Guillaume Apollinaire - Les Onze Mille Verges ou les amours d’un hospodar

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Les Onze Mille Verges ou les amours d’un hospodar: краткое содержание, описание и аннотация

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«Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens!» Tel est le serment que le prince Mony Vibescu, hospodar héréditaire de Roumanie, a fait à Culculine d'Ancône.De Paris à Port Arthur, en passant par Bucarest, en sleeping-car, sur les champs de bataille ou dans les bordels, à la poursuite de la belle Culculine, le fougueux prince Mony va tenter de tenir parole. Mais le chemin de la passion est pavé d'étonnantes perversités, et le prince, sans cesse détourné de son but par diverses tentations, devra subir le châtiment.Il fallait bien l'humour raffiné d'un Apollinaire pour raconter cette histoire démesurément obscène tout au long de laquelle se succèdent les scènes les plus énormes de pédérastie, de saphisme, de vampirisme ou de scatomanie…

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Le petit garçon s’efforça d’enfiler la petite fille. Comme il ne pouvait y parvenir, on le déculotta et pour l’exciter, Mony le fessa gentiment, tandis que Natacha du bout de la langue lui titillait son petit gland et les couillettes. Le petit garçon commença à bander et put ainsi dépuceler la petite fille. Quand ils se furent escrimés pendant dix minutes, on les sépara et Cornaboeux saisissant le petit garçon lui défonça le fondement au moyen de son braquemart puissant. Mony ne put tenir contre son envie de baiser la petite fille. Il la saisit, la mit à cheval sur ses cuisses et lui enfonça dans son minuscule vagin son bâton vivant. Les deux enfants poussaient des cris effroyables et le sang coulait autour des vits de Mony et de Cornaboeux.

Ensuite on plaça la petite fille sur Natacha et le pope qui venait de terminer sa messe lui releva ses jupes et se mit à fesser son petit cul blanc et charmant. Natacha se releva alors et, enfourchant André Bar assis dans son fauteuil, elle se pénétra de l’énorme et du conjuré. Ils commencèrent une vigoureuse Saint-Georges, comme disent les Anglais.

Le petit garçon, à genoux devant Cornaboeux, lui pompait le dard en pleurant à chaudes larmes. Mony enculait la petite fille qui se débattait comme un lapin qu’on va égorger. Les autres conjurés s’enculaient avec des mines effroyables. Ensuite Natacha se leva et se retournant tendit son cul à tous les conjurés qui vinrent le baiser à tour de rôle. À ce moment, on fit entrer une nourrice à visage de madone et dont les énormes nénés étaient gonflés d’un lait généreux. On la fit mettre à quatre pattes et le pop se mit à la traire, comme une vache, dans les vases sacrés. Mony enculait la nourrice dont le cul d’une blancheur resplendissante était tendu à craquer. On fit pisser la petite fille de façon à remplir les calices. Les conjurés communièrent alors sous les espèces du lait et du pipi.

Puis saisissant des tibias, ils jurèrent la mort d’Alexandre Obrénovitch et de sa femme Draga Machine.

La soirée se termina d’une façon infâme. On fit monter de vieilles femmes dont la plus jeune avait soixante quatorze ans et les conjurés les baisèrent de toutes les manières. Mony et Cornaboeux se retirèrent dégoûtés vers trois heures du matin. Rentré chez lui, le prince se mit à poil et tendit son beau cul au cruel Cornaboeux qui l’encula huit fois de suite sans déculer. Ils appelaient ses séances quotidiennes: leur jouissette pénétrante.

Pendant quelques temps Mony mena cette vie monotone à Bucarest. Le roi de Serbie et sa femme furent assassinés à Belgrade. Leur meurtre appartient à l’histoire et il a déjà été diversement jugé. La guerre entre le Japon et la Russie éclata ensuite.

Un matin, le prince Mony Vibescu, tout nu et beau comme l’Apollon du Belvédère, faisait 69 avec Cornaboeux. Tous deux suçaient goulûment leurs sucres d’orge respectifs et soupesaient avec volupté des rouleaux qui n’avaient rien à voir avec ceux des phonographes. Ils déchargèrent simultanément et le prince avait la bouche pleine de foutre lorsqu’un valet de chambre anglais et fort correct entra, tendant une lettre sur un plateau de vermeil.

La lettre annonçait au prince Vibescu qu’il était nommé lieutenant en Russie, à titre étranger, dans l’armée du général Kouropatkine.

