«C’est le signal convenu, dit Mony, dans quelques instants nous passerons la frontière. Il faut, j’ai juré, tirer un coup, moitié en France, moitié en Allemagne. Enfile la morte.»
Mony, vit bandant, se rua sur Estelle qui, les cuisses écartées, le reçut dans son con brûlant en criant:
«Mets le jusqu’au fond, tiens!… tiens…»
Les saccades de son cul avaient quelque chose de démoniaque, sa bouche laissait couler une bave qui se mêlant avec le fard, dégoulinait infecte sur le menton et la poitrine; Mony lui mit sa langue dans la bouche et lui enfonça le manche de la brosse dans le trou du cul. Sous l’effet de cette nouvelle volupté, elle mordit si violemment la langue de Mony qu’il dut la pincer jusqu’au sang pour la faire lâcher.
Pendant ce temps, Cornaboeux avait retourné le cadavre de Mariette dont la face violette était épouvantable. Il écarta les fesses et fit péniblement entrer son énorme vit dans l’ouverture sodomique. Alors il donna libre cours à sa férocité naturelle. Ses mains arrachèrent touffes par touffes les cheveux blonds de la morte. Ses dents déchirèrent le dos d’une blancheur polaire, et le sang vermeil qui jaillit, vite coagulé, avait l’air d’être étalé sur de la neige. Un peu avant la jouissance, il introduisit sa main dans la vulve encore tiède et y faisant entrer tout son bras, il se mit à tirer les boyaux de la malheureuse femme de chambre. Au moment de la jouissance, il avait déjà tiré deux mètres d’entrailles et s’en était entouré la taille comme d’une ceinture de sauvetage. Il déchargea en vomissant son repas tant à cause des trépidations du train qu’à cause des émotions qu’il avait ressenties. Mony venait de décharger et regardait avec stupéfaction son valet de chambre hoqueter affreusement en dégueulant sur le cadavre lamentable. Parmi les cheveux sanglants, les boyaux et le sang se mêlaient au dégueulis.
«Porc infâme, s’écria le prince, le viol de cette fille morte que tu devais épouser selon ma promesse pèsera lourd sur toi dans la vallée de Josaphat. Si je ne t’aimais pas tant je te tuerais comme un chien.»
Cornaboeux se leva sanglant en refoulant les derniers hoquets de sa dégueulade. Il désigna Estelle dont les yeux dilatés contemplaient avec horreur le spectacle immonde:
«C’est elle qui est cause de tout, déclara-t-il.
– Ne sois pas cruel, dit Mony, elle t’a donné l’occasion de satisfaire tes goûts de nécrophile.»
Et comme on passait sur un pont, le prince se mit à la portière pour contempler le panorama romantique du Rhin qui déployait ses splendeurs verdoyantes et se déroulait en larges méandres jusqu’à l’horizon. Il était quatre heures du matin, des vaches paissaient dans les prés, des enfants dansaient déjà sous des tilleuls germaniques. Une musique de fifres, monotone et mortuaire, annonçait la présence d’un régiment prussien et la mélopée se mêlait tristement au bruit de ferraille du pont et à l’accompagnement sourd du train en marche. Des villages heureux animaient les rives dominées par les burgs centenaires et les vignes rhénanes étalaient à l’infini leur mosaïque régulière et précieuse. Quand Mony se retourna, il vit le sinistre Cornaboeux assis sur le visage d’Estelle. Son cul de colosse couvrait la face de l’actrice. Il avait chié et la merde infecte et molle tombait de tous côtés. Il tenait un énorme couteau et en labourait le ventre palpitant. Le corps de l’actrice avait des soubresauts brefs.
«Attends, dit Mony, reste assis.»
Et, se couchant sur la mourante, il fit entrer son vit bandant dans le con moribond. Il jouit ainsi des derniers spasmes de l’assassinée, dont les dernières douleurs durent être affreuses, et il trempa ses bras dans le sang chaud qui jaillissait du ventre. Quand il eut déchargé, l’actrice ne remuait plus. Elle était raide et ses yeux révulsés étaient pleins de merde.
