'accommoderaient fort bien des mêmes honneurs et charges. La souplesse sied à la jeunesse lorsque celle-ci a l'intelligence de reconnaître qu'elle a tout à apprendre. Vous êtes mon héritier. Vous avez prouvé à maintes occasions votre vaillance. L'expérience vous a permis d'acquérir cette sagesse à laquelle je faisais allusion, savoir se taire à bon escient et parler de même.

« Point n'est besoin d'attendre ma mort pour que vous jouissiez de votre héritage et que vous receviez la responsabilité du titre et du fief. Il suffit que je m'en démette volontairement entre vos mains. Ce que j'ai fait, dans les pages ci-présentes, abdiquant en votre faveur pour tout ce que je possède en France. Vous êtes bien plus habilité que moi-même, aujourd'hui, pour remplir auprès du Roi les charges qui incombent à un grand du royaume. Vous vous embarquerez par l'un des prochains navires qui mettront à la voile. Monsieur de Saint-Castine, qui regagne la France pour lui aussi recueillir un héritage dans le Béarn, vous servira de mentor. Demandez à votre frère Cantor de vous accompagner, au moins pour la première année. Vous vous aiderez mutuellement. Choisissez aussi quelques compagnons parmi les jeunes gens de votre entourage afin de composer votre maison. J'ai en France des amis aussi fidèles que secrets, financiers, négociants, qui, alertés, mettront dès votre arrivée à votre disposition carrosses, chevaux, domestiques et bourse bien garnie.

« Vous allez mener joyeuse vie, Monsieur. Mais tout d'abord il vous faudra, au grand galop, vous présenter à Versailles pour rendre hommage au Roi.

Et devant le visage stupéfait de Florimond, il rit.

– Il est temps que vous viviez ce pourquoi vous êtes né, jeune seigneur ! Votre apprentissage fut rude, mais vous n'avez pas regimbé à forger vos armes au feu de l'adversité. Vous avez sondé le cœur cruel des hommes et, par le fruit de l'expérience, vous avez acquis une foi justifiée dans la réussite de vos desseins et une prudence qui vous évitera d'en concevoir d'insensés, de chimériques ou de mauvais.

« Je me réjouis de pouvoir nantir votre jeunesse des moyens qui permettront à vos forces neuves de donner toute leur mesure. Votre haut rang et votre richesse ajouteront au crédit que vous attire votre bonne mine. Les papillons seront nombreux à venir s'ébattre autour d'une si belle flamme. Vous apprendrez à y choisir vos amis et vos amours. Car je me réjouis aussi de mettre à la disposition de votre jeunesse la liberté de jouir des beautés et des plaisirs de la vie. Plaisirs dont vous êtes seul à savoir lesquels vous conviennent et vous enchantent de préférence. Plaisirs des sens ? De l'esprit ? De l'activité bénéfique ?

« Inutile de vous rappeler que vous ne devez user qu'avec circonspection du plaisir des « beaux duels » et ne consacrer au jeu que ce que la mode de la Cour exige... Car, ne vous leurrez pas, jeune homme, vos responsabilités seront lourdes. La restauration de vos domaines, le renouveau du Languedoc, le rôle d'ambassadeur du Nouveau Monde que vous ne cesserez jamais de tenir afin que les efforts que nous poursuivons ici au Canada comme sur nos territoires ne soient pas à la merci d'une politique indifférente. Et enfin la tâche la plus délicate et difficile, mais qui assoira votre réputation là où il faut qu'elle se fasse connaître et qu'elle s'élève : redonner de la gaieté à cette Cour dont le Roi encore jeune se laisse assombrir par le poids de l'étiquette et les remontrances de ses jésuites. Je me suis informé. Monsieur de Saint-Aignan a fait son temps comme Maître des Plaisirs du Roi. Veillez, dès que vous toucherez terre, à briguer cette charge. N'hésitez pas à intriguer et à distribuer l'or à pleines mains pour l'acquérir car vous avez toutes les qualités pour y exceller. Vous y brillerez tant et si bien que le Roi, qui a souci de ses amusements et de la beauté des divertissements qu'il offre à ses courtisans, ne pourra plus se passer de vous. Vous vivrez à la Cour. C'est là le champ de bataille de vos premiers combats...

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