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Claude Seignolle: Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

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Claude Seignolle Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels: краткое содержание, описание и аннотация

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Les portes de l'enfer sont béantes ! Le regard que Claude Seignolle promène sur le monde — mais est-ce bien notre monde ? — nous livre, nue jusqu'à l'os, la réalité quotidienne. Là où nous ne voyons qu'un fiacre, un vieux paysan et un oiseau, il révèle l' « ouvrier de la mort » mené par les chevaux sinistres de la nuit ; lou Siblaire avec ses appeaux maléfiques et le mystérieux Hupeur qu'il ne faut pas, qu'il ne faut jamais tuer... Claude Seignolle est un voyant dont les oeuvres nous aident, nous simples mortels, à basculer sans encombre dans l' « autre » univers. Mais dès que le pas est franchi, dès que nous sommes de l'autre côté du miroir, entre le château de Tiburiac et l'auberge de Larzac, il nous devient presque impossible de rejeter la hantise de ce monde cruel et tendre de la grande nuit.

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Je me rappellerai toujours. Le père se redressa de toute sa grandeur et frotta vite ses mains, dessus-dedans, à ses côtés de pantalon, ainsi qu’il faisait pour les rendre moins sales à l’occasion d’une visite qui avait de l’importance. Ensuite, il tendit les bras vers… personne, puisque la cour restait vide.

Et, après un « Bonjour, mon Pierre ! » qui était sonnant comme d’un bonheur qu’on lui aurait fait en venant là, voilà qu’il se mit à parler à celui qui ne se trouvait pas là, ému au point de dire beaucoup de mots, lui qui n’en sortait jamais trois à la suite. Si bien qu’il ne fit plus attention au caractère hargneux de ce maudit cheval qui, rendu à lui-même, recommençait à riper des fers.

— Attends, mon Pierre, qu’il disait, reste là-bas, attends un peu que je finisse ça et je suis à toi…

Le rouquin regardait béat et cherchait à voir ce quelqu’un qu’on ne voyait pas. Peut-être bien même qu’il pensa que le maréchal avait reçu un coup de soleil sur la tête ! Moi, je croyais que le père s’amusait pour la première fois de sa vie à faire une niche à l’autre. Mais, lorsqu’il se retourna vers nous, je lui vis un regard émerveillé et si près des larmes de joie, que je les aurais pleurées à sa place tellement il en avait envie, mais ne les voulait pas devant nous.

Il continuait doucement des « Attends-moi… Attends, j’arrive…» en balançant la tête d’un côté à l’autre, comme quelqu’un qui a crainte qu’on le quitte. Et je me souviens que, tout de même, il s’essuya les paupières en cherchant à apercevoir la mère qui lavait le carrelage de la salle, lui criant :

— Rosick… Rosick… Il est revenu !… Il est là !…

Mais le rouquin et moi, on ne trouva pas le temps de lui demander ce qui le prenait, la suite se passa aussitôt et si rapidement qu’on crut l’avoir rêvée… Le père se penchait sur un des sabots de derrière, sans prendre de précautions, quand le cheval le lui flanqua en plein dans la poitrine, l’écrasant contre le mur de la forge.

Le malheureux resta un instant comme cloué à la pierre, les yeux tendus à lui sortir des trous, puis il s’écroula en rendant son sang plein la bouche. Après trois, quatre mouvements des lèvres pour essayer de crier, il s’arrêta de souffler et rendit l’âme, plié à terre.

Mais je garde un souvenir encore plus triste de la fois d’après, puisque les choses arrivèrent presque de pareille façon.

La mère, qui se tuait à travailler pour nous faire grandir tous les quatre, finit par attraper un mal dans le ventre, si bien que la voilà au lit sans pouvoir nous nourrir. Même que c’est de ce temps-là qu’on a vu mes frères mousses à Douarnenez, et que la mère se mit à se faire du mauvais sang en plus pour François, notre aîné, le premier à son cœur, parti loin dans les mers chaudes, sur un lent glaneur d’épices.

Moi, j’avais juste l’âge d’aider. Aussi, avant de me fixer chez les Guillermic, j’allais, là, chez les Ropertz, là-bas chez les Lhostis, ou chez les Le Goff, et je ramenais de quoi nous avancer un peu plus loin dans la vie. Et, surtout, pour payer les frais de toutes sortes de potions que le docteur lui faisait avaler sans peut-être savoir laquelle était la bonne.

