Juliette Benzoni - Un aussi long chemin

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Paris le matin de Pâques 1143.
 Dans la troupe de pèlerins qui part vers Saint-Jacques de Compostelle, une étrange femme s'est glissée, le visage dissimulé par un voile. On dit qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On dit aussi que sa beauté est telle qu'elle a dû se défigurer pour n'avoir plus à souffrir des hommes. Elle a dix-huit ans, et de ses yeux, va tomber fou amoureux un baron batailleur et débauché, qui abandonnera pour elle, femme, château et fortune, et se mêlera au grand pèlerinage. Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, où les personnages attachants et si humains, nous entraînent au cœur d'un Moyen Age haletant, noble et populaire, en tout cas, toujours plein de chair et de vie, nous donnant, une fois de plus, un vrai bonheur de lecture et d'émotion.

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Rejetant en arrière, du poignet, la longue mèche blonde trempée de sueur qui lui retombait obstinément dans la figure, Perrine le rejoignit, tenant dans ses mains de grosses poignées d'herbes sèches et odorantes avec lesquelles elle entreprit de le frictionner de nouveau pour achever de le sécher. La peau du baron atteignit la couleur d'un homard tout juste sorti de l'eau bouillante.

Ouvrant un œil, il s'exclama :

- Cette fois, tu n'y as pas été de main morte! M'as-tu seulement laissé encore un peu de peau? Ça commence à cuire.

Le gloussement de Perrine se changea en une sorte de hennissement joyeux.

- Ce que vous êtes douillet pour un chevalier! Mais l'huile va arranger ça.

Dans une niche creusée dans le mur, elle alla prendre une petite jarre de terre. L'huile rousse et parfumée coula sur le dos rouge. Puis Perrine en enduisit ses mains et se mit à masser doucement, longuement, le grand corps abandonné devant elle. C’était un corps magnifique, aux muscles longs et durs mais dont la peau, aux endroits que n’envahissaient pas les toisons noires et dévorantes, avait des douceurs enfantines. La fille aimait ce moment de son ouvrage qui la récompensait du rude effort accompli durant le bain et qui préludait, de si troublante façon, à ce qui allait venir quand, dans un moment, dans une seconde. Hughes se retournerait et en s'étirant avec un bâillement de fauve, soupirerait :

- Continue.

Les mains chaudes et douces recommencèrent leur lent va-et-vient sur chaque muscle de la poitrine, du ventre plat, des cuisses gonflées de chair solide. Perrine haletait doucement, trempée de transpiration autant que par le brouillard chaud qui emplissait l’étuve. Elle guettait les signes avant-coureurs de l’émotion qu’elle savait si bien faire naître. Le plaisir d’amour faisait partie, découlait tout naturellement de la détente qu’apportait le bain, et le maître, Perrine le savait bien, n’en avait jamais assez.

Étalé sur sa planche, Hughes avait l’impression de flotter sur un nuage, tandis que les mains de la fille disposaient de lui à leur gré. Personne ne savait, comme elle, effacer la fatigue, insuffler une nouvelle ardeur à un corps exténué. Les yeux clos, le seigneur de Fresnoy retenait son souffle, uniquement attentif au cheminement lent mais de plus en plus précis des caresses sur sa peau. Il ne sentait même plus la blessure, encore fraîche cependant, que la lance de cet imbécile de Jean Pellicorne lui avait infligée à la cuisse lors du dernier tournoi de Saint-Quentin.

Soudain, sans même ouvrir les yeux, il leva les bras. Ses doigts rencontrèrent la toile trempée qui couvrait les épaules de Perrine et la firent glisser aisément car elle ne portait qu’une chemise largement ouverte. Elle mit à l’aider un empressement presque sauvage, tandis que les grandes paumes emprisonnaient ses seins aux mamelons durs comme des billes d’agate. Puis avec un soupir plein d’attente, elle vint se glisser contre lui pour qu’à son tour il pût disposer d’elle à son plaisir.

Trois quarts d’heure plus tard, Hughes de Fresnoy, poncé, coiffé, parfumé, rasé, à l’exception de la longue et mince moustache noire qui retombait de chaque côté de la bouche et lui donnait un peu l’air d’un Mongol, faisait son entrée dans la grande salle du donjon où l’on venait de corner l’eau.

Se sentant d’humeur aimable, il s'était vêtu avec plus de soin que d'habitude, poussé peut-être par un léger remords envers sa femme, Hermelinde, qui ne cachait pas son dégoût lorsqu'il venait à table avec des houseaux crottés et sa tunique de cuir où demeuraient, indélébiles, les traces de graisse d'armes laissées par la broigne de fer, ou même l’une des tuniques de laine ou de lin sans beaucoup d’ornements qu’il affectionnait. Enthousiasmée par les nouvelles modes apportées par la coquette reine Aliénor. Hermelinde s'efforçait de les implanter chez elle et d'y plier son époux.

