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Claude Seignolle: Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

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Claude Seignolle Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels: краткое содержание, описание и аннотация

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Les portes de l'enfer sont béantes ! Le regard que Claude Seignolle promène sur le monde — mais est-ce bien notre monde ? — nous livre, nue jusqu'à l'os, la réalité quotidienne. Là où nous ne voyons qu'un fiacre, un vieux paysan et un oiseau, il révèle l' « ouvrier de la mort » mené par les chevaux sinistres de la nuit ; lou Siblaire avec ses appeaux maléfiques et le mystérieux Hupeur qu'il ne faut pas, qu'il ne faut jamais tuer... Claude Seignolle est un voyant dont les oeuvres nous aident, nous simples mortels, à basculer sans encombre dans l' « autre » univers. Mais dès que le pas est franchi, dès que nous sommes de l'autre côté du miroir, entre le château de Tiburiac et l'auberge de Larzac, il nous devient presque impossible de rejeter la hantise de ce monde cruel et tendre de la grande nuit.

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L’immeuble où nous nous rendîmes donnait sur une rue étroite. Sombre dans le sombre, perdu parmi d’autres façades, c’était un secret de pierres au milieu d’un amoncellement de pierres : l’île Saint-Louis, elle-même au cœur d’un massif d’autres pierres : Paris. Le cocher passa plusieurs fois devant sans le remarquer et dut le chercher longtemps. Il n’était même pas nécessaire que je fisse sauter les six ponts de l’île pour nous trouver isolés du monde. Bien malin Hervé Lenn, l’ Ankou de Plouzenedé si, venant là après avoir abattu cent lieues, il pouvait y retrouver la discrète et furtive demoiselle de Kerentran.

Une fois montés, je crus d’abord m’être trompé d’étage, et j’épuisai presque toutes mes allumettes pour découvrir la fente de la serrure. Surprise et inquiète, Joceline ne voulut pas entrer. Je la tirai, refermai la porte sur nous, l’éprouvant aussitôt d’une violente poussée. Elle était solide comme la dalle d’un tombeau.

Je voulais la force du noir avec nous, aussi me gardai-je d’allumer la moindre lampe, et ma douce fiancée, se croyant livrée à une brute d’homme ne put retenir de timides sanglots. Prise dans mes bras, elle m’échappa, buta contre un meuble invisible et tomba à terre avec un léger cri.

Malgré la tension de tout mon être, mobilisée pour l’ultime lutte, je la consolai par les mots les plus doux que je pus trouver. Elle accepta de venir s’asseoir sur un canapé que j’avais trouvé en tâtonnant et, tremblante d’un émoi encore jamais ressenti, me donna enfin sa main.

Son émotion cessant, je lui offris mon épaule pour qu’elle y posât sa tête, et l’assoupis avec un baiser de quiétude.

* * *

La nuit coulait, emportant une à une les heures redoutées. Combien en restait-il avant le jour ? « Une ou deux » peut-être !

Soudain, montèrent de la rue de sourds martèlements semblables aux palpitations d’un énorme cœur de bois creux. Je me redressai violemment et réveillai Joceline par mon cri de stupeur. Pressant ma main sur ses lèvres, manquant l’étouffer, je la forçai au silence. Mon sang battait au rythme des sabots nus dont je reconnaissais, atterré, les horribles piétinements.

Bientôt ils cessèrent, et le silence me fut atroce.

Il était venu ! Rien ne pouvait l’arrêter, le détourner de son but ! Distance et feintes n’émoussaient pas ses désirs ! Maintenant, ses hommes allaient monter et me prendre Joceline, l’emporter à jamais.

Non, ils ne l’auraient pas !

Me levant, la tirant par la main, je cherchai un endroit où la cacher pour la soustraire à leur vue lorsqu’ils entreraient. Ma décision était prise. Je m’offrirais à eux et ils pourraient ainsi repartir avec leur compte d’âmes.

Mes doigts affolés trouvèrent enfin les battants d’un haut placard. Je les tirai violemment et obligeai Joceline à y pénétrer. Mais elle refusa désespérément d’obéir à cette nouvelle et inacceptable brutalité. D’une violente poussée je la fis entrer et refermai les panneaux épais.

Ensuite, je me précipitai à la porte, barrant de mon corps le passage aux sinistres arrivants.

Je restai ainsi quelques instants, déchiré non par la mort que j’acceptais, mais par la pensée que j’allais être séparé pour toujours de Joceline, la laissant seule devant un drame incompréhensible et, d’avance, je souffrais tout son désespoir.