Les gens du voisinage venaient bien un petit moment dans la journée pour causer et la consoler, disant que c’était rien et que le Bon Dieu, qui avait plus d’un tour dans son Ciel, guérissait les siens au moment où ils s’y attendaient le moins. Seulement, la nuit tombée, plus personne ne se serait risqué à venir à la maison, à croire qu’avec le noir la malheureuse se changeait en épouvantail.

Ma foi, je ne leur donnais pas tort, vu que ma pauvre mère avait tant dépéri qu’elle aurait fait moins peur, morte dans un cercueil, que là, vivante sur son lit, à grelotter faute de chair.

Et voilà qu’un soir, alors que je venais de souffler la lampe et de me coucher pas loin d’elle sur le matelas posé par terre, je l’entendis se remuer vivement et m’appeler.

Je me levai aussitôt dans le noir.

— Yvon… Yvon, qu’elle me disait, impatiente, remets vite la lumière et va ouvrir la porte… Tu n’entends donc pas qu’on frappe !

On n’avait pas frappé, je vous l’assure ; j’aurais entendu puisque je ne dormais pas. Mais, comme la mère risquait d’épuiser son reste de santé à me répéter encore la même chose, je rallumai la lampe et me dépêchai d’aller tirer grande ouverte la porte pour bien lui montrer que personne ne se trouvait là.

Évidemment le seuil était vide. Sans doute qu’elle avait entendu le bruit de quelque morceau de bois tombé au grenier par la faute des rats.

Je me retournai vers elle et allai lui dire :

— Tu vois bien que c’est pas vrai… quand je la vis s’asseoir sur sa couche et jeter un vaillant :

— Ah… c’était donc toi, François ! tout en cherchant à repeigner avec ses doigts ses cheveux qu’elle avait très longs et tout mêlés.

Et je vous jure que son regard suivait vraiment quelqu’un d’invisible qui s’approchait lentement jusqu’à son lit, au point que, d’émotion, ça lui remettait du rose de vie sur les joues.

— Comme tu es fatigué, qu’elle disait en le plaignant, attends, je vais me lever pour toi…

Moi, j’avais tellement peur que je devais trembler des dents sans m’en rendre compte. On n’entendait aucun bruit dans la pièce, pas même un craquement, alors que la mère fixait droit devant elle, vers rien de rien.

Soudain, une violente douleur la rallongea dans la pâleur de son mal et elle se trouva aussitôt reprise par des souffrances comme elle n’en avait encore jamais autant gémi. Mais elle réussit à regagner un peu de paix pour dire :

— C’était rien, mon François, t’inquiète pas, ça va pas durer.

Et je vis bien qu’elle se forçait au martyre afin de sourire. Je me précipitai pour lui prendre les mains et lui donner tout mon courage, mais elle passa au moment où je la touchais. Sur une flamme de contentement, ses yeux s’arrêtèrent de voir et son menton se mit à pendre bas, contre son cou.

* * *

Voilà tout ce qui me revient par la tête, pendant que je fourche les javelles aux Guillermic pour les dresser à bout de manche jusqu’à la gueule de la batteuse. Et, si je suis chagrin, ce doit être aussi la faute de ces poussières de balle d’avoine qui font un nuage à vous saouler d’idées noires. En plus, elles vous piquent partout et la sueur les garde collées à la peau, même que j’ai été obligé de tirer ma chemise hors de mon pantalon pour que ça me gratte moins.

On ne chôme pas, Ludo et moi, vu que la batteuse a toujours de l’appétit. Pour lui couper la faim, il faudrait arrêter la machine à vapeur qui roule et fait claquer cette longue courroie de cuir, sans jamais lui trouver la queue, là, juste derrière nous.

Tiens, si je suis vraiment triste, c’est surtout parce que Catherine ne peut pas me faire « oui » quand je lui demande qu’on se mette ensemble pour la vie, à avoir des enfants et gagner pour nous autres seulement. Mais, c’est son père, ce vieux sauvage de Cornic, qui lui défend d’être mienne. Il croit, ce grippe-sou, que je guigne ses écus, alors que c’est sa Catherine sans rien qu’il me faut. Il a été jusqu’à me menacer des gendarmes, entendu que sa fille n’arrête pas de pleurer après moi, à croire, qu’il dit, que je lui ai fait boire une tisane d’envoûtement. Il menace que ça ne peut pas durer et que si je n’arrête pas tout de suite de l’empoisonner, il me fera goûter à la prison !

La prison ! Mais on n’enferme pas les gens pour cause de trop s’aimer ! Et puis, si on nous sépare comme ça, il l’entendra pleurer encore plus. Elle est capable de demander un autre cachot pour elle afin qu’on soit égaux dans le malheur.

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