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Juliette Benzoni: Felicia au soleil couchant

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Juliette Benzoni Felicia au soleil couchant

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Belle et riche héritière d’une famille de banquiers morts dans des circonstances mystérieuses, Hortense de Lauzargues a su résister au désespoir qui l’attendait dans la demeure de son oncle et déjouer les manœuvres de ce châtelain féodal. Le destin a fini par la délivrer d’un mari épousé sous la contrainte alors que son cœur et ses sens appelaient Jean de la Nuit, le sauvage meneur de loups rencontré dans les environs de Lauzargues. Fuyant une province hostile, elle a retrouvé son rang dans le Paris tumultueux et révolutionnaire de 1830, lutté pour protéger son enfant et même, aux côtés de sa vieille amie Felicia, comtesse de Morosini, défié le pouvoir. Au moment où s’ouvre le troisième volet de ses aventures, le destin d’Hortense semble menacé de toute part. Est-ce la fin d’un rêve ? Le dernier acte avant la conquête du bonheur ?

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Juliette Benzoni

Felicia au soleil couchant

Première Partie

LA FÊLURE

CHAPITRE PREMIER

VISITE À COMBERT…

La douairière de Sainte-Croix déposa trois morceaux de sucre dans sa minuscule tasse de café et fit tourner sa cuillère d’argent avec une sage lenteur. Les flammes de la cheminée arrachèrent un éclair violet à la grosse améthyste, souvenir d’un oncle évêque, dont s’ornait son annulaire gauche.

C’était l’époque de l’Avent et, fidèle à sa coutume de s’habiller aux couleurs du propre du temps liturgique, la vieille dame offrait aux regards une symphonie de velours d’une nuance épiscopale qui ne manquait pas d’allure et qui d’ailleurs seyait aussi bien à son âge qu’à ses cheveux blancs. Elle sourit à Hortense qui s’installait à ses pieds sur une petite chaise basse, et se mit à déguster son café à petites gorgées en plissant les yeux. De petites rides satisfaites étoilèrent les coins de ses paupières.

— Hmmm ! apprécia-t-elle voluptueusement, comment peut-on oser boire du café ailleurs quand, une seule fois, on en a bu chez vous ?

— Vous devriez dire chez Dauphine, dit Hortense. C’est elle qui avait appris à Clémence cet art difficile : réussir un bon café. Et chaque fois que le plateau apparaît au salon, il me semble qu’elle va entrer à sa suite, toute souriante sous son bonnet de dentelle à rubans verts, pour en réclamer sa part. C’est étrange mais j’ai toujours l’impression d’être son invitée et je n’arrive pas à me faire à l’idée que cette maison est à présent la mienne.

— C’est pour cela que vous ne changez rien ?

Le regard de M me de Sainte-Croix fit le tour du salon paisible, caressa les jolis fauteuils « à la Reine » et le canapé assorti que l’aiguille habile de M lle de Combert avait semés d’une jonchée de roses aux tons délicats ; les mêmes roses que l’on retrouvait aux embrasses des grands rideaux de toile verte. Puis il effleura la chaise longue habillée de velours du même vert et s’arrêta finalement sur le métier à tapisser dont le cadre d’acajou ancien gardait un ouvrage inachevé.

— Je n’ai pas envie de changer quoi que ce soit, dit Hortense doucement, j’aime cette maison telle qu’elle est et jusqu’au moindre détail. C’est pour moi une certaine façon de garder Dauphine en vie. Elle est là. Je la sens près de moi et cette présence m’est douce. D’ailleurs M me Soyeuse ne permettrait pas que l’on touche à son cadre, ajouta-t-elle en étendant la main pour effleurer la fourrure gris pâle de la superbe chatte qui dormait sur un coussin auprès du feu.

— Cette tapisserie inachevée est cependant bien triste. Pourquoi ne pas vous y mettre puisque vous entendez continuer Dauphine ? Toutes les châtelaines de Combert, depuis la nuit des temps, ont été d’enragées tapissières.

— J’essaierai donc mais j’ai peur de ne pas avoir le talent qu’il faut.

— Encore un peu de café ?

— Volontiers. Comme, depuis des années, je ne dors plus que trois heures par nuit, ce serait dommage de se priver pour une pareille misère.

Hortense remplit les tasses et revint à sa petite chaise. Le silence enveloppa les deux femmes, ce silence des campagnes qui n’est jamais absolu et qui est tissé, habité par les signes imperceptibles de la vie. Celui-là était fait de bien-être, de confiance et d’amitié. L’arôme du café s’y mêlait à la senteur des branches de pin et de hêtre qui brûlaient dans la cheminée et tout cela enfermait Hortense et sa vieille amie dans cette sorte de cocon protecteur que savent si bien sécréter les cœurs généreux.