«Maintenant, dit Cornaboeux, il faut se tirer des pieds.»
Ils se nettoyèrent et s’habillèrent. Il était six heures du matin. Ils enjambèrent la portière, et courageusement se couchèrent en long sur le marchepied du train lancé à toute vitesse. Puis, à un signal de Cornaboeux, ils se laissèrent doucement tomber sur le ballast de la voie. Ils se relevèrent un peu étourdis, mais sans aucun mal, et saluèrent d’un geste délibéré le train qui déjà se rapetissait en s’éloignant.
«Il était temps!» dit Mony.
Ils gagnèrent la première ville, s’y reposèrent deux jours, puis reprirent le train pour Bucarest.
Le double assassinat dans l’Orient-Express alimenta les journaux pendant six mois. On ne trouva pas les assassins et le crime fut mis au compte de Jack l’Éventreur, qui a bon dos.
À Bucarest, Mony recueillit l’héritage du vice-consul de Serbie. Ses relations avec la colonie serbe firent qu’il reçut, un soir, une invitation à passer la soirée chez Natacha Kolowitch, la femme du colonel emprisonné pour son hostilité contre la dynastie des Obrenovitch.
Mony et Cornaboeux arrivèrent vers huit heures du soir. La belle Natacha était dans un salon tendu de noir, éclairé par des cierges jaunes et décoré de tibias et de têtes de morts:
«Prince Vibescu, dit la dame, vous allez assister à une séance secrète du comité anti-dynastique de Serbie. On votera, sans doute, ce soir, la mort de l’infâme Alexandre et de sa putain d’épouse, Draga Machine; il s’agit de rétablir le roi Pierre Karageorgevitch sur le trône de ses ancêtres. Si vous révélez ce que vous verrez et entendrez, une main invisible vous tuera, où que vous soyez.»
Mony et Cornaboeux s’inclinèrent. Les conjurés arrivèrent un par un. André Bar, le journaliste parisien, était l’âme du complot. Il arriva, funèbre, enveloppé dans une cape à l’espagnole.
Les conjurés se mirent nus et la belle Natacha montra sa nudité merveilleuse. Son cul resplendissait et son ventre disparaissait sous une toison noire et frisée qui montait jusqu’au nombril.
Elle se coucha sur une table couverte d’un drap noir. Un pope entra vêtu d’habits sacerdotaux, il disposa les vases sacrés et commença à dire la messe sur le ventre de Natacha. Mony se trouvait près de Natacha, elle lui saisit le vit et commença à le sucer pendant que la messe se déroulait. Cornaboeux s’était jeté sur André Bar et l’enculait tandis que celui-ci disait lyriquement:
«Je le jure par cet énorme vit qui me réjouit jusqu’au fond de l’âme, la dynastie des Obrenovitch doit s’éteindre avant peu. Pousse, Cornaboeux, ton enculade me fait bander.»
Se plaçant derrière Mony, il l’encula tandis que celui-ci déchargeait son foutre dans la bouche de la belle Natacha. À cet aspect, tous les conjurés s’enculèrent frénétiquement. Ce n’était, dans la salle, que culs nerveux d’hommes emmanchés de vits formidables.
Le pope se fit branler deux fois par Natacha et son foutre ecclésiastique s’étalait sur le corps de la belle colonelle.
«Qu’on amène les époux,» s’écria le pope.
On introduisit un couple étrange: un petit garçon de dix ans en habit, le chapeau sous le bras, accompagné d’une petite fille ravissante qui n’avait pas plus de huit ans; elle était vêtue en mariée, son vêtement de satin blanc était orné de bouquets de fleurs d’oranger.
Le pope lui fit un discours et les maria par l’échange de l’anneau. Ensuite, on les engagea à forniquer. Le petit garçon tira une quéquette pareille à un petit doigt et la nouvelle mariée retroussant ses jupons à falbalas montra ses petites cuisses blanches en haut desquelles bayait une petite fente imberbe et rose comme l’intérieur du bec ouvert d’un geai qui vient de naître. Un silence religieux planait sur l’assemblée.
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