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Claude Seignolle: Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

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Claude Seignolle Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels: краткое содержание, описание и аннотация

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Les portes de l'enfer sont béantes ! Le regard que Claude Seignolle promène sur le monde — mais est-ce bien notre monde ? — nous livre, nue jusqu'à l'os, la réalité quotidienne. Là où nous ne voyons qu'un fiacre, un vieux paysan et un oiseau, il révèle l' « ouvrier de la mort » mené par les chevaux sinistres de la nuit ; lou Siblaire avec ses appeaux maléfiques et le mystérieux Hupeur qu'il ne faut pas, qu'il ne faut jamais tuer... Claude Seignolle est un voyant dont les oeuvres nous aident, nous simples mortels, à basculer sans encombre dans l' « autre » univers. Mais dès que le pas est franchi, dès que nous sommes de l'autre côté du miroir, entre le château de Tiburiac et l'auberge de Larzac, il nous devient presque impossible de rejeter la hantise de ce monde cruel et tendre de la grande nuit.

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Ils se lamentaient ou priaient sur un ton lugubre, résignés à toutes les adversités. Moi, j’errais dans le désespoir le plus atroce, celui qui étreint les âmes vaillantes capables de lutter mais brisées par l’inconnu infernal.

Nous passâmes la nuit face au feu ronflant, tisonné par l’un ou l’autre plus qu’il n’était nécessaire. Nous nous regardions à la dérobée, avivant ainsi, réciproquement, notre angoisse. Nous n’aurions pu dormir. Il fallait que nous nous sentions tous trois vivants entre vivants. Le moindre bruit extérieur nous tournait subitement la tête vers la porte verrouillée et nous la fixions aussitôt, avec une telle attention que la moindre glissée de bûche nous faisait alors sursauter.

Le jour enfin revenu, délivré par le premier rayon du soleil et comme débarrassé d’une épaisse camisole noire, je quittai ces gens, toujours hébétés de nuit, que je jugeais responsables de mon inaction nocturne.

Je repris ma route. La marche, ainsi qu’une vivifiante senteur d’humus, allégea mon esprit et me confirma dans ma résurrection. Mais les paroles d’Hervé Lenn, l’ Ankou, revinrent bientôt en moi, pesantes tel un glas.

III

J’arrivai au manoir de Kerentran, harassé. En apprenant que j’étais venu à pied, les parents de Joceline doutèrent de mon bon sens : n’avaient-ils pas envoyé une rapide calèche à Landivisiau pour me prendre au train du matin ? Je sus faire oublier ma conduite sous le couvert d’un malentendu, et ne mentis qu’à moitié en avouant qu’une confusion d’horaire m’avait fait arriver la veille et, me croyant plus vaillant marcheur, j’avais pris la route avant l’aube.

Enfin, Joceline m’apparut, gracile et pâle, s’immobilisant à la porte du salon, arrêtée au seuil de nos retrouvailles ; belle de cette distinction qui accentuait les multiples charmes de son être et la fit soudain seule présente à mes yeux. Saisi d’une trop forte joie, je baissai la tête.

Alors, brisant sa réserve, oubliant les siens qui purent ainsi juger de l’intensité de ses sentiments, elle vint à moi, d’un élan. Je la reçus dans mes bras pour la protéger déjà.

Ses parents se retirèrent sans bruit et le léger claquement de la porte refermée nous lia encore plus l’un à l’autre.

— Vous !… c’est vous ! me dit-elle, éperdue, avec tant de regards expressifs que j’y pouvais lire, non seulement ce qu’avaient été pour elle ces semaines de séparation et les dernières heures de son attente, mais également ce que seraient nos années à venir ; toutes celles qu’elle désirait me consacrer, instant après instant ; sa vie entière… Sa vie !

Devant cette aveugle confiance en l’avenir et sa généreuse innocence, je me retournai pour lui cacher mon chagrin. Elle me demanda de la regarder dans les yeux. Je le fis et me forçai à sourire. Elle crut à une grande lassitude et, pour la chasser, m’offrit un baiser, riche de toute son attente.

* * *

Après le déjeuner, où les attentions de chacun firent déjà de moi le fils de la maison, je repris espoir et volonté. Puisque je connaissais le projet de l’ Ankou et que j’étais fort de ce secret, je pouvais aisément le berner. Ne disposais-je pas de deux jours pour éloigner Joceline du manoir familial et de cette maudite région battue par les chevaux de la nuit ? J’allais l’enlever à sa Bretagne, fief sournois soumis à une archaïque façon de moissonner les humains, et où la Mort besognait encore comme aux temps primitifs. Cette coutume ne pouvait s’étendre hors des limites du pays celtique ; Hervé Lenn était l’ Ankou de ce canton du Finistère et non de la France entière ! Ma décision fut vite prise.