S'y conformant, pour une fois. Hughes avait revêtu, sur de longues et étroites braies de lin blanc, une chemise brodée au col et un long bliaut de « velous » [1 – Velours] dont le bleu éclatant était encore relevé par de larges bandes de broderies noires et blanches ornant le bas du vêtement, les deux longues fentes de devant et de derrière et les larges manches pendantes. Mais aucune force humaine n'aurait amené Hughes à chausser les pigaches dont il jugeait parfaitement grotesques les longues pointes recourbées et, sous sa robe élégante, il portait une paire de heuses, de hautes bottes en souple cuir d'Espagne d'un beau rouge incarnat. Ses cheveux noirs soigneusement peignés et lustrés descendaient en souples volutes jusqu'à son cou puissant. Une large ceinture de cuir retenait un glaive court à la romaine.

Son entrée ainsi équipé souleva un vif intérêt chez ceux qui l'attendaient groupés auprès de la monumentale cheminée où brûlait un tronc d'arbre. Gerbert, son jeune frère qui mâchonnait un brin de paille, à demi étendu sur un banc eut un léger sifflement admiratif, assorti d’un clin d'œil amusé révélant que le jeune homme n'était pas dupe de ce grand déploiement de somptuosité. Ersende, la femme de Gerbert, sourit franchement tandis que les damoiselles qui servaient la châtelaine et sa belle-sœur baissaient les yeux et rougissaient comme si le baron leur avait fait quelque proposition déshonnête. Seule, Hermelinde, après avoir considéré un moment sans rien dire les six pieds de splendeur de son époux, fronça le nez, renifla et, le plus imprévisiblement du monde, éclata en sanglots qui jetèrent un froid sur l’assemblée.

Les damoiselles et Ersende entourèrent la châtelaine pour lui prodiguer leurs bons offices, tandis que Hughes, d’abord surpris par le curieux résultat de ses efforts vestimentaires, haussait les épaules avec agacement et rejoignait son frère.

- Qu’est-ce qu’elle a? Je suis en retard, je le sais bien, mais est-ce une raison pour fondre en larmes?

Les yeux verts de Gerbert, qui étaient sa seule ressemblance avec son frère, pétillèrent de gaieté.

- Je ne sais pas si tu l’as remarqué ou si tu le fais exprès, mais chaque fois que tu réclames la Perrine pour l’étuve, tu arrives en retard et tu fais toujours toilette comme si tu allais à un festin!

- Tous les repas, chez moi, sont des festins! grogna Hughes. Et il est normal, après le bain, d’aimer à revêtir des vêtements propres, confortables et même élégants.

- Allons, allons! Pas avec moi. Je te connais trop bien, reprit le cadet en baissant la voix. Oserais-tu jurer que tu n’as pas couché avec Perrine dans l’étuve?

- Je ne me parjurerais pas pour ça! Bien sûr que j’ai fait l’amour avec elle! De plus chaude garce, je n’en connais pas à dix lieues à la ronde.

- ... où cependant tu connais tout ce qui porte cotillon! susurra Gerbert.

Ignorant l’incidence, Hughes jeta un regard noir sur Hermelinde qui semblait reprendre peu à peu ses esprits.

- C’est une vraie femme, elle! Je n’en dirais pas autant de tout le monde.

Pourtant, quand il l’avait épousée, dix ans plus tôt, il était bien persuadé de faire le meilleur mariage possible. Il avait alors dix-huit ans et Hermelinde en avait seize. Elle était assez belle alors, d’une beauté saine et vigoureuse de fruit encore vert, mais qui promettait un bel épanouissement, et qui pouvait tenter un homme sensuel, surtout doté d’un appétit d’amour aussi vorace. Et puis elle était la fille du puissant comte de Ribemont et elle apportait, en terres et en argent, un beau douaire.

La première fois qu’Hughes l’avait vue, c’était à un tournoi donné dans les lices de Saint-Quentin, assise auprès de sa mère dans la tribune des dames. Sous une chevelure châtain clair tressée en nattes épaisses et entrelacées de fils d’or et de perles. Hermelinde montrait un visage très rose aux maxillaires puissants, mais où la bouche, très rouge, saignait comme une blessure. Les yeux, gris et brumeux, étaient alors apparus au jeune homme pleins de mystère, d’un mystère presque aussi attirant que les seins durs et pointus qui tendaient la soie de sa robe à longs plis.

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