Au-dehors, c’était le souffle glacé des montagnes d’Auvergne dépouillées par l’hiver de leur végétation périssable, c’était le brouillard d’eau montant des torrents, les assemblées hautaines des grands sapins noirs au bord des plateaux, les nuages bas annonçant la neige prochaine. C’était le temps des fermes et des villages refermés sur bêtes et gens, des veillées entre voisins, des menus travaux où la main, libérée du labeur des champs, se laisse aller à suivre les fantaisies de l’esprit pour créer de beaux objets, celui enfin des contes et des légendes que l’on ne se lasse pas d’écouter parce que, d’année en année, l’imagination des vieilles gens les enjolivent et les raffinent…

Hortense aimait cette période hivernale dont elle avait découvert le charme dans la grande cuisine de Lauzargues, sous le « cantou [1] » de Godivelle. Ici, à Combert, cela prenait seulement plus de grâce et de confort. Et elle attendait beaucoup de cet hiver à peine commencé parce qu’elle espérait le vivre auprès de Jean dans la tendre intimité de l’amour comblé. Elle avait imaginé leurs longs mois de solitude auprès de leur fils, le regardant s’ouvrir à la vie jour après jour, comme une fleur au printemps.

Mais les fenêtres étaient trop bien closes pour Jean de la Nuit et le salon trop douillet. La soie et le velours ne convenaient guère à un homme qui, en dépit d’une réelle culture acquise dans la solitude, n’aimait vraiment que les grands espaces, les profondes forêts et le ciel libre. Et, trois mois après le drame où s’était abîmé Lauzargues, Hortense commençait à se demander quel genre de vie Jean envisageait pour eux deux.

D’un geste décidé, la douairière abandonna sa tasse au bord d’un guéridon et demanda, du ton le plus naturel et tout à fait comme si la jeune femme avait pensé tout haut :

— Où est-il en ce moment ?

Cela répondait tellement bien aux préoccupations d’Hortense que celle-ci n’eut même pas l’idée de demander à sa vieille amie de qui elle parlait.

— Je n’en sais rien. Il n’est pas homme à se raconter, vous le savez…

— Mais est-il homme à faire votre bonheur ?

Et comme Hortense fronçait les sourcils, elle ajouta plus doucement :

— Ne croyez surtout pas que je cherche à me mêler de ce qui ne me regarde pas. L’amour est une chose sublime mais combien fragile et ceux qui n’y ont point part ont souvent tendance à se comporter envers lui en fichus maladroits. Moi, je vous aime et je voudrais vous voir heureuse. L’êtes-vous ? Là est la question…

Une telle lumière emplit alors les yeux dorés de la jeune femme que M me de Sainte-Croix retint un sourire. C’était une réponse que ce regard. Mais il s’éteignit vite : Hortense baissait les yeux et détournait la tête. Se penchant alors, la vieille dame posa sa main habillée de mitaines violettes sur celle de sa compagne.

— Je crois, dit-elle, que mon âge m’autorise à répondre moi-même et pardonnez-moi si je vous choque…

— Eh bien ?

— Je pense que si la vie se composait uniquement de nuits, vous seriez la femme la plus heureuse du monde. Allons, ne rougissez pas ! Nous sommes entre femmes et si difficile que ce soit à croire lorsque l’on me regarde à présent, sachez que j’ai connu, moi aussi, les bienheureux orages de la passion. Je sais ce que c’est d’aimer à en perdre la tête.

Hortense ne put s’empêcher de sourire. Elle n’avait aucune peine à croire sa vieille amie orfèvre en la matière car ses amours de jadis avec le vidame d’Aydit faisaient presque partie de l’anthologie des contes de la veillée. Tout le monde dans la région de Saint-Flour savait qu’autrefois, avant la Révolution, la belle Herminie de Sorange et le vidame s’étaient aimés avec une rare intensité, ce qui avait fait scandale car les deux amants, jouant à Roméo et Juliette, se retrouvaient tout simplement dans la chambre de la jeune fille, à quelques pas de celle où reposait le sévère président de Sorange. Naturellement, ils avaient été découverts et Louis d’Aydit avait dû s’enfuir en chemise pour échapper aux bâtons des valets du père outragé. Quant à Herminie, on l’avait enfermée mais elle avait réussi à s’enfuir et à rejoindre son vidame dans le vieux castel à demi écroulé où il gîtait comme un aigle solitaire aux confins de la Margeride.

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