Le prince et Cornaboeux manifestèrent leur enthousiasme par des enculades réciproques. Ils s’équipèrent ensuite avant de rejoindre leur corps d’armée.

«La guerre, ça me va, déclara Cornaboeux, et les culs des Japonais doivent être savoureux.

– Les cons des japonaises sont certainement délectables, ajouta le prince en tortillant sa moustache.»

V

«Son Excellence le général Kokodryoff ne peut recevoir en ce moment. Il trempe sa mouillette dans son œuf à la coque.

– Mais, répondit Mony au concierge, je suis son officier d’ordonnance. Vous autres, Pétropolitains, vous êtes ridicules avec vos suspections continuelles… Vous voyez mon uniforme! On m’a appelé à Saint-Pétersbourg, ce n’était pas, je suppose, dans le but de m’y faire subir les rebuffades des portiers?

– Montrez-moi vos papiers! dit le cerbère, un Tatar colossal.

– Voilà!» prononça sèchement le prince en mettant son revolver sous le nez du pipelet terrifié qui s’inclina pour laisser passer l’officier.

Mony monta rapidement (en faisant sonner ses éperons) au premier étage du palais du général prince Kokodryoff avec lequel il devait partir pour l’Extrême-Orient. Tout était désert et Mony, qui n’avait vu son général que la veille chez le Tsar, s’étonnait de cette réception. Le général lui avait pourtant donné rendez-vous et c’était l’heure exacte qui avait été fixée.

Mony ouvrit une porte et pénétra dans un grand salon désert et sombre qu’il traversa en murmurant:

«Ma foi, tant pis, le vin est tiré, il faut le boire. Continuons nos investigations.»

Il ouvrit une nouvelle porte qui se referma d’elle-même sur lui. Il se trouva dans une pièce plus obscure encore que la précédente.

Une voix douce de femme dit en français:

«Fédor, est-ce toi?

– Oui, c’est moi, mon amour!» dit à voix basse, mais résolument, Mony dont le cœur battait à se rompre.

Il s’avança rapidement du côté d’où venait la voix et trouva un lit. Une femme était couchée dessus tout habillée. Elle étreignit Mony passionnément en lui dardant sa langue dans la bouche. Celui-ci répondait à ses caresses. Il lui releva les jupes. Elle écarta les cuisses. Ses jambes étaient nues et un parfum délicieux de verveine émanait de sa peau satinée, mêlé aux effluves de l’ odor di femina . Son con où Mony portait la main était humide. Elle murmurait:

«Baisons… Je n’en peux plus… Méchant, voilà huit jours que tu n’es pas venu.»

Mais Mony, au lieu de répondre, avait sorti sa pine menaçante et, tout armé, il monta sur le lit et fit entrer son braquemart en colère dans la fente poilue de l’inconnue qui aussitôt agita les fesses en disant:

«Entre bien… Tu me fais jouir…»

En même temps elle porta sa main au bas du membre qui la fêtait et se mit à tâter ces deux petites boules qui servent d’appendages et que l’on appelle testicules, non pas, comme on le dit communément, parce qu’elles servent de témoins à la consommation de l’acte amoureux, mais plutôt parce qu’elles sont les petites têtes qui recèlent la matière cervicale qui jaillit de la mentule ou petite intelligence, de même que la tête contient la cervelle qui est le siège de toutes les fonctions mentales. La main de l’inconnue tâtait soigneusement les couilles de Mony. Tout à coup, elle poussa un cri, et d’un coup de cul, elle délogea son fouteur:

«Vous me trompez. Monsieur, mon amant en a trois.»

Elle sauta du lit, tourna un bouton d’électricité et la lumière fut. La pièce était simplement meublée: un lit, des chaises, une table, une toilette, un poêle. Quelques photographies étaient sur la table et l’une représentait un officier à l’air brutal, vêtu de l’uniforme du régiment de Préobrajenski.

L’inconnue était grande. Ses beaux cheveux châtains étaient un peu en désordre. Son corsage ouvert montrait une poitrine rebondie, formée par des seins blancs veinés de bleu qui reposaient douillettement dans un nid de dentelle. Ses jupons étaient chastement baissés. Debout, le visage exprimant à la fois la colère et la stupéfaction, elle se tenait devant Mony qui était assis sur le lit, la pine en l’air et les mains croisées sur la poignée de son sabre:

«Monsieur, dit la jeune femme, votre insolence est digne du pays que vous servez. Jamais un Français n’aurait eu la goujaterie de profiter comme vous d’une circonstance aussi imprévue. Sortez, je vous le commande.

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