Mais le miracle se produisit, qui me jeta à genoux dans un violent sanglot à Dieu.

J’entendais à nouveau le monstrueux galop des chevaux de la nuit.

Ils repartaient ! Ils repartaient ! J’avais réussi à déjouer la Mort… Elle n’avait pu trouver notre retraite !

Alors, m’abandonnant au sol, je sanglotai de joie et ne pouvais même plus crier à Joceline qu’elle était sauvée, que nous étions sauvés.

Enfin, je parvins à me relever pour aller la délivrer. J’ouvris les hauts battants et, devant son silence, la cherchai des deux mains.

Je ne rencontrai rien.

Et mes yeux percèrent l’énigme de ce néant. Hurlant ma douleur, je réalisai que c’était la nuit même : un effroyable vide glacé, le noir profond que cachait cette fenêtre par où j’avais précipité Joceline.

Le dernier visiteur

Quand le père s’est trouvé la poitrine écrasée entre fer et pierre, d’un coup qui fit de lui un mort, j’étais gamin, mais je m’en souviens comme de tout à l’heure, bien que ça remonte à voilà déjà vingt ans.

La chose s’est passée ici, à Locronan, où, aujourd’hui, je suis homme à tout faire chez les Guillermic, alors qu’en ce temps-là, nous, les Paranthoën, étions riches de la réputation d’un père, reconnu le meilleur maréchal-ferrant du pays et d’alentour. Mais, lui défunt, personne de nous n’a repris la forge, faute de vouloir suer au feu et, surtout, de pouvoir payer les dettes que le père cachait et qui le grattaient à longueur d’année comme des puces sous le poil.

À ce sujet, on a appris plus tard, en écoutant la mère, qu’il avait espéré jusqu’au bout le retour de notre oncle Pierre, son frère, parti aux Amériques grâce à l’argent qu’il lui avait prêté et qui lui manqua toujours. Ce Pierre-là lui écrivait bien qu’il allait revenir avec cent fois plus et le rembourser, mais il ne se montrait pas pressé de revoir Locronan et ses forêts.

Mes trois frères se sont faits marins depuis, et ils ne le regrettent pas ; le vent salé de la baie de Douarnenez leur enrichit les sangs à défaut du porte-monnaie et ils ont toujours de bonnes soifs à éteindre. Quant à moi, Yvon, l’air des champs m’est moins mauvaisement cuisant que celui de la forge du père, avec ses braises qui vous fondaient gras et repos.

Je repense à tout ça parce que, depuis un moment, ces choses-là, qui sont la tristesse de notre famille, me reviennent de force pendant que Ludo Guillermic et moi on fourche les javelles d’avoine pour la batteuse, au-dessus de nous. Et, en repensant à l’accident du père, je revois surtout ce qui lui est arrivé juste avant de passer.

Ce matin-là, un charroyeur de Plogonec était venu pour le ferrage à neuf de son cheval. Un petit bonhomme roux et cuit de soleil à croire une carotte habillée. Je ne me rappelle plus son nom, mais bien sa carne que je revois maintenant comme si j’étais revenu dans le temps jusqu’à la cour de chez nous : une grande bête tout os et muscles, ruant à chaque taon qui se posait sur son museau.

Devant un tel nerveux, le père ne prit pas sa figure contente et je crois encore l’entendre maudire ce métier où, si on n’a pas seulement l’enfer contre la peau, dans la forge, on le retrouve dehors avec des animaux tellement vicieux que c’en est pire encore.

Enfin, en refusant le travail, on ne peut pas faire de l’argent. Il entreprit donc de calmer le cheval pendant que son rouquin de maître s’écartait, pas rassuré, car il devait connaître ses humeurs et tenir pour entendu tout ce qu’il pouvait de mal.

Le père savait finement mater les mauvais caractères des bêtes et c’est pour ça qu’on venait à lui au lieu d’aller à d’autres qui ne manquaient pourtant pas dans le canton. Il s’y prenait avec des mots à sa façon, et des petits bruits que sa langue forgeait contre l’enclume de son palais : un secret, à ce qu’on disait.

Il dompta de cette façon le cheval qui se calma et se laissa prendre une patte sans trop rechigner. Après, le père y alla tout rond, faisant celui qui n’avait pas crainte, alors que je voyais bien qu’il transpirait d’inquiétude. Mais, avec ce genre de bestiau, faut toujours leur laisser croire.

Il en avait déjà fini avec trois des pattes et allait passer à la dernière, quand il leva précipitamment la tête et regarda vers l’entrée de la cour, délaissant aussitôt ce difficile travail pourtant devenu facile.

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