Servi par l’attachement aveugle de Joceline et espérant la confiance de ses parents, que je m’étais gardé d’alarmer en leur révélant l’incroyable fatalité à laquelle j’étais peut-être stupide de croire, je leur fis part de mon impatient désir de présenter ma future femme à ma mère. Si chacun y consentait, nous partirions le soir même.

M. de Kerentran, formé aux habitudes strictes de la vieille noblesse provinciale, se redressa, stupéfait par mon audace. Il s’apprêtait à me remettre dans ma position de prétendant encore au premier stade de ses prétentions, lorsque sa femme, qui savait le cœur des mères et pensa à celui de la mienne, le calma d’un regard qui appelait l’indulgence et la compréhension.

Étonnée par ma demande, inattendue pour elle puisque nous avions depuis longtemps fait d’autres projets qui devaient me tenir une semaine à Kerentran, Joceline n’osa fléchir son père. Mais quand, après maintes promesses, celui-ci accepta enfin, contre son gré, elle ne put retenir un joyeux battement de mains, telle un enfant à qui on offre un plaisir inattendu.

À ce moment-là, on dut juger ma joie bien grise, car je m'assombris en pensant que, dorénavant, son destin irait selon mes forces.

IV

Le lendemain nous étions à Paris et, de savoir Joceline écartée de la route des hommes de la Mort aurait pu atténuer ma vigilance, mais je ne pouvais m’accorder le droit à la sérénité qu’après l’achèvement de la fatidique nuit, celle qui venait. Je n’étais plus paralysé par un stérile accablement. Mon esprit cherchait et pesait chaque manœuvre ou chaque subterfuge capables de faire échec au destin.

La solution la plus efficace me fut apportée, et offerte, par un intime à qui je laissai entendre mon souci d’avoir à cacher, d’un mari jaloux et au courant de sa liaison avec moi, une amie chère. L’époux en question nous avait fait prendre en filature par tout ce que la capitale comptait de curieux professionnels. Il ne nous était même plus possible de traverser une rue sans être suivis, et nous risquions d’être surpris où que nous nous cachions. La nuit la plus importante devait être la prochaine, définitive par la décision que j’attendais ensuite de mon amante, lasse d’une telle vie et à qui je voulais prouver qu’il existait un Paradis accessible.

Le fil était gros, mais je sus mettre tant de conviction dans mes paroles qu’aussitôt j’eus en main la clef de la garçonnière la plus secrète, au dernier étage de l’immeuble le plus discret de l’île Saint-Louis. Là, un oiseau n’aurait pu reconnaître une fenêtre. Chaque issue extérieure avait l’apparence du mur dans lequel elle était percée, et son propriétaire lui-même se demandait parfois, lorsqu’il arrivait devant sa porte, astucieusement dissimulée dans la décoration du palier, si celle-ci existait réellement.

Nous dînâmes très tôt chez ma mère qui adopta tout de suite Joceline et ne me cacha pas sa joie de me voir enfin attaché à celle qu’elle espérait. La nuit arrivant, je prétextai être en retard à un rendez-vous ; des amis nous attendaient. Et je me montrai si impatient que ma mère se méprit sur mes intentions, redoutant un de mes subits excès amoureux, susceptible de détruire la belle confiance de ma jeune fiancée. En cherchant à nous retenir, elle croyait défendre mon bonheur.

Je dus arracher Joceline aux attentions maternelles et, inquiet, je la contraignis pour la première fois à mon autorité.

L’ayant précipitamment fait monter dans un fiacre, je fouettai l’ardeur du cocher par un généreux pourboire. Assise, raide de stupeur, elle me dévisagea, s’efforçant de comprendre mon attitude, et lorsqu’elle m’en demanda les raisons, je grognai une vague réponse agacée qui fit briller ses yeux de larmes retenues.

J’aurais voulu la serrer contre moi, la consoler et tout lui expliquer, mais, ne voulant pas trahir mon angoisse, je m’imposais le silence. J’avais hâte, cette dure épreuve passée, de lui révéler les motifs de mon comportement et de la voir à nouveau sourire, pour me pardonner avec la douceur que je lui connaissais.

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